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au nom de Dieu le Clément le Miséricordieux photo tarik
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Mon pélerinage à Makkah, la terre sainte

 

Mars 2002

Ce texte est un récit-témoignage du fabuleux pélerinage que j'ai effectué en terres saintes à Makkah La Mecque en prononciation arabe, d'où l'autre orthographe pour le nom de cette ville : La Mekke Moukarrama et à la visite de la mosquée du prophète à Madina la ville de Médine en prononciation arabe, anciennement Yatrib du temps de mahomet puis rebaptisée "madinat al nabi = la ville du prophète" Mounawara. J'espère que cela donnera envie aux musulmans qui n'ont pas encore effectué le haj de profiter de cette occasion unique d'être l'hôte privilégiée de Dieu et de suivre la trace des prophètes depuis Ibrahim Abraham en prononciation arabe jusqu'à Mohammed « Mahomet » est une déformation de « Mohammed », son nom arabe que le salut et la bénédiction soient sur eux tous.

SOMMAIRE

L'angoisse du départ
Habillé comme un mort ...
Le voyage
Talbya, début du rituel du haj
Arrivée en terre sainte, vision de la Kaaba
Rituel de la Omra (manasik omra)
La dynamique des pélerins autour de la Kaaba :-)
Des visages et des habits de toutes les couleurs
La mosquée du Haram, un chef d'oeuvre d'architecture et de technique 
Les six jours du Grand Haj
Al Madina, ville du prophète
Conclusion ...

L'angoisse du départ

Même si on prépare longtemps un voyage et même si on désire ce voyage de tout son âme, le départ est toujours un grand moment d'angoisse. Sur une liste de diffusion sur internet (Derb), j'avais écrit un message intitulé "demain je pars ..." pour annoncer mon départ, c'est avec les larmes aux yeux que je l'avais rédigé. Le jour J, un samedi 9 février j'arrive à l'aéroport des pélerins de Casablanca. Le moment de dire au revoir étant venu j'ai déployé un effort monstre pour contenir mes larmes afin de ne pas décourager ma femme Khadija qui essaie de puiser du courage au fond de mes yeux. Mon visage était souriant, un peu soucieux, mais au fond je pleurais ... C'est la première fois que je vais quitter ma femme et mes adorables enfants Mouad, Khaoula et Mariam pour une si longue durée (au moins un mois). La version occidentale du hadj est un proverbe : « les voyages forment la jeunesse ». Il est vrai que l'on apprend énormément sur soi et sur les autres en partant seul, loin et pour assez longtemps. En imposant le pélerinage à La Mekke, Mahomet ne faisait que perpétuer une coutume arabe et la récupérer à son compte, sans songer le moins du monde que « les voyages forment la jeunesse ». L'inconvénient du pèlerinage musulman de La Mekke c'est que si l'on y rencontre des gens de tous horizons, on n'y rencontre par contre... que des musulmans, ce qui ne permet pas une ouverture d'esprit aux autres mentalités, contrairement à ce que permet le proverbe occidental qui lui n'impose ni destination ni but, et surtout aucune restriction. Le Hadj forme... les meilleurs moutons qui soient : ceux qui le deviennent en se persuadant par eux-mêmes qu'ils se sont ouverts aux autres alors qu'ils se sont encore plus renfermés entre musulmans ! Et comme le hadj coûte beaucoup d'argent et qu'il s'agit d'un des buts de la vie des musulmans, il est bien évident qu'aucun pèlerin ayant effectué ce pèlerinage ne voudra reconnaitre qu'il s'est fait manipuler : ce serait admettre qu'il a manqué de clairvoyance, que ses parents aussi, que ses grands-parents aussi, ainsi que tous ses amis musulmans et, globalement, les milliers de musulmans vus au cours du pèlerinage. C'est une mission psychologiquement impossible. Il faut reconnaitre que le hadj est la manipulation mentale de masse parmi les plus abouties et les mieux organisées qui soient au monde, manipulation qui ne pourra sans doute disparaître qu'avec la destruction physique définitive, et par la force brute, de la kaaba et de sa pierre noire, tout comme la croyance arbitraire en l'inviolabilité du territoire américian a disparu avec la destruction physique définitive, par la force brute, des tours du World Trade Center. De plus, le haj (pélerinage à La Mecque) n'est jamais un voyage sans risque : Tous les ans, on déplore la mort de certains pélerins pour des causes diverses, allant de l'intoxication alimentaire à la bousculade ou tout simplement la mort naturelle ... Les corps ne sont jamais rappatriés, ils sont inhumés en terre sainte. La famille doit se contenter d'une déclaration de décés au haj avec comme consolation le fait que la mort au haj est presque synonyme d'aller au paradis ... Ce n'est certainement pas une maigre consolation car c'est bien le rêve de tout musulman de gagner le droit d'aller au paradis. Devinette : combien de musulmans ont gagné le droit d'aller au paradis en se faisant écraser lors de bousculades durant le pélerinage en... 2004 ? (244 morts), 2003 ? = (14 morts), 1998 ? (118 morts), juillet 1990 ? (1426 morts, record Guiness Book !)

A propos de mort au haj, dans le temps les marocains qui allaient au haj étaient surtout des personnes âgées qui supportaient mal les contraintes du haj et y laissaient souvent leur vie. Aujourd'hui, de plus en plus de jeunes ont le privilège et l'honneur d'aller au haj. De plus en plus de gens sont conscients qu'il faut aller au haj le plus tôt possible tant que la santé est bonne et dès que les moyens matériels sont disponibles. En effet rien ne garantit que la vie sera longue et le prophète a bien dit que "celui qui a les moyens d'aller au haj et ne le fait pas n'a qu'a choisir sous quelle autre religion il veut mourir", sous-entendu cette personne ne peut pas se prévaloir d'être musulmane car elle a les moyens d'accomplir le cinquième pilier de l'islam mais ne le fait pas.

A propos de moyens matériels, pour un marocain, il faut compter environ $US 3000 tous frais compris pour un voyage au haj d'un mois environ.

