La vie du prophète

Qu'Allah le bénisse et le salue.

Source : http://www.fbs.free.fr

Introduction

Louange à Dieu, Seigneur des mondes; c'est Toi seul que nous adorons, et c'est Toi dont nous implorons secours.

Quant à Mouhammad, qu'Allah le bénisse et le salue, nous lui témoignons nos respects et notre gratitude pour tout ce qu'il a fait pour le bien de l ' humanité !

Chez les Musulmans, l'homme est de toutes les créatures, la plus digne; un messager de Dieu est le plus digne, le plus parfait parmi les hommes. Sa mission consiste à créer un équilibre harmoni­eux entre le domaine matériel et le domaine spirituel et donner un exemple pratique d'une vie humaine équilibrée aux autres humains.

Même si le Messager qu'Allah le bénisse et le salue, est mort il y a plus de treize siècles, qu'entre-temps la science a fait d'incroyables progrès, et que les circonstances, les conceptions mêmes de notre vie sont profondément transformées, un homme ne serait musulman que s'il suit la conduite de son Guide dans la vie.

Pour celui qui ne connaît pas encore les détailes de la Sirah (biographie du Prophète), nous présentons ce livre «Le Bien-aimé Mouhammad, Messager d'Allah, béni et salué soit-il» qui comporte les étapes de sa vie depuis sa naissance jusqu'à sa mort, ainsi que sa mission, son Emigration vers Médine, ses expéditions. Nous n'avons point oublié son enseignement qui intéresse différents aspects de la vie humaine: les croyances, les pratiques spirituelles, la moralité, l'économie, la politique, bref tout ce qui concerne la vie individuelle ou collective, spirituelle ou temporelle.

Dieu! Protecteur des faibles, soutien des bons, fais que ce travail, que nous présentons dans «Les Bien-aimé Mouhammad, Messager» soit profitable à celui qui voudrait s'informer de la vie du Messager qu'Allah le bénisse et le salue, et pratiquer ses enseignements. Car nous ne visons de cet ouvrage qu'à rassembler les musulmans et les rapprocher du but dont ils se sont éloignés.

Accorde Seigneur l'aide salutaire aux hésitants et à tous ceux que Tu désires sauver.

Tu es seul capable d'accomplir cet acte de bonté.

Que Ta grâce . Ton salut . Ton pardon et Tes bénédictions soient accordés au meilleur de Tes créatures, Mouhammad, notre suprême Prophète ainsi qu'aux membres purs de sa famille et à tous ses compagnons.

Que Ta miséricorde et Ton pardon soient accordés également à ceux qui les suivent jusqu' au Jour Dernier.

"Mouhammad Messager d'Allah, Qu'Allah le benisse et le salue, Abou Baker Al-Jaza'iri"

Avant sa naissance

- C'est dans le désert de la Mecque, dans une famille de noble lignée, à savoir Chiba Al-Hamd 'Abd Al-Mouttaleb bin Hachem bin ' Abd Manaf bin Koussay, que ' Abd Al-Mouttaleb maria son fils 'Abdullah à la plus pure et la plus chaste des filles, une fille de grande beauté physique et morale, Amina bint Wahb bin ' Abd Manaf bin Zouhra bin kilab bin Mourra bin Ka'b, Al-Zahria, la Qoraï chite.

'Abdullah portait le surnom d' «offrande» pour une raison qui mérite d'être racontée car elle est extrêmement intéressante.

Lorsque les Jourhoumites essuyèrent une défaite, ils furent obligés de quitter la Mecque. Pour pouvoir se venger des habitants de cette ville qui les ont combattus et chassés, ils comblèrent la source de Zamzam. Cette source d'eau demeura ainsi jusqu'à ce que Chiba Al-Hamd 'Abdul Muttalab eut une vision qui lui précisa le lieu où était enfouie Zamzam. il voulut creuser à l'endroit désigné en songe, mais les Quoraïchites l'en empêchèrent.

