Article Sud Presse – 20 juin 2003 BRUXELLES EN CORRECTIONNELLE Réseaux islamistes: ils ont la peur au ventre Pour des gens que l'on soupçonne d'appartenir à des réseaux secrets, ils ont eu la langue bien pendue lors des différents interrogatoires auxquels ils furent soumis. A tel point que Malika, l'épouse d'un des assassins du commandant Massoud, a déclaré que "ce sont des femmelettes". Aujourd'hui, conscients qu'ils risquent de gros ennuis dans le futur, ils reviennent sur leurs déclarations. Ainsi, un homme, qui avait accusé, en cours d'instruction, plusieurs des prévenus d'appartenir à des mouvances islamiques radicales et d'avoir participé à des filières de faux papiers, n'a pas souhaité confirmer ses accusations, devant le tribunal correctionnel. "Je ne confirme rien. Je préfère tout oublier car j'ai peur pour ma famille ". a-t-il déclaré dans le prétoire. Cet homme, G.T., a rejoint les mouvances islamiques radicales au milieu des années 90. Il s'est notamment rendu seul en Afghanistan pour y suivre des entraînements. Interrogé par des enquêteurs belges, en Belgique et au Maroc après y avoir été incarcéré, G.T. avait notamment affirmé qu'Amor Sliti et Tarek Maaroufi étaient à la recherche de faux papiers. Entendu jeudi, G.T., visiblement très mal à l'aise, n'a rien voulu confirmer, soulignant qu'il ne se souvenait plus ou qu'il "inventait des scénarios". EG