Habillé comme un mort

Les formalités administratives à l'aéroport s'étant déroulées sans encombre, nous arrivons à la salle d'embarquement en attendant l'heure de départ. Nous sommes environ 400 pélerins à attendre patiemment le moment de partir. Il y a approximativement presque autant de femmes que d'hommes. Si les filles d'Eve n'ont pas à s'habiller d'un habit particulier, sauf l'habit règlementaire islamique à savoir des habits larges couvrant tout sauf le visage et les mains, il en va tout autrement pour nous autres fils d'Adam et dignes successeurs du prophète Ibrahim, Notez le sexisme "naturel" de ces remarques : les femmes ne sont pas les filles d'adam, mais les filles d'Eve, les hommes ne sont pas les fils d'eve, mais les fils d'adam. L'apartheid entre les sexes est inhérent à la mentalité islamique : les femmes avec les femmes et les hommes avec les hommes. Point. On notera aussi la supériorité de l'homme sur la femme : les hommes ne sont pas simplement les fils d'adam, ils sont en plus les dignes successeurs du prophète Ibrahim, tandis que les femmes ne sont les dignes descendantes de... rien qui vaille la peine que l'on s'en souvienne ! bâtisseur de la Kaaba et le premier qui a appelé au haj en terre sainte à Makkah. En effet, nous devons nous habiller avec un habit particulier spécial "ihram" dès l'arrivé (en vol) à un point géographique particulier appelé "mikat". Il y a quatre "mikat" selon la région d'où vient le pélerin. Pour nous autres marocains, notre "mikat" se trouve à "rabegh" un petit village proche de l'aéroport de Jeddah. Comme nous n'aurons pas le temps ni les moyens de nous laver et mettre l'habit du "ihram" dans l'avion, nous nous préparons avant la montée dans l'avion. L'anachronisme, l'archaïsme, le passeïsme et le refus obstiné de la modernité en islam apparaissent ici dans un paroxysme d'absurde logique : le pèlerinage a été conçu à une époque où l'on arrivait à La Mekke par voie de terre exclusivement. Le mikat de Rabegh était alors une "frontière naturelle", une étape. En avion, point d'étape possible et pour un occidental, la conclusion est évidente : le mikat est une notion purement terrestre, sans signification aucune à l'époque de l'avion. Mais pas pour les musulmans qui vont s'accrocher côute que coûte à leurs superstitions et vont préférer s'enfoncer dans l'islam en devenant encore plus musulmans que les anciens musulmans, revêtant leur "ihram" encore plus tôt que prescrit par leur prophète ! Moi même je me suis lavé et mis les habits du ihram chez moi et j'ai mis une djellaba dessus; le moment venu, il suffirait d'enlever la djellaba et je serais prêt. Tout le monde n'est pas aussi prévoyant, certains ont attendu d'arriver à la salle d'embarquement pour s'habiller pour le "ihram".

En fait c'est quoi "ihram" ? Ce mot vient de mot arabe qui signifie "interdit". En quelques mots un pélerin qui entre dans la phase "ihram" doit s'interdire un certain nombre de choses de la vie courante comme se coiffer, mettre du parfum, etc. et se consacrer à la prière dans une attitude humble et soumise à Dieu. L'habit spécial ihram est tout simplement deux serviettes ou deux draps blancs. Le pélerin doit mettre une serviette comme une jupe et la serrer avec une ceinture autour de sa taille, cela s'appelle "izare" et doit mettre la deuxième serviette sur ses épaules et l'envelopper sur soit, cela s'appelle "ridaa". En dehors de ces deux draps, aucun autre habit n'est autorisé, ni sous-vetement, ni chaussette, ni chapeau, rien que deux simples draps ... L'allusion évidemment au mort qui est lavé puis enveloppé dans des draps similaires est évidente. L'objectif est que les fidèles se rappellent le jour de leur mort et le jour dernier où toutes les créatures seront rassemblées devant le Seigneur. Il est significatif de constater que la mort apparait d'emblée, et de manière répétitive, dès le début de ce récit. De nombreuses religions ont certes pour but de préparer à la mort mais l'islam le fait d'une manière qui là aussi relève d'une forme particulièrement aboutie de manipulation mentale. La mort est omniprésente dans le coran (paradis, enfer, guerre sainte etc...) et c'est même l'un des sujet abordé d'emblée quand on s'intéresse à l'islam. Cette omniprésence et cet apprivoisement de la mort permet d'obtenir l'abolition du plus puissant instinct qui soit : l'instinct de conservation. C'est ainsi que Mahomet et ses successeurs formèrent des nations de guerriers redoutables. A l'heure actuelle, le nombre n'est plus la seule force : la maitrise de la technologie est bien plus redoutable, une seule arme pouvant instantanément réduire en cendres la plus grande des foules qui soit. Mais la capacité de l'islam à abolir l'instinct de conservation est restée intacte puisque basée sur le coran, inchangé depuis plus de mille ans. C'est ainsi que c'est au sein de l'islam que se recrutent le plus facilement les kamikazes. Notons que le mot kamikaze est d'origine japonaise et avait lui aussi un fondement religieux : durant la seconde guerre mondiale, l'empereur du japon était encore considéré comme un dieu vivant. Les (épouvantables) destructions atomiques d'hiroshima et de nagasaki ont ouvert les yeux aux japonais qui ont naturellement abandonné la superstition d'un dieu vivant, hormis pour le folklore. Là encore, l'histoire semble indiquer que seule la destruction par la force brute de quelque chose sensé être de nature divine, ou être protégé par une puissance divine, puisse venir à bout de la superstition en cette force divine. De plus, qu'on soit roi ou ballayeur, on s'habille de la même manière et on subit le même sort ... Quel symbole d'humilité et d'égalité devant Dieu ! Pour notre Seigneur, nous sommes tous pareils, ce qui compte c'est la piété, pas le statut social ni la richesse. On retrouve ici une technique de manipulation mentale dont la forme occidentale s'appelle « le bizutage » et la forme mythologique « le complexe d'icare ». Plus un individu n'est rien dans une société, ou un groupe, plus il aspire, consciemment ou inconsciemment, à être capable de rabaisser ceux qui sont quelque chose de plus que lui ou d'empécher d'autres de réussir là où lui a échoué. Les bizutages ont cette fonction : rabaisser les nouveaux pour se rehausser, la seule possibilité de monter quand on est un incapable étant de faire descendre les autres. Ce faisant, on peut aussi réussir à déstabiliser les nouveaux, augmentant ses propres chances de ne pas être dépassé par des individus plus talentueux. Le mythe d'icare satisfait la pulsion de jalousie en prédisant que ceux qui réussissent à s'élever finiront de toute façon un jour par tomber encore plus bas que ceux qui ne sont jamais montés. La pensée que tout musulman doit se soumetre comme n'importe quel crétin au rituel du hadj satisfait les instincts inconscients de jalousie, d'agressivité et de volonté de domination sur autrui envers l'ensemble de ceux qui sont au dessus de la foule. Le hadj permet de rabaisser par procuration tout musulman dont on pourrait être jaloux. Incidemment cela contribue aussi à supprimer une certaine volonté de progresser : quel intérêt à tenter d'améliorer son sort puisque de toute façon, quel que soit le niveau de réussite on devra finir par s'habiller comme un crétin pour aller faire le pitre à La Mekke comme un mongolito ?

Le voyage

L'heure d'embarquement dans l'avion est arrivée. Mes concitoyens, même partant pour le haj, ne dérogent pas à la règle : ils se bousculent sur le portique pour monter dans les bus emmenant vers l'avion. Arrivée au pied de l'avion, même scénario : on se bouscule pour monter dans l'avion. Si vous me demandez pourquoi on se presse et on se bouscule alors que tout le monde, sans exception, va monter dans le même avion qui, théoriquement, arrivera en un seul morceau :-) à l'aéroport de Jeddah en Arabie Saoudite ? je ne saurais vous répondre ... Les marocains sont ainsi faits, ils ne se sentent pas l'aise s'ils ne se bousculent pas Si nous avions écrit cela, nous aurions été taxé de racisme, heureusement un marocain le dit pour nous... et s'ils ne se bagarrent pas avec leurs frères et soeurs pour passer en premier :-(

Nous prenons place à l'arrière de l'avion bien que nos tickets d'embarquement indiquent des places assises en avant et bien que la règle veut que les hommes soient dans une rangée et les femmes dans l'autre. Dans la bousculade et la précipitation, les hotesses ont été débordées et les gens se sont assis n'importe où, n'importe comment ...

