LA VIE DU PROPHETE MOHAMMEDsaw
Biographie musulmane officielle (Sirat) condensée

Source : http://www.aceiweb.org/

Les passages surlignés de diverses couleurs, les [commentaires entre crochets] et les liens sont des ajouts.

Introduction
De la naissance à la révélation
La période mecquoise
L'arrivée à Médine
La bataille de Badr
Les Banous Qaïnouqa
La bataille d'Ohod
Le Jour d'Ar Rajî et le Puits de Maoûna
L'expulsion des Banous An Nadir
L'expédition de Dhat ar Riqa
Les Banous Al Moustallaq
Récit de la Calomnie contre Aicha
La bataille du Fossé - Khandaq -
L'expédition contre les Banous Qoraidza
Le Traité de Hodeybia
L'expédition de Khaybar
L'envoi des Emissaires aux empereurs et rois
Le Serment d'Al Qada
La Bataille de Mouta
La Conquête de la Mecque
L'expédition de Honein
L'expédition de Tabouk
Le Pélerinage d'Abou Bakr
La Mosquée nuisible
La Délégation de Thaqif
La conversion de 'Ady Ben Hatem
L'envoi d'émissaires
Le Pélerinage d'adieu et le dernier sermon
La maladie du Prophète (saw) et son retour vers Dieu
Conclusions sur la vie du Messager d'Allah (saw)

Introduction

Cette Vie du Prophète (saw) ainsi que les commentaires se base sur le Livre du Dr Mohamed Al Bouty "Fiqh As Sira"
Certains ajouts ont été faits tirés du Coran et de son interprétation ainsi que de divers documents dont les sources sont indiquées.


- La Biographie du Prophète (saw) ne vise pas uniquement à relater des faits historiques ou à décrire des aventures attrayantes ; elle ne doit pas être considérée comme une simple étude historique. Elle sert à montrer au Musulman la vérité de l'Islam dans son ensemble, non en tant que principes de l'esprit ou règles et jugements abstraits mais sous forme d'expériences vécues par le Prophète (saw).

- La biographie doit viser les buts suivants :

- La Biographie du Prophète (saw) n'est que la concrétisation de la vérité de l'Islam et son application dans le réel à travers un modèle exemplaire : Mohamed Ibnou Abdallah (saw). La biographie relate sa naissance, sa mission et les révélations que Dieu lui fit. Elle nous décrit son caractère, sa sincérité, sa fidélité, les miracles que Dieu accomplissait par son intermédiaire, les différentes étapes par lesquelles il passa dans l'exercice de sa mission en exécutant les ordres de Dieu.

- La biographie du Prophète (saw) qui nous est parvenue a été écrite avec une parfaite objectivité et selon des règles scientifiques. Les biographes se sont arrêtés aux faits tels quels en les considérant en eux-mêmes, objectivement, non à travers leurs propres sentiments et les tendances de leurs milieux.

Les sources auxquelles se référèrent les biographes du Prophète sont les suivantes :

Certains biographes n'hésitèrent pas à faire de la biographie du Prophète (saw) une étude subjective. C'est à dire que ces hommes interprétaient certains faits en concluant le plus souvent à de fausses analyses. Ils n'hésitèrent pas à avancer que Mohamed (saw) fut un super homme et ils laissèrent le côté miraculeux de la Prophétie tel que le voyage nocturne par exemple.

Il paraissait nécessaire de faire cette introduction afin de vous faire saisir d'une part l'importance que tient la biographie du Prophète (saw) dans la vie du Musulman et d'autre part vous faire comprendre les règles qui furent adoptées par les Biographes objectifs pour sa rédaction.

Bon Voyage !

De la naissance à la révélation

Le Prophète (saw) est né en Arabie en 570/571 (l'année de l'éléphant) à l'écart de toutes civilisations, à La Mecque (appelé aussi par sa position géographique selon les vieux continents "le nombril de la Terre") . L' Arabie était une contrée déserte partagée par des tribus qui se guerroyaient continuellement. Même les armées puissantes et organisées romaines ou autres ne cherchèrent pas à coloniser ce territoire. Rien que du sable et une ignorance profonde. La Mecque, cité marchande n'abritaient pas moins de 360 dieux de toutes sortes. Sa naissance fut accompagnée de miracles.

Il ne connut pas son père, Abdallah Ben Abdelmottalib, qui décéda quelques mois avant sa naissance d'une maladie. Il fut confié par sa mère Amina dès son jeune âge à une nourrice du nom de Halima et c'est durant cette période que l'enfant fit la rencontre avec l'Ange Jibril (as) qui lui ouvrit la poitrine, lui lava le coeur et en sortit une boule noire. (voir sourate Nachra n° 94). Il retourna pour peu de temps auprès de sa mère qui décéda alors qu' il n' avait que 6 ans. Il fut confié à son grand père Abdelmottalib qui mourrut quelques temps après. Finalement, ce sera son oncle paternel Abou Talib qui le prendra sous sa responsabilité.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

Les ennemis de l' Islam ne pouvaient pas dire que le Prophète fut influencé par ses parents pour un quelconque pouvoir car il n'eût aucune éducation de leur part.

Durant son séjour chez la nourrice, le clan qui accueillit l'enfant, fut surpris de constater le retour de la prospérité au niveau de leur bétail, cultures... La bénédiction d' Allah accompagnait l'enfant là où il se trouvait et Mohamed était celui qui était protégé.

La rencontre avec les Anges fut bien réelle et la poitrine lui fut réellement lavé. Cela prouve que Mohamed, enfant, était destiné à un grand avenir, et qu' il avait été choisi pour une tâche noble. Certains musulmans qui ont rédigés des biographies du prophète estiment que le miracle de l'ouverture de la poitrine n' est pas à prendre au premier degré et qu' il ne s'agit en fait que d'une image, d'une métaphore. Ces affirmations sont non fondées. Car Anas (raa) grand Compagnon du Prophète (saw) a dit dans un hadith rapporté par Bokhari qu'il avait vu la cicatrice sur la poitrine du Messager (saw).

Ces analyses sont graves car elles tendent à rejeter le côté miraculeux divin et rendre ainsi Mohamed comme étant un super Homme alors qu' il fut Prophète. Il faut comprendre que si des personnes tombent dans ce piège, cela peut amener à des interprétations de toutes sortes qui reviendrait à mettre en doute dans l'esprit de ces gens, la validité du plus grand miracles des miracles à savoir le Coran.

Le Prophète (saw) fut recueilli par son grand-père (Abdelmottalib) puis par son oncle paternel Abou Taleb qui veillera à le vêtir, le nourrir. Plus tard dans sa mission prophétique, Mohamed (saw) comprenait l'importance du respect de l'orphelin car il avait lui même connu cette situation.


Après avoir mené son adolescence, il fit plus tard la connaissance de Khadidja pour qui il travaillera en tant qu' Intendant de ses affaires commerciales. Il épousera Khadidja à l' âge de 25 ans alors qu' elle en avait 40. Ceci démontre que le Mohamed (saw) recherchait non les plaisirs de la chair, mais bien au contraire son attirance pour Khadidja résidait dans le fait qu' elle possédait de nobles qualités et une vertue exemplaire. [N'oublions cependant pas qu'elle était aussi... très riche, ceci pouvant expliquer cela. ] Il prit soin de choisir son épouse sur des critères moraux et pour Khadidja, la démarche était exactement la même, elle avait vu en Mohamed (saw), un homme sincère, juste ayant des qualités nobles, aimé des Mecquois. Les jeunes de son âge s' étonnaient du choix qu' il avait fait, car ces derniers vêtus de la mode d' époque s'adonnaient au libertinage et préféraient épouser de belles femmes jeunes sans se soucier de leur moralité , et par ailleurs, ils changeaient souvent de femmes, tout cela pour leur plaisir de la chair.

Nous retrouvons de nos jours ces mêmes symptômes dans la jeunesse, une grande majorité des jeunes recherche la beauté physique ou s'adonne au libertinage créant souvent un grave malaise au sein du couple ou engendrant de graves répercussions sociales au niveau national (plus d'un tiers des couples en France se séparent dont un sur deux à Paris).

Sa vie de couple avec Khadidja se passaient très bien, Mohamed (saw) continuaient les affaires commerciales et par ailleurs il réglait les litiges entre les gens. Son sens de la Justice lui avait valu le surnom de "Al Amine" (le digne de confiance). Ce passage nous démontre comment les gens aimaient Mohamed (saw) et n' hésitaient pas à lui confier des dépôts de toutes sortes.

A l'approche de la quarantaine, Mohamed (saw) prenait l' habitude de se retirer à l' extérieur de la ville et il se réfugiait sur une Montagne où il y méditait longuement. Cette retraite spirituelle lui était nécessaire, car il ressentait un certain mal à l 'aise à La Mecque. Il cherchait à s' oxygéner de tous les maux qui frappaient la ville, bien qu' il fut toujours protégé du vice et de la turpitude. En Effet, étant adolescent, Mohamed (saw) voulut se rendre à une fête et il fut pris d' un sommeil inexplicable, si bien qu' il ne put assister à l' évènement et ceci se produisait à chaque fois qu' il était proche de festivités. Allah le Très Haut écarta son futur Prophète de tout vice et cela depuis sa naissance (l' ouverture de la poitrine).

Mohamed se retira à son habitude sur la Montagne, plus précisément à la grotte de Hira lorsqu' il fit la rencontre avec l'Ange Jibril (as). C' est à ce moment que se fera la révélation des cinq premiers versets du Qoran (sourate Alaq n° 96 du Qoran). L 'Ange lui dira alors"Je suis Jibril envoyé par Ton Seigneur et tu es le Prophète qu' il a choisi". Après avoir reçu la révélation, le Prophète (saw) rentra chez lui, effrayé, apeuré et demanda à sa femme Khadidja de le couvrir.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

Il est bon pour le Musulman de se retirer de temps à autre afin qu' il réfléchisse et médite sur lui même, son environnement. Actuellement, notre grotte représente la Mosquée où il est bon de s'y rendre afin de se retirer de ce monde matérialiste et donner ainsi à son âme sa nourriture spirituelle.

Allah le Très Haut a révélé comme premier mot "Iqra" (Lis !) c'est à dire qu'Il invitait les Hommes et les Femmes à la science, car sans science, comment connaître notre Créateur et comment comprendre sa foi et le but des actes d'adorations. Il est obligatoire à tout musulman de s'éduquer qu'il soit homme ou femme. L'éducation peut se faire par les Livres, les rencontres, les K7 audios ou vidéos...

Si le Prophète avait inventé cette histoire de toutes pièces, il n' aurait pas pu feinté à sa femme Khadidja la peur et la crainte qu'il ressentait car elle le connaissait trop bien puisqu'elle vivait déjà avec lui depuis 15 ans. De plus, Mohamed (saw) jouissait avant cet évènement d'une confiance totale de tous les Mecquois, pour preuve ils le surnomèrent 'le digne de confiance". Il n'était pas homme à inventer, fabuler, il était reconnu par tous et toutes comme étant sincère, loyal et véridique.

Il faut noter le rôle de l'épouse, donc de l' importance de la femme qui est source de paix pour l' Homme. En effet, le Prophète (saw) se réfugia auprès de sa femme et trouva en elle le réconfort. Allah le Très Haut a dit : "Parmi Ses signes est qu' il vous a créé à partir de vous mêmes des épouses afin que vous trouviez auprès d' elle le calme et le gîte et qu' Il a établi entre vous des liens de tendresse et de miséricorde. Il y a en cela des signes certains pour des gens qui méditent" (sourate 30 verset 21)

La période mecquoise

Lorsque le Prophète (saw) reprit ses esprits, il commença à former un petit groupe de personnes. Ces personnes se réunirent en secret pendant trois ans à la maison d' Al Arkam. Ces compagnons furent formés par le Prophète (saw). A l' issue de ses trois années, Allah le Très haut donna ordre à son Prophète (saw) de diffuser le message en public. Lorsque les compagnons eurent connaissance de cet ordre, ils s'exécutèrent et commencèrent à clamer l' Unicité d'Allah dans la ville. Le Prophète (saw) et les Compagnons eurent en retour des jets de pierre, des insultes, des crachats de la part des Mecquois. Les plus faibles d' entre les compagnons furent torturés (tel que Bilal) pour qu' ils renient, beaucoup moururent sous la torture (Somaya mère de Amar ben Yasser). Le Prophète (saw) leur enjoint de quitter La Mecque et de se rendre en Abyssinie (Ethiopie actuelle) afin de s'y réfugier dans l'attente d'une situation meilleure.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

Le Prophète forma tout d'abord un groupe de personnes. Il constitua un groupe solide et uni. Il était nécessaire de créer un petit noyau de Musulmans forts afin qu' ils soient prêts à affronter les épreuves difficiles qui les attendaient.

L' appel en public ne s'est pas fait n' importe comment. le Prophète a agit sur ordre de son Seigneur. Il s' est fait ensuite avec un groupe éduqué et formé. De nos jours, il est nécessaire que les Musulmans qui appellent à l' Islam le fasse avec science et qu' ils aient été formés à ce travail. Malheureusement, beaucoup de personnes appellent à l' Islam sans une grande connaissance de base et ils répandent des erreurs ou au contraire font fuir les personnes loin de l' Islam.

Les tortures qui ont suivis montrent le degré de foi que possédaient les Compagnons, ils étaient prêts spirituellement à ce genre de situation, ils n' avaient point peur des pierres qui les atteignaient, ni des Qoreich qui les attaquaient. Somaya mère de Amar ben Yasser fut la première martyre de l' Islam, ceci démontre à nouveau la place que tenait cette femme au sein de ce groupe solidaire. Hommes et Femmes sur un même pied d'égalité, sur le même rang en train de clamer la Grandeur de leur Créateur. Les Compagnons ne regardèrent pas s' il s'agissait d' une femme, il virent en elle, la porteuse d' une foi solide à toute épreuve.

L'exil des plus faibles vers l'Abyssinie démontre le sacrifice des Musulmans. Ils quittèrent leur terres, leur familles, leur biens pour la sauvegarde de leur foi. Le Prophète (saw) savait que ses Compagnons seraient bien accueillis en cette terre chrétienne. Le Prophète aurait pu partir avec eux, mais il n'en fit rien, il resta à La Mecque avec tout ce que cela pouvait comporter d'épreuves de la part des Qoreich. Ceci nous démontre que le Prophète (saw) n'agissait pas de sa propre personne mais qu'il obéissait aux ordres de Dieu.


Lorsque le Prophète (saw) et ses compagnons qui n'étaient que 40 eurent fait l'appel en public, les Qoreich ne tardèrent pas à se poser des questions de toutes sortes. Ayant constaté leur impuissance en usant de la force, ils décidèrent de se rendre chez Abou Talib l'oncle paternel du Prophète (saw) afin que ce dernier exercent des pressions sur son neveu. Les Qoreich proposèrent à Mohamed (saw) l'argent, les femmes, le pouvoir. Le Prophète leur répondit "Même s'ils me mettaient le soleil dans la main droite et la Lune dans la main gauche, je n'abandonnerai pas ma mission".

Les Qoreich se sentirent humiliés et ridiculisés. Ils demandèrent au clan des Bani Hachim (d'où est issu le Prophète) de leur livrer Mohamed (saw) afin qu'ils en disposent comme bon leur semble. Le clan refusa de leur livrer leur sang et leur chair et eurent comme sanction de quitter La Mecque. Ils séjournèrent pendant plus de trois ans dans le désert, retranchés à l'extérieur de La Mecque, sans compter sur l'aide des Mecquois. Ils durent faire face à l'ardeur du soleil, à la froideur des nuits, à la faim, la soif... C'est durant ce "blocus" que le Prophète (saw) perdra son oncle Abou Talib et sa femme Khadidja (après 25 ans de mariage).

CE QU' IL FAUT EN TIRER

L'utilisation de la force par les Qoreich n'a fait que renforcer la foi des Musulmans et l'effet fut tout le contraire escompté par les Qoreich. Ce passage nous apprend que nous devons agir de la sorte. Travailler sincèrement pour l'au-delà demande beaucoup de sacrifices, et de grandes épreuves qui doivent nous apprendre à patienter. Ces épreuves ne constituèrent en aucun cas une barrière mais bien au contraire un tremplin pour leur foi et leurs actions.

Les Qoreich décidèrent de marchander avec le Prophète (saw) en lui proposant les biens de ce monde. Ils furent étonnés de la réponse du Prophète (saw). Ce passage démontre que Mohamed (saw) n'agissait pas pour l'obtention des biens éphémères de ce bas-monde. Nous verrons dans d'autres évènements ultérieurs la preuve de ces propos. Beaucoup d'orientalistes affirment que Mohamed fut uniquement un grand homme politique qui a rassemblé sous la même bannière des tribus qui se guerroyaient sans cesse. Fausses affirmations que tout cela, il est clair et évident et cela sans faire la preuve par quatre que Mohamed (saw) a été épaulé par une force supérieure.

L'expulsion des partisans de Mohamed (saw) nous révèle la force, la fraternité du groupe. Cette épreuve fut difficile et nous montre de plus la patience des Musulmans. S'ils l'avaient voulu, ils auraient pu livrer à tout instant le Prophète Mohamed (saw) pour que cesse le calvaire, mais rien à faire ! Ce passage nous démontre une fois de plus que le Prophète (saw) aurait pu accepter le retour à La Mecque contre l'étouffement du message qu'il devait apporter. Est ce qu'un homme normal aurait pu patienter trois années dans la douleur, patienter 1095 heures dans la chaleur et le froid du désert, 26 280 heures dans la faim...

La perte de son Oncle et de sa femme Khadidja fut une épreuve supplémentaire que dut affronter le Messager d'Allah (saw). Ce passage est important car il nous révèle que le Prophète (saw) n'est qu'un avertisseur et que la guidée ne lui appartient pas car son Oncle Abou Talib mourut non Musulman. Allah (swt) dit dans le Coran : "Rappelle, car tu n'es là que pour rappeler " (verset 21/88) et Allah (swt) dit également : "C'est à Nous qu'appartient la guidée" (verset 12/92). Par ailleurs, la protection dont jouissait le Prophète Mohamed (saw) de son Oncle démontre que toute force ne vient que d'Allah. Ceci permet de couper court à toutes les attaques calomnieuses à l'encontre du Prophète (saw). Certaines personnes peu scrupuleuses n'auraient pas hésité à dire que le Prophète (saw) était peureux et qu'il se réfugiait auprès de son Oncle en usant de ce droit pour propager le message de l'Islam. Allah le Très Haut est Celui qui protège ! Nul autre Protecteur si ce n'est que Lui !


Après cette épreuve douloureuse, le Prophète (saw) savait qu'il pouvait être à tout moment tué par les Qoreich. Il décida de se rendre à Taïf (120 km est de La Mecque) avec Zeyd Ibn Haritha, dans l'espoir que cette petite ville accepte le message de l'Islam. Il furent reçus par les pierres et les insultes, ce fut pour le Prophète (saw) le jour le plus amer de son existence. Il se réfugia dans un jardin et commença à invoquer Dieu et il dit ce qui suit :"O mon Dieu, je me plains à Toi de mon incapacité, ma maladresse et ma faiblesse envers mes semblables, O Le Plus Miséricordieux des Miséricordieux, Tu es le Seigneur des opprimés et mon Seigneur. A qui me confies-tu ? à des étranger qui me maltraitent ou à des ennemis qui m'humilient ? Tout cela m'est indifférent pourvu que tu ne sois pas en colère contre moi. Je me réfugie auprès de la lumière de Ta Face qui éclaire les tnéèbres, je préfère souffir dans la vie présente et l'au-delà que de Te voir en colère contre moi. Je demande Ton pardon jusqu'à ce que tu m'agrées. Il n'y a de force et de puissance qu'en Toi". Les propriétaires du jardin le prirent en pitié et envoyèrent un jeune homme Chrétien originaire de Ninive, lui offrir du raisin. Le Prophète (saw) conversa avec cet homme et lui apprit qu'il était envoyé par Allah tout comme avait été envoyé le Prophète Younous (Jonas -as-) au peuple de Ninive.

