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Mouvement des musulmans laïques de France

L'APPEL DE MAI
Appel aux citoyens musulmans de France épris de paix, de justice, de liberté et de laïcité

Notre liberté de conscience et notre liberté d'expression sont, aujourd'hui, remises en question. Nous ne pouvons plus nous taire. Notre silence nous rend complices des manipulations tendancieuses des obscurantistes de l'islam.
Nous devons prendre nos responsabilités pour sortir des pièges tendus à la république, à la laïcité, à l'islam et aux musulmans. Face à la tentative de ceux qui veulent imposer un fondamentalisme musulman importé de l'étranger et qui souhaitent instrumentaliser l'islam et les musulmans à des fins politiques, notre devoir est de nous mobiliser et d'agir.
- Nous mobiliser et agir pour défendre une conception moderne de l'islam en phase avec son époque et les lois et valeurs de la République, en particulier la laïcité et l'égalité de droits absolue entre citoyens des deux sexes.
- Nous mobiliser et agir pour défendre la notion de libre arbitre et de liberté individuelle.
- Nous mobiliser et agir pour lutter contre toute forme d'intégrisme et d'obscurantisme.
- Nous mobiliser et agir pour favoriser l'intégration dans la nation des Français issus de l'immigration et développer leur participation active à la vie sociale, économique, publique et politique.
- Nous mobiliser et agir pour travailler collectivement à une réforme de l'islam en favorisant l'ouverture d'un débat de fond sur l'islam et sur ses nécessaires adaptations.
- Nous mobiliser et agir enfin pour favoriser le dialogue et le rapprochement respectueux avec les autres religions. Nous appelons, donc, la majorité silencieuse des musulmans de France, pratiquants ou non, muselés depuis toujours par les pressions et les intimidations, à se lever, enfin, pour s'exprimer et faire valoir leur point de vue.
Au passage, nous dénonçons toute culture de la haine et de la violence au nom de l'islam qui est le reflet d'une mentalité réactionnaire. Le débat surréaliste actuel sur le foulard islamique, véritable étendard de l'islamisme politique, la mise en cause de la laïcité française ne doivent pas faire perdre de vue qu'il s'agit là pour la France et les Français de refuser et de résister à l'implantation sur notre territoire d'une idéologie dangereuse, perverse et surtout mortelle pour la République. Cette idéologie est véhiculée par des mouvements qui, sous couvert de représentativité, se sont appropriés l'ensemble des musulmans de France.
Nous sommes, en tant que musulmans laïcs profondément attachés la France, les premières victimes des amalgames et des manipulations. Nous nous devons donc d'être comme une avant-garde les premiers à réagir et à nous engager pour défendre la République, la laïcité, la citoyenneté et la liberté de culte pour tous, sans faille et sans faiblesse.

Mouvement des musulmans laïcs de France
Espace B, 16, rue Barbanègre, 75019Paris
MMLF@free.fr

PREMIERS SIGNATAIRES :
Sabiha Ahmine, adjointe au maire de Lyon
Fouad Ahmine, cadre
Nadia Amiri, ex-vice-présidente de France Plus
Soheib Bencheikh, grand mufti de Marseille
Abdallah Bcnsadoun, consultant en informatique
Nora Berra, médecin, conseillère municipale de Neuville-sur-Saône
Nadir Bourkani, responsable du rituel musulman
Malek Ghebel, anthropologue
Betoule Fekkar-Lambiotte, inspectrice générale à l'Education nationale, ancien membre du Conseil français du culte musulman
Abderrahmane Ghoul Moulay, imam
Mezri Haddad, philosophe et écrivain
Morad El Hattab, écrivain
Rachid Kaci, présidentdu mouvement Démocratia
Hamid Lafrad, Conseiller municipal de Metz
Michel Renard, directeur de la revue Islam de France
Aziz Sahiri, conseiller technique en prévention de la délinquance
Jamil Sayah, maître de conférence de droit public, président de l'association Amal
Mohamed Sifaoui, journaliste
Djida Tazdait, ex-députée européenne
Yassir Yebba, chercheur

Journal Marianne du 5 au 11 mai 2003

 

la majorité silencieuse

Les laïques musulmans se mobilisent

La cinéaste Yamina Benguigui veut lutter contre le développement du communautarisme.

Ils se veulent les représentants de la « majorité silencieuse » des musulmans de France. Et souhaitent créer un contrepoids laïque à la création du Conseil français du culte musulman (CFCM) installé, il y a moins de trois semaines, par Nicolas Sarkozy. Anciens de l'action militante dans les quartiers, ils refusent que la parole musulmane « soit confisquée par le religieux » et se mobilisent dans une certaine confusion.

Hier, une première association, le « Mouvement des musulmans laïques de France », a tenu sa première conférence de presse et annoncé un congrès constitutif et des assises de la laïcité en octobre. Ce mouvement est soutenu par un certain nombre d'intellectuels dont l'écrivain Tahar Ben Jelloul, la cinéaste Yamina Benguigui mais aussi Régis Debray et Elisabeth Badinter.