Peu importe, nous prenons place, ma tante (khalti), ma soeur et moi-même dans trois places assises dans la rangée du milieu d'un superbe boeing 777 de la Saoudi Airlines aux équipements ultra sophistiqués. Chaque place assise est équipée d'un écran individuel avec une commande qu'on peut retirer du côté du siège. Avec cette commande on peut choisir entre des programmes vidéos : cinéma, dessins animés, émission religieuses sur la haj ou encore consulter les informations sur le vol : itinéraire parcouru avec cartes détaillées, heures de vol, d'arrivé, vitesse (900 Km/h) et hauteur (10700 mètres) de l'avion, température extérieure (-57°C), etc. Il existe aussi un programme diffusant les images prises par deux caméras extérieures l'une horizontale et l'autre verticale ! Malheureusement comme le voyage se déroule la nuit, à part pendant le décollage où on voit les feux de la piste de décollage s'éloigner, on ne voit rien à travers ces caméras durant tout le vol, qui durera un peu moins de six heures. Si on dispose d'une carte bancaire de paiment électronique, on peut utiliser la commande en guise de téléphone pour appeller n'importe quel coin du monde. Pour ceux qui ne savent pas manipuler cette commande merveilleuse et son petit écran, ils peuvent suivre les programmes diffusés automatiquement sur leurs petits écrans ou sur de grands écrans disposés dans divers endroits de l'avion. Finalement précisons que dans l'avion un endroit est aménagé pour la prière, il peut contenir jusqu'à 10 personnes. On y trouve une moquette et des petits tapis de prière et bien évidemment un écran qui donne l'itinéraire de l'avion et surtout la direction de la Kibla en temps réel ! Décidément les saoudiens ne finiront jamais de m'étonner agréablement Et quand ils tuent des femmes à coups de cailloux (lapidation), coupent les mains des voleurs ou emprisonnent et torturent arbitrairement ça t'étonne agréablement aussi ? et ça ne fait que commencer.

Talbya, début du rituel du haj

Le sympathique commandant de bord nous annonce le moment venu que nous allons atteindre le mikat dans un quart d'heure. Tous les hommes se préparent en s'habillant pour le ihram. Un quart d'heure après le commandant de bord nous annonce l'arrivée au "mikat" et nous souhaite un "haj mabrour wa danb maghfour" (un bon pélerinage et des pêchers pardonnés par Dieu). Nous entamons alors la phase du ihram en pensant (niya) effectuer une Omra. Puis, nous commençons à réciter "talbia", c'est-à-dire que nous devons dorénavant dire pratiquement tout le temps Technique classique de manipulation mentale : faire répêter sans cesse toujours la même chose, ce qui fait baisser la vigilance :

  • labbayka Allahomma labbayk, (nous voici Dieu, nous voici !)
  • labbayka la charika laka labbayk, (nous voici, O Seigneur tu n'as pas d'associé)
  • inna lhamda wa niimata laka wa lmolk la charika lak (Grâce et Bienfaits sont de Toi, tout est à Toi et Tu n'as pas d'associé).

En fait le sens du "talbya" est essentiellement le fait que le pélerin vient en terre sainte pour répondre à l'appel de Dieu. Imaginez un seul moment que quelques deux millions de pélerins convergent vers Makkah par terre, mer et air et disent les mêmes paroles ... Imaginez aussi que tous les prophètes depuis Ibrahim (Abraham), Moussa (Moise), Issa (Jesus), Youssouf (Joseph), etc. ont effectué le même périple et prononcé les mêmes paroles Pour les musulmans, jésus n'est pas mort sur la croix et il a fait le pèlerinage de La Mekke. Le seul élément sur lequel les musulmans se basent pour affirmer cela est une déclaration de Mahomet dont la seule et unique source était... l'ange Gabriel qu'il était le seul à voir et à entendre. C'est un peu mince comme preuve. Quand on sait que l'existence des anges n'est pas avérée, que la réalité historique de Jésus n'est pas établie, ni celle de Moïse, ni celle d'abraham, on mesure le degré abyssal de crédulité qu'il faut pour croire que tous ont fait le pèlerinage de La Mekke..., cela vous donnera la chère de poule La sensation de chair de poule est aussi celle que ressent n'importe quelle personne au sein de n'importe quelle foule importante ayant le même but que lui : supporters de foot lors d'un match dans un stade ou admirateurs d'un chanteur lors d'un concert. C'est seulement une émotion résultant de l'instinct grégaire.

Sachez aussi que les arabes avant même le venue du prophète Mohammed ont gardé trace de ce pélerinage hérité du prophète Ibrahim. Ils prononçaient une talbya déformée, tournaient autour de la Kaaba et allaient et venaient entre Safa et Marwa mais malheureusement tout cela était mélangé avec leurs statuettes et leurs idôles qu'ils associaient à Dieu. L'islam a nettoyé la Kaaba de tous les idôles et a revivifié le haj pur tel qu'il était pratiqué du temps du prophète Ibrahim. Admirez le négationnisme (plus exactement l'ignorance) de ce musulman. Selon lui, le pèlerinage avait été déformé par les arabes depuis Abraham et c'est Mahomet qui en a rétabli les usages comme à l'origine. C'est totalement et intégralement FAUX ! En fait, l'explication historique est beaucoup plus simple : Mahomet n'a fait qu'inclure ce pèlerinage dans sa religion en le modifiant pour l'adapter à ses besoins au prétexte de le rétablir comme à l'origine. Ce faisant, il n'a pas hésité à TRANSGRESSER le fondement même de sa religion puisqu'il a conservé une idole de pierre. Là encore, il s'agit d'une mystification magistrale : Mahomet a réussi à ne pas trop froisser ses contemporains en gardant le pélerinage polythéiste auquel ils étaient habitués et il a conservé une idole (la pierre noire de la ka'aba) afin que les derniers polythéistes se consolent et voient là une porte de sortie honorable. Il faut reconnaitre que Mahomet était un faux-cul et un manipulateur absolument exceptionnel, peut-être le plus grand dont l'humanité ait gardé trace.

Arrivée en terre sainte, vision de la Kaaba

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L'avion atterit à cinq heures (heure locale) à Jeddah à quelques soixante dix kilomètres de Makkah. Après d'interminables procédures administratives nous arrivons enfin, par bus, vers dix sept heures à Makkah. Nous déposons nos baggages dans le petit appartement qui nous est alloué, mangeons rapidement puis, sans arrêter la talbya, sans arrêter de s'auto-hypnotiser nous nous dirigeons vers "Al Masjid Al Haram", la mosquée abritant en son sein la Kaaba. Celle-ci est un édifice cubique d'environ quinze à vingt mètres de côté. Il a été bâti par le prophète Ibrahim sur instruction de Dieu Encore une superstition basée sur du vent : pas de traces historiques de l'existence d'abraham, encore moins de dieu et rien ne permettant de relier l'un à l'autre au sujet de cette construction sauf... des légendes locales reprises à son avantage par Mahomet dont la seule et unique source était... l'ange Gabriel qu'il était le seul à voir et à entendre. C'est un peu mince comme preuve.et il a été élargi à plusieurs reprises dans son histoire. la Kaaba est recouverte par un tissu noir avec des motifs contenant des versets du Coran. En plus de ces motifs d'autres inscriptions, visibles de loin, sont écrites avec des fils d'or. C'est cet édifice cubique simple qui a été choisi par Dieu comme direction des cinq prières effectuées par les musulmans chaque jour Faux : au départ les musulmans priaient en direction de Jérusalem puis Mahomet s'est brouillé avec les juifs et a donc décidé que désormais les musulmans prieraient en direction de La Mekke..