Sur le chemin du retour à La Mecque, le Prophète (saw) fit halte à Nakhlé, y fit la prière et récita le Coran. Un groupe de djinns écouta la récitation, se convertit et se rendit vers son peuple pour y précher l'islam. Arrivé à La Mecque, le Prophète (saw) entra chez lui et durant la nuit, l'Archange Jibril -as- le prit avec lui pour un voyage de La Mecque à Jérusalem et ensuite commença l'Ascension jusqu'à la limite des Cieux. Durant ce voyage qui se fit âme et corps, le Prophète (saw) reçut le deuxième pilier de l'islam : la Prière. De retour dans la même nuit à La Mecque, le Prophète (saw) fut interrogé avec moquerie le matin par les Qoreich. Ils se moquèrent bien entendu de lui lorsqu'il affirma avoir effectué le voyage. Il décrivit pour preuve et avec l'aide de Dieu les détails du reste du temple de Jérusalem et décrit également une caravane qui devait se présenter à La Mecque dans la journée. Les Qoreich furent frappés de ces révélations mais leur orgueil leur refusait d'admettre la vérité.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

Ces passages démontrent à nouveau la difficulté de la transmission du message. La morale de tout cela est que les épreuves et les obstacles qui peuvent entraver le chemin de la mission de l'Islam ne doivent guère nous empêcher d'avancer ; ni nous inciter à la paresse et au découragement car quiconque s'appuie sur Allah puise en lui une grande force qui l'éloigne du désespoir et le conduit à la victoire d'une façon certaine.

Seuls les obstacles et les épreuves qui s'opposent à la réalisation des principes non recommandés par Allah peuvent être générateurs de désespoir, de découragement et de paresse. Car dans ce cas, l'Homme ne s'appuie que sur sa propre force en ne comptant que sur lui-même et n'agit que dans un cadre précis spécifiquement humain. Il est naturel qu'une souffrance prolongée et de de dures épreuves le découragent et le fatiguent vu le caractère limité de l'endurance humaine.

Ne fusse pas une victoire pour le Prophète (saw) que la présence des Djinns lors de la récitation du Coran. En effet à défaut d'acceptation du message par les gens de Taïf, ce sont un groupe de Djinns qui l'ont accepté.Ce passage nous démontre également l'existence des Djinns et nous apprend que ce monde qui est hors de notre portée visuelle a aussi eu des Messagers parmi les leurs.

Le voyage et l'ascension du Prophète (saw) fut un grand miracle non reconnus bien sûr par certains orientalistes, la non reconnaissance de ce miracle conduirait bien sûr à mettre en doute la révélation de la prière et toutes les autres révélations. Ceci bien sûr était l'objectif de ces orientalistes et certains Musulmans tombèrent bien entendu dans le piège. An Nawawi affirme :" la vérité que reconnaissent la plupart des théologiens musulmans anciens et modernes est que le prophète (saw) fit effectivement le Voyage nocturne en se déplaçant corporellement, ce que prouvent aussi toutes les traces de ce voyage avec une évidence qui ne prête guère à équivoque pour celui qui les recherche et les étudie".

Ce miracle fut un réconfort donné par Allah à son Prophète. Dans un long hadith, le Prophète nous décrivit son cheminement à travers les cieux avant de recevoir l'obligation pour la communauté de faire cinq prières quotidiennes répartis dans le jour et la nuit. Par ailleurs, les Qoreich furent surpris des détails apportés par le Prophète (saw) sur le voyage, ils savaient pertinemment qu'il disait vrai.

La prière n'a été révélé qu'à cet instant, et comme nous le verrons plus tard, les obligations cultuels ont été révélés en majorité à Médine. A La Mecque, le Prophète (saw) sur ordre d'Allah a appris aux Musulmans la compréhension des piliers de la foi et non au départ une pratique aveugle. Ceci est important pour tous les prêcheurs de l'Islam, car certains malheureusement insistent dans leur travail sur la pratique, alors que les éléments de la foi sont mal ancrés.

Pour en revenir à la prière, ceci nous montre le caractère spirituel de ce pilier. Le Prophète (saw) a du s'élever pour l'obtenir et ceci nous interpelle sur l'élévation du musulman lorsqu'il fait la prière. A noter, que ce fut la seule obligation cultuelle qui ne fut point révélée sur terre.


Le prophète (saw) continuait toujours son rôle de prédicateur aux caravanes ou aux différentes tribus qui se présentaient à La Mecque et bien sûr comme à son habitude son oncle Abou Lahab le suivait à la trace et dénigrait son travail. A un endroit nommé Aqaba, le Prophète (saw) rencontra un groupe de Ansars (médinois) qui se convertirent à l'islam. Les Ansars savaient d'après les écrits que détenaient les Juifs de leur ville que viendrait un Prophète, ils virent en Mohamed (saw), l'homme annoncé. Dès lors, le Prophète chargea Mossâb ben Omaïr de se rendre à Médine et de leur apprendre le Coran et de leur enseigner l'Islam. L'année qui suivit un autre groupe d'Ansars se présenta à nouveau à lui et se convertit.

Les Qoreich agacés par le Prophète (saw) se résignèrent à le tuer dans son sommeil. Ils décidèrent que chaque fils de Clan tuerait en même temps le Messager d'Allah (saw) ceci rendant la vengeance impossible. Lorsqu'ils décidèrent de passer à l'acte, ils trouvèrent Ali Ibnou Abi Taleb allongé dans le lit à la place du Prophète (saw). Le Messager (saw) avait reçu l'ordre d'Allah de quitter La Mecque et de se rendre à Médine. Avant d'entamer le voyage, Le Prophète chargea Ali de restituer aux légitimes propriétaires les biens qu'on lui avait confié et veilla à ce que les Musulmans aient quitté La Mecque. Par la suite, l'Envoyé d'Allah (saw) accompagné d'Abou Bakr partit vers Médine.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

. On remarque que la situation du Prophète (saw) est ici en train de changer en sa faveur. La patience a donné ses fruits et la mission a commencé à récolter ce qu'elle avait semé. Nous avons vu que le Prophète (saw) ne limita pas sa mission aux seuls Qoreichites qui n'épargnaient aucun effort pour le persécuter, mais qu'il interceptait les tribus venant de l'extérieur de La Mecque.

. Les fruits récoltés démontrent que l'adhésion à Dieu ne s'accomplit pas sans effort. L'homme sincère ne se distingue de l'hypocrite qu'au prix de la souffrance et du martyr. Il n'est pas juste de gagner une cause sans peine, de rapporter un butin sans en payer la taxe [ Par contre, rapporter un butin en payant la taxe, c'est juste. Donc faire du butin, c'est à dire piller, c'est pas un problème : il faut juste payer la taxe islamique et c'est bon. Cool.]

. La profession de foi en l'islam des notables médinois ne se limita pas à prononcer les deux chahada, elle exprimait une conviction intérieure venant du coeur, manifestée par la parole. Elle était un engagement à remplir toutes les obligations incluses dans l'allégeance au Prophète (saw).

. Le Prophète (saw) envoya Mossab ben Omaïr à Médine en qualité de premier ambassadeur de l'Islam. L'envoyé d'Allah (saw) choisit avec soin un homme cultivé, patient, connaissant sa religion. De nos jours, beaucoup d'hommes parcourent la Terre en propageant le message de l'Islam mais ont-il été au préalable formés ? malheureuseusement pour une grande majorité, non ! Cela nous apprend également que le travail de propagation de l'islam n'incombaient pas seulement au Prophète (saw) et aux Envoyés de Dieu.

. On déduit de l'hégire deux devoirs légitimes :

. Nous voyons à travers l'Hégire que Dieu nous recommande de sacrifier nos biens et notre terre pour la cause de la doctrine et de la religion de l'Islam au cas où cela s'avère nécessaire.

. Le fait que le prophète (saw) ait laissé Ali (raa) à La Mecque pour restituer les dépôts à leurs propriétaires prouve indiscutablement que les polythéistes se contredisaient. Il le démentaient et l'accusaient de sorcellerie et d'imposture mais il était le seul homme assez honnête pour se voir confier leurs biens. C'était bien la preuve que leur incroyance ne résultait nullement de leur méfiance à son égard, mais plutôt de l'orgueil. Ils craignaient que la vérité qu'il leur apportât ne leur fit perdre leur influence et leur autorité.

. Le Prophète (saw) partit en dernier pour Médine. Il savait que sa vie était menacée mais il savait également qu'il était le Protégé d'Allah. Si le Messager (saw) était, comme prétendent les ennemis de l'Islam, Un homme visant les biens de ce monde serait il resté à la merci de ses ennemis ?

L'arrivée à Médine

A son arrivée à Médine, le Prophète (saw) commença par établir les fondements primordiaux du premier Etat musulman. Pour cela, il accomplit les actes suivants :

CE QU' IL FAUT EN TIRER

 

La bataille de Badr

Alors que les Musulmans avaient fait l'hégire, Les Mecquois n'hésitèrent pas à s'approprier les biens qu'ils avaient laissé à La Mecque et allaient les vendre en Syrie. Les Mohajirines demandèrent au Prophète (saw) de combattre pour leurs droits. Le Prophète (saw) n'en fit rien jusqu'au jour où Dieu le Très Haut lui en donna l'ordre par la révélation. Le Messager de Dieu (saw) et ses partisans partirent au soir du vendredi 17 du mois de ramadan en l'an II de l'hégire, ils étaient environ 314 hommes accompagnés de 70 chameaux dont chacun portait trois hommes à tour de rôle.

Ils allaient pour intercepter la caravane d'Abou Sofiane qui s'en retournait à La Mecque. Bien entendu, les Mecquois virent en cela l'occasion de combattre les Musulmans et de les exterminer, aussi, ces derniers composèrent une armée trois fois plus nombreuses et étaient dotés d'un armement supérieur. En outre, ils dépêchèrent Abou Jahl vers Abou Sofiane pour que ce dernier joignent ses forces à l'armée mecquoise. Abou Sofiane préféra esquiver la bataille pour sauver les biens qu'ils transportaient et il emprunta un autre chemin.

Pendant ce temps là, les Musulmans, mis au courant par leurs espions, hésitèrentdans la décision à prendre : Intercepter la caravane ou bien combattre l'armée mecquoise. Après une concertation faite à la demande du Prophète (saw), Mohajirines et Ansars décidèrent de combattre l'armée mecquoise. La stratégie adoptée par les Musulmans consista selon les suggestions d'Al Habab (raa) d'aller au puits le plus proche de l'ennemi (le puits de Badr) et de dessécher les autres puits, obligeant les Mecquois à se rendre à l'endroit choisi et les laissant de plus dans une soif extrême.

Le Prophète (saw) implora Dieu en ces termes "O Dieu, voici Qoreich venant défier et démentir Ton Prophète, dans sa vanité et son arrogance. Accorde moi le soutien que Tu m'as promis. Fais que nos ennemis soient vaincus en l'espace d'un matin...". Par ailleurs, le Prophète (saw) rassura ses Compagnons en leur promettant le soutien de Dieu et s'exprima à eux en disant "Tel polythéiste mourra ici, un tel mourra là en posant la main sur la terre à tel ou tel endroit".

Lorsque la bataille commença, le Prophète (saw) prit une poignée de sable et la jeta en direction des polythéistes qui en eurent les yeux remplis. Les Musulmans sortirent vainqueur de la bataille en ayant eu l'aide de Dieu qui leur envoya en assitance mille anges. Les Musulmans eurent 15 martyrs, et comme le Prophète l'avait prédit, à chaque endroit qu'il avait auparavant désigné se trouvait un polythéiste mort.

Le Prophète (saw) s'adressa aux polythéistes morts en leur disant "O untel, O untel... Vous auriez dû écouter Dieu et son Prophète. Nous autres, avons obtenu ce que Dieu nous avait promis ! En est-il de même pour vous ? Omar lui dit "Tu t'adresses à des corps sans vie !" Le Messager lui répondit "Par celui qui tient mon âme, ils m'entendent aussi bien que vous".

La bataille fut terminée, le Prophète (saw) devait règler le sort des 70 prisonniers faits par les Musulmans et à ce sujet il consulta ses Compagnons. Certains proposèrent qu'ils soient libérés contre une rançon et d'autres par contre proposèrent à ce qu'ils soient exécutés. Le Prophète (saw) opta pour la première solution, privilégiant ainsi la Vie et la Pitié. Par ailleurs, l'argent gagné des rançons contribuerait à aider les Musulmans. Cependant, Dieu révéla un verset venant réprimander le Prophète (saw) sur le choix qu'il arrêta.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

La bataille de Badr est riche en enseignements que nous allons développer si Dieu le veut.

Les Banous Qaïnouqa

En l'An II de Chawal, Le Prophète (saw) rassembla les Banous Qaïnouqas pour les convier à l'Islam et leur dit : "O Peuple des Juifs, crains que Dieu Gloire à Lui le Très Haut ne se venge de toi comme Il s'est vengé de Qoreich (durant Badr), puisque tu sais, à présent que je suis un prophète et un Envoyé de Dieu. Tu trouveras mon avènement clair dans ton livre." Les Juifs répliquèrent "O Mohamed, penses-tu vraiment que ton peuple est de notre trempe ? Ne sois pas dupe de tes partisans, ils ignorent tout de l'art de la guerre. Voici l'occasion de te mesurer à nous, tu sauras ainsi que nous sommes les plus forts."

Quelques temps après, une Musulmane se rendit chez un joaillier, les hommes voulurent la dévoiler, mais elle refusa, alors, le joaillier releva secrètement l'extrémité de sa tunique sur son dos et la noua. Elle se leva découvrant ses parties intimes et poussa un cri. Un Musulman se jeta sur le joaillier et le tua et il fut tué à son tour. Ce fut la première violation de la constitution. Ayant appris ceci, le Prophète (saw) assièga les Banous Qaïnouqa. Abdallah Ben Oubaï Ben Saloul, plus connu sous le nom de "Tête des Hypocrites" demanda grâce au Prophète pour que ses proches soient bien traités.

le Prophète (saw) ordonna que le Clan quitte Médine, chose qui fut faite sur le champ. Les Banou Qaïnouqa allèrent s'installer à Adhrat (Cham) où ils périrent dans leur majorité. Certains Musulmans qui avaient contracté une alliance avec ce clan se rendirent auprès du Prophète (saw) et se désengagèrent des Banou Qaïnouqa pour l'infâmie commise envers la Communauté.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

 

La bataille d'Ohod

Les chefs qoreichites qui avaient survécu à la bataille de Badr décidèrent à l'unanimité de venger leurs morts. Des tribus arabes se joignirent aux Mecquois. Quand ils quittèrent La Mecque, ils étaient au nombre de trois mille. A Médine, le Prophète (saw) convoqua ses Compagnons et leur demanda si les Musulmans devaient attendre l'ennemi à Médine ou bien aller à leur rencontre, bien que le Prophète (saw) désira combattre l'ennemi à Médine, il fut décidé d'aller au devant de l'ennemi. Le Prophète (saw) revêtit son armure et quitta Médine à la tête de 1000 hommes le 7 du mois de Chawal 32 mois après l'hégire.

A mi-chemin, Abdallah ben Oubaï ben Saloul déserta avec sa troupe (300 hommes). Certains Musulmans demandèrent au Prophète (saw) de demander de l'aide aux Juifs conformément à la Constitution. L'Envoyé d'Allah (saw) leur répondit "Nous ne devons pas nous faire aider par des idolâtres contre des idolâtres". Les Musulmans dont le nombre dépassait 700 combattants, campèrent dans un défilé d'Ohod. Le Prophète (saw) rassembla 50 archers au sommet de la Montagne en leur faisant les recommandations suivantes :"Gardez vos positions et couvrez nous de derrière. Si vous nous voyez triomphant, ne vous mêlez pas à nous et si vous nous voyez massacrés, ne nous prêtez aucune assistance".

La bataille eût lieu et faisait rage, l'étendart fut confié à Mossâb ben Omaïr. les polythéistes étaient en pleine débâcle, les Musulmans, triomphants, se ruèrent sur le butin. Les archers en oublièrent les recommandations du Prophète (saw) et descendirent de la Montagne pensant que la guerre était finie. Seuls quelques Musulmans campèrent sur leurs positions en exhortant les autres hommes à garder leurs places.

Khaled Ben Al Walid, l'un des Stratèges Qoreich, vit que les Musulmans n'avaient aucune arrière garde. Il s'ensuivit un revirement de situation favorable à l'armée polythéiste. Khaled ben Al Walid contourna la montagne avec ses cavaliers et tous se ruèrent sur les Musulmans qui furent pris "entre deux feux" à savoir, la cavalerie dans leur dos et l'armée qoreïche en face d'eux. Ce fut une débâcle complète pour les Musulmans, le Prophète (saw) fut blessé dans la bataille suite à une rumeur certains combattants pensèrent qu'il était mort...

La bataille finit par se calmer et les polythéistes se retirèrent satisfaits de leur victoire. Quant aux musulmans, ils pleurèrent leurs morts : Hamza ben Abdelmottaleb, Mossâb ben Omaïr et bien d'autres. Le Prophète (saw) pleura beaucoup la perte de son oncle qui fut mutilé par l'ennemi, il demanda à ce que les morts soient rassemblés deux par deux dans des linceuls et il enterrait en premier ceux qui étaient les meilleurs connaisseurs du Coran. Il donna l'ordre de les enterrer sans nettoyer leurs blessures, ni embaumer leurs corps et ni faire la prière mortuaire.

De retour, à Médine, les déserteurs et hypocrites dirent aux Musulmans "Vous auriez dû nous suivre, si vous nous aviez écouté vous n'auriez pas perdu tous ces hommes, vous n'auriez pas dû aller au devant de l'ennemi et au contraire les attendre à Médine..."

Les Polythéistes voulaient en finir une bonne fois pour toutes avec les Musulmans et avaient décidé après les festivités liées à leur victoire de se rendre à Médine. Le Prophète (saw) quitta à nouveau Médine malgré les blessures et la grande fatigue et campèrent à 20 kilomètres de la ville où ils allumèrent de grands feux afin que l'ennemi pût les voir de loin et croire qu'ils étaient très nombreux. Un Polythéiste se rendit à Ohod où festoyait l'armée mecquoise et leur tint ce discours "Mohamed est à la tête d'une armée dont l'effectif dépasse tout ce que j'ai connu jusqu'à présent, ils sont mûs par une haine terrible...". Dieu sema la panique dans le coeur des Polythéistes qui regagnèrent bien vite La Mecque.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

Le Jour d'Ar Rajî et le Puits de Maoûna

Ar Rajî...

Une délégation des tribus de Oudal et d'Al Qrara se présenta au Prophète (saw) et lui apprit que le message de l'Islam leur était parvenu et qu'elles avaient besoin qu'on leur enseigne les principes de cette religion. Le Prophète (saw) leur envoya quelques uns de ses Compagnons dont Mourthad Abi Mourthab, Khaled ben Al Bakir, Assem ben Thabet, Khoubayb ben Ady, zayd ben Al Dathna et Abdallah ben Tareq. Ils étaient sous les ordres de Assem Ben Thabet.