A ce moment-là, Il n'avait pas d'enfant capable de l'aider à réaliser son objectif, à l'exception d'Al-Hareth. Il fit alors le voeu d'égorger un de ses fils si Allah le tout Puissant lui accorde dix enfants capables de le prot é ger et l'aider. En effet, Dieu lui accorda dix fils. Quand il voulut accomplir son voeu, il tira au sort le nom du fils qu'il offrira en sacrifice. Le sort tomba sur 'Abdullah. Le père voulut immoler son fils près de la Ka'bah mais les Qoraïchites l'en empêchèrent et lui suggérèrent de recourir aux conseils d'une voyante qui pourrait trouver une solution et sauver la vie de son fils. La voyante lui dit d'offrir à la place du fils dix chameaux et de faire jaillir une étincelle sur ' Abdullah et les chameaux; si l'étincelle jaillit sur 'Abdullah présenté en offrande, le père doit augmenter le nombre des chameaux de dix; si elle jaillit sur les chameaux, il pourrait alors les immoler car le Seigneur les a acceptés et son fils est sauvé. Le père s'exécuta: il se dirigea à la Mecque et y amena les chameaux. 'Abdul Mouttaleb entra dans la Ka'ba et commença à prier le Seigneur tout Puissant . Dehors, on essayait d é faire jaillir une ; étincelle; à chaque fois celle-ci jaillissait sur 'Abdullah, le nombre des chameaux augmentait de dix et ainsi de suite jusqu'à ce que le nombre total atteignit cent chameaux. Pendant ce temps, 'Abdul Muttaleb se tenait devant Houbal et priait le Seigneur toutPuissant.

Enfin, un homme de Qoraïch vint lui dire: «Ton Seigneur est maintenant satisfait». Mais il insista qu'on fasse jaillir l'étincelle. Elle jaillit à trois reprises sur les chameaux. Satisfait, ' Abdul Mouttaleb ordonna d'immoler les chameaux et les laissa pour ceux qui désiraient en prendre. Dieu, Louange à lui exclusivement, sauva ainsi 'Abdullah, père du Messager d'Allah, qu'Allah le bénisse et le salue.

Voilà la raison pour laquelle ' Abdullah fut nommé «l'offrande». Il était le plus aimé des dix fils et cette histoire ne fit qu'intensifier cet amour.

Allah accorda àAbdulmuttaleb l' honneur de creuser de nouveau la source de Zamzam avec l'approbation des Qoraïchites. Mais cette approbation était due à un signe qui leur est apparu.

Lorsque les Quoraïchites interdirent à 'Abdul Mouttaleb de creuser pour refaire jaillir la source d'eau, il insista. Ils se mirent alors d'accord de recourir à une prêtresse, celle de Bani Sa'd habitant dans les hautes terres de la Syrie. l ia se mirent en marche. En chemin, ils épuisèrent toute l'eau qu'ils portaient et commençaient à avoir soif. Ils désespéraient de trouver de l'eau quand ils virent une source jaillir sous la patte de la chamelle de 'Abdel Mouttaleb. Ils en burent alors, et désaltérèrent leurs montures. Ensuite, ils donnèrent à ' Abdel Mouttaleb la permission de creuser le puits de Zamzam dont la possession lui reviendra.

Conséquences et morales.

(1) Lorsque ' Abdel Mouttaleb eut peur, il recourut à la prière et invoqua l'aide du Seigneur. Ceci indique que les polythéistes arabes n'étaient pas des mécréants; au contraire, ils croyaient en un Dieu qui crée, accorde les bienfaits et dirige. Le Coran contient des preuves confirmantes.

(2) Abdel Mouttaleb invoqua le Seigneur devant Houbal afin que celui-ci intercède pour lui. Cette coutume fut instaurée par le Démon dans les esprits des musulmans ignorants; ceux-ci se tiennent devant la tombe d'un homme pieux et invoque le Seigneur afin que cet homme pieux intercède auprès du Divin pour lui, qu'Allah nous en protège.

(3) Les honneurs qu'Allah a accorda à ' Abdel Mouttaleb, tels que la vue de la source de Zamam en songe, l'eau jaillissant sous la patte de sa chamelle et l'étincelle allumée sur les chameaux, sont en fait des signes annonçant la prophétie mouhammadite.

