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Source : http://perso.wanadoo.fr/thomiste/ceshlaga.htm
Les [commentaires entre crochets et surlignés en jaune] sont des ajouts.

UNE VÉRITABLE MYSTIFICATION

LE CORAN PASSÉ AUX CRIBLES
Laurent LAGARTEMPE
Bulletin SCIENCE ET FOI, N° 71, 1er Trimestre 2004
CESHE France - B.P. 1055 - 59011 LILLE Cedex

Ambiguïté pour ambiguïté, puisque le Coran est ambigu nous lui associons d'entrée de jeu un mot lui-même quelque peu ambigu, non sans aussitôt lever l'ambiguïté... du mot, ce qui est facile... car lever l'ambiguïté du Coran est une autre histoire, en fait l'histoire de la naissance d'un livre : le « Petit guide du Coran ». Cribler n'est d'ailleurs pas un mot si ambigu, son ambiguïté originelle tenant seulement à ce qu'il désigne à la fois percer de trous et « passer au tamis », autrement dit fabriquer un tamis et s'en servir pour trier, deux actions biens distinctes quoique logiquement enchaînées. Au sens figuré, cependant, l'ambiguïté s'accroît puisque le mot sert à désigner l'effet destructeur d'un flux de projectiles sur une surface, aussi bien que cette sorte de tri relativement abstrait auquel se livre tout chercheur en quête de causes. S'agissant du Coran, nous n'allions pas le cribler de balles ou de grêlons polémiques, ce qui aurait été stérile, en tous cas plus nuisible qu'utile. Nous nous proposions seulement de le passer au crible de la logique, autrement dit de « l'examiner avec soin pour distinguer le vrai du faux, le bon du mauvais » (Le Robert). Ceci dit, il fallait trouver les cribles les mieux adaptés à l'analyse de cet objet très particulier qu'est le Coran. Plusieurs de ces cribles ont déjà fonctionné: travaux d'érudits, travaux d'historiens; il suffit d'en récapituler les résultats. Nous verrons que le crible spécifiquement retenu dans le « Petit guide du Coran » et qui en constitue l'aspect original, est en réalité d'une grande banalité méthodologique, puisqu'il consiste à étudier des fréquences sur la base d'un tableau à double entrée.

LE CORAN PASSÉ AU CRIBLE DES ÉRUDITS

On ne peut en aucune façon considérer le Coran comme un texte original inspiré. Ce qui dans le texte se rapporte aux fondements de la religion n'est que compilation de textes antérieurs: tel est le constat auquel aboutissent les érudits. Au XIIe siècle Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, à l'origine d'une traduction du Coran en latin, avait le premier fait la remarque. L'exégète protestant allemand Harnack avait affirmé au XIXe siècle que l'islamisme se rattache aux sectes judéo-chrétiennes. Gabriel Théry, au terme d'une longue étude analytique et comparative, conclut formellement que le « Recueil » n'apporte rien de nouveau du point de vue des doctrines religieuses, recense les emprunts à des textes antérieurs et en indique les sources. Denise Masson indique ces mêmes sources dans les très nombreuses notes qui accompagnent sa traduction. Le Coran lui-même confirme, pour ainsi dire candidement, cette absence d'originalité: plusieurs versets à l'adresse des juifs et des chrétiens disent « Croyez à ce que je révèle et qui confirme ce que vous saviez déjà » (II, 41).

