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Médine, la ville et le pèlerinage

carte de l'arabie saoudite
La grande mosquée de Médine - la seconde « ville sainte » de l’Islam - où se trouve le tombeau de Mahomet.
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La grande mosquée de Médine - la seconde « ville sainte » de l’Islam - où se trouve le tombeau de Mahomet.

Médine, la ville
Interdite aux non-musulmans en accord avec les préceptes de « tolérance » de l'islam...

Si vous vous demandez pourquoi la ville est interdite aux non-musulmans, le plus simple est de poser la question directement à un adepte de l'islam et l'on obtient alors ce genre de chose :

Mais au-delà de la simple manifestation d'intolérance inhérente à l'islam, l'interdiction de se rendre à Médine faite aux non-musulmans à aussi pour but d'empêcher toutes les questions qu'un non-musulman ne manquerait pas de se poser en visitant cette ville.

La description qui suit provient du
Dictionnaire universel et illustré de la géographie et des voyages
par une société de gens de lettres de touristes et de savants
sous la direction de G Lucien Huard 1884

Dictionnaire universel
et illustré
de la géographie
et
des voyages
par une société de gens de lettres de touristes et de savants
sous la direction de G Lucien Huard
1884

MEDINE (16,000 hab.), en arabe Medinet-al-Nabi (ville du Prophète), ville d’Arabie (Hedjaz), à 432 kil. de la Mecque.

Elle vient, comme cité sainte musulmane, aussitôt après cette dernière ville; si son pèlerinage ne donne pas le titre de hadji aux croyants qui le font et s’il n’a rien d’obligatoire, une prière dite dans sa mosquée en vaut mille autres. Elle s’appelait jadis Yatreb; elle est située à un millier de mètres d’altitude et a une étendue beaucoup moins grande que la métropole de l'islam; elle est de forme ovale et environnée de murs que termine à l’ouest un château-fort; un boulevard l’isole au sud et à l’ouest de ses faubourgs, qui sont considérables et entremêlés de jardins. Comme la Mecque, Médine est arrosée... quelquefois, par les eaux d’un ouadi souvent à sec et dont les débordements lui causent de temps en temps des dommages assez sérieux.
Les quelques centaines de maisons qui composent la ville sont, pour la plupart, assez pauvrement construites et ont presque toutes des moucharabiés. Le monument le plus notable et celui qui attire tous les pèlerins, des Mahgrebins particulièrement, est la Grande Mosquée, ou Mesdjid-el-Haram, qui offre la sépulture du Prophète et qui fut, dit-on, fondée par lui. Elle est soutenue par 40 colonnes et éclairée par un grand nombre de lampes, brûlant Jour et nuit.
Le tombeau de Mahomet est placé entre ceux d’Abou-Bekr et d’Omar, les deux premiers califes, et tous trois sont abrités derrière un treillage très serré, ce qui n’a pas empêché des fanatiques chïïtes de jeter parfois sur les sépultures des califes des immondices cachées sous de riches étoffes; ces profanations ont généralement amené des massacres de Persans à Médine.
Les trois tombeaux sont, de plus, dérobés à la vue par un rideau de soie magnifique suspendu à des poteaux, en dedans de l’enceinte.
Le tombeau de l’iman Malek-ibn-Anès, fondateur de la secte des Malékites, explique par sa présence le grand nombre de musulmans de l’Afrique occidentale qui viennent en pèlerinage dans la cité sainte. Les femmes sont admises dans la mosquée, mais la nuit seulement. Beaucoup d’écoles fameuses existent dans la ville, dont l’accès est interdit aux chrétiens, de même que celui du territoire sacré qui l’environne, le Houdoud-el-Haram, qui a une superficie de 300 kil. Carrés; les péchés y sont interdits et on ne peut y chasser d’autres animaux que les infidèles. Dans le voisinage se trouvent le mont Ohod où Mahomet fût battu par les gens de la Mecque ; le bourg de Bedr, jadis puits de Bedr, où il fut, au contraire, victorieux ; le mont Aïsa où il faillit mourir de soif.


