(45) Tareq Ramadan est en réalité
lune des figures de proue du néofondamentalisme
islamique. Son habileté à manier le double discours lui permet de se cacher derrière le masque d'un modéré tout en distillant subtilement un discours parfaitement fondamentaliste. Sept de ses ouvrages sont recommandés dans lune
des « fiches » qui circulent clandestinement
chez les musulmans radicaux (voir larticle paru en date du 17
avril 2003 dans lExpress). Tariq Ramadan serait ainsi devenu
lun des maîtres à penser des islamistes « purs
et durs », aux côtés de Sun Zi (LArt de
la guerre) et de carl von Clausewitz (Théorie du combat).
Professeur dislamologie à Fribourg et à Genève,
cet homme de 40 ans sait mêler subtilement lintransigeance
religieuse à une certaine forme de « souplesse
dadaptation » à lenvironnement
européen. Son discours et son enseignement sont typiques de la
« langue de bois » islamique. Antoine Sfeir,
directeur des « Cahiers de lOrient », le
décrit comme un « fondamentaliste charmeur
spécialiste du double langage ».
Le grand-père
de Tarek Ramadan nest autre quHassan el-Banna, fondateur
de la très dangereuse organisation des « Frères
musulmans » dont lidéologie
imprègne actuellement lUnion des organisation islamiques
de France (UOIF). Son père, Saïd Ramadan, a été
le créateur du centre islamique de Genève. Cest
son frère, Hani Ramadan, qui dirige aujourdhui ce centre
de propagande. Dur parmi les durs, Hani Ramadan a cru devoir
justifier la lapidation des femmes adultères dans une tribune
libre du journal « Le Monde ». Une position que
Tarik sest empressé de critiquer, sans doute par pure
tactique. Car il sest fait le chantre dun « islam
européen » et il se doit de flatter son auditoire
sil veut mener à bien sa stratégie
dinfiltration. Sur son ancien site Internet, on pouvait lire : « Je
peux vous assurer que, ces prochaines années, de plus en plus
de Français de confession musulmane vont apparaître sur
la scène, qui seront sûrs deux mêmes et de
leurs droits citoyens
Le discours entretenu sur ma « duplicité »
est symptomatique. Il est signe dune période de
transition. Mais ce temps passera : si aujourdhui nous
sommes soupçonnés, nous serons très bientôt
respectés, par sagesse autant que par nécessité » !
Il est surtout
symptomatique de constater que Ramadan parle sans cesse de
« droits », jamais de « devoirs » !
Fils et petit-fils de fondamentalistes, Tariq Ramadan peut
difficilement faire croire quil appartient au clan des
« colombes ». Son discours subtil et ambigü
peut cependant séduire les personnes qui nont pas été
informées de son parcours et de ses racines familiales. On ne
sera donc jamais assez méfiants vis-à-vis de ces Janus
islamiques, personnages au double visage et au double langage qui
peuvent, in fine, être bien plus dangereux que d'autres individus dûment identifiés comme
subversifs et criminels.
On remarquera aussi sur l'ancien site internet du très médiatique « modéré » Tarik Ramadan que le sous titre du site est : "la paix est une victoire en Islam".
Sachant que "victoire" en terme militaire signifie "gagner une guerre" (ou des batailles), le slogan de Tariq Ramadan est "la paix en Islam c'est de gagner la guerre" !
Loin d'être une boutade, ce slogan correspond EXACTEMENT au beau modèle de mahomet et à sa « paix » de La Mecque. Mahomet fut vainqueur de la guerre qui l'opposait aux habitants de La Mecque après avoir proposé, et obtenu, une « trève » (hudna) de 10 ans qu'il mit à profit... pour augmenter les effectifs de son armée et fondre sur La Mecque au bout de deux ans. Bel exemple de fourberie !
La signification militaire (et non pas philosophique) du mot "victoire" est confirmée par le dessin qui souligne le sous-titre : une épée, symbole militaire musulman par excellence, dont la garde est formée d'un croissant islamique. Il s'agit bel et bien d'une épée, et non d'un banal bandeau orné d'un croissant, puisque non seulement avant le croissant un arrondi et des barres verticales figurent la poignée de cette épée mais aussi après le croissant, un triangle figure le quillon qui, à la base de la lame et légèrement décollé de celle-ci, permet de coincer, puis éventuellement de briser, la lame d'un adversaire :


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Ce seul sous-titre et son illustration suffisent pour comprendre que la modération prônée par Tariq Ramadan est calquée sur le modèle de mahomet : être modéré tant que l'on n'est pas assez fort pour pouvoir imposer l'islam par la violence.