Le Coran se nourrit d'un fond commun à tout l'Orient, de récits, légendes et mythes: notions, fables et symboles transposés des traditions babyloniennes, judaïques, syriennes, arméniennes ou grecques. Il ne retient de l'Ancien Testament qu'un aperçu de ce qui figure dans le livre de la Genèse (de la Création à la mort de Jacob), et un aperçu de ce qui figure dans le livre de l'Exode (de la naissance à la mort de Moïse). Il fait de brèves mentions des règnes de David et Salomon. Elie et Elisée ne sont mentionnés brièvement que deux fois chacun. La longue et laborieuse quête de sagesse et d'approfondissement du mystère divin des poètes bibliques et des prophètes, reste étrangère à l'Islam. Adam, Noé, Jonas, Job, Abraham, Loth, Isaac, Ismaël, Jacob, Joseph, Moïse, Aaron sont régulièrement cités en tant que Prophètes inconditionnels de Dieu, perpétuellement en butte à l'hostilité du peuple qu'ils sont censés conduire. C'est d'ailleurs cette dialectique d'opposition entre un « Croyant exemplaire » et son « peuple rebelle » qui structure fondamentalement les versets inspirés de la Genèse et de l'Exode ou d'autres récits para-bibliques. En fait le « Recueil » n'a recours aux récits de l'Ancien Testament que pour illustrer le thème de l'obéissance inconditionnelle aux injonctions de Dieu. Les emprunts ne sont ni des transcriptions, ni même des citations, mais des reprises simplifiées des aventures patriarcales racontées à la manière arabe. Ils sont souvent assortis de détails inspirés des écritures juives (Talmud, Midrash, Mishna): corbeau de Caïn, eau bouillante du déluge, histoire merveilleuse d'oiseaux et de fourmis de Salomon, légende du faux Salomon...

L'Evangile, mentionné et loué à plusieurs reprises n'est que rarement cité textuellement. Mais l'enseignement de Jésus transparaît dans divers passages d'exhortations aux « croyants », manifestement inspirés de l'Evangile par la forme autant que par le fond : paraboles du semeur, du figuier... symboles du chameau dans le trou d'aiguille, de la lampe allumée... On trouve dans le Coran une reprise fidèle des événements familiaux merveilleux qui entourent les naissances de Marie, de Jean-Baptiste et de Jésus, avec récit des circonstances vécues par les parents : fécondation miraculeuse d'Elisabeth et d'Anne... Bien que considérées comme bénies de Dieu, ces femmes ne sont pas désignées par leur nom, pas plus qu'aucune autre femme, sauf Marie. Marie est en si haute considération qu'elle semble bénéficier d'une sorte de préséance par rapport à Jésus lui-même, pourtant qualifié de Messie, et auquel on reconnaît les plus grands mérites, mais qui n'est toujours cité qu'à travers la formule « Jésus fils de Marie » ou « Le fils de Marie ». L'éthique évangélique est largement reprise dans les exhortations aux « croyants » : foi, piété, droiture et sincérité, humilité et reconnaissance, bonté, charité, patience, endurance... condamnation de la cupidité et de la vénalité... Les états d'âme et l'attitude humaine face aux difficultés de la vie, tels qu'ils apparaissent dans le discours Coranique, sont directement inspirés des Psaumes et de l'Evangile. Un chrétien pourrait se trouver en phase avec ces aspects de l'éthique islamique si la portée n'en était strictement circonscrite à l'Umma ; hélas, au sens du Coran, à l'égard des kafirun « tous les coups sont permis ».

Au plan religieux fondamental c'est le dogme de la divinité du Christ qui distingue radicalement Catholiques et Musulmans. L'islam hérite des errements de la gnose et s'apparente à l'arianisme, dont la profession de foi essentielle est que Jésus n'a pas été crucifié, mais quelqu'un d'autre à sa place... Les nombreux versets qui signalent cet héritage et cet apparentement sont repris d'évangiles apocryphes ou d'écrits gnostiques, dont on peut facilement trouver les références en notes de la traduction de Denise Masson. Divers prodiges de Jésus enfant sont repris des apocryphes: Jésus naît sous un palmier, parle aux hommes dès le berceau, donne vie à un oiseau modelé dans l'argile... et autres fables colorées fréquentes dans ce genre d'écrits. D'autres fables sont empruntées aux traditions syriennes, comme la légende des « Sept dormants d'Ephèse » bien connue des Turcs ou encore une surprenante référence à Alexandre le Grand. La vision d'un paradis matérialiste et sensuel, que l'on imagine être une exclusivité musulmane, est en réalité empruntée à des traditions ébionites, sabéennes ou nazaréennes. La sharia emprunte beaucoup aux traditions juives avec parfois des nuances : reprise de la notion de pureté, atténuée en ce qui concerne les nourritures, aggravée en ce qui concerne les femmes ; reprise de la loi du talion et de formes aggravées de châtiments corporels... Ce n'est finalement que le thème djihad qui est du « pur jus » islamique, mais quelle terrible potion !