(4) L'étincelle ne jaillit sur les chameaux que lorsque leur nombre atteignit cent. Le prix de sang d'un homme fut instauré par l'Islam comme l'équivalent de cent chameaux et de cinquante pour la femme.

"Mouhammad Messager d'Allah, Qu'Allah le benisse et le salue, Abou Baker Al-Jaza'iri"

La naissance du Prophète

(an 570 ap.J.c)

La grossesse de Amina progressa. Lorsqu'elle donna le jour à son enfant, elle envoya dire à Abdul Mouttaleb qu'il venait d'avoir un garçon. Le vieil homme fut submergé de joie et se rappela son fils chéri. Il se hâta vers la demeure de son fils, prit l'enfant dans ses bras, l'emmena à la Ka'bah et le surnomma Mouhammad, prénom connu mais point répandu dans les pays arabes. Le grand-père rendit l'enfant à sa mère et attendit la venue des nourrices de Banou Sa'd pour leur confier l'enfant, conformément à une coutume appliquée par les notables arabes de la Mecque.

L'année de sa naissance fait l'objet d'opinions divergentes. La plupart des historiens rapportent qu'il est né en l'an 570 ap.J.c, l'année de l'Eléphant. Ibn 'Abbas indique qu'il est né le jour de l'Eléphant. D'autres rapportent qu'il est né quinze années après l'Eléphant alors que certains historiens annoncent qu'il est né quelques jours, quelques mois ou quelques années (soit trente ou soixante-dix années) après l'Eléphant.

Les opinions des historiens divergent aussi quant au mois de la naissance du Prophète. Certains disent qu ' il a vu le jour au mois de Rabi' AwaI, d'autres annoncent sa naissance soit à Mouharram, à Safar, à Rajab ou encore à Ramadan. La même divergence concerna le Jour de la naissance. Des historiens disent qu'il est né le deuxième jour de Rabi * AwaI, d'autres indiquent la date du 8 ou bien 9 de ce même mois. Ibn Ishaq et autres avancent la date du 18 du mois de Rabi ' AwaI.

Sept jours après sa naissance, 'Abdel Mouttaleb immola des agneaux et invita au festin des amis Qoraïchites. Lorsqu'ils surent que le nom de l'enfant était Mouhammad, ils demandèrent au grand-père la raison pour laquelle il préféra ce prénom à ceux de ses ancêtres?

- «J'ai voulu qu'il soit béni au ciel pour le Seigneur et sur terre pour sa création». Amina attendit la venue des nourrices de Banou Sa'd pour confier son fils à l'une d'entre elles, conformément à une coutume appliquée par les notables mecquois. En effet, les enfants étaient envoyés au désert à l'âge de huit jours et ne retournaient qu'à l'âge de huit ou de dix ans. Certaines tribus étaient plus réputées que les autres: c'était le cas des Banou Sa'd. Dans l'attente des nourrices, Amina confia son fils à Thouwayba, l'esclave de son oncle Abou Lahab, qui l'allaita pendant un certain temps puis allaita son oncle Hamza qui devint ainsi le frère de lait du Prophète.

Bien que Thouwayba ne l'avait allaité que pour quelques jours, le Prophète lui garda dans son cœur de l'affection tout au long de sa vie. Lorsqu'il apprit la nouvelle de sa mort en l'an 7 de l'Hégire, ils demanda à voir son fils, son frère de lait, afin qu'il consolide ses relations avec lui mais on lui rapporta qu'il était mort avant sa mère.

Les nourrices de Banou Sa'd vinrent à la Mecque à la recherche de nourrissons. Elles n'acceptaient pas les orphe­lins car elles espéraient obtenir des œuvres de bienfaisance de la part des pères. C'est la raison pour laquelle aucune d'entre elles n'accepta la charge de Mouhammad et lui préféra un enfant dont les parents pourraient lui accorder des biens.