Ils se mirent en route. A mi-chemin entre Asfan et La Mecque, ils furent dénoncés aux Banou Lehan, ces derniers étant polythéistes. Ils décidèrent de les pourchasser et les rattrapèrent. Ils jurèrent aux Emissaires qu'ils leur laisseraient la vie sauve s'ils venaient à se rendre. Assem répondit "Je ne me fierai jamais à la parole d'un incrédule ! Ô Dieu, mets ton Prophète au courant de ce qui nous arrive". Les Musulmans livrèrent le combat contre cent archers. Les émissaires furent tués exceptés Khoubayb et Zayd qui furent emmenés à La Mecque pour y être vendus.

A La Mecque, ils furent torturés avant d'être mis à mort par les Polythéistes, Khoubayb demanda avant sa mort de faire deux unités de prières. Ce fut lui qui institua la prière des deux rakaâtes avant l'exécution.

Al Maôuna...

Amr Ben Malek vint trouver le Messager de Dieu (saw) qui lui proposa de se convertir, tout en gardant bien de le faire, il ne se montra pas hostile à l'Islam. Il déclara "Ô Mohamed, envoies quelques un de tes hommes au Nejd pour y prêcher tes préceptes, je prierai les habitants de cette région de répondre à ton appel. Le Prophète (saw) lui répliqua "Je crains pour eux l'hostilité des habitants du Nejd". "Je serai leur protecteur" répondit Amr.

Le Prophète (saw) envoya 70 des meilleurs Musulmans. Les Emissaires campèrent près du puits de Maôuna et chargèrent un des leurs d'apporter la missive du Messager de Dieu à Al Toufaïl qui poignarda le Musulman. Al Toufail ne s'en arrêta pas là, il décida avec son clan de polythéistes d'attaquer le reste de la délégation en demandant l'aide au Banou Amr. Ces derniers refusèrent et dirent "Nous ne décevront point Amr Ben Malek". Al Toufaïl se tourna vers d'autres tribus qui acceptèrent.

Toute la délégation, excepté Amr ben Omayya Ad Doumari, fut exterminé. De retour à La Mecque, le survivant rencontra deux hommes sur sa route qu'il prit pour des ennemis et qu'il tua. Arrivé à La Mecque, le Prophète (saw) fut mis au courant par Amr ben Omayya des évènements. Le prophète fut très peiné de l'assassinat des prêcheurs et durant un mois lors de la prière de l'aube, il implora Dieu de les venger. Quant aux deux hommes tués par Amr ben Omayya, le Prophète (saw) lui dit "Je paierai le prix de leur sang".

CE QU' IL FAUT EN TIRER

L'expulsion des Banous An Nadir

Le Messager d'Allah (saw) sortit un samedi pour prier dans la Mosquée de Qoba après quoi, il se rendit chez les Banou An Nadir et leur demanda de l'aider à payer le prix du sang des deux hommes tués par erreur par Amr Ben Omayya. Les Banous An Nadir décidèrent dans leur hypocrisie de répondre favorablement à la requête du Prophète (saw) et décidèrent après conseil d'attenter à la vie de Mohamed (saw) en lui jetant une grosse pierre du haut d'un toit.

Le Prophète (saw) se tenait debout devant l'une de leurs maisons et apprit ce qui se tramait contre lui. Il se dirigea immédiatement vers Médine, suivi de ses Compagnons et il ldit à ces derniers "Les Juifs veulent nous trahir, Dieu m'a prévenu, alors je me suis levé".

Le Messager de Dieu (saw) constitua une armée et assiéga les Banou An Nadir en leur disant "A présent que vous m'avez trahi, je vous somme de quitter mon territoire et vous accorde un délai de dix jours, je ferais tuer tous les retardataires". Abdallah ben Saloul dit aux Juifs "Ne partez point et barricadez vous ! je serais là avec mes hommes pour vous aider si quelquechose doit arriver !".

Le Prophète (saw) tint le siège et fit abattre leurs dattiers. Les Juifs en furent surpris et déclarèrent "Laisse nous quitter Médine !" Le Messager dit alors "Aujourd'hui j'accepterais que vous partiez uniquement à condition que vous n'emportiez avec vous que la charge de vos chameaux et que vous abandonniez vos armes !". Ce fut chose faite, les Juifs surchargèrent leurs montures et quittèrent Médine, ils se dispersèrent entre le Cham et Khaybar. Les biens restants des Juifs furent répartit aux Mecquois exilés et à deux pauvres musulmans parmi les Ansars.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

L'expédition de Dhat ar Riqa

Cette expédition eut lieu en l'an 4 de l'hégire, un mois et demi après l'expulsion des Banous an Nadir. Elle fut causée par la trahison des tribus du Nejd qui massacrèrent les 70 missionnaires musulmans. Selon Moussa Al Achari "Nous partimes en expédition en compagnie du Prophète (saw), nous étions six hommes et nous ne possédions qu'un chameau que nous montions à tour de rôle de sorte que la marche usa nos pieds. les miens furent blessés et j'en perdis les ongles du pied. Nous enveloppâmes nos pieds de morceaux de chiffons pour les protéger d'où le nom de l'expédition" (rapporté dans les deux sahih). Durant l'expédition, le Prophète (saw) fit la prière de la crainte. Un groupe de combattants fit face à l'ennemi et un autre se mit en rang derrière lui, il fit une seule rakaa et resta debout alors que ce groupe continua seul la deuxième rakaa, puis ces combattants quittèrent le lieu de la prière pour faire face à l'ennemi. L'autre groupe qui montait la garde, vint pour prier. Le Prophète (saw) accomplit avec eux la deuxième rakaat, resta assis pour les laisser continuer la prière, enfin il fit la salutation finale.

A son retour de l'expédition, le Prophète (saw) s'installa à l'ombre d'un arbre en prenant soin d'accrocher son sabre à l'une des branches. Un bédouin se tint près du Prophète (saw) prit son sabre et lui dit "Qui te protège et qui pourra m'empêcher de te tuer ?". L'Envoyé de Dieu (saw) répondit "Dieu Seul me protège !". Le bédouin ne put faire aucun mal au Prophète (saw) et celui ci s'asseya à côté de lui. le Messager de Dieu (saw) ne chatia pas le bédouin pour son geste criminel.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

. Les récits rapportés dans les hadiths nous montrent que les Compagnons eurent des épreuves dans la communication du message de l'Islam. Ils étaient pauvres au point de ne pouvoir se payer les montures indispensables au combat. La pauvreté ne les empêcha nullement d'accomplir leur mission. Leurs pieds étaient écorchés par les épines et les aspérités. Certains en perdirent leurs ongles des pieds à force de heurter les pierres et les rochers. Quel contraste de nos jours, lorsque nous constatons que tous les moyens sont mis à notre disposition (communication, transports, confort) et nous trouvons encore à trouver des excuses souvent non fondées pour accomplir le travail pour lequel Allah Le Très Haut nous a créé.

. Ces Compagnons, malgré leurs souffrances pensaient aux paroles d'Allah "Dieu a acheté aux Croyants et aux Croyantes leurs personnes et leurs biens pour leur donner le Paradis en échange, ils combattent dans le chemin de Dieu ; ils tuent et ils sont tués" (verset 111 sourate 9). Ces Hommes recherchaient-ils la richesse ? le pouvoir, l'intérêt matériel ? Connaissez vous beaucoup de personnes qui soient prêtes à traverser à pieds des contrées dangereuses, où chaque pas qu'ils font peut être le dernier et cela pour un intérêt même matériel. Ces compagnons recherchaient la richesse de l'âme, la récompense accordée par Allah et qui est de loin la meilleure des récompenses.

"Dieu te protégera contre les Hommes" : Allah Taâla protégea Son Prophète (saw) contre le bédouin qui voulaient le tuer. Allah Taâla remplit de crainte le coeur de cet homme si bien que ce bédouin fut rempli de terreur qu'il en lacha l'épée. Mais le Prophète (saw) devaient subir les attaques des Qoreich qui sont considérées comme des épreuves, mais Allah Taâla arrête tout attentat contre Son Messager et c'est dans ce sens qu'il faut saisir le verset "Dieu te protégera contre les Hommes".

Les Banous Al Moustallaq

Le Prophète (saw) apprit que les Banous Al Moustallaq se préparaient avec leur chef à attaquer les Musulmans. Ce fut la cause de l'expédition. La rencontre se fit auprès d'une source d'eau connue sous le nom d'Al Mouraissi. Un grand nombre d'hypocrytes qui n'avaient encore participé à aucune expédition accompagnèrent les Musulmans au cours de cette expédition ; ils espéraient ramener un butin car les Musulmans étaient toujours sortis vainqueurs des batailles précédentes. [ Ah bon ? La dérouillée prise lors de La bataille d'Ohod, c'était aussi une victoire ?! ] Durant l'expédition, il y eut querelle entre Musulmans. Abdallah Oubaï ben Saloul profita de cette occasion en disant "Ils ont osé agir de la sorte, ils se sont rassemblés dans notre pays et nous ont surpassé en nombre...". Omar ben Al Khattab (raa) en fit la remarque au Prophète (saw) qui répondit "Non, ne le tuons pas que diront les gens s'ils apprennent que Mohamed tue ses partisans ?".

A leur retour à Médine, le fils d'Abdallah Oubai ben Saloul se rendit chez le Prophète et lui dit "Si tu comptes faire tuer mon père, sache que pour les propos qu'il a tenu que je suis prêt si tu insistes à t'apporter moi même sa tête" Le prophète (saw) préféra se montrer indulgent et de bien traiter Abdallah Oubai tant que celui ci était du côté des Musulmans. Depuis cet incident, à chaque fois que Abdallah Oubai se comportait mal, les membres de sa propre tribu le réprimandait.

C'est durant cette expédition que Aîcha accompagna le Messager d'Allah (saw) et qu'elle sera l'objet de la calomnie élaborée dans l'ombre par Abdallah Oubai ben Saloul.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

Récit de la Calomnie contre Aicha

Aicha (raa) raconte qu'elle accompagnait le Messager d'Allah au cours de l'expédition contre les Banous Al Moustallaq, elle dit :

"Une nuit, alors que le Prophète (saw) avait donné l'ordre de lever le camp, je m'éloignai pour faire mes besoins. En revenant, je portais la main à ma poitrine et remarquai que j'avais perdu mon collier (collier prêté par Asma -raa-). Je revins sur mes pas et mis longtemps à le chercher. Entre temps, les hommes qui étaient chargés de me porter emportèrent ma litière (palanquin) sur le dos de mon chameau, me croyant dedans. Cela se passait après la révélation du verset sur le voile. Je trouvais mon collier mais l'armée était déjà partie quand je rejoignis le camp, il n'y avait plus personne. Je restai là où j'étais, pensant qu'il remarquerait bientôt mon absence et me chercheraient.

Sawan qui était resté en arrière garde, vit ma silhouette et me reconnut tout de suite, m'ayant vu avant l'institution du voile. [ Donc, effectivement, le voile doit cacher non seulement le visage des femmes mais aussi leur silhouette. La version tchador Iranienne ou Burqa Afghane est la bonne version du voile, tandis que celui qui couvre seulement les cheveux n'est qu'une version "simplifiée" afin de ne pas trop effrayer les occidentaux. Une fois ce voile "simplifié" accepté par tolérance, les musulmans n'auront plus qu'a faire mettre en place la véritable version, celle d'Iran ou d'Afghanistan. ] Je m'étais endormie, je m'éveillais alors qu'il disait "Nous sommes à Dieu et c'est vers Lui que nous retournerons". Je me couvris aussitôt de mon voile. Il fit baraquer sa chamelle que j'enfourchais aussitôt et il la tenait par la bride. Il était près de midi lorsque nous rejoignimes l'armée. Certains se damnèrent alors à cause de moi mais celui qui me calomnia le plus (avec ruse) fut Abdallah Ben Oubai Ben Saloul.

A Médine, Je tombais malade pendant un mois ne sachant rien des calomnies qui se disaient dans la ville. Le Messager (saw) ne me traitait pas avec l'amabilité à laquelle il m'avait habituée. Le Messager d'Allah (saw) demanda avis à ses compagnons sur la décision à prendre, il demanda à ma servante , Barira, son opinion. La servante lui assura qu'elle n'avait jamais doutée de moi....".

Le Prophète (saw) me déclara en présence de mes parents en ayant au préalable prononcé la chahada "Telle rumeur m'est parvenu te concernant, si tu es innocente, Dieu ne manquera pas de t'innocenter, si tu es coupable, repents toi et implore le pardon de Dieu. "Mes yeux étaient secs, tellement que j'avais pleuré de cette situation, et voyant que mes parents ne disaient rien je leur déclarais :"Je vois que vous aussi, croyez à ces rumeurs, si je revendique mon innocence, vous ne me croirez pas et si j'avoue mon péché et Dieu Seul sait que je suis innocente, vous me croiriez, je ne trouve pour nous tous que l'exemple de Jacob le père de Joseph qui affirme "C'est à Dieu qu'il faut demander secours contre ce que vous racontez" (verset 18/12), sur ce, je regagnais ma couchette.

Après plus d'un mois de souffrance et de calomnies mensongères, le Messager d'Allah reçut la révélation de Son Seigneur. Soulagé, il s'empressa de me communiquer la nouvelle en me disant "O Aîcha, Dieu t'as innocenté, va et répands la bonne nouvelle" Ma mère me dit "Remercie le Prophète (saw)". Je lui répondis "C'est Dieu Seul que je dois remercier car c'est Lui qui m'a innocenté par la révélation suivante :"Les Calomniateurs sont nombreux parmi vous, ne pensez pas que ce soit un mal pour vous, c'est au contraire un bien pour vous. Chacun d'eux est responsable du péché qu'il a commis. Celui qui s'est chargé de la plus lourde part subira un châtiment terrible". (verset 11/24).

L'un des proches de mon père qui vivait dans la misère, Mistah avait tenu des propos calomnieux à mon égard, mon père (Abou Bakr Siddiq -raa-) décida de ne plus l'aider matériellement. Dieu révéla par la suite ce verset "Ceux qui parmi vous, jouissent de Sa Faveur et de l'aisance ne négligent pas de donner à leurs proches. N'aimez vous pas que Dieu vous pardonne ? Dieu est Celui qui pardonne, Il est Miséricordieux" (verset 22/24). Mon père Abou Bakr ayant besoin du pardon de Dieu se mis de nouveau à entretenir Mistah."

Le prophète (saw) récita devant la foule les versets qui se rapporte à cet évènement puis il donna l'ordre de faire subir aux trois calomniateurs : Mistah, Hassan ben Thabet, Hamna Bent Jahch la peine prescrite à savoir quatre vingt coups de fouet.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

La première vérité est que le Prophète (saw) malgré sa mission prophétique ne cessa jamais d'être un homme comme les autres. Les Croyants ne doivent pas s'imaginer que sa Mission lui attribuait des miracles que seul le Créateur peut accomplir.

La seconde vérité est que la révélation divine ne se réduit pas à un sentiment personnel mais agit indépendamment de la volonté du Prophète (saw) de son ambition ou de ses souhaits. Si tel était le cas, il aurait pu facilement résoudre ce problème dès qu'il s'était posé et échapper ainsi à ses suites. Il aurait pu implorer une révélation coranique [ Tout de suite ? Cela n'aurait pas été bien malin : mieux valait attendre un bon moment pour bien identifier les "calomniateurs" puis ensuite seulement "révéler" un verset opportun déclarant aïcha innocente. Si Aïcha l'était, tant mieux, et si elle était coupable, c'est pas elle qui allait s'en vanter vu que la punition prévue était la mise à mort à coups de cailloux (lapidation) ! ] profitant de l'excellente réputation de sa femme afin de rassurer les Croyants et faire taire ainsi les indiscrets, mais il n'en fit rien pour la simple raison qu'il n'était pas en son pouvoir d'entreprendre quoi que ce soit. Mais le Prophète (saw) ne pouvait mentir ni aux Hommes, ni à Dieu.

La bataille du Fossé - Khandaq -

Des notables Juifs de la tribu des Banous An Nadir se rendirent à La Mecque où ils incitèrent les Qoraichites à déclarer la guerre au Messager d'Allah (saw) en ajoutant :"Nous vous soutiendrons jusqu'à ce que nous l'aurons éliminé. Votre religion est meilleure que celle de Mohamed". La coalition s'étendit à d'autres tribus qui acceptèrent l'union pour le combat.

Lorsque le Prophète (saw) apprit que toutes ces tribus se préparaient à l'attaquer et que l'armée ennemie avait déjà quitté La Mecque, il fit part aux musulmans de cette mauvaise nouvelle et les consulta. Salman Al Farisi lui conseilla l'usage des tranchées. Cette nouvelle technique guerrière, ignorée jusque là par les Arabes, plût aux Musulmans. Ils quittèrent Médine et campèrent au pied du Mont Sal, tournant ainsi le dos à la montagne. Là, ils creusèrent la tranchée qui devaient les séparer de leurs ennemis. Les Musulmans étaient au nombre de 3000, quant aux Coalisés (Qoreich et autres tribus) ils étaient 10 000.

Selon un hadith rapporté par l'Imam Al Bokhari, Jaber (raa) raconte "Le jour de Khandaq, alors que nous creusions la tranchée, nous butâmes contre un rocher. Le Prophète (saw) fut mis au courant de cet obstacle rencontré dans la tranchée. Il nous répondit "Je vais descendre moi même pour voir". Il se leva alors qu'il serrait une pierre contre sa poitrine car nous avions passé trois jours sans rien manger. Le Prophète (saw) prit la pioche et en frappa le rocher qui se désintégra.

Ayant vu l'état de faim dans lequel se trouvait le Prophète (saw), je demandais l'autorisation de rentrer chez moi, autorisation qui me fut donnée. Je m'entretins avec ma femme pour qu'elle fasse un repas composé de la seule nourriture qu'il nous restait à savoir de la viande d'une petite chevrette et de pain d'orge. Je retournais voir le Prophète (saw) et lui proposais avec deux autres personnes de venir se restaurer. Le Prophète (saw) me demanda la quantité de nourriture et me dit "Dis à ton épouse de garder la viande sur le feu et le pain au four jusqu'à mon arrivée" et l'Envoyé d'Allah (saw) déclara à haute voix "O Hommes de Khandaq, Jaber vous a préparé à manger, allons chez lui !". Je retournais chez moi et dit à ma femme :"Que faire ? Le Prophète (saw) vient en compagnie des Mohajirines, des Ansariens et d'autres combattants". Mon épouse me répliqua "Est ce que le Prophète (saw) a su de quoi est composé le repas", Oui ! répondis je ! Laissons à Dieu et à Son Messager le soin d'arranger la situation ! conclua mon épouse.

