Des travaux récents, conduits par Bryan Sykes, généticien de l’Université d’Oxford, ont mis l’accent sur le fait que l’ADN mitochondrial se transmet uniquement par la mère et mute très lentement. Il est, en quelque sorte, le fil d’Ariane qui permet de remonter le temps jusqu’aux origines les plus lointaines, confirmant la primauté de la lignée maternelle sur la lignée paternelle. Sykes a notamment découvert chez une scientifique Irlandaise (Mary Moseley), le même ADN que celui qui a été prélevé sur le corps de l’« Homme des glaces ». Selon Sykes – qui a procédé à 6.000 prélèvements d’ADN dans toute l’Europe – 95% des Européens et Européennes descendraient de sept lignées féminines. 11% seraient issus d’une lignée grecque, 6% d’une lignée caucasienne, 5% d’une lignée ibérique, 9% d’une lignée toscane, 6% d’une lignée vénitienne, 17% d’une lignée syrienne et 47% d’une lignée pyrénéenne. Pour plus de détails, voir « Les sept filles d’Eve » de Bryan Sykes aux Editions Albin Michel – 2001 – 360 pages – 20 euros.