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Islam et assimilation des mythes païensLislam a assimilé de nombreux mythes païens. Cest ainsi que le culte antique du tonnerre et des éclairs se retrouve dans la légende chiite dAli (censé commander aux éclairs). On retrouve aussi le mythe solaire greco-romain (le soleil qui meurt et renait) dans la légende dHossein, fils dAli, qui fut assassiné à Kerbala et dont on prétend que le sang a donné sa teinte au ciel crépusculaire. Cest encore près de Kerbala que fut construite la « mosquée du soleil », à lendroit où, toujours selon la légende chiite, Ali aurait arrêté lastre du jour, à linstar du Josué de la Bible. En Egypte et en Oranie, les musulmans ont continué à pratiquer le culte des serpents sacrés. En Côte dIvoire, au début du XXe siècle, des communautés islamiques honoraient encore le buf Apis. Le chat est aussi très en faveur chez les musulmans dAfrique du Nord, comme il le fut jadis chez les Egyptiens. Dans certaines régions de Tunisie (notamment dans le secteur de Ben Gardanne), les vieux musulmans prétendent encore que le chat à une âme, tout comme lhomme. Il serait musulman et ferait ses ablutions en se tournant vers lOrient. Et sil se tourne dans une autre direction cest une erreur de sa part ! Le « chat musulman » ne doit évidemment pas manger de porc. Sil en mange, le péché est pour son maître. En tuant les souris, le chat est « agréable à Allah » mais il ne doit pas les manger car les souris sont « immondes ». Enfin, puisque le chat est capable de prendre la religion de son maître, il ne faut offrir des chatons à un « Roumi » (étranger non musulman) que sils sont déjà bons musulmans. Et si un Roumi possède un chat trop jeune, il est méritoire de le lui prendre pour le faire élever par une chatte bonne musulmane. Les chats qui vivent à létat sauvage sont des infidèles quil est bon de tuer (comme tous les infidèles) tandis que les chats errants, trop vieux pour chasser, qui se réfugient dans un douar, sont considérés comme des « envoyés dAllah ». On enterre un chat qui meurt, contrairement au chien dont le cadavre est abandonné. Le nom de « Sidi Catous » revenait souvent dans les chansons de marche des tirailleurs tunisiens de larmée française. Selon les musulmans tunisiens, cette vénération toute particulière pour le chat sexpliquerait par le fait que Mahomet avait ordonné de protéger ces animaux bien utiles pour protéger les tentes contres les souris et les serpents. Mais il faut aussi y voir une survivance de la déification du chat par les Egyptiens (pour les mêmes raisons que celles avancées par Mahomet). Aux Indes, certains personnages sacrés (brahmanes) se sont transformés en « saints » musulmans tandis quen Afrique du Nord, le culte des saints est « lenveloppe sous laquelle les restes survivants des religions vaincues se sont maintenus dans lislam » (selon « Muhammedanische Studien tome II, pp.275 378 Halle 1890). Cest sans doute pour cette raison que les « marabouts » se sont installés aussi facilement dans ces régions. Le fétichisme ancien sy retrouve, non seulement dans les « marabouts-hommes » mais dans les « marabouts-choses » (arbres, rochers, sources auquels les habitants islamisés ont conservé leur caractère sacré préislamique). LAfrique du Nord est ainsi constellée de « kerkours », ces enceintes de pierres posées à même le sol et au centre duquel un arbre (ou un simple pieu) reçoit des ex-voto en tous genres (chiffons, lanières de cuir, cheveux, brins de laine, ). Lorsquune telle enceinte contient une « koubba » (petit édifice à coupole contenant les restes dun marabout), elle prend le nom de « haouita ». Les légendes locales veulent que le kerkour soit hanté par des revenants, par des fantômes dhommes ou de femmes ayant péri de mort violente. Ces mauvais génies sont nuisibles pour ceux qui les rencontrent et le passant doit jeter une pierre sur le kerkour afin que lentassement des cailloux empêche les fantômes de sortir du sol. Lamoncellement de ces offrandes de pierre finit par produire une masse qui sétale et gagne sur la piste ou la route. Ces kerkours, ces arbres sacrés sont des survivances du paganisme préislamique. De même que le christianisme sanctifia des divinité païennes (comme le dieu Thor-Donnar des Scandinaves et des Germains qui devint Saint Donat), lislam donna le nom de « mzara » aux lieux de culte païens qui continuèrent à être honorés par les musulmans, pourtant farouchement opposés ( du moins en théorie ) aux pratiques « idolâtres ». Comme toutes les religions, lislam sattacha les hommes en saccommodant de leurs anciennes croyances. Nous navons donné ici que quelques exemples concrets, parmi bien dautres, de persistance très tardive de cultes dits « païens » dans des pays qui sont soumis aux lois coraniques depuis des siècles et parfois même depuis plus dun millénaire. On pourrait, en effet, disserter longuement sur les traces de culte solaire qui émaillent la religion musulmane, sur la survivance du culte des ancêtres en terre dislam (notamment chez les