Le Prophète (saw) arriva et déclara à ses hommes "entrez sans vous presser", puis il se mit à rompre le pain et à étendre la viande sur les tranches de pain ainsi coupées alors que la marmite et le four se remplissaient à nouveau au fur et à mesure que le Messager (saw) en retirait la viande et le pain. [ Plagiat du miracle de la multiplication du pain et du poisson par Jésus dans le Nouveau Testament (Mathieu 14-16), miracle qui était lui-même un plagiat de la multiplication de l'huile et de la farine par le prophète Elie dans l'Ancien Testament (1 Rois, 17-12). Plagiat de la Bible, copie, imitation... La biographie de mahomet en est farçie et le Coran aussi. ] Il distribua de la nourriture à ses compagnons en rompant le pain et en puisant la viande dans la marmite jusqu'à ce que tous fussent rassasiés en laissant beaucoup de restes ! Le Prophète (saw) dit à ma femme "Mangez et donnez ! les gens ont faim." Un compagnon raconte "Je jure par Dieu que les Hommes mangèrent à leur faim et quittèrent, en laissant la viande et le pain intacts!" (aceiweb : 300 personnes mangèrent du repas -Allahou âlam-). [ Aceiweb ne connait ni l'histoire de la multiplication du pain et du poisson par Jésus dans le Nouveau Testament (Mathieu 14-16) ni celle de la multiplication de l'huile et de la farine par le prophète Elie dans l'Ancien Testament (1 Rois, 17-12) -Tourloutou wam wam- ]

Les hypocrites qui travaillaient dans la tranchée hésitaient à participer au travail ou travaillaient peu ou rejoignaient leurs familles à l'insu du Messager d'Allah (saw), quant aux Musulmans, si l'un d'eux avait quelque course urgente à satisfaire, il obtenait d'abord du Prophète (saw) la permission de se retirer momentanément puis reprenait son travail. (voir verset 62/24).

Pendant ce temps là, les Coalisés envoyèrent Houyay pour qu'il prenne contact avec le Chef des Banous Qoraidza, clan qui vivait à Médine et qui était lié à la Constitution élaboré avec les Musulmans. Dans un premier temps, le Chef Ka'b ben Assad Al Qoraidzi refusa en disant "Tu es venu me trouver pour m'humilier à jamais. Malheur à toi, laisse moi à mes occupations, Mohamed m'a habitué à la loyauté et à la sincérité". Mais Houyay insista et finit par convaincre le chef qoraidzite de trahir les Musulmans.

La nouvelle parvint, après vérification, aux Musulmans. Le Prophète (saw) devaient affronter avec son armée une attaque extérieure (Coalisés) et intérieure (Banous Qoraidza). Il demanda conseil à ses Compagnons qui lui assurèrent de son soutien en lui disant "Traiter avec l'ennemi, par Dieu ce n'est point cela ce que nous voulons. Nous les combattrons à la pointe de nos épées et Dieu sera notre arbitre !". Le Prophète invoqua Dieu pour leur donner la victoire comme il le fit aux précédentes batailles.

Lorsque les Polythéiste se lancèrent à l'assaut, ils furent impressionné par la tranchée, malgré quelques incursions négatives, ces derniers décidèrent de camper autour de la tranchée, encerclant les Musulmans de toutes part. Il n'y eut pas de bataille. En effet, Dieu épargna aux Musulmans le combat, les armées polythéistes seront vaincus par deux moyens indépendants :

Naîm se rendit chez les Banous Qoraidza qui le croyaient encore polythéistes et les persuada ne se pas s'empêtrer avec les Coalisés dans une guerre contre les Musulmans sans que les Coalisés ne leur donnent des otages afin que les banous Qoraidza ne soient pas seul à lutter à Médine contre Mohamed (saw), les Banous Qoraidza approuvèrent pleinement Naïm.

Par la suite, Naîm se rendit chez les Coalisés en leur disant "Prenez garde, les Banous Qoraidza sont revenus sur leur association avec vous, ils projettent de kidnapper avec des Musulmans quelques uns de vos notables en vue de les livrer à Mohamed. Si des membres des Banous Qoraidza viennent à vous vous demander des otages, ne leur confiez aucun de vos Hommes !

La tromperie fut si bien réussie que les Coalisés entre eux ne se faisaient plus confiance et voyaient la trahison partout.

Au cours de cette expédition, le Prophète (saw) eût un retard de prière, après avoir fait halte, certains musulmans prièrent la prière du Asr après le coucher du soleil suivie de la prière du Maghreb.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

L'expédition contre les Banous Qoraidza

Il est rapporté dans les deux sahihs que le Messager d'Allah (saw) reçut la visite de Jibril (as - Gabriel -) dès qu'il quitta la tranchée, rangea les armes et enduit les corps de lotion. Jibril (as) lui dit : "Tu as donc rangé les armes ? Par Dieu, la guerre n'est pas terminée, tu devrais attaquer l'ennemi". "Mais où ?" répondit le Prophète (saw). "Dans cette direction !" lui répondit l'Ange en désignant le territoire des Banous Qoraidza.

Les Musulmans n'avaient pas encore fait la prière du Asr, le Prophète (saw) dit :"Ne faites cette prière que lorsque nous seront en territoire qoraidzite". Les Musulmans furent partagés car lorsque l'heure de cette prière vint, certains la firent et d'autre préférèrent attendirent d'être en territoire qoraidzite. Lorsque le Prophète (saw) sut cela, il ne réprimanda personne.

Lorsqu'ils arrivèrent, les Musulmans assiégèrent les fortifications des Banous Qoraidza durant 25 jours (15 selon d'autres avis). Ces derniers finirent par céder à la panique et à la fatigue. Kaâb ben Assad dit au Banou Qoraidza "je sens que Mohamed est décidé à en finir avec nous, ils ne nous restent que trois alternatives :"Nous pouvez reconnaître Mohamed comme étant le Prophète que Dieu a envoyé et qu'il est mentionné dans nos livres, assurons nous de la sécurité de nos femmes et de nos enfants ainsi que de la nôtre". Ils répondirent "Jamais nous nous écarterons du Pentateuque".

"Alors reprit Kaâb, ils ne nous restent plus qu'à tuer nos femmes et nos enfants et d'attaquer Mohamed sans laisser de charge derrière nous !". Sa tribu répliqua "Nos familles ne méritent pas un tel sort !". La dernière solution est qu'aujourd'hui est un Samedi. Mohamed et ses combattants nous laisseront peut être en paix. Essayons de les attaquer par surprise". La Tribu refusa !

Le Prophète (saw) demanda à Saâd Ibnou Moâdh de venir le rejoindre. Ce dernier, blessé lors de la guerre de la tranchée vint à dos d'âne. Le Prophète (saw) dit aux Ansars "Levez vous à l'approche de votre maître à tous et le meilleur d'entre vous". Saâd à la demande du Prophète (saw) arbitra la situation. Il en conclut ceci "Tuons les Combattants et prenons leurs familles en captivité !". Le Prophète (saw) affirma "Ce verdict est celui même que Dieu décida".

Saâd ben Moadh ne put participer à la bataille car il décéda des suite de ses blessures. Les Musulmans attaquèrent les Banous Qoraidza. Les combattants furent executés pour haute trahison, dont entre autres Houyyay ben Akhtab qui avait été l'un des instigateurs de la coalition contre les Musulmans lors de la bataille du Fossé.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

Le Traité de Hodeybia

C'est à la fin de l'an 7 de l'Hégire que fut conclu ce traité. Le Prophète (saw) apprit aux Musulmans qu'il se rendait en visite pieuse (Omra) à La Mecque. Un grand nombre de Mohajirinnes et d'Ansars l'accompagnèrent. Ils étaient environ 1 400. Le Prophète (saw) se mit en état de sacralisation (Ihram) et emporta des offrandes afin que les Qoreichites sachent qu'il venait en paix dans le seul but de visiter la Maison et de la glorifier.

En cours de route, le Messager d'Allah (saw) demanda à son espion Bichr Ben Soufian de lui rapporter des nouvelles des Mecquois. Après avoir effectué sa mission, ce dernier les rejoint et déclara au Prophète (saw) "Les Qoraichites rassemblent leurs combattants pour te repousser et t'empêcher de visiter la maison". Le Messager (saw) demanda l'avis de ses Compagnons. Abou Bakr As Siddiq (raa) lui dit "O Prophète ! l'objet de ton intention est le pélerinage, sans aucune intention de guerre, poursuis ta route vers la Maison et celui qui nous empêchera d'y arriver sera combattu". Le Messager d'Allah (saw) dit "Est ce que quelqu'un connaît un autre chemin où les Qoreichites ne nous attendront pas ?". Oui répondit un guerrier de la tribu d'Aslam".

Ce fut chose faite, les Musulmans empruntèrent un autre chemin mais difficile. En cours de route, la chamelle du Messager d'Allah (saw) "Qaswa" s'arrêta et ne voulut plus bouger. Les Musulmans dirent "Elle est devenue vieille et fatiguée", le Prophète (saw) leur répondit "Celui qui l'a immobilisé n'est autre que Celui qui a immobilisé l'éléphant". Le Prophète (saw) poussa sa chamelle qui se releva immédiatement et changea son chemin pour camper à l'extrémité de Hodeybia près d'une mare pauvre en eau.

Les Musulmans éprouvaient une grande soif et la mare ne pouvait donner l'eau nécessaire, le Prophète (saw) prit une flèche de son arc et demanda à ce qu'un trou soit pratiqué dans la mare. Celle ci se mit à déborder [ Et hop, encore un petit coup de photocopieuse sur la Bible : cette histoire plagie celle de Moïse frappant un rocher de son bâton pour en faire jaillir une source (Exode 17-6) ] tant que les Musulmans étaient présent et elle put, grâce à Dieu, étancher leur soif. Non loin de l'endroit Ka'b et Amr Ben Louay campaient avec leurs familles. Le Prophète (saw) fut avisé de leur présence ainsi de leurs mauvaises intentions de faire du tort aux Musulmans. Le Messager (saw) dit aux Musulmans"Nous ne sommes pas venus combattre qui que ce soit, nous sommes en visite pieuse. La guerre n'a fait qu'accabler les Qoreichites et leur causer beaucoup de pertes. S'ils le veulent bien, je suis prêt à conclure une trêve...".

Les Qoreichites furent avisés de cette proposition de trêve et décidèrent d'envoyer Souhail ben Amr pour signer avec lui un traité de paix. Le Prophète (saw) convoqua un scribe (Ali selon l'Imam Moslim) et lui ordonna d'écrire.

"Ecris Au Nom de Dieu Miséricordieux, Celui qui fait Miséricorde"

Souhail dit :"Par Dieu, j'ignore ce que Miséricordieux signifie. Et s'adressant à Ali "Ecris plutôt : Au nom de Dieu".

Les Musulmans affirmèrent qu'il n'écriraient rien qu'au nom du Dieu Miséricordieux, Celui qui fait Miséricorde. Mais le Prophète (saw) dit à Ali : "Ecris au nom de Dieu" puis "les Conditions (de paix) acceptées par Mohamed, le Messager de Dieu sont les suivantes".

Souhail l'interrompit "Si nous savions que tu es Le Messager de Dieu, penses tu que nous t'aurions combattu et penses tu que nous t'aurions interdit l'accès à la Maison Sacrée ?", et s'adressant à Ali (raa) il lui dit, "Ecris plutôt "Mohamed Ben Abdallah".

le Messager d'Allah (saw) déclara "Vous avez beau me contredire, je suis bien le Messager d'Allah !". Souhail s'adressa à nouveau à Ali et lui dit "Ecris Mohamed Ben Abdallah !". (Selon Moslim, Ali refusa, le Prophète lui demanda de lui indiquer l'endroit où ce terme était écrit et il l'effaça lui-même".

Le prophète (saw) déclara à Souhail "Vous devrez nous laisser la Maison pour que nous puissions faire les circuits sacrés". "Par Dieu" dit Souhail, nous ne voudrions pas que les Arabes croient à notre défaite. vous pourrez faire votre pélerinage l'année prochaine et vous ne porterez aucune arme si ce n'est que le sabre dans son fourreau" par ailleurs les Mecquois qui vous rejoindront, même ceux qui auront embrassé votre religion, devront nous être rendus. Toutefois, celui d'entre vous qui nous rejoindra, ne vous sera pas rendu !

Une fois le traité conclu, un groupe de Musulmans et un groupe de Qoraichites devaient en témoigner. Bien entendu, ce traité ressemblait d'après les Compagnons plus à une défaite qu'à une victoire. Les conditions dans lesquelles les Qoreichites avaient dicté leurs exigences étaient ressentis comme un rabaissement. Moslim rapporta dans un hadith ce qui suit entre Omar ben Al Khattab (raa) et le Messager d'Allah (saw) :

"Omar vint trouver le Prophète (saw) et lui dit "N'es-tu pas réellement le Prophète ? "Oui, je suis le Messager d'Allah (saw) répondit Mohamed (saw) !". N'es-tu pas dans le vrai et nos ennemis ne sont-ils pas dans l'erreur ?" Le Messager (saw) répondit par l'affirmative. "Nos morts ne vont-ils pas au Paradis et leurs morts à eux ne vont-ils pas en enfer ?" Si répliqua le Prophète (saw) ! "Dans ce cas pourquoi deshonorer notre religion ?". Le Prophète répondit "En tant que Son Messager, Je ne puis désobéir à Dieu, Il est mon Seul Soutien." Ne nous as-tu pas dit que nous visiterions la Maison et ferions les circuits sacrés ?" Si, mais ai-je précisé que nous le ferions cette année même ?" "Non" répondit Omar. [ Omar, Mahomet t'a niquer ]

Dans son impatience, Omar (raa) adressa à Abou Bakr (raa) les mêmes questions qu'il avait posées au Messager. "Le Prophète ne désobéira jamais à Dieu, Dieu ne permettra pas à Son Prophète de s'égarer !". C'est dans ce contexte délicat que le Prophète (saw) reçut la révélation de la sourate "Le Secours". Il en fit part à Omar Ibnoul Khattab en lui précisant que cela était un signe de victoire. Omar (raa) en fut heureux !

Le Prophète (saw) ordonna à ses compagnons de se raser la tête et de sacrifier leur offrande. Il répéta cet ordre trois fois. Comme personne ne faisait mine de l'écouter, le Prophète (saw) s'en plaignit à son épouse, Oum Salama qui lui dit "Ne leur adresse pas la parole, sacrifie ton offrande et fais toi raser la tête !". Le Prophète (saw) s'exécuta, il fut aussitôt suivi avec zèle par tous les Musulmans.

Ayant appris que le traité fut signé, quelques Musulmans dont Oum Koulthoum la fille de Oqba quittèrent La Mecque et vinrent se réfugier à Médine. Dieu révéla à leur sujet "O vous les Croyants ! Lorsque des Croyantes qui ont émigré viennent à vous, éprouvez les. Dieu connait parfaitement leur foi. si vous les considérez comme des Croyantes, ne les renvoyez pas vers les incrédules, elles ne sont plus licites pour eux, ils ne sont plus licites pour elles" (verset 10 sourate 60). Le Prophète (saw) se garda bien de livrer ces femmes aux incrédules.

Il faut noter qu'avant que le traité soit conclu, le Messager (saw) avait envoyé Othman Ben Affane (raa) aux Qoreichites pour discuter de la paix. Les Qoreichites le retinrent pendant un certain temps. Le Prophète (saw) apprit que Othman avait été tué. Il se jura de le venger et appela les Musulmans à lui prêter allégeance, c'est ce qu'ils firent sous un arbre en un endroit appelé Radwan. Les Compagnons lui serrèrent la main à tour de rôle en lui jurant qu'ils ne déserteraient pas. Puis le Messager (saw) se serra la main en déclarant "Ceci est pour Othman".

Le Messager d'Allah (saw) devait apprendre plus tard que la nouvelle de l'assassinat de Othman (raa) était fausse.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

L'expédition de Khaybar

C'est en l'An 7 de l'Hégire après le traité de Hodeybia, que le Prophète (saw) attaqua Khaybar, une ville située à 180 km environ au nord de Médine. 1400 cavaliers et fantassins furent rassemblés. Arrivés aux portes de la ville, le Messager d'Allah (saw) implora Dieu en ces termes "O Dieu, Seigneur des Cieux et de tout ce qu'ils couvrent, Seigneur de la terre et tout ce qu'elle porte, Seigneur des démons et de tous ceux qu'ils égarent, Seigneur du vent et de tout ce qu'il emporte, nous te demandons de nous livrer le meilleur de ce que contient ce village, l'élite de ses habitants et de nous préserver du mal qu'ils pourraient nous faire.".

Selon un hadith "Le jour de la bataille de Khaybar, Abou Bakr (raa) porta l'étendard, mais comme il revint du combat sans avoir conquis la ville, Omar (raa) le lui prit le lendemain sans toutefois avoir plus de succès qu'Abou Bakr. Le Prophète (saw) déclara "Demain je confierai l'étendart à un homme qui aime Dieu et Son Prophète et auquel Dieu donnera la victoire". Les Musulmans passèrent la nuit à s'interroger, chacun espérant être choisi". Le Prophète demanda "Où est Ali Ibn Abi Taleb (raa). On lui dit qu'il souffrait d'une conjonctivite". Le Prophète (saw) le fit venir, cracha dans son oeil et Ali (raa) guérit aussitôt. Le Prophète (saw) lui confia l'étendart. Ali lui demanda "O Messager de Dieu, devrais je les combattre jusqu'à ce qu'ils se convertissent à l'Islam ?" Le Prophète (saw) répondit "Entre au village et appelle les à embrasser l'Islam, apprends leur leurs devoirs envers Dieu, si tu réussis à convertir un seul homme, ce sera mieux pour toi que de posséder des chameaux roux".

Ali (raa) partit au combat et conquit Khaybar exceptés deux forts de la ville qui furent assiégés pendant plusieurs jours. Les habitants de ces deux forts supplièrent le Messager d'Allah (saw) de les laisser partir indemnes en contrepartie de leurs biens et ils lui demandèrent également la possibilité de continuer à cultiver leur terre parce qu'ils la connaissaient bien. Le Messager accepta mais il précisa "Si nous voulons vous chasser de vos terres, nous le ferons".

Le Prophète (saw) distribua le butin.

Après la bataille, Zaynab Bent Al Hareth présenta de la viande de mouton empoisonnée au Messager (saw). Le Prophète (saw) commença a en manger mais la recracha . Cependant un compagnon Bichr Ben Al Bara en mangea et mourut peu de temps après.

La femme avoua son méfait. Le Prophète (saw) lui demanda les raisons de son gestes. Elle répondit "Ma tribu m'a raconté à ton sujet des histoires qui ne te sont plus cachées. Je me suis dit que si tu étais un roi, nous serions débarrassés de toi et que si tu étais un Prophète, tu en serais averti !". Quant au sort qui fut réservé à l'empoisonneuse, les avis divergent, certains disent que le Prophète (saw) l'auraient grâcié et d'autres disent qu'elle aurait été livré à la famille de Bichr. (wa allahou alam)

Safia, fille de Houyay ben Akhtab, Chef des Juifs de Khaybar faisait partie des captives. Le Prophète (saw) l'épousa après qu'elle se fut convertie. Il lui rendit la liberté en guise de dot.

Tandis que le Messager d'Allah (saw) était encore à Khaybar, Jafar Ben Abi Taleb vint le trouver avec seize hommes et femmes du Yémen. Il revenait d'Ethiopie. Le Prophète (saw) l'étreignit et lui donna un baiser entre les deux yeux. Il lui versa une partie du butin après avoir eu l'autorisation des Musulmans.

Avant de quitter Khaybar, le Prophète (saw) confia la ville à un Ansarien Sawad Ben Ghaziya qui lui offrit plus tard des dattes de bonne qualité. Le Messager d'Allah (saw) dit "Les dattes de Khaybar sont elles toutes de cette qualités ?". Sawad répondit "Non, nous échangeons deux à trois boisseaux de qualité médiocre contre un seul de cette qualité. Le Prophète (saw) répondit "Ne faites plus cela. Vendez plutôt vos dattes contre des dirhams qui vous serviront à acheter des dattes de meilleure qualité !".

