Le coran et l'islam, Etude historique et géo-politique > Succession page 3
Cest Urbain II (de son vrai nom Eudes de Lagny), pape depuis 1088 qui développa lidée de Grégoire VII et lança la première opération militaire de grande envergure, la première croisade digne de ce nom.
Aujourdhui,
lappel de ce pape du 11e siècle peut encore
résonner à nos oreilles. En voici quelques extraits :
«
Les Turcs et les Arabes les ont attaqués
Si
vous les laissez à présent, sans résister, ils
vont étendre leur vague plus largement
Cest
pourquoi je vous prie et exhorte, et non pas moi mais le Seigneur,
vous prie et exhorte comme hérauts du Christ, les pauvres
comme les riches, de vous hâter de chasser cette vile engeance
des régions habitées par nos frères
Que
ceux qui étaient auparavant habitués à combattre
méchamment en guerre privée, contre les Fidèles,
se battent contre les Infidèles et mènent, à une
fin victorieuse, la guerre qui aurait dû être commencée
depuis longtemps déjà !
Que
ceux qui jusquici ont été brigands deviennent
soldats ! Que ceux qui ont été autrefois
mercenaires, pour des gages sordides, gagnent à présent
les récompenses éternelles ! Que ceux qui se sont
épuisés au détriment à la fois de leur
corps et de leur âme sefforcent, à présent,
pour une noble récompense !
».
Neuf siècles se sont écoulés et les paroles dEudes de Lagny conservent toute leur force et toute leur actualité !
Parmi les épisodes peu connus des croisades, il faut citer l'expédition menée par Renaud de Châtillon car il sen eut fallut de peu qu'il ne fasse flotter sa bannière sur la Kaba !
De ce que nous savons de cette affaire, il résulte quil ne participa pas lui-même à cette équipée. Il en fut linstigateur, lorganisateur, mais pas le réalisateur. Car il est impensable quil ait pu échapper à ses poursuivants ou être épargné par eux.
Sa fin nen fut toutefois pas moins tragique pour autant. Fait prisonnier lors de la désastreuse bataille de Hattin, il fut sommé par Saladin de se convertir à lislam. Comme il refusait, le chef musulman le frappa lâchement de son sabre. Et comme il nétait que blessé à lépaule, ses gardes lachevèrent et, dans un climat dignoble boucherie, dépecèrent son cadavre.
Le
combat entre Richard Ier et Saladin relève vraisemblablement
de la légende. Par le contre, le raid de Renaud de Châtillon
a bel et bien eut lieu à la même époque, sans
doute vers 1190.
On a parfois critiqué lexpédition dont Renaud de Châtillon avait été le maître duvre et qui, pour daucuns, était vouée à léchec. Pourtant, avec de faibles moyens, elle avait été sur le point de réussir. Si les francs avaient pu être mieux renseignés sur leur position géographique, ils ne se seraient pas attardés le long de la côte et nauraient pas été surpris par la flotte égyptienne. Une fois entrés dans la Mekke, ils auraient pu tenir un long siège et infliger de lourdes pertes aux musulmans, sans parler de la honte quils auraient eu à affronter. Si les hommes de Renaud étaient entrés dans la Mekke, le cours de lhistoire aurait pu changer. Pensez donc : la croix flottant sur la ville sainte ! (34) La colère et la révolte qui en eut été la conséquence aurait pu entraîner un revirement chez les musulmans, eux dont la religion est née sur le sabre et par le sabre !
La réalité fut différente (35) mais lhistoire nous prouve quaucun empire, aucun pouvoir, nest à labri dun coup de main audacieux. Les Occidentaux semblent avoir oublié cette leçon mais les musulmans, eux, sen souviennent fort bien. Ils sen souviennent tellement bien quaujourdhui encore, la tactique du raid demeure à la base de leurs actions terroristes (comme lors des attentats kamikazes du 11 septembre 2001 avec l'attaque des deux tours du World Trade Center et du Pentagone). Ils agissent par petits groupes, jamais en force, et exploitent au maximum leffet de surprise. Cest la stratégie du « ghazou » (razzia), chère aux bédouins.
Pour les musulmans, la guerre de conquète est indissociable de la religion, conquérir étant dans l'islam un acte religieux. Mahomet a donné lexemple en menant lui-même dix-sept campagnes militaires au nom du « djihad ». Aujourdhui encore, cest au nom du djihad et au cri dAllah akbar que les musulmans font la guerre à tous ceux qui refusent de se soumettre à leurs principes archaïques et théocratiques, donc anti-démocratiques, et à leur vision islamique du monde.
Lislamisation
des nations non arabes sest faite avec le concours des « chefs
de guerre » qui avaient bien compris le parti quils
pouvaient tirer de cette religion qui imposait une soumission aveugle
et absolue.
Lislam
est ainsi devenue, avant toute chose, la religion des peuples
guerriers. Elle na strictement rien dattrayant pour des
nations pacifiques et évoluées.
Limam
Chamil, un chef religieux tchétchène du XIXe siècle
qui fut aussi un redoutable chef de guerre.
Le monde vivra dans la hantise de la guerre aussi longtemps que Jérusalem sera la pomme de discorde qui oppose les « religions du désert ». La meilleure chose qui puisse arriver à lhumanité serait quun tremblement de terre rase, une fois pour toutes, cette ville maudite. Lidéal serait que ce tremblement de terre rase aussi La Mekke et Médine. On peut toujours rêver, non ?
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