Retour au chapitre correspondant à cette note - Le Coran : Message Divin ? ou... Mensonge Bédouin ? - La réponse

La langue arabe utilise plusieurs dénominations pour désigner ceux qui se font tuer dans le cadre de la « guerre sainte » contre les « infidèles », autrement dit la « guerre de conquête islamique » (voir les définitions du « djihad » dans la seconde partie de la présente étude). Outre « moudjahidin », on peut rencontrer le mot « ghazi ». De façon générale, ce terme désigne un guerrier qui participe à une « razzia » (« ghazou » en Arabe). Il fut cependant parfois utilisé pour désigner celui qui participe aux razzias menées dans le cadre du « djihad ». Sous le règne des califes-sultans ottomans (Turcs), il était même considéré comme un titre honorifique.

Comme on le verra par ailleurs, la « razzia » a toujours été la méthode de combat des guerriers arabes et de leurs alliés du monde musulman. C’est ainsi que ce que l’on présente comme l’ « invasion de la France » par les « Sarrasins » (ou « Maures » : Berbères islamisés venus d’Afrique du Nord par l’Espagne) ne fut en réalité qu’une succession de razzias. Si l’on excepte plusieurs villes du Midi (comme Narbonne, Carcassonne, Toulouse, Perpignan,…), les Sarrasins ne s’installaient pas à demeure. Ils pillaient les régions traversées sans s’y attarder et revenaient à leurs bases méditerranéennes et pyrénéennes. Certaines de ces « razzias » les conduisaient cependant très au nord de leurs positions. A force de s’éloigner de plus en plus de leurs bases, ils finirent par se heurter aux troupes franques conduites par Charles Martel, non loin de Poitiers. Cernés et ne pouvant compter sur aucun renfort, les musulmans furent défaits et leur chef tué. Cette victoire, importante sans doute, ne mit toutefois pas un terme définitif aux razzias des arabo-musulmans. Mais elle les incita à plus de prudence et ils ne s’aventurèrent plus aussi loin.

On notera encore que si les Maures firent aussi facilement la conquête de l’Espagne (à partir de l’an 709), ce n’est pas tant par le fait de leurs « vertus guerrières » que parce que Roderic, le roi Wisigoth qui régnait à cette époque, était considéré par le peuple ibère comme un usurpateur. Il était surtout détesté pour les nombreux impôts qu’il faisait lever au sein de la population, notamment auprès des commerçants juifs. Cette situation politique précaire ne lui permit pas de faire face à l’invasion, d’autant que les Berbères furent accueillis en libérateurs par la population.