(53) La rivalité qui existe entre les Arabes et les Turcs ne date pas d’hier. Elle remonte à l’époque où l’empire ottoman se constitua au détriment de l’empire arabe. Elle s’accentua encore après que les guerriers wahhabites eurent fait la conquête de Karbala, Riyad, la Mekke et Médine (dans les premières années du XIXe siècle). Car ils ne tardèrent pas à être battus par les troupes du sultan turc Mahmoud II (la guerre entre les Turcs et les wahhabites prit fin en 1818). Une intervention des troupes turques de l’Otan en Arabie saoudite serait présentée par les oulémas comme une nouvelle agression, une nouvelle invasion de la « terre sainte de l’islam ». Elles ne seraient pas mieux tolérées que les troupes américaines dont la présence en Arabie a servi d’excuse à Ussama ben Laden. Pour les stratèges du Pentagone - citoyens d’une nation (presque) sans passé – ces « vieilles histoires » sont sans intérêt. C’est une erreur, une très grave erreur de jugement qui pourrait leur coûter cher !