On trouve aussi une description de Médine (reproduite ci-dessous) dans le livre

Après la ville de la Mecque, celle de Médine est constamment la plus re­nommée de l'Arabie, non pas a raison de son antiquité ou de ses richesses, mais à cause du choix qu'en fit le Prophète pour y établir sa résidence, lorsque l'in­térêt de sa Religion l'obligea d'aban­donner sa Patrie, aveugle pour la vérité, & ingrate à son zèle, afin de se réserver au temps auquel une plus favorable disposition aideroit au succès de ses tra­vaux. C'est aussi le lieu où il est mort, & où son sépulcre est encore visité aujourd'hui par tous ceux qui font le grand pèlerinage. Son nom de Médine ne signifie autre chose dans la langue du païs qu'une ville, ou l'habitation d'un Peuple nombreux : C'est-pourquoi l'on y joint dans l'usage l'épithète Alnabi, pour dire que c'est la ville du Prophète, & comme on l'entend aujourd'hui, le lieu de son repos. Elle est située dans une plaine fort basse, qui fait partie de la province de l'Hégias : elle étoit autrefois connue sous le nom de la vallée de Jatret, cepen­dant il ne s'y trouve point d'autre eau que celle des puits. Ptolomée le Géo­graphe a connu ce même canton sous le nom de Jatriba, que l'on voit bien être tiré de l'Arabe, mais il n'y avoit encore alors que quelques habitations dispersées, Les premiers Arabes qui songèrent à y former une Ville vivoient environ 150 ans avant la naissance de Mahomed , Ils lui donnèrent le nom de ibaiba qui fut changé en celui de Médine lors qu'elle s'accrut en édifices & en nombre de ci­toyens à l'occasion de la résidence du Prophète.
Les premiers Califes, ou Successeurs, y ont aussi fait leur résidence, & y sont inhumez auprès de Mahomed: ainsi cette ville peut être regardée comme la plus ancienne capitale de l'Empire Musulman. Haly, gendre de Mahomed, en transporta le siège à Kufab dans la Chaldée, où il étoit plus aimé, & ses violen­ces moins connues. Ses enfants s'y main­tinrent quelque temps aussi, quoi que leur intérêt semblât demander 'qu'ils se raprochassent du centre de la religion en qualité d'héritiers légitimes de Mahomed. La ville de Médine leur de­vint même si affctionnée, qu'après leur mort elle refusa de se soumettre à Jefie, le regardant comme un usurpateur sanguinaire, qui devoit tenir compte à la société du sang qu'il avoit fait couler injustement. Mais ce refus lui coûta cher : Moslem, l'un des Généraux de Jefie, se présenta devant cette ville & y fit un carnage total de ses habitants. Ce fut aussi en la personne de ce Général que s'exécuta, pour la première fois, la malédiction du Prophète contre ceux qui se porteroient à faire violence au lieu de son repos. Car il ne survécut que trois jours à son crime. Cela se passa la LXIL année de l'Hégire. Valid VI, Calife de la Race des enfans d'Ommias fit construire, 25 ans après, dans cette ville une grande & magnifique Mosquée qui s'y voit encore: en laquelle il réunit tant celle que le Prophète avoit consacrée lui-même, que le Jardin où il