LE CORAN : DÉCRYPTAGE D'UNE DÉROUTANTE STRUCTURE

Le Coran n'est pas un livre comme les autres. L'impression globale que donne une première lecture est celle d'un discours véhément, désordonné et répétitif. Voyons d'abord l'aspect répétitif. Les 6 235 versets sont des phrases brèves ou de courts groupes de phrases réparties en 114 sourates, elles-mêmes bizarrement classées par ordre de tailles décroissantes (de 286 versets pour la sourate Il à moins de 10 versets pour les dernières). Ces sourates ne sont pas des chapitres au sens ordinaire du terme, mais des textes écrits pour être prononcés en public, distincts les uns des autres mais de forme et de fond analogues, d'où les fréquentes répétitions. En réalité la composition du Coran n'est pas celle d'un ouvrage cohérent et structuré, mais celle d'un recueil de sermons de tailles très inégales, quoique de même inspiration. Il s'agit bien de sermons car l'écriture est de style « parlé » et la tonalité celle d'exhortation et d'appels à la conversion prononcés en public par des prédicateurs. Ce caractère de document en forme de recueil, qui apparaît de plus en plus évidente au fur et à mesure que l'on avance dans l'étude du texte, est historiquement confirmé. Les experts s'accordent à admettre que vers l'an 650 le calife Othman a fait procéder à ce qu'il est convenu d'appeler une « recension » c'est-à-dire un inventaire critique de textes épars dans les premières communautés musulmanes, suivi d'une sélection éliminatoire et d'un assemblage de morceaux choisis, en un livre dont on allait progressivement faire le fondamental de la nouvelle religion. Ces textes épars des premières communautés n'étaient autres que des versions de la nouvelle doctrine, esquissées par des lettrés plus ou moins habiles, plus ou moins initiés, probablement bousculés par les événements, d'où le caractère inégal, décousu, désordonné de tous ces écrits à usage de prédication . Là encore cette façon de voir trouve confirmation dans l'histoire: il est en effet attesté que les premiers califes, soucieux pour raison politique d'unité de doctrine, s'étaient inquiétés d'une tendance commune à ces jeunes communautés de vouloir chacune élaborer son propre « codex », d'où l'initiative d'Othman d'ordonner une recension sélective unitaire.

