CHÂTEUNEAU POLITIQUE
Un tir à l'arbalète dans les
fenêtres: qui donc voulait
faire peur à Birgul Caner?
Birgul Caner n'a pas encore
compris, mais elle n'a pas décidé pour autant de mettre un terme, même provisoire, à son action politique au sein du PS à Châtelet. Dans la nuit de dimanche à
lundi, vers deux heures du matin,
elle a été tirée de son sommeil par
un bruit provenant du rez-de-chaussée der la maison qu'elle occupe, rue des Haies, à deux pas de
la place Wilson, à Châteuneau. En
fait, ce bâtiment est aussi le siège
du Parti républicain turc. l'équivalent en Turquie du PS. Il fait
d'ailleurs partie de l'internationale socialiste.
Au rez-de-chaussée. la Jeune femme a constaté qu'on avait... tiré à
l'arbalète dans une des fenêtres
de l'immeuble, celle où se trouvait le drapeau turc, l'autre vitrine étant ornée du drapeau belge.
Fort heureusement, personne ne
se trouvait à ce moment dans la
pièce.
Reste que l'affaire pose des questions. Birgul Caner était, aux dernières élections, une candidate
d'origine turque proposée par le
PS. Durant la campagne, des
écrits avaient circulé qui, sans
être xénophobes, s'en prenaient
au fait que la jeune femme militait au sein du parti socialiste. Visiblement, le fait qu'une femme
d'origine turque fasse de la politique n'a pas été admis par certains,
et c'est peut-être de ce côté qu'il
faut trouver l'origine de cet acte
peu commun, auquel on ne voit
aucune autre explication. Pas davantage d'éclaircissement à propos du type d'arme utilisée. S'il
arrive que des faits du genre
soient commis pour faire peur,
c'est plutôt l'arme à feu qui est
utilisée. Mais selon Birgul Caner, Farbalèten'a aucune signification particulière. Quoi qu'il
en soit, elle persiste et signe : elle
continue ses permanences. Bien
plus : cette mère de trois enfants
qui a fait plus de 3 500 voix de
préférence le 18 mai veut y voir
une raison d'intensifier son action.
P.MK
Presse quotidienne belge (Sud Presse) 18 juin 2003
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