étoit inhu­mé avec ses trois premiers successeurs. Sur lesquels tombeaux il fit élever des chapelles & des coupoles dorées d'une structure digne des dépôts qu'elles renferment. Il y établit aussi des Mollahs, ou hommes d'étude, pour faire continuellement la lecture de l'Alcoran sur ces sépulchres, & y entretenir une cer­taine quantité de lampes suivant l'usage des Arabes à l'égard des Morts illustres. Etablissement que l'on peut regarder comme un effet de politique en la personne du persécuteur déclaré de la fa­mille du Prophète, mais qui détruit to­talement les idées que nos anciens avoient prises d'un culte effectif rendu par les Musulmans à Mahomed, selon la croyance que nous avons de nos plus grands Saints ; que nous regardons non seulement comme parvenus à la béati­tude, mais en pouvoir d'opérer en nôtre faveur autant de miracles que nous dési­rons de choses différentes. Bien éloi­gnés de ce sentiment, quoique persuadez de la haute vocation du Prophète, les Musulmans ne cessent point de prier pour la continuation de son repos jusqu'à la récompense qui lui est préparée ainsi qu'à tous les Justes au tems de la manifestation des Jugements de dieu.
Il y avoit aussi autrefois une imagi­nation fort absurde touchant la sorme du sepulchre de Mahomed. L'on prétendoit que lui même ou ses Successeurs avoient ordonné que ses os fussent enfer­mez dans un cerceuil d'acier, & que les murailles de la chapelle,où ils devoient être mis, ayant été revétues d'un aimant le plus vif & le plus animé, le cerceuil étoit demeuré suspendu dans l'éspace vuide de cette Chapelle, par l'effort respecif de toutes ces pierres : adresse qui auroit été employée pour sanctifier ou déifier dans l'esprit du Peuple un Imposteur notoire & reconnu, tel que l'a été Mahomed. Mais une telle fiction a si peu d'apparence de réalité, & se raporte si sensiblement a nos idées touchant les Saints & leurs miracles ; d'ailleurs elle découvre une si profonde ignorance des fondemens de la Religion Musulmane & de son oéconomie, qu'il est impossible de ne pas attribuer cette invention aux Moines ignorants qui vivoient dans la Palestine au tems des Croisades: temps auquel les reliques & les miracles particuliers étoient crus les points essentiels, ou pour ainsi dire les pivots du Christianisme. Marque bien évidente que l'on connoissoit aussi peu l'une des religions que l'autre, quand on a forgé de telles chimères. Pour en revenir à la Mosquée de Médine, il est certain qu'elle a l'honneur d'être la première entre toutes celles du Musulmanisme, d'avoir eu Mahomed même pour Prédicateur, enfin qu'elle a l'honneur de posseder dans son enceinte les cendres du dernier des Prophètes, avec celles des Héros qu'il anima de son courage, pour porter avec terreur jusques aux dernières limites du Monde, la connoissance de ce qu'il avoit conçu, & si heureusement exprimé par ses paro­les & par ses écrits, qu'il fit, comme on l'a déjà dit, autant d'entousiastes passionnez qu'il eût d'hommes parmi ses disciples.