CE QU' IL FAUT EN TIRER

Remarque :

Les Juifs de Khaybar purent cultiver leur terres jusqu'au califat de Omar (raa). Cependant, ils seront expulsés de leur terres et de la péninsule arabique pour avoir tué un Ansarien et pour avoir agressé Abdallah Ben Omar (raa) en lui brisant les mains.

L'envoi des Emissaires aux empereurs et rois

Note du webmaster : Le titre comporte le mot "émissaires", c'est à dire "agent chargé d'une mission". Un occidental ne verra là aucune connotation religieuse mais plutôt un aspect politique. Cependant, le lien interne du document HTML est <a name="missionnaires">, c'est à dire "agent chargé d'une mission de conversion à une religion" ce qui correspond effectivement à la mission de ces "émissaires". Face à un discours musulman, un occidental ne doit donc pas se fier à ce qui est déclaré mais savoir découvrir ce qui se cache dessous. Là où un non-musulman verra fourberie et dissimulation (ici, du prosélytisme religieux derrière une démarche en apparence politique) un musulman n'y verra qu'une pieuse et sincère mise en application de sa religion sur le « beau modèle » du prophète de l'islam.
Même remarque pour le chapitre ultérieur L'envoi d'émissaires

Le Prophète (saw) envoya au cours de la 7ème année de l'Hégire, des Emissaires chargés d'apporter des missives, frappées de son Sceau, aux dirigeants des empires afin de les convier à l'Islam et à rejetter les fausses religions. Au mois de Muharram de l'an 7, six hommes quittèrent la ville, chacun d'eux parlait couramment le dialecte de la tribu à laquelle il était envoyé.

Parmi les rois ou empereurs, le Négus (An Najachi) se convertit à l'Islam. Lorsqu'il reçut la lettre, il descendit de son trône, s'assis à même la terre en signe d'humilité et prononça la chahada en ajoutant "Si je pouvais me rendre chez le Prophète (saw), je n'aurais pas hésité à le faire".

Héraclius, empereur de Byzance se fit remettre le même message dans lequel on pouvait lire "Au Nom de Dieu, le Clément et le Miséricordieux, Que la paix soit sur celui qui suit le droit chemin, je t'appelle à l'Islam, rends toi à Dieu, tu seras sauvé. Rends toi à Lui, et Il te récompensera doublement. Si tu te détournes, tu supporteras le prix du péchés des paysans. "Dis : O gens du Livre ! Venez à une parole commune entre nous et vous : nous n'adorons que Dieu, nous ne lui associons rien, nul parmi nous ne se donne de Seigneur en dehors de Lui. S'ils se détournent, dites leur : Attestez que nous sommes vraiment soumis" (verset 64/3).

Héraclius lit la lettre et déclara "O Byzantins, si vous suivez le conseil de Jésus fils de Marie, vous n'en serez que mieux éclairés et plus forts." Quel est ce conseil ? dirent les Byzantins " "Suivre ce Prophète arabe !" conclut Héraclius. Les Byzantins rugirent de colère et brandirent la croix. En voyant leur réaction, Héraclius savait qu'il ne pouvait les convertir et ayant peur pour sa vie et son trône, il s'empressa de les calmer en leur disant "Par ces paroles, je voulais seulement m'assurer que vous teniez vraiment à votre religion, votre réaction me rassure !".

Un autre missionnaire se présenta chez Kisra (Chosroès) empereur de Perse qui déchira la lettre. A l'annonce de cette nouvelle, le Prophète (saw) déclara "Puisse Dieu déchirer son royaume". Kisra demanda à l'un de ses gouverneurs au Yémen d'envoyer deux hommes à Médine pour lui amener le Prophète de force. Les deux hommes se rendirent à Médine où ils remirent au Prophète (saw) une lettre de leur gouverneur. Le Messager (saw) prit la lettre et demanda aux émissaires de se représenter le lendemain.

Le lendemain, le Messager d'Allah (saw) annonça aux deux hommes de retourner chez leur Gouverneur en leur disant "Dites à votre gouverneur que mon Maître a tué le sien (Kisra) cette nuit, il y a de cela sept heures. en effet, Kisra fut assassiné par son propre fils.

Le Prophète (saw) envoya Al hareth Ben Omaïr au Préfet byzantin de Basra. Ce dernier fit ligoter l'émissaire et le tua.

D'autres émissaires furent envoyés aux rois de toutes les régions arabes, ils furent nombreux à se convertir. Des délégations se rendaient à Médine pour proclamer leur conversion parmi lesquelles nous comptons celles de Khalid Ibn Al Walid et Amr Ibn Al As.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

Nous tirons de cette action que le Prophète (saw) réalisa d'autres conclusions :

Le Serment d'Al Qada

Le Prophète (saw) se prépara à faire la visite pieuse interrompue par les polythéistes l'année précédente à la même période. A son entrée dans la Mosquée, le Prophète (saw) s'enveloppa de son vêtement et mit sa main droite à découvert en déclarant "Puisse Dieu faire miséricorde à celui qui montre aujourd'hui le degré de sa force."Puis, il prit la pierre noire comme un point de repère fit ses trois premières tournées d'un pas rapide et quatre autres à un rythme ordinaire. Le Prophète (saw) agit ainsi pour désavouer les dires des Qoreich selon lesquels une rumeur circulait sur la fatigue des Musulmans et qu'ils étaient atteints d'une fièvre. Il renouvela le même acte lors de son pélerinage d'adieu.

Au cours de cette visite, le Messager épousa Maimouna Bent Al Hareth par un contrat de mariage alors qu'il était en état de sacralisation (ou en état de désacralisation pour d'autres savants). Après trois jours de présence à La Mecque, les Qoreich demandèrent à ce que les Musulmans quittent la ville comme cela était convenu lors du traité de Hodeybia. Le Prophète (saw) consomma son mariage avec Maimouna (raa) sur le chemin de Médine.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

La bataille de Mouta

Nous avons vu précédemment que l'un des Emissaires du Messager d'Allah (saw) fut ligoté et assassiné par le Gouverneur byzantin de Basra. Cette expédition en fut le motif en l'an 8 de l'Hégire.

Trois mille Musulmans étaient prêts à se rendre à Mouta. Le Prophète (saw) ne les accompagna point. [Ah bon ? Le prophète n'est pas allé se battre pour la bataille de Mouta ? Pourtant au chapitre La bataille d'Ohod il est dit que Le Prophète (saw) participait aux batailles et ne restait pas retranché dans un quartier général. Il était proche de ses compagnons même dans les situations difficiles. Toujours au chapitre La bataille d'Ohod il est écrit : Est ce qu'un homme qui recherche le pouvoir et les richesses de ce bas-monde irait s'exposer au risque de perdre sa vie ? Non : il va simplement envoyer des milliers d'hommes à la mort et suivre le déroulement de la guerre sur un poste TV. Mais comme la TV n'existait pas, c'est donc la preuve que Mahomet ne recherchait pas le pouvoir et les richesses ! ] Avant le départ, le Messager d'Allah (saw) déclara aux Musulmans :" Zayd Ben Haritha vous commandera, s'il meurt, il sera remplacé par Jafar Ben Abi Taleb, qui à son tour sera remplacé par Abdallah Ben Rouaha s'il venait à mourir. Si ce dernier meurt également, les Musulmans choisiront eux-mêmes leur commandant". Par ailleurs, le Prophète (saw) recommanda aux Musulmans d'appeler les habitants de Mouta à l'Islam.

De leur côté, les Byzantins réunirent 200 000 combattants. A l'annonce de cet effectif impressionnant, les Musulmans se mirent à réfléchir, mais Abdallah Ben Rouaha les exhorta en disant "A nous la victoire ou le martyr, dans les deux cas, nous serons satisfaits".

Lors de la bataille, les trois chefs désignés par le Prophète (saw) tombèrent martyr. Les Musulmans choisirent Khaled Ben Al Walid pour commandant. Pendant ce temps à Médine, les Compagnons étaient avec le Prophète (saw) qui leur racontait le cours de la bataille et leur annonça le martyr des trois chefs et leur dit "Ils sont morts tous les trois, l'un après l'autre. L'étendard est passé aux mains d'une épée de Dieu qui a mené les Musulmans à la victoire avec l'aide de Dieu".

Durant la nuit de son élection, Khalid Ben Al Walid (raa) inversa les positions de l'avant garde et de l'arrière garde, du flanc gauche et du flanc droit de l'armée pour faire croire à l'ennemi que des renforts s'étaient joints aux Musulmans. Khaled lança l'attaque et l'ennemi battit en retraite. Après cela, Khaled ordonna aux Musulmans de ne point poursuivre l'ennemi et de rentrer à Médine.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

La Conquête de La Mecque

La Mecque fut conquise au mois de Ramadan en l'an 8 de l'hégire (en 630 de l'ère chrétienne). Les Musulmans avaient conclu avec les Polythéistes une trêve à Hodeybia qui devait durer 10 ans. Cependant, une coalition polythéistes attaquèrent de nuit les Banous Khouzaâ, endormis, qui étaient sous la protection des Musulmans et tuèrent vingt hommes.

Les Qoraïchites regrettèrent leur trahison et envoyèrent Abou Soufian en médiateur, mais ce dernier ne put obtenir gain de cause et s'en retourna à La Mecque. Le Prophète (saw) se prépara secrètement pour une expédition et pria Dieu en ces termes :"Mon Dieu, ferme les yeux aux Qoraichites, afin qu'ils ne nous voient que trop tard".

Hateb ven Abi Baltaâ voyant tout ce qui se passait, écrivit une missive pour les Chefs Qoraichites afin de les prévenir de l'attaque des Musulmans. Ali (raa) raconte : "Le Prophète (saw) nous convoqua Al Miqdad, Az Zoubayr et moi et nous dit :"Allez à Radwat Khakh où vous rencontrerez une femme portant une lettre, prenez lui cette lettre !". Nous partimes au galop et à l'endroit désigné, nous rencontrâmes une femme et nous lui demandâmes de nous remettre la lettre qu'elle portait. Elle nous répliqua qu'elle ne portait point de lettre. Nous la menaçames de la fouiller si elle ne nous montrait pas la lettre. Elle la sortit de ses cheveux, où elle la tenait cachée. Nous retournâmes à Médine et nous remîmes la lettre au Messager d'Allah (saw). Le prophète (saw) lut la lettre qui contenait des informations sur les plans de l'expédition. Le Prophète (saw) fit venir Hateb et lui dit "Qu'as tu fait ?". Hateb répondit :"Je n'ai fait cela non dans le but de te trahir ou de renier l'Islam mais uniquement pour que ma famille restée à La Mecque obtiennent une protection de la part des Qoraïchites."

A ce propos Dieu révéla :"O vous les Croyants, ne prenez pas pour patrons mes ennemis et les vôtres en leur manifestant de l'amitié alors qu'ils ne croient pas à la Vérité qui vous est parvenue... Quiconque, parmi vous, agit ainsi, s'égare hors du chemin droit" (verset 1/60). (commentaire)

Omar intervint et dit "Laisse moi nous débarrasser de cet hypocrite !". Le Prophète (saw) dit "Cet homme est sincère, et il s'est battu à Badr. Qui sait, Dieu a peut être pardonné leurs erreurs à tous ceux qui se sont battus à Badr."

Les Musulmans se rendirent à La Mecque et au fur et à mesure qu'ils en approchaient des tribus venaient se joindre à eux, leur nombre atteignaient désormais 10 000 combattants.

Les Qoreichites s'atttendant à une attaque envoyèrent en observation Abou Soufian, Hakim ben hizam et Boudayl ben Warq. Ils furent capturés par les Musulmans alors qu'ils approchaient de Marr Al Dhahran.
Le Messager d'Allah (saw) demanda à les voir et s'entretint avec Abou Soufian. Il lui dit :"N'est il pas temps que tu admettes qu'il n'y a pas d'autre Dieu qu'Allah et que je suis son Messager ?" Abou Soufian répondit : "j'en doute encore !".. Al Abbas (raa) qui était présent lui dit :"Convertis toi et prononce les deux attestations avant que je ne te tranches la tête".

Abou Soufian s'exécuta et se convertit aussitôt. Le prophète (saw) déclara :"La protection est assurée à celui qui entre dans la maison d'Abou Soufiane, ferme sa porte derrière lui ou entre dans la Mosquée." Il dit à Abbas (raa) :"Garde Abou Soufian dans le défilé où il pourra contempler l'armée de Dieu en marche !".

Aussitôt dit, aussitôt fait, Al Abbas (raa) mena Abou Soufian au lieu indiqué. A la vue des tribus qui défilaient, Abou Soufiane s'exclama ! et dit "Gloire à Dieu, maintenant j'y crois en la Prophétie !".

Abou Soufian se rendit à La Mecque sur les conseils d'Al Abbas afin d'avertir les Mecquois que la protection et la sécurité est assurée à quiconque resterait dans sa maison. Arrivé à La Mecque, Abou Soufian se fit injurier par sa femme et les Qoraïchites.

Le Prophète (saw) ordonna aux armées de ne combattre que ceux qui se montreraient hostiles, il dit "Voici venu le jour de la clémence en non le jour de deuil et de carnage, aujourd'hui Dieu honorera la Kaâba". Cependant, il ajouta dix personnes dont 4 femmes dont il cita les noms, entre autres Ikrima ben Abi Jahl, Hind bent Otba, Meqias Ben Sababa Al Laïthi... devront être tués. [ C'est beau la clémence d'un prophète « pacifique et tolérant » qui a fondé une religion « pacifique et tolérante »... ] Le Prophète (saw) ordonna aux armées d'entrer par différentes portes de La Mecque.

A l'entrée de La Mecque, Khalid Ben Al Walid rencontra une résistance et dut se défendre contre un groupe de polythéistes. La conquête de La Mecque fit au total 28 morts.

Le Messager de Dieu (saw) se dirigea droit au temple, psalmodiant sans cesse et la tête baissée en signe d'humilité la sourate "du secours", et de sa canne, il se mit à frapper les idôles en disant :"La Vérité est venue, et le Mensonge a disparu, la Vérité est venue et le Mensonge doit disparaître à jamais.". Le temple de la Kaâba renfermait également des idoles ainsi que des peintures représentant Ibrahim et Ismaïl (as) tenant en main les flèches du sort :"Le Prophète (saw) déclara : "Malheur aux idolâtres, qu'ont de commun avec Ibrahim et Ismail, les flèches du sort dont ils ne se sont jamais servis !". Ayant fait sortir les idoles, le Prophète (saw) entra dans le temple, prononça la formule "Allahou Akbar" et quitta la Kaâba sans avoir prié.

A sa sortie, il remit les clé de la Kaâba à Othman Ben Talha (raa) en ajoutant "Ce n'est pas moi qui vous confie ces clés mais Dieu. Seul, un homme injuste vous la reprendrait".

Le Messager d'Allah (saw) ordonna à Bilal de monter sur le toit de la Kaâba et de lancer l'appel à la prière. Les hommes vinrent en grand nombre pour embrasser la religion de Dieu.
Le Messager d'Allah (saw) fit un discours et dit :

" Dieu a fait de La Mecque une ville sainte mais les gens ne l'ont pas considérée comme telle. Il n'est pas permis à un Croyant qui croit en Dieu et au jour dernier d'y verser le sang ou de tailler les branches de ses arbres, si quelqu'un vous permet de déroger à cette loi, sous prétexte que l'Envoyé de Dieu (saw) y a combattu, dites lui que Dieu a permis à son Envoyé de combattre dans ce territoire mais non pas à vous [ Faites ce que je dis et pas ce que je fais, c'est normal, vous êtes un tas de pauvres cons tandis que moi je suis Prophète ! ]; et Dieu ne m'a donné cette autorisation que pendant une partie de la journée ; aujourd'hui La Mecque a recouvert son caractère sacré d'hier. Que celui qui est présent transmette ceci à l'absent".

Après cela, hommes et femmes vinrent faire serment d'allégeance auprès du Messager d'Allah (saw), parmi les femmes se trouvaient Hind Bent Otba. Arrivée devant le Messager (saw) elle demanda son pardon pour ce qu'elle avait fait par ignorance. L'acceptation de l'allégeance se faisait par un serrement de mains. Le Messager d'Allah (saw) dit à Omar (raa) serrez vous la main en signe d'accord et pardonne leur en mon nom.

Omar (raa) fit ce que le Prophète (saw) lui dit. Le Messager d'Allah (saw) ne donnait jamais la main, ni ne touchait une femme ou ne se laissait toucher par elle à moins qu'elle ne fut l'une de ses épouses.

Certains de ceux dont le Prophète (saw) avait autorisé le meurtre [ C'est beau un prophète « pacifique et tolérant »... ] furent tués, d'autres se convertirent.

Ibn Hicham rapporte que Foudala Ben Omaïr al Laithi tenta de tuer le Messager d'Allah (saw) alors qu'il faisait les circuits sacrés autour de la Kaâba. Quand il s'approcha du Prophète (saw), celui ci lui demanda s'il s'appelait Foudala, il lui répondit par l'affirmative. Le Prophète (saw) lui dit "A quoi pensais tu ?, "je pensais à Dieu" répondit Foudala. Le Messager d'Allah (saw) sourit et lui dit "Implore le pardon du Seigneur" puis il posa sa main contre la poitrine de Foudala pour l'apaiser. Ce dernier raconte :
"Quand il retira sa main, je l'aimais plus que tout autre créature de Dieu". En rentrant chez lui, Foudala croisa une femme qui lui plaisait et avec laquelle il avait pris l'habitude de causer. Elle l'interpella :
"Viens me faire un brin de causette !" Il lui répliqua :"Dieu et l'Islam m'en défendent. Je leur suis soumis depuis le jour où Mohamed brisa les idoles et fit paraître au grand jour la religion de Dieu en jetant dans l'ombre celle des idoles".

Al Boukhari a rapporté d'après Ibn Abbas (raa) que le Prophète (saw) passa dix neuf jours à La Mecque pendant lesquels il raccourcit la prière, en se contentant de deux rakaâtes pour les prières en comportant quatre.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

Nous sommes à même de saisir l'importance de la mission du Prophète (saw), le sens de ses évènements, ses secrets et les lois divines qu'elle implique, tout cela concrétisé devant nos yeux. Nous comprenons la portée de l'émigration et le sens du sacrifice de la terre, de la patrie, des biens, de la famille et de la tribu pour la cause de l'Islam, car rien ne se perd si l'Islam demeure et toutes possessions ne servent à rien à celui auquel elles appartiennent s'il perd la foi en l'Islam. Nous comprenons le sens du Jihad, du martyre et des épreuves qu'il implique et que tout cela n'a pas été vain. Pas de victoire sans une foi solide en l'Islam et pas de véritable religion islamique sans soumission à Dieu et pas de soumission dans l'absence d'une lutte continue et de sacrifices pour la cause de Dieu.

Nous nous rendons compte de la valeur du traité de Hodeybia qui fut perçue au début comme une indignation et nous comprenons la raison pour laquelle Dieu désigna ce traité du mot victoire :"Il vous avait accordé auparavant une prompte victoire".

Voilà les Compagnons revenus à leur patrie, à leurs familles et à leurs biens ayant multiplié leur nombre et raffermi leurs forces. Ceux là mêmes qui les avaient chassés il y a huit ans les recevaient la tête basse, humiliés et soumis. Bilal Ben Rabah, l'Abyssin que les polythéistes persécutèrent monta sur le toit de la Kaâba et déclara d'une voix retentissante : Allahou Akbar ! Allahou Akbar ! Cette même voix qui affaiblie par tant de souffrances, murmurait sous les coups de ses tortionnaires : Allahou Ahad, la voici aujourd'hui qui retentit du haut de la Kaâba en proclamant "La Ilaha illa Allah wa Mohamadane Rassouloullahi" alors que toute La Mecque l'écoute avec recueillement et soumission.