La vision du "Masjid Al Haram" est très émouvante et une fois entré à l'intérieur de la mosquée, on s'avance jusqu'à apercevoir la Kaaba. L'instant de cette vision est parmi les moments qui marquent l'existance de tout musulman arrivant en ces lieux. Beaucoup de pélerins n'arrivent pas à se maîtriser, certains s'agenouillent et se prosternent pour Dieu, d'autres ne trouvent pas les mots adéquats pour remercier Dieu de les avoir amené jusque là, d'autres ont les larmes qui coulent des yeux en silence ... J'ai vu une iranienne qui a piqué un crise d'hystérie en voyant la Kaaba, elle a commencé à crier avant que ses proches ne viennent la calmer et la persuader de ne pas perturber la quiétude des gens qui prient. C'est pareil pour n'importe quel but de voyage que l'on se fixe, surtout le premier que l'on fait seul en le préparant longtemps à l'avance, genre expédition lointaine. Mais les musulmans ne peuvent pas s'en apercevoir vu que du fait de leur religion, pour la plupart d'entre eux le premier, et parfois le seul, voyage qu'ils font est celui de La Mekke : ils associent alors cette émotion exclusivement à l'islam, et hop, s'enfoncent encore un peu plus profond dans leur superstitions.

Rituel de la Omra (manasik omra)

Nous commençons notre haj par une "omra". En quoi cela consiste ? simplement en quatre phases:
  • Ihram et talbya : déjà effectués dans l'avion et décrits précédemment
  • Tawaf : il s'agit de tourner autour de la Kaaba sept fois dans le sens contraire des aiguilles d'une montre en partant de la ligne diagonale issue de la pierre noire. Ensuite, on effectue une salat de deux rakaat puis on va aller boire l'eau de la source zamzam. Cette source actuellement distribuée dans plusieurs milliers de robinets et de distributeurs spécifiques a jailli la première fois sous les pieds de Hajar (femme du prophète Ibrahim) et de son fils Ismail. Encore une légende, sans aucune preuve historique, présentée ici comme une réalité.
  • Saay : il s'agit d'effectuer sept allers et venus entre deux talus appelés Safa et Marwa distants d'environ 380 mètres. Ce parcour actuellement bien balisé avec un sol en marbre était jadis un terrain vague parcouru plusieurs fois par Hajar qui cherchait de l'eau pour elle et son fils Ismail. Encore une légende, sans aucune preuve historique, présentée ici comme une réalité.
  • Après le saay le pélerin doit se coiffer les cheveux et à partir de ce moment-là il a le droit d'enlever les habits du ihram et tout ce qui lui était interdit ne l'est plus. Il peut aussi arrêter talbya mais cela ne doit pas l'empêcher de continuer à penser à Dieu tout le temps (dhikr).
Le tawaf, saay et la coiffure peuvent s'effectuer dans une durée allant de deux à cinq heures suivant la foule rencontrée dans le tawaf et saay. Plus il y a de monde, plus le temps sera long.

La prière du tawaf est une des grandissimes prières effectuées par le pélerin. Elle a le même statut que la salat dans le sens où elle a les mêmes contraintes de propreté (ablutions, etc.). Cependant, elle est unique car elle ne peut s'effectuer qu'autour de la Kaaba à Makkah. Le pélerin est invité à profiter de sa présence dans ces lieux saints pour effectuer un maximum de tawaf supplémantaires en dehors de ce qu'il doit effectuer obligatoirement.

Durant le tawaf, le pélerin tourne autour de la Kaaba sept tours durant lesquels il peut prier Dieu avec les prières qu'il veut, il peut aussi lire un peu de Coran. L'un des quatre coins de la Kaaba contient la pierre noire. Cette pierre est très prisée par les pélerins qui font des mains et des pieds pour aller la baiser comme le prophète a fait C'est ce que l'on appelle de l'idolâtrie pure et dure... mais vu que c'est le prophète qui l'a fait, les musulmans considèrent que ce n'en est point parce que si c'en était, le prophète ne l'aurait pas fait vu qu'il défendait l'idolâtrie. Cherchez l'erreur... Il ne leur vient pas une seule seconde à l'idée que ce ne fut qu'une concession de Mahomet aux idolâtres afin qu'ils voient là une porte de sortie honorable leur permettant d'adhérer à l'islam sans pour autant perdre la face. Mahomet fut particulièrment machiavélique sur ce coup : il avait dix mille hommes avec lui quand il investi La Mekke. Il avait le choix entre détruire TOUTES les idoles de pierre puis demander aux idolâtres de renoncer à leur religion et d'admettre l'islam, ne leur laissant AUCUNE porte de sortie honorable, ce qui aurait provoqué forcément le refus de certains. Mahomet aurait alors été obligé de tuer un certain nombre d'idolâtres, ce qui l'aurait forcément désservi tôt ou tard. Ou alors Mahomet pouvait détruire les idoles SAUF UNE, déclarer cette dernière idole cadeau d'allah puis demander aux idolâtres de renoncer à leurs idoles et d'admettre UNE SEULE idole, cadeau d'allah le seul dieu de la seule religion. Il est évident qu'il valait mieux pour les idolâtres prendre la porte de sortie honorable et admettre UNE idole, cadeau d'allah le seul dieu de la seule religion, plutôt que de refuser tout compromis et se faire tuer. Cependant, vu le nombre important des pélerins il est permis de se contenter de lever sa main en direction de la pierre noire et dire "Bismillah Allaho Akbar" (au nom de Dieu, Dieu est Grand).

La dynamique des pélerins autour de la Kaaba :-)

En montant sur la terrasse de la mosquée j'ai pu voir la scène du tawaf d'en haut. C'est une scène fabuleuse : une marée mouvante de pélerins tourne autour du grand édifice de la Kaaba 24 heures sur 24. Le mouvement humain ressemble à un tourbillon d'eau avec des endroits où la circulation d'eau est fluide et se passe sans heurs et d'autres endroits constituant des passages difficiles. Par exemple sur la ligne au sol marquant le début du tawaf, la circulation des pélerins ressemble à une chute d'eau avec une surpression avant la chute et une dépression après. Autre analogie avec une crue d'eau : une fois j'étais assis avec d'autres pélerins dans la cours autour de la Kaaba attendant l'heure de la prière et d'autres pélerins faisaient normalement leur tawaf autour et proche de la Kaaba. Petit à petit le nombre de ceux qui font le tawaf a commencé à augmenter puis soudain, comme une crue d'eau, une foule de pélerins qui font le tawaf a littéralement envahie la zone où nous étions assis. Non seulement on était obligé de nous mettre debout, mais le mouvement de foule nous a emmené avec ceux qui tournent ! Comme des arbustes que la crue vient de déraciner et jeter ailleurs j'ai été transporté par la foule des pélerins un tour plus loin sur la périphérie de la cour abritant la Kaaba.