L'autre se nomme le « Conseil français des musulmans laïques » et tiendra samedi à Paris son premier congrès, à l'initiative d'Amo Ferhati, conseiller de Tokya Saïfi, secrétaire d'État au développement durable. Lui aussi réclame sa part de « majorité silencieuse ».

Pour Hanifa Cherifi, ancien membre du Haut conseil à l'Intégration, la multiplication des initiatives n'est pas négative, mais au contraire « renvoie à la diversité de l'immigration ».

Les fondateurs de ces mouvements ont en commun le sentiment d'avoir été trahis par les pouvoirs publics qui, disent-ils, auraient privilégié les organisations islamiques pour « acheter la paix sociale ».

« De Maghrébin d'origine, on est devenu musulman d'origine, et maintenant musulman tout court », constate Djida Tazdait, ancienne députée européenne (Verts), à l'initiative du mouvement des musulmans laïques. « On veut se battre sur le terrain de l'égalité des droits et on se trouve réduits à une représentation religieuse », ajoute-t-elle.

« POMPIERS ANTI INTÉGRISTES »

Un discours qui ne fait pas l'unanimité. Amar Dib, un des cadres du mouvement beur, dénonce les discours catastrophiques et ceux qui ont chaussé les bottes de pompiers anti-intégristes : « Ce n'est pas en brandissant sans cesse la peur autour des pompiers de l'Islam que l'on obtiendra la banalisation de celui-ci » ; explique-t-il. Outre la constitution du CFCM, dans lequel beaucoup critiquent le poids des courants fondamentalistes, c'est la relance du débat sur le voile islamique qui a mobilisé ces personnalités, qui s'accordent sur leur condamnation de toute compromission sur ce sujet.»

La Dépêche du Midi, jeudi 22 mai 2003

 

On se demande comment on peut s'insurger contre le fait que la parole musulmane soit « confisquée » par le religieux alors que la parole musulmane est une parole religieuse. C'est comme s'insurger contre le fait que la parole Catholique « confisquée » par les religieux catholiques , ou que la parole soit Elyséenne soit confisquée par le président de la république !
On se demande aussi comment un « grand moufti », un imam ou un « responsable du culte musulman » peuvent oser parler d'un « islam laïc », alors qu'ils sont des personnages religieux reconnus comme tels par les musulmans, sans compter un mouvement islamique baptisé « Démocratia ». Autant envisager un mouvement communiste baptisé Anarchia ou Catholica...

Et pourquoi pas de l'eau déshydratée tant qu'on y est ?!
(un sachet d'eau déshydratée + 2 verres d'eau = 1 verre d'eau...)

Nous nous permettons de rappeler ici la définition du terme laïc, telle qu'elle apparaît dans le Larousse de poche, édition juin 1996 :
laïque ou laïc, ïque n. et adj. Qui n'appartient pas au clergé. | adj. Indépendant de toute opinion confessionnelle : école laïque
Donc les « musulmans laïcs » ce sont les « musulmans indépendants de toute opinion confessionnelle » c'est à dire les « musulmans indépendants de l'islam ». Nous avons quelques difficultés à conceptualiser comment on peut être un adepte de l'islam en étant indépendant de l'islam...
Peut-être sommmes-nous durs de la feuille et mous de la cervelle ? Examinons donc selon le Larousse de poche, édition juin 1996 ce que signifie indépendant : qui ne dépend d'aucune autorité, qui refuse tout sujétion, qui n'a aucun rapport avec autre chose, qui n'est pas solidaire de quelque chose.
Relativement à une religion, l'indépendance vis à vis de cette religion c'est, selon la définition du larousse, de ne dépendre d'aucune autorité religieuse, refuser toute sujétion à un clergé, un livre religieux ou un dieu, n'avoir aucun rapport avec un clergé, un livre religieux ou un dieu, n'être pas solidaire d'un clergé, d'un livre religieux ou d'un dieu. Dans le cas de l'islam, il n'y a pas de clergé, l'autorité religieuse ce sont les mollahs, imams, précheurs, muezzins et ayatollah, le livre religieux c'est le coran et le dieu c'est Allah. Donc, en clair, en long, en large et en travers un « musulman laïc » c'est un :
un musulman qui ne dépend d'aucun mollah, imam, précheur, muezzin ou ayatollah, un musulman qui refuse toute sujétion à un mollah, imam, précheur, muezzin ou ayatollah, au coran, à allah, un musulman qui n'a aucun rapport avec un mollah, imam, précheur, muezzin ou ayatollah, ni avec le coran, ni avec allah et un musulman qui n'est solidaire d'aucun mollah, imam, précheur, muezzin ou ayatollah, d'aucun coran et d'aucun allah. En résumé, un « musulman laïc » est un musulman qui a renoncé à tout ce qui fait de lui un musulman, ce n'est donc plus un musulman.

Décidément, les adeptes de Mahomet et du coran demeurent les maîtres incontestés dans l’art de l’esbroufe et du double langage , il y a là une forme d’outrecuidance et de mépris de la langue française qu’il faut dénoncer haut et fort.