Halima bint Abou Zou'ayb de Banou Sa'd refusa Mou­hammad, à prime abord, mais elle ne trouva pas d'autre enfant car elle n'apparaissait pas bien portante. Lorsque les Banou Sa'd décidèrent de qu i tter la Mecque, Halima dit à son mari Al Hareth bin 'Abdul 'Ouzza:

- «Par Allah, je déteste retourner avec mes compagnes sans avoir pris en charge de nourrisson. Je vais prendre l'orphelin!» Et le mari de répondre:

- «Tu dois le prendre peut-être, qu'Allah nous bénira grâce à lui.
Halima prit l'enfant et retourna au désert. Elle obtint des bienfaits depuis le moment qu'elle le prit dans ses bras: ses brebis grossirent et leur lait abonda. Allah bénit tout ce qu'elle possédait. Mouhammad demeura deux années dans le désert: Halima l'allaitait et sa fille Chima' prenait soin de lui. L'air du désert et sa vie rude aidaient l'enfant à grandir et à gagner en beauté et politesse. A l'âge de deux ans vint le moment de la séparation. Halima le rendit à sa mère puis le ramena avec elle au désert conformément au désir de la mère selon une version et à celui de Halima, selon une autre, qui voulait l'éloigner de l'épi démie de la Mecque. L'enfant demeura deux années de plus, jouissant de l'air libre du désert, ignorant toute restriction spirituelle et matérielle.

Le premier mariage du prophète

Mouhammad épousa Khadija en contrepartie d'une dot de vingt vaches. Il s'installa chez elle et une nouvelle vie dé­buta: il partagea avec sa femme un amour intense. Il était un jeune homme âgé de vingt-cinq ans qui n'avait jamais connu les écarts de jeunesse. Son amour était destiné pour durer et engendrer des fils et des filles. Ses deux fils, Al Qassem et 'Abdulla, trépassèrent et causèrent des douleurs atroces à leurs parents mais les filles lui furent fidèles, chari­tables et l'honorèrent.

Mouhammad avait un beau visage et une taille moyen­ne; il n'était ni trop grand, ni trop petit. Sa tête était grosse ses cheveux frisés et noirs, un front large au-dessus de sourcils abondants et reliés. Il avait de grands yeux noirs aux extrémités légèrement rougeâtres; des sourcils longs et recourbés ajoutaient à la beauté attirante de ses yeux et à ses regards intelligents; son nez était mince, ses dents sé­parées par des diastèmes, une barbe bien touffue, un beau et long cou, une large poitrine, une peau rosâtre, des pieds et des mains épais.

Lorsqu'il marchait, il s'élançait en avant et ses pas étaient hâtifs et sûrs. Sur son visage apparaissaient la réflexion et la mditation; son regard révélait le pouvoir qu'il avait sur les hommes.

Il n'est donc point étrange que Khadija lui ait voué un grand amour et une obéissance absolue. Elle continua à gérer ses affaires comme avant et laissait à son mari la liberté de se laisser plonger dans la réflexion et la méditation.

Grâce à son mariage avec Khadija, Mouhammad, attei­gnit l'apogée de la bonne lignée et jouit d'une grande for­tune. Tous les habitants de la Mecque lui adressaient des regards de respect. Il ne leur prêtait aucune attention à cause des bienfaits qu'Allah lui accorda et la fertilité de Khadija qui lui annonçait une descendance vertueuse. Pourtant, il continua à se mêler à eux et à participer à la vie sociale tout comme avant son mariage. Il est vrai qu'il devint plus riche mais sa modestie alla également croissant. Il était intelligent et imposant, accordait toute son attention à ses causeurs et ne détou rn ait jamais son visage. Il ne se limitait pas à tourner son visage vers celui qui lui adressait la parole, tout son corps tournait vers lui, il n'était point bavard, préférait écouter les autres et les conversations sérieuses mais il ne refusait pas de participer aux plaisanteries. Il ne disait que des vérités. Il riait parfois si fort que ses mol aires apparaissaient. Lorsqu' il se mettait en colère, seule une veine prohibe rait entre ses sourcils. En fait il maîtrisait sa colère car il se caractérisait par une générosité, une fidélité, une honnêteté ainsi qu'une détermination, une volonté et une puissance.

Toutes ces caractéristiques réunies en lui marquaient son entrouage: quiconque faisait sa connaissance le respectait et l'aimait lorsqu'il approfondissait sa relation avec lui. Son caractère avait les meilleures des conséquences sur son mariage; une affection profonde et fidélitéenvers les deux époux.