L'analogie hydraulique m'a inspiré plusieurs idées qui pourraient améliorer la fluidité du tawaf. Par exemple, il faudrait que tous les pélerins soient conscients qu'il ne faut pas s'arrêter à la ligne de début du tawaf, cela enlèverait la "chute d'eau". Il faudrait aussi éliminer les groupes de pélerins qui se tiennent solidairement pour ne pas se perdre les uns des autres ou pour se renforcer les uns les autres. Ces groupes de pélerins constituent de gros "grumeaux" qui diminuent la fluidité et augmentent les heurs entre pélerins. Des études ont été faites en occident sur la dynamique des foules, notamment dans le but d'améliorer la fluidité de l'écoulement des piétons. Il est démontré que la meilleure manière d'optimiser l'écoulement de piétons est de demander à ceux ci de mettre les mains sur les épaules de la personne qui est devant. Ce systèmle est inapplicable dans le cas du tawaf car... les hommes n'ont pas le droit de toucher les femmes.

Le grand problème reste la discipline des pélerins eux-mêmes. Souvent, l'ignorance, la non éducation et l'absence du bon sens font que des pélerins bousculent violemment leurs frères et soeurs. Ces mauvais exemples sont malheureusement assez fréquents et presque inévitables. En effet, les autorités religieuses de tous les pays musulmans ont beau informé et formé les pélerins, il y a toujours une frange de pélerins complètement ignorants ou n'appliquent pas ce qu'ils savent et on ne peut pas interdire la maison de Dieu même à ceux-là.

Un dernier point à propos du tawaf : malgré la foule et la bousculade le tawaf est mixte, il ne peut en être autrement. Ce qui est extraordinaire c'est de voir comment réagit par exemple un homme quand il est littéralement propulsé par la foule vers une femme qu'il ne doit théoriquement pas toucher. Contrairement à une goute d'eau qui vient s'agglutiner à l'autre goutte d'eau et continuer son chemin, l'homme, avec son libre arbitre, va commencer à freiner et à changer sa trajectoire pour éviter coûte que coûte d'être collé avec une femme qu'il n'est pas autorisé de toucher. Ceci est un excellent exercice morale pour apprendre au musulman dans sa vie de tous les jours à savoir se contrôler et ne pas se laisser entrainer vers ce que Dieu lui a interdit. Admirez comment l'islam transforme une obligation imposée sans aucun fondement, c'est à dire une contrainte arbitraire subie (les hommes ne doivent pas cotoyer les femmes dans la foule) en... libre arbitre et exercice moral ! A partir du moment on l'on a réussi à faire rentrer par la force certaines notions dans un cerveau humain, celui-çi va naturellement trouver des explications sublimes à des comportements qui ne sont en fait dictés que par la peur des représailles en cas de trangression de l'interdit arbitraire. En effet, personne n'aime à reconnaitre qu'il est lâche et qu'il n'ose pas se rebeller contre ce qu'on lui impose, particulièrement s'il risque de se faire taper dessus, et par conséquent la plupart des personnes préfèrent se trouver de bonnes raisons : intellectuellement il est plus confortable de se dire que l'on accepte son esclavage plutôt que d'admettre que l'on est un esclave trop trouillard pour tenter de se libérer. Un musulman ne cède jamais à ses pulsions et à l'ambiance dans laquelle il vit. C'est bien cela le problème : les musulmans en sont toujours à l'ambiance de l'époque de Mahomet Il est toujours maître de lui même et de sa destinée, dans le cadre de la volonté de Dieu. Traduction : il est esclave de l'islam. Mais avouez que la première formulation en jette et fait du musulman un être exceptionnel, alors que la deuxième en fait plutôt quelqu'un de pitoyable. Et pourtant, ces deux expressions recouvrent la même réalité : les musulmans sont prisonniers de la plus archaïque de toutes les superstitions. Ce respect des femmes par les hommes durant le tawaf malgré la foule est la réaction normale d'un musulman, cela-dit il y a des contre-exemples, assez nombreux d'ailleurs :-(

Des visages et des habits de toutes les couleurs

En arrivant à Makkah et en allant à la mosquée du Haram, ma soeur m'a dit qu'elle avait l'impression de consulter une encyclopédie. En effet, on voit à Makkah toutes les races et toutes les couleurs, tous des musulmans, car Makkah est interdite aux non musulmans. en vertu des principes de tolérance de l'islam !

Les plus nombreux sont les sud-est asiatiques : les indonésiens et les malaisiens, généralement petits de taille, disciplinés et très organisés. Il y a aussi les indiens, les pakistanais et les bangladeshis, eux aussi nombreux, avec leurs femmes mettant un petit bijoux dans le nez et enveloppés dans des saaris dignes des plus beaux clichés d'inde. Quant aux hommes ils peignent généralement leur longue barbe avec une couleur rousse. On croise aussi les égyptiens et les égyptiennes avec leur accent savoureux comme dans une série télévisée. Nos amis égyptiens n'ont rien à envier à nous autres marocains en terme d'indiscipline et de bruit Quand un homme politique, en l'occurence Jacques Chirac parle « du bruit, sans compter l'odeur » en visant certains types de population, il est immédiatement taxé de racisme. Ici, les égyptiens sont taxés « d'indiscipline et de bruit » mais c'est un marocain qui parle, donc ce n'est pas du racisme. Mais alors c'est quoi ? Serait-ce tout simplement la constatation d'une réalité objective dont les non-musulmans n'ont pas le droit de parler ? La question mérite d'être posée en ce qui concerne cette remarque mais aussi en ce qui concerne celles qui suivent dans les couloirs d'hotels et de résidences des pélerins :-) Il y a aussi nos amis africains noirs, maliens, nigérians, etc. avec leur taille imposante et leur sens grégaire qui fait du mal notamment dans le tawaf. Cependant ils sont toujours souriants et on a l'impression que leur langue est gaie et se prête à rire à pleine dents blanches :-) On ne peut ne pas apercevoir nos frères et soeurs libanais (chiites) et iraniens. Ces derniers posaient pas mal de problèmes aux autorités saoudiennes durant la période Khomeyni. Aujourd'hui, ils sont d'une discipline exemplaire et ne troublent nullement l'ordre public par des manifestations à caractère politique comme aux temps de la fièvre révolutionnaire. Seule manifestation de ce genre fût un petit "sit in" près de la Kaaba à onze heure du soir par un groupe de libanais qui lançaient des slogans anti-israéliens et pro-palestiens. Tout le monde comprenait cette réaction et l'approuvait vu le génocide que subit notre peuple frère palestinien. Soulignons également le fait que cette année, la plupart des femmes pélerins iraniennes ne s'habillent pas en noir mais en blanc ...