Ce caractère très répétitif du Coran, qui en rend la lecture fastidieuse et à la limite incompréhensible, n'a pas que des inconvénients puisque, comme on vient de le voir, il contribue à clarifier le mystère savamment orchestré des origines de l'islam et de son livre sacré. Plus précisément la structure très particulière du livre s'interprète logiquement en tant qu'argument positif à l'appui d'une thèse de l'existence d'un « Coran antérieur » avancée par plusieurs linguistes et érudits, notamment par Antoine Moussali : un texte araméen non retrouvé [L'islam s'est construit dès ses débuts en détruisant systématiquement ses traces. Par exemple le calife Othman aurait détruit les notes de l'époque de Mahomet, ce qui est en fait totalement sacrilège et parfaitement incohérent quand on sait que le moindre exemplaire du Coran est toujours pieusement conservé avec un grand luxe de précautions par le moindre musulman. Cette tradition musulmane de destruction systématique des traces antérieures pourrait expliquer que l'on n'ait pas retrouvé, et que l'on ne retrouve jamais, ce texte araméen d'origine.], d'une secte judéo-chrétienne, serait à l'origine du Coran. Ce texte traduit de l'araméen en arabe serait celui dans lequel les premiers prédicateurs musulmans auraient puisé pour écrire leurs sermons, devenus par la suite sourates du Coran par la grâce d'Othman. Ce « Coran antérieur » était sans doute un traité bien ordonné, dont les sermons du recueil ne sont que des reflets désordonnés. Le caractère disparate et pourtant similaire en doctrine, de ces sermons, prouve qu'ils sont d'auteurs variés puisant à une même source [D'autres auteurs auraient alors ensuite inventé de toutes pièces la vie d'un prophète, Mahomet, expliquant que ces sermons disparates et pourtant similaires étaient issus d'un seul homme recevant des « révélations ». Les « révélations » sont un phénomène réel connu de tous temps dont on peut citer deux exemples contemporains : la « révélation » des "veillées" disparates et pourtant similaires d'Arès et la « révélation » des tableaux disparates et pourtant similaires d'Augustin Lesage]; ils sont un indice probant que cette source a vraiment existé. L'analyse logique du Coran apporte ainsi un argument de poids en faveur de la thèse érudite d'un « Coran antérieur » [Cette explication érudite est fort complexe et heurte le bon sens qui préfère la simple et fascinante histoire se suffisant à elle même d'une recension de textes épars éructés pendant plus de vingt ans par une seule personne affectée de délires chroniques résultant d'une crise du milieu de la vie. Le Mahomet de la légende semble ainsi bien plus « réaliste » que la thèse érudite car il se suffit à lui-même et ne nécessite pas de faire appel à un hypothétique texte araméen introuvable traduit en arabe. Mais n'oublions pas que le propre d'une légende bien construite est, justement, de se suffire à elle-même, d'être simple, de ne pas trop heurter le bon sens et d'être fascinante. Rappelons que la légende de Merlin l'enchanteur et des chevaliers de la table ronde n'est justement que cela : une légende !]. Sur un plan différent les répétitions contribuent à rendre plus explicite le sens du livre et la nature du message coranique. En effet lorsqu'un principe ou élément de doctrine quelconque se trouve répété à l'identique dans diverses sourates, leur contenu et leur sens s'en trouvent d'autant plus explicitement et clairement exprimés; le risque d'erreur au niveau de l'interprétation du sens s'en trouve écarté d'autant; les répétitions désordonnées, causes d'obscurité en première approche, deviennent ainsi causes de clarté après analyse. Dans le cas particulier du Coran répétition vaut validation.

LE CORAN PASSÉ AU CRIBLE DE LA STATISTIQUE

Le Coran étant manifestement d'une extrême violence, la première idée qui vient à l'esprit est de dénombrer les versets qui caractérisent cette violence. Le texte est en effet parsemé d'un bout à l'autre d'invectives et d'imprécations à l'adresse des « incroyants », dont nous verrons qu'ils sont divers, mais qui tous appartiennent à l'unique et universelle classe des non musulmans. Les incroyants de toutes races et de toutes religions autres que l'Islam ont pour lot commun d'être insultés, tourmentés, maudits, brûlés et tués par tous moyens imaginables. Dans la seule sourate Il « la vache » figurent plus de 40 versets imprécateurs d'incroyants, dont on repère facilement les multiples expressions violentes et intransigeantes : « A eux le tourment sans borne, affreux, terrible... A eux la perdition, le malheur... Ils sont dignes des pires insultes; ils sont comme des singes que l'on rejette, comme des bêtes, stupides, aveugles, à humilier... appliquez-leur la loi du talion ». La quarantaine de versets de cette sorte que l'on recense au total dans la sourate, qui en compte 286, donne le ratio moyen de 14 % de versets colériques, soit 1,6 par page, dont le ton violent va croissant : « Combattez les clients de Satan, saisissez-les, tuez-les où que vous les trouviez ; leur salaire sera d'être tués ou crucifiés ou d'avoir une main et le pied opposé coupés; coupez la main du voleur ou de la voleuse, âme pour âme, oeil pour oeil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent, le talion pour les blessures... » Le nombre des versets colériques repérables dans le livre est au bas mot de 550, auxquels s'ajoutent une centaine d'autres versets moins outranciers, mais plutôt désobligeants pour ceux auxquels ils s'adressent. Ces quelques 650 versets colériques conduisent au ratio global de 10 % des 6235 versets du livre et de 1,8 en moyenne par page de texte (350 pages). Une telle fréquence confère au livre son caractère très particulier d'ouvrage d'intense et violente propagande. Ces versets ne contiennent pas, à proprement parler, le message qu'entend propager le Coran, mais ils en caractérisent le mode spécifique de propagation.

