Source : http://www.contrelislam.org/pourquoisite.htm
Contrairement à ce que d'aucuns pourraient croire,
ce site a été conçu POUR les musulmans et non contre eux, mais à une
condition : qu'ils repensent leur foi en profondeur !
Nous avons souhaité regarder l’islam sans a priori, tel qui se présente
à nos yeux, des yeux naïfs, en vérité, désireux d’apprendre sans
complaisance, sans souci d’érudition, mais avec l’esprit de
"l’honnête homme". Sans nous laisser conter ni par les
barbus menaçants qui prétendent imposer leurs vues par la force plus
ou moins dissimulées, ni par les bons esprits qui prétendent imposer
les leurs par l'angélisme armé.
Qu'avons nous découvert?
Tout d'abord un texte, le Coran. En trois traductions différentes,
afin de garantir un abord plus ou moins neutre, car la traduction est un
piège redoutable. Elle est fréquemment une objection non fondée à
l’analyse du Coran pour un non arabisant qui se voit dénier le droit
même de se faire une opinion. La chose est plaisante, car, transposée
dans la chrétienté, cela revient à autoriser l’examen de la Bible
uniquement aux fins connaisseurs de l’hébreux, de l’araméen et du
grec ancien. Il en va de même pour le Coran. Combien parmi le milliard
de musulmans, tout d'abord savent lire, et combien connaissent l'arabe
médiéval? La conséquence logique d'un abandon à ce stade revient à
remettre entre les mains des clercs musulmans (car il y a bien un clergé
de facto en islam, chiite ET sunnite); une terrible régression à notre
avis, doublé d'une incohérence avec le coeur de l'islam qui veut
que le croyant n’ait pas d'intermédiaire pour s'adresser à Dieu.
Ceci posé, qu'en est-il du Coran vu par l’athée francophile au 21
ème siècle?
Il faut reconnaître que nous avons été effarés à la première
lecture, et encore plus par les suivantes, et cela bien avant le
11/09/2001. Ce Texte est un incessant appel à la haine, à la guerre,
au machisme, à l’esclavage,... et de plus, souvent vague et
contradictoire. Bref, une horreur, pour quiconque est de bonne
foi, si on ose dire. Nous avons constaté, par le Livre d'Or, le peu de
connaissance des musulmans de leur propre religion, leur
impossibilité totale à regarder ce Texte et encore plus à le défendre
par un argumentaire solide, dans le cadre d'une discussion respectueuse.
Normal : si on s'en tient au fait que le Coran est la parole de Dieu,
intemporelle, intangible. Personne ne peut raisonner sur le Coran et
s'en faire l’avocat pour le rendre compatible avec une société laïque
respectueuse des Droits de l’Homme. Les moyens communément employés
par nos contradicteurs sont par ordre de fréquence décroissante :
l'injure, la menace pour la-Haut et ici-Bas, l’utilisation de versets
hors de leur contexte coranique, des versets souvent tronqués à
dessein, des comparaisons avec les turpitudes de la Bible ou de la Chrétienté,
....
Les musulmans les plus "tolérants" comme
Abdelwaab Meddeb,
Mohamed Charfi, Mohamed Arkoun, Soheib Bencheikh restent dans une
situation impossible d’essayer de "reinterpréter" le Coran.
Ce qui signifie peu ou prou le nier, l’écorner, le travestir, mais
sans résoudre le problème, car c'est une tentative aussi engageante
que de démontrer la possibilité de la quadrature du cercle en géométrie
euclidienne. Si on accepte l’idée traditionnelle (axiome) que le Coran est un livre sacré, parole incontestable de Dieu, délivrée par
Mahomet qui est un vrai Prophète, et que tout musulman doit s'en réclamer
aveuglément, alors tout est perdu. Or, nous avons découvert qu'il n'en
est rien. Pourquoi?
Pour une raison si évidente qu'elle échappe au regard comme la
lettre volée d’Edgar Poe : Le Coran est illégitime et apocryphe.
Apocryphe tout d'abord. Ceci est connu, mais nié par les musulmans.
Aucune source sérieuse ne permet de retrouver les paroles exactes de
Mahomet entre 610 et 632, alors que le Texte a été colligé par ses
disciples (Abu Bakr et Uthman ) sur une période de 20 ou 30 ans. Il a
par ailleurs fallu plusieurs siècle pour que ce texte mis sur papier,
en au moins 5 versions officielles soit admis comme "vrai".
On nous objectera qu'il en va de même de la Bible, ce qui est vrai,
mais il s'agit d'un texte, en morceaux disparates, dont nul ne songe sérieusement
à dire qu'il est la parole unique de Dieu transmise par UNE personne. Néanmoins,
la démolition du Coran laisse les musulmans désemparés devant
l’alternative d'abandonner leurs points de repères ou de se soumettre
corps et à âme à ce Coran qu'ils renoncent à pouvoir modeler à une
société laïque, moderne. C'est bien sûr la voie la plus simple,
celle de Ibn Taymia, Ibn Hanbal, et plus récemment Adel Whahab : la bédouinisation
(retour rêvé à l’époque prophétique) ou la névrose sociale comme
on la voit en action en Iran ou en Arabie, mais de façon plus ou moins
larvée dans tous les pays musulmans. "Faire comme si" la
fusion islam - modernité était possible. Le retour du refoulé, car il
en va des sociétés comme des hommes s'appelle le fondamentalisme.
