Emirs et émirats

Allah n’a pas fait preuve de la même générosité pour tous les «émirs» de la péninsule arabique. Ci-dessous, nous reproduisons les portraits de deux émirs « prolétaires » du golfe persique. A gauche, l’émir de Liwa et à droite celui de Das. Chez eux, Allah Legrand n’a pas cru utile de dispenser sa manne pétrolière. Et ça se voit. Pour peu, on leur ferait l’aumône !

émir de Liwaémir de Das

Pour ces émirs de troisième catégorie, au visage émacié, point de vêtements brodés d’or, de Rolls, de palais et de harems. Et pas question de compter sur la « solidarité islamique » de leurs riches cousins. Allah pour tous et chacun pour soi !

Quelques-uns des nababs du pétrole qui régnaient dans la région du golfe persique vers 1975...

Abdullah al Salim, émir du Koweitémir Issa ben Sulman al Khaïfa de Bahrein

A gauche, Abdullah al Salim, émir du Koweit (rarement photographié) et, à droite, l’émir Issa ben Sulman al Khaïfa de Bahrein (dont on note le goût manifeste pour l’or, les pierres précieuses et les décorations en tous genres). C’est le « bon vivant » du lot et il accueille volontiers les visiteurs occidentaux dans son palais du bord de mer (Bahrein est une île). Ses deux passions sont les chevaux et les chameaux.

 

émir du Qatar, Khalifa ben Hamad al Thani

Gras et dodu, l’émir du Qatar, Khalifa ben Hamad al Thani. Le Qatar, petit état de moins de 80.000 habitants, possède les nappes de pétrole les plus profondes de tout le Moyen Orient. L’émir protège les activités subversives de la chaîne « al Jazeera ».

 

Cheik Zayed ben Sultan al Nayane, maître d’Abu DhabiCheik Zayed ben Sultan al Nayane, maître d’Abu Dhabi

Cheik Zayed ben Sultan al Nayane, maître d’Abu Dhabi et président de la Fédération des émirats arabes depuis 1971. Il cultive à ce point le culte de la personnalité qu’il a fait installer ses portraits jusqu’aux confins du désert ! La photo de gauche a été prise le 20 décembre 2002 pendant qu’il recevait Renaud Muselier, secrétaire d’Etat français aux Affaires étrangères. Avec les Arabes, on devrait plutôt dire « Etranges affaires » !
Le sultan d’Abu Dhabi est l’un des hommes les plus riches de la terre. Sa fortune personnelle est estimée à plusieurs dizaines de milliards de dollars US. Il est aussi le président d’une fédération politico-religieuse où l’on trouve le plus d’analphabètes parmi la population !

Très différents sont le sultan Qabous d’Oman (ci-dessous, à gauche) et Ahmed, le très ascétique émir d’Umm al Quwayn ( à droite).

sultan Qabous d’OmanAhmed, le très ascétique émir d’Umm al Quwayn

Le premier a, sur cette photo des années 80, des airs de mage de la foire du Trône. Il avait succédé à son père, Saïd ben Tymour, qui, bien que très cultivé, était un farouche adversaire du monde moderne. Il rêvait, pour son peuple (pas pour lui), d’une « vie frugale », comme « au bon temps du prophète » ! Et il y contraignait ses sujets. Il refusait les écoles, prohibait le téléphone, la radio, l’électricité, le gaz et, bien évidemment, l’alcool. Il interdisait même de fumer et de danser en public. Saïd ben Tymour était le type même du musulman rétrograde. Son fils, qui avait étudié à Oxford et à l’académie militaire de Sandhurst, finira par le détrôner (le coup d’Etat eut lieu le 23 juillet 1970) pour instaurer un régime plus moderne. La religion musulmane n’a jamais empêché les règlements de comptes familiaux, loin s’en faut !
Ahmed, le vieil émir d’Umm al Quwayn (l’un des petits émirats du golfe) appartenait, lui aussi, à la race des dirigeants résolument opposés à la civilisation technologique. Bien que très riche, il allait pieds nus et vêtu sans ostentation, tout comme Saqr, émir de Ras al Khayma.

Quant à Rachid ben Saïd al Maktum, émir de Dubaï, il s’est toujours méfié du pétrole. Mais il est vrai que Dubaï bénéficiait déjà de ressources importantes provenant de la contrebande de l’or (en particulier avec l’Inde). Dubaï est, de fait, un port de transit, une sorte de Rotterdam arabe tourné vers l’océan indien.

carte des « Emirats Arabes Unis »
Les E.A.U. (Emirats Arabes Unis)

On trouve dans les Emirats Arabes Unis environ 4 % des réserves mondiales de pétrole, essentiellement dans la zone côtière et au large des côtes. La capitale des EAU (où il y a pourtant si peu d’eau !) est Abu Dhabi. La superficie est de 83.600 km² pour une population inférieure à 2 millions d’habitants. La population est essentiellement urbaine (77%) et la mortalité infantile y demeure élevée (plus de 25%), tout comme le taux d’analphabétisme (près de 50% de la population). Le revenu par habitant est pourtant supérieur à 15.000 $ par an. On retrouve là la même influence néfaste de l’islam qu’en Arabie saoudite : concentration des richesses dans les mains des « puissants » et maintien des populations en état de soumission pare le biais des écoles coraniques. L’Arabie saoudite n’est pas mieux lotie que les émirats avec plus de 49% d’analphabètes au sein d’une population qui est pourtant urbanisée à plus de 76%.

Au Koweït, le taux d’urbanisation atteint les 95% et celui des analphabètes est de l’ordre de 30 %. A titre de comparaison, le pourcentage des analphabètes n’était que de 10 % en Irak pour une population urbanisée à 78%. Pour Oman, le taux d’analphabétisme n’est pas connu. Il doit cependant être très élevé dans cet émirat très peu urbanisé (à peine 10 % de la population vit en ville).

Au Yémen du Nord (république arabe du Yémen), on atteint même un taux record d’analphabétisme avec 83 % d’une population qui n’est urbanisée qu’à hauteur de 24%. La situation est un peu moins mauvaise au Yémen du Sud (république démocratique et populaire du Yémen) avec 58% d’analphabètes pour une urbanisation de l’ordre de 42%. Mais les deux états yéménites sont très pauvres (revenu annuel par habitant compris entre 400 et 600 $).

L’Etat arabe qui compte le moins d’analphabètes est celui du Bahrein (27% pour une urbanisation de l’ordre de 83%). Le revenu annuel par habitant y est pourtant très « moyen » pour la région (env. 9.000$). Mais nous avons vu que l’émir du Bahrein est un « cas  particulier », une sorte d’exception qui confirme la très mauvaise règle générale.

L’état général de sous-développement de la péninsule arabique est donc évident malgré les très grandes richesses qui s’y trouvent concentrées. Ce ne sont donc pas les conditions économiques qui conditionnent ce sous-développement. C’est l’islam et la prétendue « culture islamique ». Et c’est cette « culture » que les musulmans prétendent imposer au monde entier !

L’islam et l’éducation (la vraie, pas celle des « écoles » coraniques) ont toujours fait mauvais ménage car un homme qui sait lire risque fort de s’apercevoir, tôt ou tard, que le coran n’est qu’un ramassis d’âneries et un livre dangereux pour l’humanité !