mosquée de médine, 1773
Vue de la mosquée de Médine
avec au fond à gauche le tombeau de Mahomet
(Niebuhr, Description de l'Arabie, Copenhague, 1773, pl. XXII)


Médine, le pèlerinage

  1. On peut se rendre à Médine en pèlerinage afin d'aller voir le tombeau de Mahomet. Selon une tradition orale remontant à l'époque de Mahomet (hadith), il est mille fois mieux de faire sa prière dans la Mosquée de Médine que dans une autre Mosquée (à l'exception de la Mosquée Masjid al-Haram à la Mecque).
  2. Pour visiter la Mosquée de Médine, il n'est pas nécessaie de se mettre en état de pureté (ihram). Entre la visite de la Mosquée de Médine et le pèlerinage à La Mecque (Hajj), il n'y à pas de relation.
  3. Il faut entrer dans la Mosquée de Médine avec le pied droit en disant le nom d'Allah, en affirmant sa bénédiction sur Mahomet et en demandant à Allah d'ouvrir les portes de sa grâce. Il est recommandé avant d'entrer dans la Mosquée de Médine, comme dans toute mosquée, de dire les mots suivants:
    « A'udu...rahmatik » (Je cherche refuge chez Allah le tout-puissant, Son noble soutient et Sa puissance éternelle devant l'infâme Satan. Oh Allah, ouvre-moi les portes de Ta grâce.)
  4. Après être entré, effectuer deux rak'ats du tahiyyat al-masjid (prière « salutation de la Mosquée ») dans la Rawdah ou sur une autre place de la Mosquée.
  5. Puis aller au tombeau de Mahomet, se mettre en face et dire d'une voix basse et respectueuse : « A'udu...rahmatik » (Que la paix soit avec toi, o prophète, et la bénédiction et la grâce d'Allah.) Il est bon d'y ajouter : « Allahuma....jaza » (Oh Maître, donne-lui les moyens (l'intercession) et la bienveillance, et soulève-le dans les rangs louables que tu lui a promis. Oh Allah, récompense le avec la plus grande récompense.)
    Puis aller un peu à droite et se mettre devant le tombeau d'Abu-Bakr. Saluer le tombeau et supplier Allah qu'il lui donne Sa grâce et Son pardon.
    Aller un peu plus à droite et se mettre devant le tombeau d'Omar, le saluer et supplier Allah.
  6. C'est une recommandation traditionelle (sunnah) de se rendre à la mosquée Quba et d'y faire sa prière (salat) car c'est là qu'a prié Mahomet et il a appelé à faire de même.
  7. C'est aussi une recommandation traditionelle (sunnah) d'aller au cimetière Baqi' (Jannat al-Baqi') et d'aller vers les tombes de Othman, Hamzah et les martyrs de Uhud . Les Salueer et supplier pour eux Allah, comme le faisait Mahomet à ses visites. Ses compagnons disaient les mots suivants :
    « Assalamu....afiyah » (que la paix soit avec vous, oh habitants de cette place, qui êtes des croyants et des musulmans. Nous vous suivront, insha'Allah. Nous supplions Allah pour votre protection (contre le feu) et pour la nôtre.)
Les erreurs à ne pas faire :
  • si à la visite du tombeau de Mahomet on touche avec les mains les murs ou les barreaux en fer ou on y accroche des tissus etc… pour recevoir des bénédictions (barakah), ce sont des innovations. Celui qui fait le même chemin qu'Allah et Mahomet obtient la bénédiction, non celui qui fait des innovations.
  • Allah n'a pas ordonné d'aller aux montagnes Uhud, Hira et Thaur pour y placer des morceaux de tissus ou de supplier Allah. Toutes ces innovations sont non fondées.
  • les visites d'autres endroits que ceux définis (comme par exemple la place de son chameau, du puits du Uthman et de la bague) où on a l'impression d'y trouver des bénédictions sont une innovation car Mahomet n'a pas construit ces reliques. D'après la loi islamique (Shari'ah), il n'existe aucun autre endoit de Médine qu'il faille visiter. Il ne faut donc pas aller dans des lieux que l'on pourait éventuellement vous reprocher de visiter.
  • Lancer une pièce ou supplier pour recevoir des bénédictions devant les morts ou les martyrs de la bataille sur le cimetière du Baq'i est une faute grave. Les savants disent que c'est une shirk (s'associer à Allah le tout-puissant). Dans le coran et les traditions de l'époque de Mahomet (sunnah), il est dit que toutes les adorations soient destinées à Allah. Il n'est pas permis de tuer une victime ou de supplier quelqu'un autre que Allah. Allah le tout-puissant dit : «il vous est commandé de n´adorer personne d'autre qu'Allah et de garder pour lui la religion pure. » et Il dit : « Les places d'adoration sont destinés à Allah seul, c'est pour cela, n´appelle personne d´autre que lui.»

Vues de Médine par satellite

Source : Google Maps (Mosquée de Médine, Arabie Saoudite)

Vue satellite de Médine
Vue de Médine par satellite en haute résolution.
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