Mzabites qui honorent les ancêtres au cours dagapes rituelles nommées « zerda ») ou à propos des « saturnales » (fêtes paysannes dorigine païenne) qui survivent sous couvert dislam. Plus étranges encore étaient les rites mystérieux auxquels se livraient certaines tribus marocaines il y a moins d'un siècle, notamment dans le secteur de Taza. A une certaine date de lannée, hommes, femmes et enfants se réunissaient dans une grande salle pour manger du porc, boire du vin et entamer des danses qui provoquaient une sorte dhystérie collective. On prétend même quau paroxysme de lexcitation, hommes et femmes saccouplaient au hasard. Et le lendemain, chacun retournait vaquer à ses occupations ordinaires. Ce type de rituel, très proche de celui des orgies romaines, était aussi pratiqué par les « Ansarieh » de Cilicie (Asie Mineure, région du Taurus). Nous avons aussi mentionné lexistence de sectes homosexuelles (notamment au Maroc) dans notre chapitre 7 bis. Lislam na donc rien dune religion « pure », vierge de toute influence extérieure. Elle a non seulement copié le judaïsme et le christianisme mais elle a aussi, de ci de là, assimilé des éléments cultuels et culturels propres aux religions que le coran prétendait combattre avec acharnement, celles des « idolâtres ». Si nous avons tenu à démontrer ce qui précède à laide déléments ethnologiques et sociologiques vérifiables, ce nest pas à titre gratuit ou par simple volonté de dénigrer lislam. Cest parce que ces superstitions, sorcelleries et croyances diverses qui se sont mêlées à lislam permettent de mieux comprendre ce quest le fanatisme musulman. A ce propos, nous croyons utile de reproduire quelques passages intéressants des pages 73 à 83 du volume 2 dun ouvrage intitulé « Lislam et les races ». Il fut édité à Paris en 1922 (par la « Librairie orientaliste Paul Geuthner ») et son auteur, qui signait P.J. André était, en réalité, le capitaine Pierre Redan, de linfanterie coloniale française. Le chapitre IV de cet intéressant ouvrage nous éclairera sur certains aspects particuliers et historiques du fanatisme islamique. Lauteur nous dit notamment ceci : « Dans tout lislamisme, sous lapparent couvert de dogmes intangibles, il existe une multiplicité de sectes, un développement excessif de confréries religieuses rivales qui ont perdu de vue le but religieux primitif pour nêtre plus, en réalité, que des associations politiques cette extension des sectes, lapparition du culte des saints locaux, des marabouts, ont tué lunité primitive de lislamisme Mahomet avait prévu le danger lorsquil avait interdit les moines et les santons Et les masses populaires suivent bien plus les ordres de leurs santons quelles ne se préoccupent des dogmes originels du coran. Ce ne sont pas des fanatiques auxquels on a affaire, mais ce sont des hommes soumis à toutes les passions politiques de lheure Lambition et lesprit de domination seuls poussent certains au simulacre du fanatisme ». Ce qui vient dêtre dit est sans nul doute exact pour pas mal de faux dévôts (genre ben Laden) dont les visées sont bien plus politiques que religieuses. Il nempêche cependant que le fanatisme pur existe chez des musulmans « ordinaires » chez qui lon a inculqué la haine du non musulman et la haine de la société occidentale. Ce sont ceux là qui constituent les « troupes de choc » des organisations islamiques séditieuses, celles qui prêchent la « guerre sainte » à tout va. De toute façon, le spirituel et le temporel sont intimement liés dans le concept islamique de loumma. Le religieux, le social, le familial, léconomique et le politique ne font quun dans lesprit dun musulman et ce, même si ces ingrédients ne sont pas toujours présents dans les mêmes proportions selon les individus. Pour les Occidentaux que nous sommes, les sphères spirituelles et temporelles sont des entités bien distinctes qui interréagissent fort peu entre elles chez le « commun des mortels ». Nous sommes aussi capables dadmettre que lon puisse « croire » ou « ne pas croire ». Dans le monde occidental, lathéisme nest pas une tare. Bien au contraire, ce serait plutôt la preuve dune grande indépendance desprit et dune réelle maturité intellectuelle. Un telle façon de voir les choses ne peut que heurter le musulman à qui lon a enseigné, depuis son plus jeune âge, que le pire des crimes consiste, précisément à refuser de croire en un dieu unique et présumé « tout puissant ». Pour un musulman, ceux qui ne croient en rien doivent, à minima, être méprisés. Et pour le musulman fanatisé, ils doivent être exterminés ! On risque donc de rencontrer bien plus de vrais fanatiques chez les musulmans « de base » que chez les dirigeants des pays islamiques ou chez les leaders religieux. Ce ne sont pas les émirs et les imams qui posent les bombes et tranchent les gorges. Chez les musulmans, comme ailleurs, les puissants se contentent de tirer les ficelles tandis que les « sans grade » se salissent les mains. Doù lintérêt des sectes et sous-sectes en tous genres comme lavait indiqué le capitaine Redan en 1922. |