Illégitime, et ceci est, à notre avis une objection plus profonde et
novatrice, car elle permet de concilier un large déisme,
l’acceptation de l’acquis culturel arabo musulman, de valeurs sociétales,
le tout dans un contexte cohérent et dynamique. Illégitime, le Coran?
Cela ressort de l’examen du Texte même.
Le titre Al- Quran, qui signifie "récitation"
"Appel" ou "Rappel"; ces mots font de l’exercice
oral prophétique une négation de la tentative de mettre ces paroles en
Livre. Mahomet en aurait eu l’occasion, même compte tenu de son
illettrisme, mais il n’a jamais demandé à ses affidés de le faire
de son vivant. L’initiative d’Abu Bakr et Uthman de le faire après
la mort de Mahomet peut donc être perçue légitimement comme un véritable
abus de pouvoir posthume! Dans leur rédaction aussi hasardeuse que
contestable, qui sait ce qui a été vraiment dit par Allah et transmis
par Mahomet? Personne. Mahomet aurait eu un motif réel de contester
cette réalisation fondamentale qu'il n’a pas voulue. Que voulait
Allah via Mahomet? Curieusement, le Coran l’explique même déformé
par ses rédacteurs audacieux, voire en véritable état de trahison. Le
Livre auquel le Coran se réfère comme "rappel", ce n'est pas
lui-même comme certains traducteurs encore plus légers que les rédacteurs
du Coran veulent faire accroire, au besoin en notant à l’intérieur
du Texte cette référence putative, non, il s'agit de l 'Ancien
Testament. Pour s'en convaincre, nous invitons le lecteur à se munir
des 3 traductions mentionnées plus bas, et à se reporter à nos pages
consacrées aux sourates. Cela semble logique. Mahomet n’a de cesse de
se présenter comme un simple homme choisi par Dieu, incapable de
quelques miracles que ce soit, mais qui se dit dans la lignée des précédents
prophètes (Abraham, Moïse, Jésus). Ceci n'est pas contestable. Le
Message étant : "Je suis là uniquement pour vous rappeler, un grand
principe que vous avez oublié, il n’y a de Dieu que Dieu". Le
monothéisme contre le retour aux croyances polythéistes. Rien d'autre.
Via Mahomet, Allah rappelle les devoirs des Fidèles, ceux consignés dans "Le Livre". Un Livre déjà écrit et qui ne peut rien être
d'autre que l’Ancien Testament. Cette thèse n'est pas originale, et
Monder Sfar (Le Coran est-il authentique?) l'avait déjà
esquissée.
Le Coran est une imposture gigogne, et les musulmans qui croient que
Dieu est Dieu et Unique ne sont NULLEMENT forcés de prendre TOUT le Coran au pied de la lettre pour toutes ces bonnes raisons. Une lecture dégagée
du Coran, et de l’Ancien Testament, la croyance au monothéisme
suffisent amplement à se déclarer authentiquement musulman.
S'il était besoin de le répéter, les "Gens du
Livre" dont il est fait mention dans le Coran et la tradition
musulmane (Juifs, chrétiens, et musulmans) sont TOUS Fidèles,
seuls différents les Textes, mais cette différence n'est
qu’accessoire, et nullement à la hauteur du point commun : Dieu.
La haine fluctuante de Mahomet dans le Coran à l’égard des
Juifs est motivée uniquement par leur refus de le suivre comme prophète.
Reste le problème des "mécréants" athées ou polythéistes.
Ils sont voués à l'Enfer, mais compte tenu de la distance à prendre
avec le Coran, nous dirons que ce choix les regarde dans leur rapport à
Dieu, et plus rien ne s'oppose à leur coexistence avec les Croyants
qui, eux, ont fait "le bon choix". Les musulmans ne sont pas
tenus par autre chose que par leur éthique personnelle dans leurs
rapports à Dieu et aux autres. On pourrait dire que "coller"
aux Textes est un signe de faiblesse morale de la part du Croyant envers
Dieu, sachant la relativité avec laquelle lesdits Textes apocryphes et
illégitimes doivent être manipulés.
Le musulman croit en un Dieu unique. Le MOYEN par lequel il croit est
une affaire personnelle, éclairée, avec grande prudence par les Textes
et l’Histoire. Et quand d'aucuns s'instituent "Commandeur des
Croyants", "Calife", "Ayatollah", ... il est de
notre point de vue hérétique et lamentable pour un musulman de se
soumettre à leurs avis, car ces "curés" s'insinuent entre le
Croyant et Dieu, en occupant une place hiérarchique intermédiaire
entre le Fidèle et Dieu, ce qui contredit "Il n’y a de Dieu que
Dieu".
Surprise! Le Coran n'est pas la pierre angulaire de l’islam.
Pourtant nous bâtirons notre site, notre réflexion sur l'islam en
faisant comme si il l'était, afin de montrer que si l'on peut être
musulman et "modéré", la chose ne va nullement de soi, et ne
peut être que le fruit d'un travail personnel auquel se livrent bien
peu de Soumis.... et de mécréants qui prétendent un peu vite que
toutes les religions se valent et ont le même degré d'adaptabilité à
une société laïque respectueuse des Droits de l'Homme.
La communauté musulmane existe sur une Histoire et une croyance commune.
Rien d'autre, car ce serait faillir que de suivre un "Guide". Le dernier qui ait pu
se prétendre devoir être suivi légitimement était Mahomet. Ceux qui
prétendent, au nom du Coran, se mettre à sa place aujourd'hui sont des
imposteurs. Les musulmans doivent s'en défendre activement.
|