L'approche statistique par thèmes est ce qui permet de dévoiler le message. On a vu plus haut les raisons qui font du Coran un livre désordonné et répétitif et par conséquent obscur. Le moyen de sortir de ce désordre et de cette obscurité est de dresser un tableau de répartition des versets ou ensembles de versets, par sourates (verticalement) et par thèmes (horizontalement). On a retenu neuf thèmes :

Adresses aux païens et bédouins ;
Diatribes diverses ;
Références à l'Ancien Testament ;
Adresses aux juifs ;
Références au Nouveau Testament ;
Adresses aux chrétiens ;
Appels à la guerre sainte: djihad ;
Exhortations aux « croyants » ;
Normes juridiques et morales : sharia.

Les 113 sourates (la première, de 7 versets, étant laissée à part) sont réparties en quatre groupes faisant l'objet de quatre tableaux distincts :
Premier tableau : Sourates Il à IX : 1357 versets ;
Deuxième tableau : Sourates X à XXVIII : 1975 versets ;
Troisième tableau : Sourates XXIX à LIX : 1810 versets ;
Quatrième tableau : Sourates LX à CXIV: 1086 versets.

La sourate Il comprend tous les thèmes, et les autres du premier tableau presque tous ; ce sont les plus longues. Celles des deuxième et troisième tableaux comprennent un nombre variable de thèmes. Dans toutes, les thèmes se succèdent sans transition et sans ordre ni cohérence discernables, d'où l'obscurité et l'hermétisme du livre. Les thèmes qui correspondent à un nombre très variables de versets, pourraient utilement être repérés par des débuts et fins de paragraphes, mais ils ne le sont pas, ce qui accroît la difficulté de lecture. La première approche analytique consiste donc à délimiter ces paragraphes, en repérant et notant les débuts et fins de chaque séquence correspondant à chaque thème. Les dénombrements et récapitulations de versets par thèmes et par sourates conduisent ensuite à la composition des tableaux. Il reste finalement à étudier un thème après l'autre, après avoir récapitulé l'ensemble des paragraphes se rapportant à chacun des thèmes. On est ainsi en présence de la totalité de ce que dit le Coran à propos de chacun des thèmes, ce qui permet d'être exhaustif, au lieu d'avoir à juger sur quelques versets pris au hasard - un hasard bien entendu orienté - comme chaque fois qu'il est question du Coran en public ou en privé.

On peut se faire une idée de la difficulté à surmonter, et de la pertinence de l'approche retenue à partir de la seule sourate Il. On distingue dans la suite des 286 versets de cette sourate, 23 séquences de discours se succédant sans transition ni logique :

Sourate Il - « La Vache » :
diatribes 1 - 20 ;
apologie 21 - 26 ;
diatribes 27 - 29 ;
Torah 30 - 39 ;
juifs 40 - 48 ;
Torah 49 - 73 ;
juifs 74 -86 ;
christianisme 87 - 91 ;
juifs 92 - 104 ;
musulmans entre juifs et chrétiens 105 - 162 ;
apologie 162 -164 ;
diatribes 165 - 171 ;
sharia 172 - 189 ;
djihad 190 - 195 ;
sharia 196 - 200;
diatribes 201 - 215 ;
djihad 216 - 218 ;
sharia 219 - 242 ;
Torah 243 -252 ;
apologie 254 - 260 ;
christianisme 261 - 281 ;
sharia 282 - 286.