On croise aussi à Makkah évidemment nos frères marocains et algériens avec leur accent typique et leur attitude fière se croyant plus intelligents que tout le monde :-))) et s'habillant tantôt avec leur bel habit traditionnel tantôt avec des qamiss saoudiens de piètre qualité et des taguias marocaines guère mieux côtées donnant une image plutôt moins que plus, mais c'est un avis personnel ;-) Il y a aussi les syriens, les iraquiens et les palestiniens venant de palestine ou ceux de la dispora au liban ou en jordanie.

Dans le haram ou dans les rue on peut croiser des pélerins venant de république populaire de chine ! Je les adore ces chinois, on dirait qu'après leur prière, ils vont exécuter un kata de cinquième dan en Nambudu Sankukay :-) Peu nombreux également sont les originaires des ex-républiques soviétiques ou encore ces européens Ouf... aux yeux bleus et aux cheveux et barbes blondes ou rousses. La seule chose qui les caractérise c'est les yeux bleus et les barbes rousses ou blondes ? Ne sont-ils donc pas bruyants ? Ne sont-ils donc pas indisciplinés ? N'ont ils donc pas un sens grégaire qui fait mal ? Non ? Peut-être ont-ils une attitude fière, se croyant plus intelligents que tout le monde ? Non ? Les ex-soviétiques ou les européens n'ont-ils donc pas suivi la tradition de paix et de tolérance de l'islam depuis plus de mille ans ? Non ? Aaaaah... Et est-ce que, par hasard, juste une hypothèse comme ça, en passant, est-ce que ce ne serait pas justement l'absence de tradition islamique millénaire qui ferait la différence fondamentale entre eux et ceux qui foutent le bordel ?! On connaît facilement les nationalités des gens car en général, pour des raisons d'organisation, chaque haj porte un badge, un uniforme ou un signe distinctif quelconque indiquant non seulement le pays d'origine mais également le groupe de pélerins auquel il appartient. Cela permet, au cas où le pélerin perd son chemin de pouvoir se faire aider par les agents d'autorité saoudienne.

La mosquée du Haram, un chef d'oeuvre d'architecture et de technique 

haram makkiLa mosqué du Haram à Makkah est la plus grande mosquée au monde. Sur deux niveaux plus une immense terrasse, un sous-sol et des esplanades autour de la mosquée, celle-ci accueille durant la période du haj quelques deux millions de fidèles cinq fois par jour durant les prières. On est bien loin, très loin des 80000 fidèles que peut théoriquement abriter la mosquée Hassan II à Casablanca... La vision de ces pélerins qui convergent à travers les artères de la ville vers la mosquée est impressionnante. Toutes les routes proches du haram sont fermées à la circulation des voitures et des camions une demi-heure avant l'heure de la prière car tout simplement ces routes sont envahies par les pélerins convergeant vers la mosquée à pied.

D'un point de vue architecturale, la mosquée est une très belle oeuvre tout en marbre. La mosquée du Haram est également un ensemble technique impressionnant : des climatiseurs et des ventilateurs en nombre astronomique, des lustres, des hauts parleurs, des caméras fixes ou dirigeables, des engins de nettoyage ou de manutention à propulsion électrique, bref des équipements impressionnants et surtout très bien entretenus. On ne trouveras jamais un ventilateur en panne ou une lampe grillée. La propreté est également impeccable ! C'est ainsi que les lustres et les hauts parleurs en cuivre sont nettoyés avec un produit spécial qui fait briller le cuivre comme de l'or. L'eau de zamzam est distribuée dans des jerricanes avec un robinet à poussoir et une pile de gobelets propres et jetables après chaque usage. Jamais il n'y a de rupture de stok de goblets et les agents spécialisés dans l'entretien de la distribution de zamzam manipulent les bidon d'eau en mettant des gangs propres pour éviter toute contamination.

Les sols sont lavés à l'eau et au savon tous les jours par une armée d'agents de ménage extrêmement organisés et bien équipés et rôdés à travailler même dans des conditions difficiles où la mosquée est pleine de pélerins 24 heures sur 24. Les tapis sont également passés à l'aspirateur ...

Cette maintenance impeccable de la mosquée n'est pas effectuée par les reponsables de la mosquée directement, mais elle est sous-traités à une entreprise privée. Le nom de cette entreprise vous dira certainement quelques choses ... il s'agit de "Saudi Bin Laden Group", tous les agents d'entretien portent fièrement des uniformes avec le nom de leur entreprise.

Les autorités s'occuppant du haram déploient tous les moyens pour prévenir les accidents durant le tawaf ou saay qui peuvent être engendrés par la foule. Ainsi les pélerins sont en permanence surveillés par des policiers et des secouristes équipés de brancard pour évacuer d'éventuels accidentés et d'accessoires de secours immédiat comme la bouteille d'oxygène, etc. Le service de nettoyage est également d'une redoutable efficacité : si par exemple quelqu'un saigne du nez et le sang se répand sur le sol où s'effectue le tawaf, dans la minute qui suit, des hommes de ménage interviennent efficacement et les choses rentrent dans l'ordre. Malgré le fait que le tawaf ne s'arrête jamais autour de la Kaaba, les agents s'occuppant du nettoyage profitent des moments de moins forte influence pour faire entrer dans la cour autour de la Kaaba des engins de nettoyage automatisés et guidés par des hommes de ménage. En quelques minutes le sol est nettoyé et débarassés des multitudes d'objets perdus par les pélerins dans la bousculade et qui peuvent blesser d'autres pélerins.

Les six jours du Grand Haj

Journée du 8 Dilhija 1422 Le point de départ du calendrier musulman est le jour de la fuite (hidjira = Hégire) de Mahomet depuis La mekke vers Médine. Au 21ème siècle de l'ère chrétienne, les musulmans sont au 15ème siècle de leur propre ère. Certaines personnes ayant voyagé affirment qu'ils sont au 15ème siècle tout court, d'autres affirment qu'ils ont réussi à inventer la machine à remonter dans le temps et que dans certains pays ils sont retournés au moyen-âge. La mentalité islamique est, elle, par définition, toujours en l'an 0. (20/2/2002), "yawm tarwiya"

Jusqu'à ce point du récit je n'ai décrit que le rituel de la Omra, qui n'est qu'un prélude au grand haj. Celui-ci ne commence que le 8 Dilhijja (12 ème mois lunaire). Ce jour là, appelé journée du "tarwiya" commence par une entrée dans la phase ihram avec son habit traditionnel pour les hommes. Cette fois-ci cependant, le pélerin pense (niya) et dit qu'il va effectuer un "haj" (et non une omra) puis commence talbya comme dans la omra.

Ensuite les pélerins sont transportés par bus vers Mina, un lieu proche de Makka (5 kilomètres). Ils sont alors logés dans des campements avec des tentes ayant une structure métalique, un système de climatisation, l'éclairage et l'eau courante. Il n'existe pas de mobilier dans les tentes, juste des tapis pour s'assoire et dormir. Vu l'étroitesse du territoire de Mina les pélerins n'ont pas beaucoup d'espace et chacun a pratiquement juste l'endroit où il peut dormir. Les pélerins passent cette première journée du haj à prier, lire le coran, discuter religion, etc.

