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Michel Lelong nhésitait pourtant pas à sen prendre aux « prédicateurs du nouvel esprit de croisade » qui, dès le début des années 80, avaient commencé à dénoncer le « péril musulman » ou le « péril vert ». Il y allait de son couplet de prêtre borné, plaçant dans le même panier les journalistes, les « socialistes au pouvoir », les « leaders de lopposition », les « intellectuels de gauche et de droite » et les « chrétiens qui semblent ignorer les appels de Vatican II ». Tout le monde avait tort sauf lui ! Il se permettait des insinuations du genre : « Il est étrange que certains propos agressifs tenus sur le monde musulman aient été repris par des hommes politiques se réclamant du «libéralisme » ou du « socialisme », par des « intellectuels » - de droite et de gauche et par des ecclésiastiques pourtant favorables aux orientations actuelles de lEglise ». Et pourtant, labbé Lelong admettait que les « mustadafin » (terme coranique qui désigne les « humiliés », ceux qui sont ou se croient « écrasés par linjustice ») puisaient, dans le coran, la source de ce quil nommait pudiquement un « courant contestataire ». Il évoquait aussi des « lectures fort contestables du livre saint » qui entraînait d « inacceptables excès ». Et dajouter, avec un culot monstre : « Cest ainsi que la violence terroriste, les prises dotages, les atteintes à la dignité humaine, sous quelque forme que ce soit, sont des actes absolument contraires à léthique coranique : celle-ci, en effet, appelle le croyant à léquité, à la miséricorde, au respect envers tout homme et toute femme ainsi quà la fraternité entre les races ». Dans ses conclusions, il tentera de faire lamalgame entre les trois grandes religions monothéistes, écrivant notamment : « comme le christianisme et le judaïsme, lislam ne sidentifie pas à tel ou tel gouvernement, à tel ou tel parti ou mouvement. Comme eux, il est un message religieux, comportant des exigences éthiques et constituant, pour des centaines de millions de croyants et croyantes, la source de valeurs spirituelles et sociales qui sont une grande richesse de lhumanité et dont notre XXe siècle à bien besoin ». De tels propos sont dune rare perversité (au sens strict du terme). Ils sont pervers en ce sens quil ont été délibérément choisis pour tromper les lecteurs et les lectrices. Car rien nest vrai dans ce que dit labbé Lelong. Vous le savez aussi bien que nous si vous avez pris la peine de parcourir la présente étude. Il nempêche que des tas de braves gens ont dû se laisser abuser par les propos mielleux et mensongers de ce prêtre ! Le comble, cest quil ira jusquà écrire : « Si les Européens avaient mieux connu le message coranique et la personnalité du prophète Mohamed, les traditions et les valeurs de la communauté musulmane, ils auraient découvert que le patrimoine éthique et spirituel de lislam était une réalité très proche de la civilisation chrétienne » ! ! ! Et lon en arrive à se demander si ce curé de salon était bien catholique ? Car il ment et de redit constamment comme un muslim pur et dur ! Labbé Michel Lelong est le type même du personnage dangereux, pour les catholiques au premier chef mais plus généralement pour tous les non-musulmans. Cest le genre dindividu qui se pare de la présumée autorité morale du prêtre et de lenseignant pour mieux duper son auditoire et ses élèves. Il sen trouve bon nombre comme lui dans les milieux religieux, quils soient chrétiens, israélites ou musul-mans. Nous devons dénoncer ces manipulateurs professionnels qui confondent si allègrement « foi » et « mauvaise foi ». Nous devons les dénoncer et démontrer lampleur de leurs mensonges, loutrecuidance de leur comportement. Nous le devons, non point au nom dune quelconque animosité mais pour le simple respect de la vérité. Car cest en se basant sur les mensonges distillés par les prêtres et autres « autorités religieuses » que des tas de braves gens finissent par adhérer à des idées totalement fausses ou à des programmes politiques dangereux (quils soient de droite ou de gauche).
On ne sera pas étonné de constater que le père Michel Lelong a consacré un livre aux relations de Jean-Paul II avec l'islam.
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