Comme on peut le constater ces 23 séquences de discours se récapitulent en une dizaine de thèmes répétés en moyenne deux fois dans le courant de la sourate. Les autres sourates ont toutes ce caractère, désordonné et incohérent, de thèmes se succédant sans transition ni logique sémantique. L'étude de thème conduite à partir de tout ce qu'en dit le Coran est évidemment bien plus éclairante que lorsque l'on va à la « pêche à la ligne » de versets épars. On y trouve à préciser et valider ce que l'on sait déjà, et des aspects inédits se font jour. Il n'est pas question de reprendre ici tous les aspects développés dans le « Petit guide du Coran », dont plusieurs déjà bien connus du public ne sont que confirmés ou précisés. Les principes de la sharia et du djihad y apparaissent de façon parfaitement claire, ainsi que l'attitude des musulmans à l'égard des chrétiens comme des juifs, tous kafirun c'est-à-dire explicitement et rituellement maudits. Entre autres inédits on peut mentionner le cas des Patriarches auxquels le livre confère un profil de furieux incompris, affrontés à leur peuple borné et ingrat, profil qui ne correspond pas à ce qu'on trouve dans la Bible, où Noé par exemple fait figure de personnage humble, solitaire et compatissant, et où Abraham apparaît comme un chef de tribu puissant et généreux. On s'aperçoit qu'en fait les orateurs projettent ainsi sur les personnages qu'ils évoquent, leurs propres difficultés face au public de bédouins bornés auxquels ils s'adressent, en fait projection de leur propre mentalité de haineux et intransigeants propagandistes. En réalité les références à l'exode, qui sont des plus sommaires, n'en reprennent pratiquement aucun contenu éthique ou spirituel. On est entre autre particulièrement surpris de ne trouver aucune citation du décalogue dans les quelques 400 versets consacrés à Moïse ; l'islam aurait-il ainsi licence de ne pas respecter les valeurs, fondamentales pour les chrétiens autant que pour les juifs, de ne pas tuer, ne pas voler, ne pas mentir... ?

Le texte coranique, toujours en forme de discours prosélyte, s'adresse en général à l'un ou l'autre de divers publics : exhortations à l'adresse des vrais croyants, admonestations et menaces à l'adresse des bédouins, des juifs et des chrétiens. Lorsqu'il s'agit des bédouins, arabes nomades restés païens, le discours qui ne manque pas de pittoresque, s'identifie alors à un reportage coloré d'avatars de prédicateurs « allant au charbon » dans le bled. Les bédouins se montrent bornés entêtés, arrogants, méprisants. La promesse de vie après la mort leur paraît invraisemblable et ridicule ; ils restent absolument attachés à leurs idoles et répugnent à renoncer aux traditions de leurs ancêtres ; ils s'en prennent à la personne même du prédicateur, s'acharnant à lui montrer qu'il n'est qu'un homme comme les autres et n'a rien du prophète qu'il prétend être, exigent de lui qu'il fasse des miracles. Les prédicateurs se sentent impuissants à donner les preuves manifestes ou les signes tangibles que ces gens réalistes et terre à terre exigent d'eux. Ils sont parfois conduits à confesser leur faiblesse, mais le plus souvent se livrent à une surenchère de propos véhéments et colériques. Leur discours exaspéré prend alors une tournure hachée, saccadée, précipitée, haletante, stéréotypée, caractéristique de certaines sourates de tonalité fulminante. Bref il y a là des séquences distrayantes en même temps qu'instructives, qui permettent de s'abstraire un moment d'une lecture dans l'ensemble éprouvante. On peut mentionner aussi d'autres détails que révèle l'analyse, connus des seuls érudits, mais que l'on s'accorde plus ou moins à dérober à l'attention du public. Ainsi de l'extraordinaire et inattendue vénération des musulmans pour la vierge Marie, gratifiée d'une considération supérieure à celle de Jésus, pourtant qualifié de Messie. Egalement le fait que le chimérique prophète Mohammed soit complètement absent du livre dont on lui attribue la paternité.[Erreur : dans la traduction de Kasimirski le nom du prophète, sous sa forme arabe Muhammad, apparait dès la sourate II, au verset 136. Puis à la sourate III, verset 138. Son nom forme aussi le titre de la sourate XLVII (47) et apparaît aux versets 2 et 32. ]

