Le Boudhisme

statue, Grand Bouddha Amida – Japon, période dite “de Kamakura” (1185 à 1392). Les statues du Bouddha sont imprégnées de sérénité bien plus que de “majesté”, même lorsqu’elles sont de très grande taille.
Grand Bouddha Amida – Japon, période dite “de Kamakura” (1185 à 1392).
Les statues du Bouddha sont imprégnées de sérénité bien plus que de “majesté”, même lorsqu’elles sont de très grande taille.

Une voie vers le bonheur.

Les religions orientales ont toujours fasciné l'Occident. Après les artistes et les intellectuels, un nombre croissant d'Occidentaux en quête d'une nouvelle spiritualité s'ouvrent aux enseignements du bouddhisme. Le bouddhisme n'a pas de dieu et ne se préoccupe guère de l'existence ou de la non-existence d'un ou de plusieurs dieux. Le bouddhisme n'a pas pour but de mener une réflexion scientifique sur la nature, les origines et le devenir de l'univers, des hommes et des sociétés. Le bouddhisme est l'enseignement que propose le Bouddha historique, Siddhârta Gautama Shâkyamuni (v. 560 - v. 480 av J.-C.), du clan des Shâkya. Des «recettes» pragmatiques pour être heureux.

Comme l'hindouisme (dont il rejette le déisme et le système de castes), il repose sur la croyance en l'enchaînement des êtres vivants, cycle des renaissances appelé samsara (ou, très approximativement, réincarnation) et sur la loi du karma. Pour l'hindou et le bouddhiste, le karma est le résultat de tous les actes, bons et mauvais, posés dans les vies antérieures. L'homme naît plus ou moins heureux selon ses bonnes ou mauvaises actions durant son samsara (ses vies antérieures). Il reste cependant libre de ses actes et peut s'améliorer à chacune de ses réincarnations. Même le plus grand criminel peut ainsi arriver au nirvana, l'état de délivrance et de conscience suprême.

Bouddha enseigne la doctrine dite des Quatre Nobles Vérités :
1. La souffrance : tout étant impermanent (la vie, l'amour, la santé, les biens matériels...), tout est souffrance (naissance, maladie, mort, séparation...).
2. Les origines de la douleur : le désir, l'attachement aux choses d'ici-bas, les vaines illusions des passions. Ce désir enchaîne les êtres au samsara (cycle infernal des réincarnations) auquel il faut échapper pour accéder au nirvana.
3. La renonciation à tout désir met fin à toute souffrance.
4. Le chemin menant à la renonciation des désirs. Ce chemin, c'est le Noble Sentier Octuple.

Quelques clés pour comprendre le bouddhisme

Sa Sainteté Tenzin Gyatso, le dalaï-lama

Le dalaï-lama n'est pas un roi, II se considère comme un simple moine et est le chef spirituel des bouddhistes tibétains, le bouddhisme tibétain étant une des écoles du bouddhisme.

L'actuel et XIVe dalaï-lama, Sa Sainteté Tenzin Gyatso (prix Nobel de la paix en 1989), exilé en Inde, espère, lorsque la Chine communiste aura accordé l'autonomie à son pays martyrisé et envahi en 1949 (1.250.000 Tibétains assassinés), n'être plus qu'un simple moine. Il pense être l'ultime dalaï-lama.

On évalue à quelque 500 millions le nombre (toujours croissant) des adeptes du bouddhisme. Il est difficile d'en déterminer le nombre exact car la pratique du bouddhisme n'exclut pas celte d'autre religion, la tolé­rance étant une des vertus qu'il enseigne.

Si l'on considère que te bouddhisme est la troisième ou la quatrième des grandes religions du monde, c'est la seule dans l'Histoire connue de l'humanité à n'avoir jamais servi de prétexte à une seule guerre ou un seul massacre.