Journée du 9 Dilhija 1422 (21/2/2002), "yawm arafa"

Cette journée est le grand jour du haj. Les pélerins partent après la prière du fajr de Mina vers un lieu appelé "Arafa" à une vingtaine de kilomètres de Makka. Le transport dure au moins toute la matinée à cause du nombre incalculable de bus qui convergent vers Arafa. On effectue la prière du dohr et asr groupées puis on se consacre uniquement à prier Dieu, de préférence debout jusqu'après le coucher du soleil. Ceux qui sont venus tôt ont pu assister à la prière et à la khotba à la mosquée Namira. Cette mosquée est peut être la seule mosquée au monde qui n'ouvre qu'une journée dans l'année et pour faire une seule prière groupée ! En effet, à Arafa il n'y a pas d'habitants et par conséquent point de fidèles pour faire la prière dans cette mosquée qui reste alors fermée toute l'année. Mais les attentes des murs de cette mosquée sont largement compensées par la foule impressionnante qui converge à Arafa ce jour du Grand Haj ! Durant tout l'après-midi les pélerins s'activent, de préférence debout, à prier Dieu en se tournant vers la direction de la Kaaba et en tendant les mains vers Dieu. On peut demander à Dieu ce qu'on veut, mais le fûté est celui qui demande pour le jour dernier, toute la vie ici-bas aura l'air d'un songe éphémère demain devant Dieu. Durant cette prière, il est plus que recommandé de pleurer et d'insister en demandant le pardon de Dieu. Celui qui se croit pur, n'a rien à se reprocher et n'a pas besoin du pardon de Dieu n'a pas sa place ici, il a fait le voyage pour rien ... Il est émouvant et impressionnant de voir les hommes et femmes de toutes les couleurs en train de pleurer et d'implorer Dieu dans toutes les langues. Comme toujours, il y en a qui n'ont rien compris et se font prendre en photos souvenirs ou ceux qui font des acrobaties pour monter au sommet du mont Arafa hautement dangreux à cause de la foule et des escarpements des rochers, alors que le prophète est resté au pied du mont et a indiqué que l'ont pouvait se mettre debout n'importe où dans Arafa.

Après le coucher du soleil on retourne dans la direction de Mina mais on s'arrête dans un lieu appelé mouzdalifa où les hommes doivent passer la nuit à la belle étoile. Les femmes qui ne peuvent dormir à l'air libre sont autorisées à rentrer dès minuit vers Mina.

Journée du 10 Dilhija 1422 (22/2/2002), "yawm eide"

Après avoir passé la nuit à Mouzdalifa on retourne vers Mina (puis Makkah) pour effectuer quatre rituels importants :

  • jeter la pierre de akaba : on ramasse sept petits caillous et on va les jeter à un endroit particulier à Mina appelé "jamrat akaba" ce jet de pierre symbolise le fait qu'on maudit satan en commémoration de l'acte héroïque du prophète Ibrahim qui a maudit satan qui l'incitait à ne pas égorger son fils comme Dieu le lui avait demandé. Finalement Ibrahim a maudit satan et a commencé à vouloir égorger son fils, c'est là que Dieu ayant su qu'il allait exécuter son ordre sans sourciller, lui a ordonné de s'arrêter et lui a fait descendre un mouton du paradis à égorger à la place de son fils.
  • Egorger un mouton et donner sa viande aux pauvres du haram. En fait la majorité des pélerins payent un bon à une société qui se charge d'égorger les moutons sous contrôle vétérinaire, effectue les emballages et réfrigérations qui s'imposent avant de distribuer la viande pour les pauvres du haram et d'ailleurs dans les pays musulmans.
  • Se raser complètement le crâne comme le prophète l'a fait et comme Dieu l'a recommandé dans le Coran. Les femmes ne doivent pas se raser complètement mais juste couper de leur cheveux un petit bout.
  • tawaf et saay à Makka : cependant vu la foule immense qu'il y a ce jour là, il est permis de retarder ce tawaf et saay de quelques jours, le temps que la foule diminue. Ce tawaf important appelé "tawaf al ifada" peut être effectué jusqu'à fin Dilhija mais il est recommandé de ne pas trop le retarder sans motif valable (foule importante, maladie, etc.)

Dès que le pélerin effectue au moins deux parmi ces quatre recommandations ci-dessus, il peut alors arrêter son ihram et s'habiller normalement, mais il doit rester passer la nuit à Mina.

Journée du 11 Dilhija 1422 (23/2/2002), "awal ayam tachrike"

Cette journée passée à Mina est surtout caractérisée par le jet de pierres à trois endroits nommés respectivement petite, moyenne et grande jamra. On jette symboliquement à chaque endroit sept petits cailloux comme on l'a fait la veille une seule fois. Le jet des sept petits cailloux à chaque "jamra" ne dure en tout et pour tout que quelques secondes mais le problème vient du fait que l'endroit est relativement étroit et la période de jet est limitée. Ces deux éléments font que ce jet de pierre est réputé être le rituel le plus dangereux du haj à cause des bousculades mortels qu'il y a eu par le passé à cet endroit. En fait les autorités religieuses ont minimisé les risques en jouant sur plusieurs facteurs :

  • En élargissant l'endroit de jet de pierre en bâtissant un pont surplombant les trois jamarat et doublant ainsi la surface utile pour les pélerins.
  • En élargissant la période de jet qui était limitée entre les prières du dohr et du maghreb et qui est maintenant rallongée jusqu'à minuit. Malheureusement beaucoup de pélerins ignorent encore cette possibilité et continuent à se bousculer initilement durant les "heures de pointe".
  • En instituant la possibilité à un pélerin jeune de jeter les cailloux à la place de femmes et autres pélerins faibles ne pouvant supporter la foule.
  • En déployant un dispositif de sécurité impressionnant avec des policiers et des secouristes directement mêlés aux pélerins, un QG qui surveille par des caméras vidéos et par le biais des rapports communiqués par talky walky les mouvements des pélerins et diffusent ces directives en temps réel avec des hauts parleurs et en utilisant toutes les langues des pélerins.

Tous ces éléments font que l'on déplore de moins en moins des accidents à cet endroit. Personnellement j'étais prêt à jeter les cailloux à la place de ma tante et ma soeur, finalement, en choisissant bien nos horaires, nous avons pu jeter très facilement nos cailloux sans aucun problème.

Journée du 12 Dilhija 1422 (24/2/2002) , "thani ayam tachrike"

Cette journée est identique à la précédente. Le pélerin a cependant le droit, après avoir jeté les jamarates, de retourner à Makka à condition d'avoir quitté Mina avant le coucher du soleil.

Journée du 13 Dilhija 1422 (25/2/2002), "thaleth ayam tachrike"

Pour ceux qui n'ont pu quitter Mina la veille avant le coucher du soleil, cette troisième et dernière journée de jet de pierre est identique à la précédente.