L'expédition de Honein

Cette expédition eût lieu au mois de Chawal en l'an 8 de l'hégire. Après la conquête de La Mecque et la soumission de Qoreich, les tribus de Houazen de Thaqif, irritées par la victoire du Prophète (saw) et des Croyants se rassemblèrent sous la direction de Malek Ben Aouf, munis de leurs biens et accompagnés de leurs familles.

Avisé de l'attaque, le Messager d'Allah (saw) se dirigea le 6 de Chawal vers ses ennemis à la tête de 10 000 Médinois et de 2 000 Mecquois. Il envoya Abdallah ben abi Hadrad al Aslami en mission d'espionnage chez l'ennemi qui revint faire son rapport au Prophète (saw).

le Messager d'Allah (saw) apprit qu'un polythéiste du nom de Safwan ben Omaya possédait une quantité d'armes et de boucliers. Après que le Prophète (saw) eût insisté, Safwan, malgré quelques réticences se désista de 100 boucliers et ce qu'il fallait comme armement.

Lorsque Malek Ben Aouf eût vent de la venue de l'armée musulmane, il ordonna à ses hommes de camper dans la vallée de Honeïn et d'opérer contre les Musulmans et ses partisans une seule attaque.

Mouslim rapporte ces propos d'Al Abbas (raa) : "Le Prophète (saw) montait une jument blanche. Quand notre armée et celle de l'ennemi se trouva face à face, les Musulmans s'enfuirent sans demander leur reste. le Prophète (saw) quant à lui, mena sa monture au devant des incrédules, tandis que je m'efforçais de la retenir par la bride, et qu'Abou Soufian s'accrochait aux jambes du Prophète (saw). Celui ci m'ordonna d'appeler au combat ceux qui lui avaient prêté le serment d'allégeance à Hodeybia. Je les appelai du plus haut que je pus, ils accoururent aussitôt vers le Prophète (saw) et l'entourèrent comme une vache qui entoure ses petits en criant : "A tes ordres, à tes ordres...".

Ils se ruèrent sur les incrédules. Le Prophète (saw) prit une poignée de poussière et la jetant vers les idolâtres dit :"Par le Dieu de Mohamed, vous serez vaincus !". Dieu remplit de terreur le coeur des polythéistes, ils ne tardèrent pas de battre en retraite ; les Musulmans les poursuivirent en continuant le massacre et en faisant des prisonniers. Ils retournèrent auprès du Messager d'Allah (saw) en ramenant une longue ligne de prisonniers. Le Prophète (saw) déclara :"Celui qui a tué un ennemi et en fournit une preuve aura droit à ses dépouilles."

Ibn Ishaq et d'autres ont rapporté d'après des sources fiables que le jour de Honein, le Prophète (saw) vit Oum Souleim. Il s'exclama "Oum Souleim !". Elle lui dit :"Je te donnerais mon père et ma mère pour rançon, me permets tu de tuer les déserteurs comme tu combats tes ennemis ?". Oum Souleim était munie d'un poignard, son mari Abou Talha lui dit "Quel est ce poignard ô Oum Souleim ?" "C'est un poignard que j'utiliserai contre tout polythéiste qui osera s'approcher de moi !".

Le Prophète (saw) passa près d'un corps de femme inerte, il s'enquerra de son identité, on lui dit "Il s'agit d'une femme idolâtre que Khaled Ben Al Walid a tué. Le Messager d'Allah (saw) dit à l'un de ses Compagnons :"va trouver Khaled et dis lui qu'il est interdit de tuer les femmes, les enfants et les esclaves !".

Pendant ce temps là, l'armée idolâtre conduite par Malek Ben Aouf retourna à Taif où ils se barricadèrent derrière leurs fortifications après avoir abandonné leurs biens aux Musulmans. Le Messager d'Allah (saw) déposa le butin à Jourana où il le fit garder par Massoud Ben Amr Al Ghifari puis il se dirigea avec son armée pour assiéger la ville de Taif.

Les Musulmans décidèrent de passer à l'attaque. Ils subirent des pertes ce qui poussa le Messager d'Allah (saw) à déclarer :"Nous rentrons demain (à Médine). Les Musulmans en furent soulagés, le Prophète (saw) sourit de leur soulagement apparent. Sur le chemin du retour, le Messager d'Allah (saw) ordonna à ses partisans de dire "Nous revenons, repentant, adorant Dieu et le louant".

L'un des Compagnons demanda au Messager :"Ô Prophète ! prie afin que Dieu se venge des Thaqifites". Le Messager répondit en disant "Mon Dieu, mets les sur la voie juste et mène les vers nous !". Dieu ne tarda guère à convertir les Thaqifites qui devaient bientôt envoyer une délégation au Prophète (saw) ayant pour mission de proclamer leur conversion.

De retour, le Messager d'Allah (saw) s'arrêta à Jourana pour le partage du butin. Il reçut une délégation de Houazenites qui voulant se convertir lui demandèrent la restitution de leurs biens et de leurs familles en captivité. Le Messager (saw) leur demanda de choisir entre leurs biens et leurs familles. Les Houazenites demandèrent à ce que leurs familles soient délivrés. Le Messager (saw) convia les Musulmans s'ils le désiraient à restituer également les biens des nouveaux Musulmans et il leur demanda de réfléchir à cette proposition. Après consultation, les combattants décidèrent à l'unanimité de rendre les biens aux Houazenites.

Le Messager d'Allah (saw) s'enquerra de Malek Ben Aoûf et il dit :"Si Malek vient embrasser l'Islam, je lui rendrai sa famille, ses richesses et je lui ferais cadeau de cent chameaux". Attiré par ces promesses, Malek quitta Taïf et trouva le Messager (saw) entre Jourana et La Mecque et il se convertit.

Le Prophète (saw) donna une grande part du butin aux Mecquois parmi ceux dont leur coeur étaient à rallier. Quelques Ansariens (Médinois) s'en plaignirent :"Que Dieu pardonne à notre Prophète ! Il donne notre part du butin aux Qoraichites et nous oublie alors que nos épées sont encore tachées de sang !".

Ayant appris cela, le Messager d'Allah (saw) les réunit à part, commença par louer Dieu et leur dit :

"Ô Ansariens ! Qu'est ce que j'apprends ? vous étiez égarés et Dieu m'a permis de vous remettre dans le droit chemin, vous étiez séparés et Dieu vous a réuni par mon intermédiaire, vous étiez pauvres et Dieu vous a enrichis. Ne me répondez vous donc pas ? "Que pourrions nous te dire Ô Prophète (saw) ! nous vous devons tout à Dieu et à toi !".

Le Prophète (saw) reprit :"Vous pourriez bien me dire que je suis venu à vous alors qu'on me traitait de menteur et pourtant vous m'avez cru, j'étais vaincu, vous m'avez aidé à vaincre, j'étais pourchassé vous m'avez donné refuge, j'étais sans ressource vous m'avez secouru ! Vous vous croyez lésés, Ô Ansariens à cause d'un bien éphémère relevant de ce bas monde que j'ai donné à des hommes pour qu'ils se convertissent et je vous ai confiés à votre islam. Les Qoraichites auront leurs moutons et leurs chameaux, mais vous, vous retournerez dans vos maisons en ma compagnie, votre butin n'est-il pas préférable au leur ? J'en jure par Celui qui tient mon âme dans Ses Mains, si je n'avais émigré, j'aurais aimé être l'un des vôtres. Si les hommes empruntaient un chemin et les Ansariens un autre, je suivrais volontiers celui des Ansariens.

Certes après mon départ, vous subirez des épreuves, endurez les jusqu'à ce que vous me rencontriez auprès du bassin (au Paradis). Ô Dieu, fais miséricorde aux Ansariens et aux enfants des Ansariens."

Tous pleurèrent d'émotion et déclarèrent qu'ils étaient contents d'avoir pour seule richesse Dieu et Son Prophète.

Des nomades s'accrochèrent au Prophète (saw) lui demandant une plus grande part du butin. Ils l'acculèrent à un arbre épineux qui accrocha son habit. Il leur dit :"Ô hommes, rendez moi mon manteau. Si vous aviez droits à autant de biens que les arbres de Touhama, je les aurais répartis entre vous, pour que vous ne me traitiez pas d'avare, ni de menteur, ni de poltron. Ô hommes ! je n'aurai de ce butin que le cinquième et même ce cinquième vous reviendra de droit".

L'un des Bédouins prit le Prophète (saw) violemment par le pan de son manteau, son cou en fut marqué et lui dit "Donne moi une partie des biens de Dieu que tu possèdes". Le Prophète (saw) sourit et lui donna sa part.

Le Prophète (saw) quitta Jourana pour une visite pieuse puis regagna Médine, après avoir confié La Mecque à Itab Ben Oussaid.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

  1. Ils peuvent combattre aux côtés des Musulmans comme cela a été vu lors de la bataille d'Ohod , cependant nous avons bien précisé que ce recours n'est licite que s'il est absolument nécessaire et si les Musulmans ont confiance en la foi de ces combattants.
  2. Les Musulmans peuvent utiliser les armes des incrédules et leurs équipages à condition qu'un tel recours ne porte pas atteinte à l'honneur des Musulmans et qu'ils n'implique pas leur soumission à une autre communauté ou le renoncement à leurs devoirs religieux. Safwan Ben Omayya était en position de faiblesse quand il prêta ses armes au Prophète (saw).

L'expédition de Tabouk

Cela se passait au mois de Rajab de la 9ème année après l'Hégire, en plein été. La chaleur était à son comble. On souffrait de la sécheresse, mais à Médine les fruits avaient mûri et les récoltes promettaient d'être délicieuses. Ka'b Ben Malek raconte :"Quand il partait en expédition, le Prophète (saw) ne manifestait jamais sa véritable intention. L'expédition de Tabouk faisait exception. Le Prophète (saw) la mena par une chaleur extrême en affrontant un long voyage à travers le désert pour rencontrer des ennemis très nombreux. Afin que les Musulmans fassent des efforts proportionnés, il leur dévoila les fatigues et les obstacles qu'ils auraient à surmonter au cours du voyage et l'effectif considérable de l'ennemi".

Ce fut ainsi une marche pénible. Les hypocrites trouvèrent des prétextes pour ne pas participer au combat et se trahirent vite tandis que la foi des Croyants sincères se montra au grand jour. Les Croyants quant à eux, accoururent de toutes parts à l'appel du Prophète (saw) qui demanda aux plus riches de procurer des montures aux démunis. Ils cédèrent aux pauvres tout ce dont ils pouvaient se passer en argent et en armement. Othman céda trois cent chameaux scellés et 1000 dinars qu'il mit à la disposition du Prophète (saw). Celui ci déclara "les erreurs que Othman pourra faire à l'avenir lui seront toutes pardonnées". Abou Bakr se désista de tout son argent. Omar sacrifia la moitié de ses richesses.

Quelques Musulmans que l'on nomma plus tard "Les Pleureurs" vinrent trouver le Prophète (saw) et lui demander des montures pour prendre au Jihad. Par manque de moyens, ils partirent en pleurant de ne pouvoir participer au Jihad. L'armée des Musulmans comptait 30 000 combattants.

Abou Khaïtama retourna à sa famille par une journée de chaleur. Il trouva deux de ses épouses l'attendant chacune sous une tonnelle dans un pré lui appartenant, lui ayant préparé à boire et à manger. En voyant cela, il déclara "Il ne sera pas dit que le Messager d'Allah (saw) aura marché sous un soleil de plomb et dans la tempête tandis qu'Abou Khaïtama se serait prélassé à l'ombre devant un repas bien garni, en compagnie d'une belle femme. Et s'adressant à ses épouses, il dit :"Par Dieu, je n'entrerai chez aucune d'entre vous, je vais de ce pas rejoindre le Prophète".

Quand il se rapprocha des Musulmans qui étaient à Tabouk, le Messager d'Allah (saw) dit :"Ô Seigneur ! fasse que ce soit Abou Khaïtama !". Les Musulmans lui dirent qu'il s'agissait de lui. Au cours de ce voyage, les Musulmans vécurent de dures épreuves. Ils se relayaient à tour de rôle pour monter les montures, ils tuèrent des chameaux pour pouvoir boire l'eau emmagasinnée dans leurs bosses, ils étaient prêts à égorger leurs montures pour pouvoir se nourrir avec l'accord du Messager mais Omar intervint et dit :"s'ils égorgent les bêtes, nous n'aurons plus assez de montures. Tu devrais leur demander ce qu'il leur reste de provisions en invoquant Dieu de le multiplier".

Le Prophète (saw) fit étendre une nappe et invita les Musulmans à apporter ce qui restait de leurs provisions. Après avoir invoqué Dieu, la nourriture se multiplia [ Auto-plagiat : voir chapitre La bataille du Fossé - Khandaq -. Un plagiat d'un plagiat de l'évangile plagiant l'Ancien Testament = plagiat3(Bible) : Un plagiat de la Bible au cube ! ] les Musulmans purent se servir, ils remplirent tous les récipients du camp et mangèrent à satiété. Le Prophète (saw) déclara :"Je certifie qu'il n'y a qu'un Dieu et que je suis Son Prophète. Dieu met le paradis à portée de ceux parmi Ses serviteurs qui ne connaissent pas le doute et qui prononcent cette double profession de foi".

A Tabouk, les Musulmans ne rencontrèrent aucune résistance, l'armée ennemie s'était dispersée. Youhanna, le gouverneur d'Aïla demanda la paix au Messager d'Allah (saw) qui l'accepta contre un tribut. Les habitants de Jarba et d'Adzrah en firent de même. Le Prophète (saw) leur communiqua ses conditions par écrit.

En passant vers les ruines du peuple ancien de Thamoud, le Prophète (saw) convia ses Compagnons en ces termes :"N'entrez pas dans les maisons de ceux qui se sont fait tort à eux mêmes, qu'en pleurant de peur que vous ne subissiez le même sort". Il se couvrit la tête et pressa le pas jusqu'à ce qu'il eut traversée la vallée.

Arrivés à Médine, le Prophète (saw) dit à ses Compagnons "Ici se trouvent des hommes qui vous ont accompagnés tout long de votre voyage". "Ils nous ont accompagnés tout en étant restés à Médine ?" s'exclamèrent les Compagnons ! "Si, ils ont été retenus à Médine malgré eux" répondit le Messager d'Allah (saw).

Le Prophète (saw) rentra à Médine le mois de Ramadan de la même année. Il s'était absenté pendant deux mois.

A son retour à Médine, le Prophète (saw) entra dans la Mosquée où il fit deux rakaâtes ; les Musulmans qui n'avaient point participer à Tabouk sans raison valable vinrent s'excuser auprès du Prophète (saw). Ils étaient plus de 80. Il accepta leurs excuses à l'exception de Ka'b ben Malek, Mourara Ben Ar Rabî et Hilal Ben Omaya. Il ne les pardonna qu'après la révélation de quelques versets en ce sens. Cela fut également relaté dans un long hadith rapporté par l'Imam Al Bokhari.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

Ce qui est le plus dangereux dans leur attitude, c'est qu'ils combattent l'Islam en son propre nom et le dénigrent au moyens de ses propres armes. Ils manipulent les lois de l'Islam au nom de la réforme et de la souplesse de l'esprit en prétendant demeurer fidèles à l'esprit de la loi islamique pour en faire des règles juridiques artificielles et mensongères qui satisfont leurs intérêts ou ceux de leurs maîtres.

La leçon que les Musulmans doivent tirer de cette étude est de se méfier des hypocrites qui vivent parmi eux mille fois plus que l'ennemi externe.

  1. La possibilité d'isoler un individu pour une cause d'ordre religieux. Le Prophète (saw) interdit aux Musulmans de leur adresser la parole voire même de leur rendre le salut.
  2. L'épreuve que Dieu envoya à Ka'b lorsqu'un émissaire du roi de Ghassan le convia à le rejoindre. Que de personnes ont glissé dans ce piège et continue à le faire aujourd'hui !
  3. Le fait de se prosterner en guise de remerciement lorsque l'on reçoit une bonne nouvelle. En effet, Ka'b se prosterna en entendant la voix de celui qui lui annonçait la nouvelle du pardon de Dieu.

Le Pélerinage d'Abou Bakr

En revenant de Tabouk, le Prophète (saw) pensa au pélerinage. Puis il dit :"Les Polythéistes font la circumambulation tout en étant complètement nus, je redoute le pélerinage à cause d'eux". Il envoya Abou Bakr (raa) à La Mecque et le fit suivre de Ali (raa) avec pour mission d'interdire désormais le pélerinage aux polythéistes, et de leur accorder un délai de quatre mois pour se convertir, au bout duquel, la guerre serait déclarée [ Encore un exemple de « pacifisme et de tolérance » de la part du prophète « pacifique et tolérant » de la religion musulmane « pacifique et tolérante » ] entre eux et les Musulmans, s'ils ne se convertissaient pas.

Ibnou Sâd a rapporté que le Prophète (saw) fit accompagner Abou bakr de trois cent Médinois, emportant vingt chameaux marqués en guise d'offrande.

Il est rapporté également que Ali (raa) récita aux Polythéistes des versets de la sourate "Le repentir" (n°9) le jour de Arafa en ajoutant "Après cette année, aucun polythéiste ne pourra plus tourner nu autour de la Kaâba, que seuls les Croyants entreraient au Paradis. Que celui qui a conclu un pacte avec l'Envoyé de Dieu (saw) sache que la durée de ce pacte ne dépasse pas les quatre mois, après l'écoulement de cette période, Dieu et Son Prophète (saw) désavoueront les polythéistes. C'est bien là ce que Dieu voulait dire par ce verset :

"Proclamation de Dieu et de Son Prophète adressée aux hommes le jour du pélerinage :"Dieu et Son Prophète désavouent les polythéistes. Si vous vous repentez, ce sera un bien pour vous ; mais si vous vous détournez, sachez que vous ne réduirez pas Dieu à l'impuissance". Annonce un châtiment douloureux aux incrédules" (verset 3/9).

CE QU' IL FAUT EN TIRER

La Mosquée nuisible

Quand le Prophète (saw) vint à Médine et l'Islam fut proclamé bien haut, Abou Amer, un khazrajite converti au christianisme durant l'ère de l'ignorance, fit preuve d'hostilité. Il rejoignit les incrédules de La Mecque et les incita à combattre le Prophète (saw). Mais quand il vit que le Prophète (saw) devenait de plus en plus important, il demanda recours à Héraclius, le roi de Byzance.

Il écrivit à ses partisans hypocrites restés à Médine et leur ordonna de construire une fortification qui leur servirait de poste d'observation. Ils commencèrent par construire une Mosquée près de celle de Qoba qu'ils achevèrent avant que le Messager d'Allah (saw) ne menât l'expédition de Tabouk. Ils demandèrent au Prophète (saw) de venir prier dans leur Mosquée, espérant ainsi obtenir son approbation. Ils lui dirent qu'ils l'avaient construite à l'intention des faibles et des malades pour y faire la prière durant l'hiver.

Mais Dieu ne permit pas à Son Prophète (saw) d'y prier. Le Messager d'Allah (saw) leur dit :"Je dois entreprendre un voyage. Je visiterai votre Mosquée à mon retour, si telle est la volonté de Dieu".