Le début de la révélation

(an 610 ap.J.C)

II était endormi dans la grotte de Hira' lorsque l' ange vint à lui, tenant un feuillet à la main. Il lui dit:

- «Lis».

- «Je ne sais pas lire», répondit le Prophète, tout ébahi .

Il sentit l'ange l'étouffer pendant un moment puis le libérer et l'entendit répéter :

- «Lis».

- «Je ne sais pas lire», répéta-t-il à son tour.

Il sentit, encore une fois, l'ange l'étouffer et le laisser libre.

- «Lis», dit l'ange pour la troisième fois.

De peur qu'il ne l'étouffé encore une fois, il lui dit:

- «Que veux-tu que je lise?» Et l'ange de répondre:

(«Lis au Nom de ton Seigneur qui a créé! Il a créé l'homme d'un caillot de sang. Lis !... Car ton Seigneur est le Très-Généreux qui a instruit l'homme au moyen du calame et lui a enseginé ce qu'il ignorait) [Coran XCVI, 1-5]

Le Prophète répéta ces versets. L'ange le quitta aussitôt mais les versets demeurèrent gravés dans son cœur.

Il se réveilla apeuré et se demanda:

- «Qu'ai-je vu? Est-ce bien l'oeuvre des Djinns qui vient de me frapper?»

Il regarda à gauche et à droite mais ne vit rien. Il fut pris, pendant quelques moments, par des tremblements et la terreur le poussa à fuir la grotte. Il était complètement confus et ne savait pas comment expliquer ce qu'il venait de voir. Il erra dans les montagnes, réfléchissant et essayant de savoir qui l'avait poussé à lire. Dans son isolement, il voyait des visions véridiques qui le rassuraient, le tranquillisaient, le guidaient dans le droit chemin et dispersaient les ténèbres qui gardaient les Qoraïchites prisonniers de leur paganisme. Cette lumière qui le guidait n'était que la vérité, l'Unique qui n'a point d'associés. Qui pourrait lui rappeler Son existence, Sa capacité à créer les hommes et lui indiquer qu' il est le Très généreux qui a instruit l'homme par le calame, et lui a enseigné ce qu'il ignorait.

Debout au milieu de la montagne, apeuré et perplexe, il entendit une voix l'appeler. Il leva la tête vers le ciel et vit l'ange lui apparaître à l'image d'un homme qui l'appelait. Sa peur s'intensifia et le paralysa. Il regarda ailleurs mais l'ange lui apparaissait partout; entretemps, Khadija avait envoyé un messager à son mari mais celui-ci ne se trouvait pas dans la grotte. Lorsque l'image de l'ange disparut, Mouhammad rentra chez lui, tremblant de peur, voire de terreur. Il entra dans la chambre où se trouvait Khadija en criant:

- «Couvrez-moi».

Lorsque sa femme le vit trembler comme s'il était fiévreux, elle le couvrit à grande vitesse. Une fois calmé, il regarda sa femme et l'appela à son secours.

- «Ô Khadija, de quoi est-ce que je souffre?»

Il lui décrivit sa vision et exprima ses craintes d'être un devin, un occultiste.

Khadija était, en fait, l'ange de la miséricorde et l'abri paisible de ce grand cœur apeuré. Elle le consola, le regarda avec respect et lui dit:

- «Ô cousin, réjouis-toi. Par celui qui tient l'âme de Khadija dans sa main, j'espère que tu seras le Prophète de cette nation. Allah ne t'humiliera point car tu consolides les parentés, dis la vérité, secours le faible, honores les hôtes et apportes ton aide aux victimes des vicissitudes du droit».
Mouhammad se sentit rassuré, jeta un regard de remerciement à Khadija et exprima le désir de reposer son corps endolori. Il s'endormit pour se réveiller plus tard pour une vie spirituelle puissante qui attire les regards et les cœurs. Mais en fait, c'est une vie plein de sacrifices pour la face d'Allah, de la vérité et de l'humanité. Il sera chargé d'un message divin qu'il annoncera aux hommes et les exhortera à y croire pour leur bien afin que le Seigneur parachève sa lumière en dépit des incrédules.

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