Le coran et l'islam, Etude historique et géo-politique > Califats
Califats,
dynasties
et pseudo-républiques
Lislam est une religion fondée sur le népotisme où le pouvoir se transmet par le biais des liens familiaux. Les deux premiers califes étaient deux des beaux-pères de Mahomet puis vinrent ses gendres Othman et Ali et son petit-fils Hassan. Par la suite, le califat a continué à se transmettre selon la loi des liens de parenté sauf lors des ruptures dues à des schismes ou à des renversements de situation. Mais lorsquun calife était évincé, son remplaçant instaurait une nouvelle dynastie familiale. Le califat na donc strictement rien de commun avec la papauté. Un califes nest pas « une sorte de pape » à la manière islamique.
Les deux derniers califes furent Abdul-Medjid II, proclamé calife mais sans aucun pouvoir politique en 1922 et destitué en 1924 après le vote de lAssemblée nationale turque mettant fin au khalifat ; et Hussein, roi du Hedjaz, qui sétait autoproclamé calife la même année mais fut aussitôt dépossédé de son pouvoir et de son royaume par Ibn Séoud.
Documents publié par le groupe de presse « LIllustration européenne » - Octobre 1924. |
Les premiers califes ou « califes orthodoxes »
furent :
Remarque : Othman avait épousé deux des filles de Mahomet (qui moururent avant leur père). Il était donc le gendre de Mahomet au même titre quAli, le mari de Fatima. On sait quaprès la mort du pseudo prophète, il se démarqua des deux clans formés par les autres parents de Mahomet. Il nest donc pas étonnant quil ait cru utile de « tripoter » les « révélations divines » dans le sens de ses préoccupations personnelles. Cest ce qui explique pourquoi il a fait détruire tous les exemplaires du coran qui existaient à lépoque, pour ne conserver que « sa » version des faits. Othman fut le premier calife à avoir été assassiné par des musulmans, contrairement à son prédécesseur qui avait été assassiné par un non musulman (commandité par un musulman, ce qui revient sensiblement à la même chose).
Lhistoire de lislam nest quune longue suite de conquêtes militaires, de luttes intestines, de guerre fratricides (bien plus meurtrières que celles qui opposèrent les catholiques aux protestants) et de crimes en tous genres.
Fondée par un « prophète » sur la base de soi-disant « révélations divines », lislam est moins une religion qu'une authentique machine à conquérir, opprimer, détruire et tuer. Une machinerie qui sait se servir très habilement de la bêtise humaine, du fanatisme des uns et de la servilité des autres.
Depuis la fin du XXe siècle, on a vu ressurgir la volonté de restaurer le califat, essentiellement chez les musulmans sunnites manipulés par les oulémas wahhabites. Ussama ben Laden est lun des leaders sunnites qui ambitionnaient de se faire élire calife par les factions les plus actives de lislamisme dit «révolutionnaire », celles qui prônent la mondialisation du djihad et le remplacement des régimes démocratiques par des « républiques islamiques » qui nont évidemment de « républiques » que le nom.
Il nest pas superflu de rappeler que le mot « république » désigne une forme de structure étatique où le peuple est souverain (res publica : le roi est le peuple). Comment peut-on avoir le culot de parler de « république » dans un système théocratique où le peuple est totalement soumis à une divinité inventée de toutes pièces pour asseoir et pérenniser le pouvoir des castes dirigeantes ?
On se trouve, ici encore, devant un cas flagrant de « double langage », une « république islamique » étant lexact contraire de ce que doit être une république authentique. Il ne suffit pas de renverser un roi ou un empereur pour transformer un royaume ou un empire en république.
LIran est le parfait exemple dun système qui était finalement plus proche de la démocratie sous le gouvernement tyrannique du chah que sous celui islamique des ayatollahs. Car lIran est tout, sauf une république.
Quels que soient leurs dirigeants, les Etats régis par lislam sont des « royaumes théocratiques » dotés dun souverain « virtuel » nommé « Allah ». Il ne peut y avoir de république sans quune séparation rigoureuse ait été établie entre lEtat et les autorités religieuses. Cette séparation étant impossible dans le cadre de l'islam, il ne peut y avoir de « république islamique ». CQFD.
Les tableaux qui suivent sont extraits de lEncyclopédie générale de lislam de lUniversité de Cambridge. Ils nous donnent une vision générale des principales branches de lislam par les dynasties de califes. Ces tableaux ne concernent donc pas les branches secondaires nées de toute une série de schismes. Cest notamment le cas pour des sectes telles que les Ismaéliens (dont le calife porte le titre dAgha khan et trouve sa légitimité dans Ismaël, fils du 6e imam)(*) ou les Zaïdites (chiites proches des sunnites qui se rattachent à la succession de Zaïd, fils cadet du 4e imam). Pour mémoire, les imams chiites descendaient dAli, gendre de Mahomet (voir tableau).
La dernière grande dynastie de califes fut celle des Seldjoukides ottomans.
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