LE CORAN PASSÉ AU CRIBLE DE L'HISTOIRE

La légende mahométane a la vie dure, mais elle ne résiste pas aux avancées de la recherche historique. L'unique source de la biographie de Mahomet est une œuvre écrite au début du IXe siècle, 200 ans après l'époque des événements, la « sirat », biographie imaginaire commandée par le pouvoir politique de l'époque, et par conséquent de caractère hagiographique. C'est de cette « sirat » que proviennent les seules informations concernant la biographie attribuée à Mahomet, assortie de détails anecdotiques plus ou moins touchants ou édifiants, censés avoir été transmis par tradition orale. Divers écrits ultérieurs ont amplifié cette légende initiale de faits et commentaires entièrement imaginés, car il n'existe aucune autre biographie ancienne de Mahomet que la « sirat ». Les travaux officiels de la recherche historique n'ont fait émerger aucune source arabe nouvelle, et les auteurs de tout ce qui s'écrit sur l'islam continuent de propager servilement cette chimère devenue sacrée aux yeux des musulmans. Cependant des chercheurs non-conformistes continuent d'œuvrer, mettant à jours des documents contemporains autres qu'arabes, et l'on commence à y voir plus clair dans l'histoire des événements tels qu'ils ont réellement eu lieu. Le point de départ de l'épopée ne se situe pas aux environs de Médine mais à mille km de là, en Syrie, et l'on trouve comme agents fondateurs de l'islam, non pas un prophète, mais une secte et quelques « seigneurs de la guerre ».

Le VIe siècle au Moyen Orient correspond à une époque d'apogée pour le christianisme. L'empire romain d'Occident ayant disparu, Byzance, épargnée par les invasions du siècle précédent, a repris le contrôle de vastes territoires que les barbares avaient envahis, en Afrique du Nord, en Espagne, en Italie. La sécurité aux frontières de l'empire perse repose sur l'alliance de royaumes arabes vassaux, les Ghassanides. De la même façon la Perse a de son coté des alliés arabes traditionnels, les Lakhmides. Ce sont ces Lakhmides qui seront les moteurs de la conquête arabe lorsque l'empire perse va s'effondrer. Depuis longtemps les Arabes ont eu accès aux responsabilités civiles et militaires. Les conquêtes arabes n'ont pas été le fait de bédouins surgis des déserts de sable, mais de guerriers expérimentés et aguerris dans les rangs de l'armée perse. Côté religieux, les courants sectaires, restés nombreux dans les deux empires, sont de deux tendances principales, promises l'une et l'autre à un destin historique majeur : la gnose manichéenne dont l'influence durable s'exercera surtout vers l'Orient et jusqu'en Asie, et le messianisme nazaréen, gnostique au départ, mais engagé par la suite dans une ligne doctrinale matérialiste et conquérante étrangère à la gnose. Ce deuxième courant sectaire est celui qui va engendrer la religion islamique.

