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la strip-teaseuse de dieu

la strip-teaseuse de dieu

Cette « créature » avait été surnommée « la strip-teaseuse de dieu » par la presse américaine. Née à Ankara, cette Turque pour le moins « sculpturale », avait émigré aux Etats-Unis avec ses parents. Adepte du body-building, elle se fera connaître sous le nom de Kellie Everts.

Bien qu’ayant reçu une éducation musulmane « classique », elle se mit à prôner une thèse selon laquelle le corps est un don de dieu par où passent tous les influx divins, dont l’amour, la sagesse et la spiritualité. S’inspirant du discours de certains évangélistes américains, Kellie Everts prétendait que l’instinct sexuel est non seulement un baromètre de notre santé mais aussi un stimulant, un médicament qui, pris comme tel, peut guérir bien des maux. Elle soignait les malades dans les hôpitaux en les visitant et en effectuant devant eux une danse qui se terminait en strip-tease. Elle prétendait ainsi faire passer des « rayons divins » par la voie visuelle et tactile. On prétend que sa méthode fit des « miracles » !

Ceux qui ont assisté aux conférences de presse donnés par « Sainte Fesse » (surnom qui lui était donné par certains journalistes) disent qu’elle avait l’aplomb d’un « christ féminin » et qu’elle n’avait pas que son postérieur et son énorme poitrine pour subjuguer les journalistes américains, pourtant habitués à l’extravagance et à l’insolite, notamment dans le domaine religieux.

la strip-teaseuse de dieu

Selon la « strip-teaseuse de dieu », l’homme et la femme étaient parfaits au « temps des origines ». Ils étaient à l’image de dieu him-self. Ils vivaient nus et n’en éprouvaient aucune honte. Selon sa théorie, si l’on se dénude « en toute bonne santé mentale », on se rapproche de la perfection originelle. De plus, on s’installe dans un rapport de vérité qui ne peut être faussé par le « mensonge du vêtement qui fait les classes sociales ». Elle prétendait aussi expliquer les raisons qui ont entraîné la dégénérescence de l’homme.

Kellie Everts a fait du sexe une véritable religion, n’hésitant pas à considérer l’orgasme comme une rencontre avec dieu, tout comme les exercices de body-building. Selon elle, l’effort physique met l’être humain dans un état de nirvâna proche de l’abstraction charnelle et ce, au profit du spirituel. Aux Etats-Unis, dans les années 80, son curieux discours –mélange d’islamisme, de christianisme et de bouddhisme - avait reçu le soutien de plusieurs Eglises ayant pignon sur rue. Il est vrai que c’est le seul type de discours que l’on aimerait entendre dans la bouche d’une femme née en terre musulmane.

Cependant, par les temps qui courent, si une femme issue de la « communauté islamique » venait à tenir un tel discours, elle ferait, à n’en pas douter, immédiatement l’objet d’une « fatwa de mort » de la part des « gestapistes » du « New Muslim Order » (l’ « Ordre Nouveau » made in la Mekke) !

Et pourtant la « strip-teaseuse de dieu » n’était pas « mécréante », loin s’en faut ! (les photos sont extraites d’un reportage paru dans la revue « Paris - Las Vegas » - années 70).

les interventions militaires occidentales n'améliorent pas la condition des musulmanes

Ci-dessus, titre d’un article publié, en août 2003, par l’hebdomadaire « Télépro » concernant la condition de la femme dans les pays musulmans. Le terme « revendiquent », utilisé dans ce titre, est quelque peu excessif si l’on sait que, dans le monde musulman, les femmes ne peuvent rien revendiquer du tout. En terre d’islam, une femme qui « revendiquerait » serait battue ou mise à mort !

Cette interview est intéressante en ce sens qu’il s’agit d’une femme issue de la communauté musulmane, sociologue de formation et professeur d'université.

On relèvera, au passage, que Firouzeh Nahavandi confirme ce que nous pensons à propos de l’Irak, à savoir que le régime de Saddam Hussein, s’il n’avait rien d’« angélique », n’en était pas moins l’un des moins mauvais du monde arabe (avec le régime syrien fondé, lui aussi, sur le parti socialiste Baas). Bien que la religion musulmane ait été considérée comme « religion d’Etat » par le pouvoir irakien, le parti « Baath » (ou « Baas », mot qui signifie « résurrection ») demeurait ouvert à toutes les confessions et à l’athéisme. Nous ne redirons jamais que le pire des régimes politiques, dans le monde arabo-musulman, est celui de l’Arabie saoudite et de certains émirats. C’est celui qui se fonde sur le wahhabisme.

Saddam Hussein était moins « despotique » que ne le sont les roitelets du pétrole et d’autres chefs d’états qui se réclament, ou se réclamaient, de l’islam (voir le cas du sinistre Amin Dada). On l’a aussi accusé, à raison d’ailleurs, de « népotisme » mais l’habitude de placer la famille et le « clan » au pouvoir est ancrée chez les Arabes depuis la nuit des temps. En Arabie saoudite, ce sont 5.000 à 10.000 personnes apparentées aux Séoud qui bénéficient de privilèges. Et en France, « Tonton » (François Mitterand) et sa clique, famille et amis, n’ont pas démérité non plus sur ce plan-là !

Comme ils ont manipulé les informations relatives aux prétendues « armes de destruction massives » qui étaient supposées être détenues par l’armée irakienne (et dont on sait qu’elles n’existaient pas), les dirigeants US et britanniques ont volontairement exagéré les défauts du système politique irakien de manière à justifier leur intervention militaire, une intervention qui va déstabiliser durablement tout le Moyen-Orient (voir ce qui est dit à ce propos au chapitre 6 bis).

Nous rejoignons donc l’analyse de la sociologue de l’Université Libre de Bruxelles lorsqu’elle dit que le risque existe de voir les Irakiens et certains de leurs voisins, ulcérés par la présence occidentale (et les malheurs qui en découlent), revenir à une religion « pure et dure » avec tous ce que cela implique d’archaïsme et d’atteintes aux libertés fondamentales, notamment pour les femmes.

La sociologue de l’ULB n’ose cependant pas aller aussi loin que Taslima Nasreen (voir la fin de notre chapitre 15) qui, pour sa part, n’a pas eu peur de désigner

 la racine du mal : le coran ! 

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