En revenant de Tabouk, alors qu'il n'était plus qu'à une journée ou deux de Médine, le Messager d'Allah (saw) apprit par l'Archange Jibril (as) la mauvaise intention des constructeurs de la Mosquée nuisible, qui s'étaient jurés de semer la division parmi les Croyants.

Avant d'arriver à Médine, il envoya des troupes qui détruisirent la Mosquée nuisible.

A ce propos Dieu révéla :

"Ceux qui ont construit une Mosquée par esprit de méchanceté et de concurrence et par pure mécréance, dans l'intention de diviser les Croyant en attendant le retour de celui qui a déjà combattu auparavant Dieu et Son Messager, ils jureront de toute leur force que :"nous n'avons visé qu'une oeuvre de bienfaisance". Et Dieu atteste qu'ils sont vraiment menteurs.

N'y prie jamais ! une Mosquée qui a été fondée sur la piété dès le premier jour mérite bien plus que tu y pries. Là sont des hommes qui aiment se purifier et Dieu aime ceux qui se purifient." (verset 107-108/9)

CE QU' IL FAUT EN TIRER

La Délégation de Thaqif

Ibn Ishaq a rapporté que le Prophète (saw) revint de Tabouk au mois de Ramadan et qu'au cours du même mois, il reçut la délégation de Thaqif.

Les Thaqifites s'étaient rendu compte qu'ils ne pouvaient se mesurer aux Arabes qui les entouraient et s'étaient tous convertis à l'Islam et avaient prêté allégeance au Prophète (saw). Aussi, il envoyèrent une délégation à la tête de laquelle se trouvait Kinana Ben Abd Yalil.

Le Prophète (saw) installa la délégation dans la Mosquée où il leur fit dresser des tentes d'où ils pouvaient entendre la récitation des versets coraniques et observer les Musulmans en prière. Ils séjournèrent assez longtemps à La Mecque. Tous les jours, ils rencontraient le Prophète (saw) qui ne manquait jamais de les appeler à se convertir, le Messager d'Allah (saw) leur parlait tous les soirs jusqu'à ne plus pouvoir se tenir sur ses jambes.

Moussa Ben Oqba a écrit dans son ouvrage que "Othman Ben Ali Al As, le plus jeune membre de la délégation, gardait les montures des Thaqifites lorsque ces derniers étaient avec le Prophète (saw). A leur retour, Othman allait le trouver à son tour pour s'informer de l'Islam et se faire lire des versets du Coran jusqu'à ce qu'il fut instruit dans la religion. S'il trouvait le Messager (saw) endormi, il se rendait chez Abou Bakr (raa). Il n'en disait rien à ses compagnons, forçant ainsi l'admiration du Prophète (saw).

L'Islam finit par s'introduire au coeur des Thaqifites. Toutefois, Kinana déclara au Prophète (saw) :

- "Nous autres, nous sommes loin de chez nous, l'adultère nous est indispensable !"

- "Il vous est pourtant interdit, lui répliqua le Prophète (saw), Dieu dit :"Evitez la fornication, c'est une abomination ! quel détestable chemin !" (verset 32/17)

Les Thaqifites lui dirent :

- "L'usure est à la base de notre fortune !"

- "Contentez vous de votre capital !" leur répliqua le Prophète (saw). Dieu dit "Ô vous qui croyez !
Craignez Dieu ! Renoncez si vous êtes Croyants, à ce qui vous reste des profits de l'usure"
(verset 278/2).

- "Le vin , lui dirent-ils est le produit essentiel de notre terre. Il nous est indispensable !"

-"Pourtant, Dieu vous en interdit la consommation" et il leur récita le verset interdisant la consommation de vin.

D'après Ibn Ishaq, ils lui demandèrent aussi de les dispenser de la prière, mais il leur répondit qu'il n'existait point de religion sans prière. Après avoir accepté tous ces préceptes, ils demandèrent une dernière faveur au Messager d'Allah (saw) à savoir de garder encore leur idole "Al Lat" durant trois ans. Le Messager (saw) refusa de leur accorder ce souhait. Alors ils lui demandèrent la permission de la garder pendant deux ans, puis un an, puis un mois, mais il demeura inflexible.

Ibn Ishaq précise par là qu'ils voulaient éviter la révolte de leurs femmes, de leurs enfants et des esprits bornés craignant que leur idole ne fût détruite avant que leur tribu ne se fût volontairement convertie.

Ils dirent au Prophète :"Détruis là toi même, nous ne pouvons pas nous en charger !". Le Messager d'Allah (saw) leur répondit :"Je vous enverrai des hommes qui s'en chargeront.

Les Musulmans désignés par le Messager d'Allah (saw) détruisirent l'idole. Ibn Sa'd rapporte d'après Al Moughira (raa) que les Thaqifites se convertirent tous et qu'il était difficile de trouver parmi les Arabes des Musulmans aussi fidèles à leur foi, à Dieu et à Son Livre.

Ibn Ishaq raconte :"Après la prise de La Mecque, l'expédition de Tabouk, la conversion de l'allégeance de Thaqif, les délégations se succédèrent chez le Prophète (saw). Les Arabes avaient attendu que le sort de Qoreich fût décidé avant de prendre leur parti, les Qoreichites étant les maîtres du temple et de l'enceinte sacrée, les descendants directs d'Ismail (as) et les chefs des Arabes.

Une fois que La Mecque eut été conquise et que les Qoreichites se fussent soumis à l'Islam, les Arabes surent qu'ils ne pouvaient se mesurer au Prophète (saw), ils se convertirent en masse. Dieu nous le cite dans la sourate 105 du Coran.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

La conversion de 'Ady Ben Hatem

Ady Ben Hatem, le fils de Hatem dont la générosité était célèbre, était un chrétien et un homme respecté de sa tribu, qui avait droit au quart des butins que ramenait sa tribu ; un honneur dont jouissaient les chefs de tribu. Lorsqu'il entendit parler de la mission du Prophète (saw), il la prit en horreur et décida de quitter sa tribu et de rejoindre les chrétiens du Cham.

Ady dit ensuite :"Je détestai cette région autant que j'avais détesté le Prophète (saw). Aussi je me dit que j'aurai mieux fait de le rencontrer : si c'était un roi ou un menteur, je saurais bien le découvrir, et s'il était sincère, je le suivrais". Aussitôt, je me rendis à Médine, où j'entrai dans la Mosquée, j'y trouvai le Prophète que je saluai. Il me demanda qui j'étais et je me présentais.

Le Prophète (saw) se leva et me mena à sa maison. En chemin, nous fûmes abordés par une vieille femme qui retint longtemps le Prophète en lui racontant ses soucis. Je me dis :"Par Dieu, ce ne peut être un roi !". Quand nous arrivâmes chez lui, il me lança un oreiller bourré de fibres et me dit :"Assieds toi là dessus" Je protestai, mais il insista à se mettre lui-même par terre. Je me dis qu'un roi ne se comportait pas ainsi".

Le Prophète (saw) me demanda :"Ô Ady Ben Hatem, attribuerais tu un associé à Dieu ?"

- "non !" lui répondis je !

-"Connais tu quelqu'un qui soit plus puissant que Dieu ?"

- "Non !"

- "Ne pratiques tu pas cette religion qui est une synthèse du Christianisme et du Sabéisme ? "

-"Si !"

- "N'as-tu pas droit au quart des butins de ta tribu ?"

- "Si !"

- "Pourtant ta foi te l'interdit !"

- "Précisément".

- "Ce qui te décourage d'embrasser l'Islam est peut être la pauvreté des ses adeptes. Mais en vérité, je te le dis, il viendra un temps où nous ne saurons que faire de notre argent ; c'est peut-être aussi le petit nombre de ses adeptes et le grand nombre de ses ennemis. Bientôt une femme pourra se déplacer de Qadissiya jusqu'à cette maison en toute sécurité. Ce qui pourrait aussi te décourager, c'est de constater que la gloire et la puissance sont en d'autres mains que les nôtres. En vérité je te le dis, [ copie mot pour mot de l'expression souvent utilisée par Jésus dans les évangiles ] un jour la terre de Babel sera à nous".

Ady poursuivit son récit :"M'étant converti, je vis deux de ces prédictions se réaliser : la femme se rendant de Qadissiya à La Mecque en toute sécurité et la conquête des trésors de Cosroès, et je jure par Dieu que je m'attends bientôt à la troisième.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

L'envoi d'émissaires

Note du webmaster : Même remarque ici que pour le chapitre L'envoi des Emissaires aux empereurs et rois. Le lien interne du document HTML est ici <a name="missionnairesa"> ce qui traduit l'intention sous-jacente de mission religieuse que le mot "émissaire" dissimule.

Tandis que le Prophète (saw) recevait les délégations proclamant leur conversion, il envoyait ses émissaires dans toutes les directions et surtout au sud de la péninsule, pour répandre les principes de l'Islam, qui fut bientôt pratiqué dans toute la Péninsule Arabique. Il fallut recourir à des guides spirituels pour expliquer les préceptes de la religion, et l'introduire au coeur des hommes. Le Prophète (saw) envoya Khalid Ben Al Walid à Najran et Ali au Yémen.

De même il envoya Abou Moussa Al Achari et Moaz ben Jabal au Yémen [ Quand on voit ce qui se passe au Yémen en ce début de 21ème siècle, ils auraient tous mieux fait de se casser une jambe. ] leur recommandant : "Rendez la voie facile et ne créez pas de difficultés. Annoncez des choses agréables et ne laissez pas les gens fuir. Entraidez vous mutuellement".

Il dit à Moaz (raa) :"Tu auras à faire aux Gens du Livre. Incite les à certifier qu'il n'y a qu'un seul Dieu et que Mohamed est Son Prophète. S'ils t'obéissent, dis leur que Dieu leur impose cinq prières chaque jour, s'ils consentent, dis leur que Dieu leur impose une aumône légale qui sera prélevée sur les biens des riches et donnée aux pauvres d'entre eux ; s'ils t'obéissent, ne touche pas à leurs objets précieux et crains les imprécations des opprimés, car aucun voile ne s'interpose entre elles et Dieu".

L'Imam Ahmed a rapporté que le Prophète (saw) qui avait suivi Moaz (raa) à l'extérieur de Médine, lui à pieds et Moâz sur une monture en lui répétant ses recommandations lui dit :

"Nous ne nous retrouverons peut être plus après cette année, il serait souhaitable que tu passes par cette Mosquée et par mon tombeau". Moâz pleura de tristesse quand il se sépara du Messager d'Allah (saw) et resta au Yémen après la mort de ce dernier comme il avait prédit.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

Le Pélerinage d'adieu et le dernier sermon

L'imam Moslim a rapporté d'après Jaber (raa) :"Le Prophète (saw) passa neuf ans à Médine sans entreprendre de pélerinage, au cours de la dixième année, son pélerinage était proclamé, un concours prodigieux de peuples se rendit à Médine pour y participer et imiter le Prophète (saw)."

Le Prophète (saw) fit son entrée à La Mecque par la partie haute et s'arrêta devant la porte des Banous Chaïba, il dit :"O mon Dieu accrois l'honneur et la puissance de cette Maison (kaâba) ainsi que de tous ceux qui y sont en pélerinage ou en visite pieuse et augmente leur piété".

Puis, il continua son chemin en enseignant aux Musulmans les principes du pélerinage.

Le Jour où il arriva au Mont Arafat, il prononça un discours dont voici le texte :

"Ô Musulmans, écoutez moi, j'ignore si l'année prochaine, nous pourrons nous rencontrer en ce même endroit. [ 1400 ans plus tard c'est exactement le même argument qu'utilise le prophète Raël pour motiver les crédules à suivre ses stages $pirituels. ] Votre sang et vos biens sont sacrés, comme le sont ce jour, ce mois et cette ville. Je proscris tout ce qui se rapporte à l'ère pré-islamique, la vengeance propre à cette période est désormais interdite, [ Elle est remplacée par le Djihad afin que vous puissiez continuer à massacrer joyeusement comme avant, bande de galopins. ] à commencer par celle d'Ibn Rabiâ Ben Al Hareth, l'usure propre à la Jahiliya (ère de l'ignorance) est également interdite, à commencer par celle d'Al Abbas Ben Abdelmottaleb.

"Ô Musulmans, le démon n'espère plus être adoré sur votre terre. Mais s'il est écouté, il se satisfera de celles de vos actions que vous méprisez. Craignez le pour votre religion."

"Ô Musulmans, le mois intercalaire n'est qu'un surcroît d'infidélité ; les incrédules s'égarent ainsi ; une année, ils le déclarent non sacré, afin de se mettre en accord sur le nombre de mois que Dieu a déclarés sacrés. Ils déclarent ainsi non sacré ce que Dieu a déclaré sacré."

"Le temps a accompli un cycle complet comme au jour où Dieu a crée les Cieux et la Terre. L'année est de douze mois. Quatre de ces mois sont sacrés, dont trois successifs : Dhoul Qida, Dhoul Hijja et Al Muharram, et le mois situé entre Joumada et Chaaban."

"Craignez Dieu en vos femmes, car vous les avez prises selon un pacte que vous avez conclu avec Dieu, et ce n'est qu'avec la permission de Dieu que vous cohabitez avec elles. Elles ont des droits sur vous, et vous avez des droits sur elles. Elles ne doivent accueillir personne chez vous sans votre accord. Si elles s'avisent de le faire, frappez les modérément [ Exemple de frappe modérée : Avant & Après. L'ordre est repris dans le Coran, sourate IV (4), verset 38 : "celles dont vous aurez à craindre l'inobéissance ; vous les reléguerez dans des lits à part, vous les battrez" ; A part cela, l'islam « pacifique et tolérant » interdit de frapper sa femme. ]. En revanche, elles sont en droit d'exiger de vous que vous les entreteniez".

"Réfléchissez bien à ce message que je vous ai communiqué, Ô Musulmans. Je vous laisse deux guides qui ne vous permettront pas de vous égarer, si vous vous y conformez : le Livre de Dieu [ le Coran ] et la Tradition de Son Prophète [ la Sunna, dont la présente biographie fait partie ]."

"Ô Musulmans, écoutez et obéissez [ et ne réfléchissez-pas, sauf aux problèmes que vous allez vous attirer si vous abandonnez l'islam ], même si vous êtes gouvernés par un esclave éthiopien au nez coupé, tant qu'il vous gouverne en se conformant au Livre de Dieu le Très Haut. Quant à vos gens de maisons (domestiques), nourrissez les de vos plats et habillez les de vos vêtements. S'ils commettent une faute que vous ne leur pardonnez pas, vendez les, Ô Serviteurs de Dieu, mais ne les faites pas souffrir."

"Ô Musulmans, écoutez moi et soyez raisonnables. Vous savez que les Musulmans sont frères. Un Musulman n'a droit qu'à la part des biens de son frère qu'il lui cède de plein gré. Ne soyez pas injustes envers vous mêmes. Ai-je bien transmis le message ? Vous comparaîtrez un jour devant Dieu, c'est pourquoi vous devrez éviter de vous égarer et de vous entretuer après ma mort. Que ceux qui sont ici présents transmettent ce message aux absents, ils le comprendront peut être mieux que ceux qui l'auront écouté. Vous serez interrogés à mon sujet, que direz vous alors ?

Et la foule de répondre :"Nous certifions que tu nous a communiqué ton message, que tu as accompli ta mission et que tu nous as prodigué tes conseils".

Le Prophète (saw) leva l'index vers le ciel puis le pointa dans la direction de la foule en déclarant à trois
reprises :"Ô Mon Dieu, sois en témoin".

Dieu révéla à Son Messager (saw) le verset suivant :"Aujourd'hui, j'ai rendu votre religion parfaite [ une religion parfaitement « pacifique et tolérante », à l'image de la vie de son prophète exposée sur cette page ainsi que de ses préceptes consignés noir sur blanc dans son Coran ]; j'ai parachevé ma grâce sur vous et j'agrée l'Islam comme étant votre religion" (s5/v3)

Le Messager de Dieu (saw) ne quitta le Mont Arafa qu'au coucher du soleil. Il se rendit ensuite à Mozdalifa et dit en faisant un geste de la main droite :"La sérénité, la sérénité, ô Musulmans".

A Mozdalifa, il fit la prière du coucher du soleil et celle de la nuit ensemble, retardant la première.

Il coucha à Mozdalifa et descendit avant le lever du soleil dans la vallée de Mina où il prit sept cailloux et les jetta contre la Jamarate de l'Aqaba en déclarant :"Dieu est Grand" à chaque fois qu'il lançait un caillou.

De là, il se rendit au lieu de l'immolation des victimes où il égorgea 63 chameaux de sa propre main [ A part cela, les musulmans ne sont pas des adeptes de l'égorgement puisque l'islam est une religion « pacifique et tolérante ». ] et chargea Ali (raa) d'immoler le reste jusqu'à cent. Puis le Prophète (saw) se dirigea vers la Maison (Kaâba) où il fit la prière de midi. Les fils de Abdelmottaleb vinrent lui offrir de l'eau de Zem Zem. Il dit "Tirez l'eau, ô Banous Abdelmottaleb, tant que les hommes ne vous disputent pas cette tâche ; s'ils avaient ce droit, je vous aurais moi même aidés à tirer". Ils lui passèrent le seau dont il but aussitôt. Puis, il s'en retourna à Médine.

CE QU' IL FAUT EN TIRER

REFLEXIONS SUR LE SERMON DE L'ADIEU

Ce n'était pas seulement le témoignage des milliers de gens qui s'empressaient autour de toi, ô notre Maitre Mohamed (saw) mais le témoignage des Musulmans de toutes les générations et de toutes les époques jusqu'à la fin des temps quand tous ceux qui ont vécu sur la terre citeront de vive voix : Nous certifions que tu as accompli ta mission et que tu nous as prodigué tes conseils. Que Dieu te récompense comme Il n'a jamais récompensé le Prophète d'un autre peuple".

Mais tu nous as transmis également la responsabilité de ta mission que nous sommes loin de nous en montrer dignes ! Comme nous appréhendons de te rencontrer plus tard défigurés par tant de turpitude, de mauvaise volonté et d'enlisement dans les plaisirs de ce monde, alors que tes nobles compagnons t'entourent du martyre et couverts de traces des efforts fournis, après avoir renoncé à tous les plaisirs de ce monde pour la cause de ta mission. Prions pour que Dieu améliore la situation de tous les Musulmans, nous guérisse de l'ivresse des désirs et des plaisirs d'ici bas et nous comble de Sa Bonté, de Sa Générosité et de Ses Bienfaits.

La maladie du Prophète (saw) et son retour vers Dieu

Dès son retour à Médine, alors qu'il était aux prises de la maladie, le Prophète (saw) ordonna aux Musulmans de se préparer à attaquer les Byzantins et désigna à la tête de l'armée Oussama ben Zaïd (raa), un tout jeune homme, qu'il chargea de se rendre à l'endroit où son père Zayd Ben Haritha (raa) fut assassiné, et de faire une irruption dans Balqa et Daroum en Palestine.

Les hypocrites manifestèrent leur mauvais comportement face au choix du Prophète (saw). Ce dernier, un bandeau à la tête, leur adressa ce discours :"En me reprochant aujourd'hui d'avoir confié le commandement de l'armée à Oussama, vous me reprochez de l'avoir autrefois confié à son père qui en était digne, par Dieu, je l'aimais par dessus tout et l'estime encore digne de cet honneur. Le fils que j'estime tout autant, le sera également. Je vous le recommande, il fait partie de l'élite".

Les Musulmans se préparèrent au combat ; Oussama quitta Médine suivi des Mohajirines et des Ansariens et campa à Jarf, un endroit à une lieue de Médine.