Cependant, après avoir jeté les 21 cailloux le pélerin a terminé le rituel de Mina, il peut retourner à sa convenance vers Makkah à son hotel pour se reposer et s'il ne l'a pas encore effectué, pour faire "tawaf al ifada" et "saay" entre Safa et Marwa. Les pompiers et policiers qui se prennent des pierres dans la gueule lorsqu'ils vont faire une intervention dans une cité de « jeunes » ne comprennent pas pourquoi. L'explication est pourtant simple : balancer des pierres sur le coin de la tronche de ceux que l'on n'aime pas fait partie intégrante de la culture islamique. C'est une technique décrite dans le coran, l'islam préconise de l'utiliser pour tuer les femmes très désobéïssantes et de plus c'est une technique dont il est prouvé qu'elle est capable de faire fuir Satan lui-même. La police et les pompiers ne sont pas aussi dangereux que satan lui-même, donc...

Le rituel du Grand Haj est terminé. Le pélerin, en attendant le jour où il doit quitter Makkah, en profite pour faire un maximum de prières, il peut aussi faire ses achats de cadeaux qu'il ramènera avec lui au pays. Certains trouvent également ici l'occasion pour faire du commerce; ce n'est pas interdit par la religion à partir du moment où cela n'affecte pas l'exécution du rituel du haj.

Al Madina, ville du prophète

mosquée madinahCeux comme nous qui sommes arrivés directement à Makkah, nous avons commencé par l'essentiel, à savoir effectuer le rituel obligatoire du haj. Cependant, tous les pélerins profitent de leur présence en arabie saoudite pour aller visiter la deuxième mosquée sacrée en islam, la mosquée du prophète à Madinah. L'islam n'autorise de faire un voyage spécialement pour visiter une mosquée que pour aller vers l'une des trois mosquées : La mosquée du haram à Makkah, la mosquée du prophète à Madinah et la mosqué d'alaqsa à al qods (jerusalem). les voyages islamiques forment la jeunesse musulmane... Une fois arrivée à la mosquée du prophète à Madinah, c'est l'occasion aussi de visiter la tombe du prophète.

Madinah est une ville merveilleuse ! il y règne un calme et une paix de l'âme, qui par certains côtés, dépassent le calme qu'on peut ressentir à Makkah. En effet, à Madinah, il y a moins de monde, la mosquée est spacieuse, très bien organisée et excellement entretenue, l'imam qui dirige la prière a une merveilleuse voix dans la lecture du Coran. Ajoutez à cela des habitants et des commerçants extrêmements sympathiques, Madinah est un véritable paradis de l'âme. Surtout que c'est une ville interdite aux non-musulmans, en vertu des principes de tolérance de l'islam.

Après les prières du Fajr et du Maghreb, s'organisent des cercles d'études islamiques autour de savants de très haute qualité. Certains cercles apprennent le Coran ou sa lecture sous la houlette d'un cheikh connaisseur du Coran. On peut aussi à tout moment aller dans l'une des grandes salles et nombreuses salles de lecture de la grande bibliothèque située en plein centre de la mosquée. Chaque salle de lecture est consacrée à un type de livres et de science islamique : Coran, hadith, Fiqh, etc.

Personnellement, j'adorais d'abord assister aux cercles d'études islamiques et s'il n'y a pas de cercles, j'allais m'assoire dans "mon paradis". Il s'agit d'un endroit de la mosquée à ciel ouvert mais qui est équipé de très beaux et grands parapluies actionnés mécaniquement et qui sont déployés ou repliés suivant le temps qu'il fait ... Cet endroit ensoleillé, aéré et richement et finement décoré est vraiment enchanteur, c'est une vrai invitation à la prière et la méditation. En un mot, à Madinah comme à Makkah prier Dieu devient un vrai plaisir de l'âme Surtout qu'on ne risque pas d'y être dérangé par des mécréants, des infidèles, des pervers ou des méchants vu que ce sont des villes interdites aux non-musulmans, en vertu des principes de tolérance de l'islam mais également des sens, surtout les yeux et l'ouie sans parler de l'eau de zamzam partout disponible et dont on ne se lasse jamais.

A propos des plaisirs des sens, j'ai pu découvrir d'autres plats que nos classiques mets marocains. Ainsi j'ai connu la taamya égyptienne, le foul et tamisse indiens (foul : fèves très cuites, tamisse : très bon pain cuit d'une manière très original collé au mur du four !) J'ai également appris à apprécier le thé noir au lait, moi qui ne jurait que par du thé vert à la menthe ! Dommage que tu puisses pas essayer un bon sauciflard arrosé d'un petit verre de Bordeaux en vertu des grands principes de ta sublime religion de paix et de tolérance qui interdit le sauciflard, le Bordeaux et les non-musulmans dans tes paradis de l'âme.

Conclusion ...

En conclusion sachez que le haj est un plaisir des sens et de l'âme. Mais sans sauciflard, sans Bordeaux et sans sa petite copine alors finalement, t'es sympa mais je te la laisse ta religion qui pratique l'apartheid envers ceux qui n'en sont pas.C'est une expérience spirituelle inégalée et inestimable. Bien préparé, bien exécuté et correctement suivi, il n'est jamais une simple parenthèse dans la vie d'un musulman mais bien un point d'inflexion et un tournon important. Va donc faire une petite expédition sur la banquise du pôle nord, ou plus simplement visiter les canyons du colorado et tu t'apercevras aussi que bien préparée, bien exécutée et correctement suivie ce sera une expérience inoubliable, et peut-être un tournant dans ta vie.Il marque le retour à Dieu et l'ascension du chemin menant vers Dieu, un chemin plein de bonheur ici bas et surtout au delà Encore cette jubilation malsaine à s'approcher de l'instant de sa mort... La vie, ses soucis et ses problèmes obscurcit notre âme et met un voile de tristesse sur notre coeur, le haj et l'occasion d'enlever ce voile qui durcit le coeur et l'occasion de trouver du plaisir et du bonheur à faire ses cinq prières par jour. A ce moment-là on commence à comprendre pourquoi le prophète trouvait son bonheur dans la prière et disait à Bilal le moueddine "arihna biha ya bilal" ("Bilal, fait nous reposer avec la prière").

Que Dieu garde la Kaaba un havre de paix vers lequel retournent les âmes assoifées de communion avec Dieu et

Que Dieu récompense nos frères et soeurs saoudiens qui font un travail magnifique pour faciliter le haj et garder les lieux saints à Makkah et à Madinah dans un état d'entretien et de propreté propice à la prière et au repos de l'âme. et qui régulièrement tuent des femmes à coups de cailloux, coupent des mains, emprisonnent et torturent des gens simplement parce qu'ils ne sont pas musulmans, le tout dans le plus grand respect des principes de paix et de tolérance de l'islam...

Finalement, prions Dieu pour que le troisième lieu saint de l'islam, la mosquée al aqsa soit libérée du joug du sionisme Prions plutôt pour qu'un tremblement de terre rase jérusalem, la mekke et Médine afin que l'on soit définitivement débarassés de ces foyers de superstitions qui infectent les cerveaux des habitants de notre planète et que nos frères et soeurs palestiniens soient sauvés de la machine de guerre sioniste qui n'épargne ni femmes, ni viellards ni enfants. Aamine !

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