Au début du VIIe siècle il y avait équilibre des forces entre les empires. Or voilà qu'en 610 l'empereur perse, rompant brutalement cet équilibre, envahit de vastes territoires byzantins, dont la Palestine. Mais le succès perse sera bref; La reconquête byzantine, menée dès 620, aboutira à l'effondrement définitif de cet empire millénaire, progressivement absorbé ensuite par l'islam. C'est à la faveur de cet effondrement perse qu'il y eut collusion entre la secte syrienne et des unités militaires arabes en déroute, réfugiées quelque part dans le désert de Syrie. Les Nazaréens avaient compris que ces « seigneurs de la guerre » arabes pouvaient devenir le bras armé de leur visée messianique - conquérir Jérusalem - et les « seigneurs de la guerre » s'approprièrent bientôt la mystique nazaréenne, en tant que moteur de leurs ambitions politiques, dont Jérusalem n'était à leurs yeux que la première étape. Ainsi la secte s'employa ardemment à doter les « seigneurs de la guerre » d'un livre écrit en leur propre langue, porteur d'une doctrine religieuse présentée comme inédite et spécifiquement arabe, et les premiers chefs arabes, les califes, allaient progressivement infléchir les premiers écrits dont on ferait bientôt un livre sacré, dans le sens martial caractéristique de l'esprit djihad. Cette hypothèse de la non-existence historique du personnage de Mahomet est aussi défendue dans le livre Un Juif nommé Mahomet

SCIENCE ET FOI CORANIQUE

La démarche spécifique du « Petit guide du Coran » correspond à une approche plus scientifique que littéraire ; disons-là plus modestement d'esprit scientifique. Mais puisque cette approche d'esprit scientifique se rapporte à un livre objet de foi, et que la vocation de « Science et Foi » est d'aborder sous l'angle scientifique cet autre livre objet de foi qu'est la Bible, il est intéressant de voir quel type de correspondance ou d'homologie il peut y avoir entre l'une et l'autre de ces approches. C'est très simple: on constate en résumé que les approches scientifiques de la Bible contribuent à en confirmer toujours plus la véracité et l'exemplarité, alors qu'à l'inverse nous découvrons que les approches scientifiques du Coran contribuent à en dénoncer toujours plus la fausseté et la perversité. C'est triste à dire et consternant pour tout le monde, mais c'est bien ce à quoi aboutissent des travaux de recherche conduits d'un côté et de l'autre avec le même souci de rationalité et d'objectivité.
Le constat est si insolite et inattendu pour beaucoup d'esprits victimes de l'obsédante désinformation à laquelle nous sommes tous soumis, qu on ne manquera pas d entendre la rituelle objection : « Si le Coran était si faux et si pervers, cela se saurait ».
Or justement il y a plusieurs bonnes raisons pour que cela ne se sache pas.
La première est, comme on vient de le voir, que le Coran est un document parfaitement obscur, déconcertant et à la limite incompréhensible pour un lecteur de culture occidentale.
La deuxième est que les autorités musulmanes s'ingénient par tous moyens possibles et imaginables à brouiller et dissimuler le sens véritable du message coranique.
[qui est l'hégémonie dans tous les domaines (totalitaire) par l'hypocrisie quand les musulmans sont en état d'infériorité puis par la violence quand ils sont en état de supériorité, ce qui est fort bien résumé dans le verset 37 de la sourate XLVII (47) :n'appelez point les infidèles à la paix quand vous leur êtes supérieurs, et que Dieu est avec vous.]
La troisième est le ferme et entêté consensus de l'intelligentsia politico-médiatique tendant à éviter toute contrariété aux musulmans à propos de leur livre sacré. Au total la conspiration du silence imposée à l'opinion publique nourrit un cynisme et un mépris sans limite de la part des musulmans. Leurs porte-parole n'ont aucune vergogne à déclarer par exemple que « le Coran est un monument au service de la paix mondiale et de la fraternité des peuples » !!! L'un d'entre eux, inquiet cependant que les plus curieux arrivent quand même à découvrir le pot aux roses, a le toupet monstre de conseiller aux français de renoncer à la lecture du Coran : « N'achetez pas de traductions ; vous n'y comprendrez rien ; contentez-vous de ce que l'on vous en dit » !!!
Ce genre de fourberie donne une preuve involontaire mais manifeste que c'est bien dans le Coran qu'il faut aller chercher toute véracité islamique.