Pendant ce temps, l'état du Prophète (saw) empirait. Aussi l'armée cessa d'avancer en attendant que Dieu manifestât Sa Volonté.

Abou Mouwaïhiba, l'esclave affranchi du Messager de Dieu (saw) raconte :"Le Prophète (saw) me manda au milieu de la nuit et me dit "Ô Abou Mouwaïhiba, j'ai reçu l'ordre d'obtenir de Dieu le pardon des morts, viens donc avec moi". Je le suivai au cimetière. Là, il déclara, s'adressant aux morts :"Que la paix soit sur vous, ô vous qui habitez ce cimetière. Que votre séjour soit plus heureux que celui des vivants. Les séditions se succèdent comme les heures d'une nuit obscure, l'une à la suite de l'autre et chacune est encore pire que celle qui la précède".

Puis s'adressant à moi :"Dieu m'a offert les trésors de ce monde et l'immortalité, il m'a permis de choisir entre cela et le Paradis et la rencontre de mon Seigneur". Je lui dis :"Je te donnerais bien père et mère en rançon prend donc les clés des trésors de ce bas monde pour l'éternité puis tu iras au Paradis". Il me répondit :"Non, Abou Mouwaïhiba, j'ai opté pour le Paradis et la rencontre de mon Seigneur".

Le Prophète (saw) pria Dieu de pardonner aux morts de Baqi et quitta les lieux. C'est alors que la douleur commença à le tenailler.

Il eût tout d'abord un affreux mal de tête. Sa migraine devint bientôt intenable et il fut pris de violents accès de fièvre. Cela se passait vers la fin du mois de Safar en l'an 11 de l'hégire. Pendant, que le Messager (saw) souffrait, Aïcha (raa) s'attacha à l'exorciser en récitant des versets coraniques (sourates 113 - 114 ) dès qu'il se sentait mal, elle soufflait dans ses deux mains et les passait sur son corps.

Les épouses du Messager (saw) sentirent qu'il préférait se faire soigner chez Aïcha, qui était sa préférée. [ Tu m'étonnes : il a couché avec elle pour la première fois alors qu'il avait passé la cinquantaine et qu'elle n'avait que 9 ans. Quand il est tombé malade, il avait la soixantaine donc Aïcha avait un peu moins de la vingtaine, tandis que toutes ses autres femmes avaient passé la trentaine bien sonnée. Il a donc choisi Aïcha par ce que c'était la plus... pieuse, bien entendu. ] Elles lui permirent de s'installer chez elle. Il déménagea de chez Maïmouna, soutenu par Al Fadl Ben Al Abbas et Ali Ben Abi Taleb (raa). Chez Aïcha son mal s'aggrava. Etant conscient de l'inquiétude et du désespoir de ses compagnons, il se fit verser de l'eau contenue dans sept outres d'eau sur la tête afin que la fièvre baissat un peu et exprima sa volonté de parler aux Musulmans et leur faire la prière.

Le Prophète (saw) monta sur sa chaire, la tête bandée, pria pour les martyrs d'Ohod, demanda à Dieu de leur pardonner et déclara :

"Dieu a permis à Son fidèle Serviteur de choisir entre le bonheur terrestre et ce qui se trouve chez lui. Je choisis ce qui se trouve chez lui".Abou Bakr (raa) comprit tout de suite le sens de ces paroles, il lui dit en pleurant :"Nous sacrifierons volontiers nos parents pour toi !". Le Prophète (saw) s'adressa à Abou Bakr "doucement Abou Bakr", puis il reprit son discours :

"Ô Musulmans, dit-il, Abou Bakr est l'ami le plus sincère et le plus généreux. Si j'avais le droit de choisir un ami c'est bien lui que je choisirai, mais la fraternité islamique a la priorité. Que toutes les portes donnant accès à la Mosquée se ferment à l'exception de celle d'Abou Bakr !".

"Je vous devancera et serai votre témoin. Par Dieu, ce que je redoute pour vous c'est de retourner au polythéisme après mon départ, je redoute aussi pour vous la rivalité de ce bas monde".

Le Prophète (saw) retourna chez lui, son état s'aggravait sans cesse. Le Prophète (saw) ne pouvait plus diriger la prière ; une tâche dont il chargea aussitôt Abou Bakr, mais Aïcha, sa fille, protesta :"Tu sais qu'il est un homme qui ne peut s'empêcher de pleurer à tel point que sa voix ne saurait parvenir aux Croyants." Mais le Messager (saw) décida qu'il en fut ainsi et Abou Bakr dirigea depuis ce jour la prière.

Un jour que le Prophète (saw) se sentait mieux, il sortit de chez Aïcha et vit Abou Bakr menant la prière. Ce dernier le voyant à son tour voulut reculer pour lui céder sa place. Le Prophète (saw) lui fit signe de continuer et vint s'asseoir à côté de lui. Abou Bakr imita la prière du Messager d'Allah (saw) et les autres Croyants imitèrent la sienne. Les Musulmans reprirent espoir quand le Prophète (saw) sortit ce jour là. Mais aussitôt son mal s'aggrava, ce fut la dernière fois qu'il menait la prière.

Abdallah Ibn Massoûd (raa) raconte :"J'entrai chez le Prophète (saw) que je trouvai souffrant. je le touchai et lui en fis la remarque. il me dit qu'Allah :"En effet, je souffre comme deux" ; je lui demandai aussitôt :"Tu veux dire que tu seras ainsi doublement récompensé ?". Il me répondit :"Exactement. Dieu effacera les fautes du Musulman qui sera atteint d'une maladie ou d'une autre, comme l'arbre se dévêtit de ses feuilles". Tandis qu'il parlait, il s'appliquait un voile sur le visage. Quand la douleur devint insoutenable, il se découvrit le visage et dit :"Que la malédiction de Dieu soit sur les Juifs et les Chrétiens [ C'était probablement la faute des Juifs et des Chrétiens s'il avait mal à la tête. A l'époque, l'aspirine n'existait pas encore, sans doute pour cause d'un complot judéo-chrétien polythéiste destiné à faire souffrir le « pacifique et tolérant » prophète de l'islam. ] qui ont changé les tombeaux de leurs Prophètes en oratoires". On aurait dit qu'il mettait en garde les Musulmans contre un tel comportement.

 

L'Agonie du Prophète (saw)

 

Telle est la loi de Dieu envers Ses serviteurs : "Tu dois mourir un jour, comme ils le doivent aussi" (s39/v30).

A l'aube du lundi 12 du mois de Rabi de l'an 11 de l'Hégire, tandis que les Musulmans priaient sous la direction d'Abou Bakr (raa), le Prophète (saw) écarta le rideau de l'appartement de Aïcha, regarda les rangs des Croyants en prière et sourit. A sa vue, Abou Bakr se mit en rang avec les fidèles pensant que le Prophète (saw) voulait se joindre à eux. Sous l'effet de la joie, les Croyants allaient interrompre la prière. Le Prophète (saw) leur fit signe de continuer et laissa tomber le rideau.

Les Musulmans finirent leur prière, s'attendant toujours à ce que le Prophète (saw) fût guéri. Mais il s'avéra qu'il les avait regardés ce matin pour la dernière fois. Il était rentré dans l'appartement de Aïcha (raa) et avait reposé sa tête sur la poitrine de son épouse sentant que la mort approchait.

Le Prophète (saw) tenait dans ses mains une cruche d'eau remplie d'eau, dont il s'arrosait de temps en temps le visage en disant :"Il n'y a d'autre divinité que Dieu, ce sont les affres de la mort". Fatima le voyant ainsi désespéré s'écria :"Quel malheur pour mon père !". Le Prophète (saw) lui dit :"Ton père ne sera plus jamais affligé".

Aïcha (raa) raconte :

"Avant la mort du Prophète (saw), Dieu a mélangé nos salives. Tandis que je soutenais le Prophète (saw) Abderrahmane entra, un miswak à la main. le Prophète (saw) aimait le Miswak. Je lui demandai s'il en voulait. Il me répondit par l'affirmative. Je pris le miswak qui était dur, je le machai et le lui passai. Puis il introduisit la main dans la cruche et s'essuya le visage avec l'eau qu'elle contenait en répétant :"Il n'y a pas d'autres divinités sauf Dieu, ce sont les affres de la mort". Il leva le bras et murmura :"Vers le plus Haut Compagnon" (C'est à dire Dieu), son bras retomba, il était mort. (Que Dieu te bénisse Ô Messager de Dieu !).

La nouvelle de sa mort se répandit aussitôt. Abou Bakr se rendit à cheval à la Mosquée. Il n'adressa la parole à personne et alla directement trouver Aïcha. Il se dirigea vers le corps du Prophète (saw) vêtu d'un habit fait de tissu rayé. Il découvrit le visage du mort, le baisa en pleurant et dit :"J'aurais sacrifié père et mère pour toi ! Que Dieu ne te fasse pas mourir deux fois ! Tu as eu la mort à laquelle Dieu te destinait".

Quand il quitta la dépouille du Prophète (saw), il vit Omar qui racontait aux gens que le Prophète (saw) n'était pas mort mais qu'il était allé vers le Seigneur, comme le fit Moussa Ben Imran et qu'il ne pouvait mourir avant que Dieu ne fisse exterminer les hypocrites. Abou Bakr lui dit :"Calme toi, ô Omar. Ecoute moi. Mais comme Omar continuait à crier, livré à l'émotion, Abou Bakr s'adressa aux Musulmans qui l'entourèrent :

"Ô Musulmans, que celui qui adorait Mohamed sache que Mohamed est mort ! et que celui qui adore Dieu sache que Dieu est Vivant et qu'il ne mourra jamais".

Dieu a dit :"Mohamed n'est qu'un Messager avant lequel les Messagers sont déjà passés. Est-ce que, s'il meurt ou s'il est tué, vous tomberiez dans l'apostasie ? Celui qui tombe dans l'apostasie ne nuira jamais en rien à Dieu et Dieu récompensera ceux qui rendent grâce" (s3/v144)

On aurait presque cru que les Musulmans avaient oublié ce verset et s'en souvinrent tout d'un coup quand Abou Bakr le leur récita. Ils se mirent à le réciter après lui.

Omar (raa) raconte :"Quand j'entendis Abou Bakr réciter ce verset, mes jambes se dérobèrent sous moi et je me laissai tomber à terre. Je réalisais que le Prophète était mort".

Selon les Ulémas et les Biographes, le Prophète (saw) mourut à l'âge de 63 ans. Sa mission lui fut révélée à l'âge de quarante ans. Il passa treize années à La Mecque à prêcher l'Islam et dix années à Médine où il avait émigré. Il mourut au début de l'an 11 de l'Hégire.

Al Boukhari a rapporté d'après Amr ben Al Hareth :"Le Prophète mourut en ne laissant rien derrière lui, que sa jument blanche, ses armes [ C'était le prophète d'une religion « pacifique et tolérante » ] et une parcelle de terrain qu'il légua aux voyageurs".

CE QU' IL FAUT EN TIRER

C'est la vérité de l'Unicité de Dieu proclamée en tout temps et en tout lieu devant ceux qui écoutent, raisonnent et pensent [ écoutent beaucoup, raisonnent peu et pensent pas du tout ]. Le pouvoir n'appartient qu'à Celui qui est. Sa puissance est sans limites, son jugement est catégorique.

Quelle est la réalité qui, mieux que la mort, traduit cette vérité d'une façon claire et sans équivoque ? Par la mort, Dieu courbe le front de tous les habitants de la terre depuis l'aube de la vie jusqu'à la fin des temps.

Beaucoup d'hommes accomplirent leur passage sur terre égarés, noyés dans leurs richesses, leurs sciences ou leurs inventions ; seule une grande vérité les empêcha de demeurer infatués d'eux-mêmes, orgueilleux, et leur apprit à consentir à Dieu et à se soumettre humblement à sa volonté, car c'est à Lui Seul qu'appartiennent le Ciel et la Terre.

Toute âme est destinée à la mort. C'est un sort inéluctable auquel nul n'échappe. Que ceux qui prétendent connaître la science et la civilisation moderne et se vantent de conquérir l'espace, joignent leurs efforts et leurs énormes possibilités et utilisent toutes leurs fusées. Ils n'arriveront jamais à éloigner d'eux cette force aveugle qui les terrasse et les humilie, ni à relever ce défie que Dieu nous lance. Toute âme est destinée à la mort, les Hommes ne peuvent qu'édifier des châteaux qui satisfont leur vanité au point de se prendre pour Dieu et qui reflètent leur despotisme, leur tyrannie et leur égoïsme. Mais, ils feraient mieux de contempler ces tombes dans lesquelles ils ne seront que des cadavres et cette terre qui les engloutira ? [ Super programme... Toutefois, pour patienter jusqu'au cimetierre, je préfère définitivement l'égarement, la noyade dans les richesses, les inventions, les sciences, la peinture, la scupture, la conquète de l'espace, les fusées, les femmes (hommes autorisés pour les femmes, et les autres si tel est leur bon plaisir] et un petit coup de pinard avec une tranche de sauciflard pour faire passer le tout ! ]

  1. Que l'exorcisme consiste en paroles prises du Coran, à prononcer le nom de Dieu ou l'un de ses attributs

  2. Qu'il soit fait en langue arabe [ A part cela, l'islam n'est pas raciste ]

  3. Il faut toujours croire que l'exorcisme n'est guère efficace en lui même mais qu'il est efficace par la grâce de Dieu.

  1. Lorsque le Messager (saw) apprit aux Musulmans lors de son sermon le choix qui lui était fait entre le bonheur terrestre et ce qui se trouve auprès de Dieu. Abou Bakr comprit tout de suite le sens de ces paroles et en pleura.

  2. Lorsque le Messager (saw) dit :""Ô Musulmans, dit-il, Abou Bakr est l'ami le plus sincère et le plus généreux. Si j'avais le droit de choisir un ami c'est bien lui que je choisirai, mais la fraternité islamique a la priorité. Que toutes les portes donnant accès à la Mosquée se ferment à l'exception de celle d'Abou Bakr !".

  3. Le fait aussi que le Messager (saw) désigna Abou Bakr pour être le Calife des Musulmans.

  4. Le fait que le Messager (saw) désigna Abou Bakr comme guide de la prière.

Conclusions sur la vie du Messager d'Allah (saw)

On couvrit le corps du Prophète (saw) de trois linceuls, le laissant sans tunique et sans turban. On le mit ensuite sur son lit près de l'endroit où l'on devait l'enterrer. Les Musulmans vinrent par groupes prier à son chevet sans qu'il fût besoin de les diriger dans leur prière. Al Abbas, les Banous Hachem, les Mohajirines, les Ansariens et les autres Musulmans se succédèrent à son chevet. Le Prophète (saw) fut enterré à l'endroit où il mourut, dans l'appartement de Aïcha.

Le Prophète (saw) mourut en laissant neuf veuves : Saouda, Hafsa, Oum Habiba, Oum Salama, Zaynab bent Jahch, Jouwayria, Safia et Maimouna. Aïcha était la seule vierge qu'il avait épousée. [ alors qu'elle n'avait que 6 ans, révélant ainsi ses penchants pédophiles ] (Que Dieu les agrée toutes).

Le Prophète (saw) eût trois fils : Al Qassem, d'où son surnom "Abou Al Qassem", qui naquit avant la révélation de la mission du Messager d'Allah (saw) et mourut à l'âge de deux ans. Son deuxième fils fut : Abdallah qui fut surnommé le bon et le pur qui naquit après la révélation et Ibrahim qui naquit à Médine en l'an 8 de l'hégire et mourut en l'an 10.

Le Prophète (saw) eût quatre filles : Zaynab, Fatima, Roqaya et Oum Koulthoum. Roqaya mourut le jour de la bataille de Badr, Oum Koulthoum mourut en l'an 9 de l'Hégire. Elles étaient toutes les deux mariées à Othman Ben Affane (raa).

Le Messager d'Allah (saw) était le plus charitable des hommes et pratiquait la charité surtout au mois de Ramadan. Il était le meilleur, le plus beau et le plus aimable des hommes. Il était très magnagnime, sa peau dégageait un parfum des plus agréables, il craignait Dieu plus que tout autre.

Il ne se mettait jamais en colère pour une raison personnelle, mais seulement quand on violait ce qui était sacré auprès de Dieu et ne se reposait qu'après avoir fait triompher le droit. Il appliquait le Coran à la lettre, il était extrêmement modeste. Tout en suffisant aux besoins de sa famille, il restait à l'écoute des démunis, il était très pudique, ne critiquait jamais les plats qu'on lui servait ; s'il aimait un plat, il le mangeait sinon, il n'y touchait pas ; il ne mangeait jamais dans une position accoudée ou sur une nappe. Il raffolait de sucreries, de miel et de citrouilles.

Il s'écoulait parfois un mois sans qu'un feu ne fût allumé dans aucune de ses maisons. Il acceptait les cadeaux mais ne mangeait jamais de l'aumône. il réparait ses propres souliers et ravaudait ses vêtement, visitait les malades et répondait aux invitations des riches et des pauvres. Il dormait sur un matelas bourré de fibres végétales, dédaignant les plaisirs terrestres. Dieu mit tous les trésors de la terre à sa disposition mais il leur préféra l'autre monde. Il était très éveillé, ne riait jamais au point que l'on pût apercevoir ses molaires mais il se contentait de sourire ; il avait de l'humour et ne mentait jamais, s'efforçait de gagner l'amitié des hommes, rendait honneur aux meilleurs membres d'une tribu et la recommandait à leurs soins.

Anas Ben Malek (raa) a dit :"Les mains du Prophète (saw) sont plus douces que la soie, sa peau dégage le plus agréable des parfums. je l'ai servi pendant dix ans, jamais, il ne m'a dit :"Fi" ou m'a reproché de faire une chose ou la façon dont je la faisais".

Note de l'auteur : Mohamed Saïd Ramadan Al Bouti

N'oubliez pas non plus cher Frère de me consacrer une partie de vos prières. je loue Dieu, Le remercie de m'avoir laissé compléter cette ouvrage et Lui demande de m'aider à rester fidèle à la Tradition de Son Cher Elu et de bien vouloir me pardonner les erreurs contenues dans "Fiqh As Sira en considérant mon intention pure et mes efforts.

Que la bénédiction de Dieu soit sur notre maître Mohamed le Prophète inculte, sa famille et tous ses Compagnons. Ma dernière prière consiste à louer Dieu, le Seigneur des Mondes.

Note Aceiweb

Nous espérons grandement que ce voyage à travers la Vie du Prophète (saw) vous a fait découvrir ou redécouvrir l'homme qui a servi de modèle aux générations passées, qui nous sert de modèle et le restera jusqu'à la fin des temps. [ Ce fut effectivement très instructif. Edifiant même, dirons-nous. On comprend parfaitement qui fut le « pacifique et tolérant » Mahomet et on comprend aussi très bien ce qu'est l'islam « pacifique et tolérant » qui découle de ce « beau modèle » de prophète. Ce fut tellement édifiant et instructif que nous avons décidé de mettre cette biographie sous la forme d'une seule page internet afin qu'elle puisse, éventuellement, être facilement sauvegardée par les internautes sur leur ordinateur pour lecture (impression, diffusion...) ultérieure hors connexion. ].
nous prions Dieu le Tout Puissant de donner une grande récompense à notre Frère Al Bouty pour le travail qu'il a accompli et de lui pardonner ses fautes et nous prions Dieu le Tout Puissant de nous pardonner si des erreurs ont été commises dans la transcription de son livre.

Consulter d'autres biographies de Mahomet.