Retour au chapitre correspondant à cette note - Le Coran : Message Divin ? ou... Mensonge Bédouin ? - La réponse

(29) La branche chiite de l’islam découle du premier schisme qui a secoué cette religion, opposant entre eux les parents et les principaux « lieutenants » de Mahomet. Ce sont les partisans de son gendre Ali (époux de sa fille unique Fatima) qui fondèrent le rite chiite qui possède son clergé, les ayatollahs. Les chiites demeurent cependant minoritaires au sein du monde musulman, la plupart des adeptes de l’islam étant des « sunnites ».
C'est une religion fondée sur la passion mystique. Pour comprendre le chiisme, il faut remonter loin dans l'histoire de l'Islam. A la mort de Mahomet (632), les partisans d'Ali, le gendre du prophète, estiment que la succession ne peut être assurée que par lui. Ce qui ne fut pas le cas. On lui préféra un autre calife. Quelques assassinats plus tard, Ali est porté au pouvoir par son clan. Il s'ensuit une guerre civile de 5 ans. Ali est tué par ses rivaux, le clan d'Aïcha, une des femmes du Prophète (qu'il avait épousée alors qu'elle n'avait que six ans). C'est la grande scission. Les fidèles d'Ali prennent alors le nom de chiites (Chi'at Ali, parti d'Ali). Ils se considèrent comme légitimistes par opposition aux sunnites qui, eux affirment respecter la sunna, c'est à dire la tradition de Mahomet. Ce sont tous de profonds Musulmans. Mais ces deux conceptions du pouvoir spirituel et temporel vont se heurter pendant des siècles.
Aujourd'hui, les sunnites représentent près de 90 % des musulmans. Ils sont considérés comme des orthodoxes de l'Islam, surtout grâce à leur poids démographique.
Le chiisme est mystique et passionné. C'est une religion fondée sur le mystère et le martyre. A l'exemple d'Ali et de ses deux fils assassinés. Le plus jeune s'appelait Hussein. Il se fait tuer avec toute sa caravane, sur la route de Kerbala en Irak. Les chiites ne s'en sont jamais remis. Toutes leurs villes saintes célèbrent des martyrs. De là vient l'exaltation que l'on retrouve dans nombre d'actions violentes au Proche et Moyen-Orient.
Si, dans ces régions, les chiites sont globalement minoritaires, ils représentent 90 % des Iraniens et 60 % des Irakiens. Ce qui explique leur tentation du pouvoir. Ils sont également très présents à Oman, au Liban, au Pakistan et en Afghanistan.
Autre point, très important, les chiites ne reconnaissent que l'autorité des imams, descendants d'Ali, à qui aurait été transmis le Coran par Mahomet. Tous les fidèles doivent se référer à ces guides spirituels, ce qui explique l'importance de leurs prêches. Enfin, pour les chiites, Mahomet n'est pas le dernier prophète. Ils attendent toujours l'ultime, le « Mahadi » (inspiré de Dieu). Pour eux, la « Révélation » n'est donc pas achevée. (apparemment, Michel Potay ne serait donc pas ce prophète successeur de Mahomet comme il l'affirme dans son livre, « La révélation d'Arès »)