Il convient ici de rappeller ce que le coran recommande en ce qui concerne la paix et les non-musulmans :
Sourate XLVII (47)
- verset 37 :
n'appelez point les infidèles à la paix quand vous leur êtes supérieurs, et que Dieu est avec vous
- verset 4 :
Quand vous rencontrez les infidèles, tuez-les jusqu'a en faire un grand carnage, et serrez les entraves des captifs que vous aurez faits.
Conscient de la gaffe que constituait cette illustration en forme d'épée, Tariq Ramadan a changé son fusil d'épaule (on devrait plutôt dire : son épée de côté) : la version 2004 de son site internet, www.tariqramadan.com, ne montre plus son « fusil »... A la place de l'épée, on trouve un bandeau parfaitement lénifiant :
AVANT :
 APRES :

Le véritable discours qui se cache derrière le double langage de Tariq Ramadan est exposé en clair dans l'excellentissime Interview fictive de Tariq Ramadan réalisé par zenon du MMLF (Mouvement des Magrébins Laïques de France).
Les étranges contacts de Tariq Ramadan
Tariq Ramadan, le prédicateur vedette des jeunes musulmans français, a-t-il entretenu des « contacts habituels » avec l'Algérien Ahmed Brahim, 58 ans, emprisonné en Espagne depuis avril 2002 et soupçonné d'être l'un des financiers d'Al-Qaeda ?
Deux documents de la direction générale de la police espagnole datant du 10 août 1999 et du 3 juillet 2000, soit bien avant les attentats du 11 septembre 2001, semblent accréditer cette thèse. Révélés dans la presse suisse la semaine dernière, ces liens supposés avec un proche d'Oussama ben Laden ont, en tout cas, provoqué une nouvelle polémique à propos de Tariq Ramadan. Cet intellectuel brillant de 40 ans, professeur de philosophie à Genève et d'islamologie à l'université de Fribourg, ne cesse de prôner un islam rigoureux mais tolérant, soucieux de s'intégrer à l'Europe.
Soupçonné d'être le « prince du double langage».
Mais les services secrets suisses, comme ceux de plusieurs pays européens, dont la France ou l'Espagne, soupçonnent le petit-fils d'Hassan al-Banna, le fondateur en Egypte des Frères musulmans, d'être surtout le « prince du double langage ».
Citoyen suisse (son père, Saïd Ramadan, s'est réfugié dans la Confédération en 1958), Tariq Ramadan est rattrapé par cette polémique alors qu'il donne cet été une série de conférences en Malaisie et en Indonésie. L'animateur du Centre islamique de Genève, avec son frère Hani Ramadan, est en effet l'un des orateurs les plus recherchés dans le monde musulman, et une véritable star dans les banlieues françaises. « Je ne connais pas Ahmed Brahim, et je n'ai donc pas pu avoir de relations régulières avec lui », dément-il catégoriquement dans La Tribune de Genève. Tariq Ramadan se demande surtout pourquoi des documents destinés au juge d'instruction madrilène Baltasar Garzon, qui dirige une enquête pénale contre Ahmed Brahim, sont arrivés dans les salles de rédaction cet été.
Jean Lalande (à Genève)
Magazine Le Point n°1610 du 25 juillet 2003 |
Voir aussi :
Frère Tariq (Grasset), de la journaliste d'investigation Caroline Fourest (octobre 2004).
Une analyse à l'argumentation implacable dans laquelle cette spécialiste de l'intégrisme révèle, sources écrites à l'appui, que Tariq Ramadan est bien l'islamiste que certains dénoncaient. Caroline Fourest a épluché chaque ouvrage du prédicateur - une vingtaine - ainsi que la majorité de ses conférences enregistrées.
Extraits.
Entretien avec
Caroline Fourest : « Ramadan est un chef de guerre » |
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