Le coran et l'islam, Etude historique et géo-politique > Conclusions

chapitre 15
Conclusions de l'étude
historique et géo-politique

Il nous appartient d’empêcher le coran de continuer à nuire en Europe, essentiellement en appliquant les lois en vigueur relatives à l'interdiction d'incitation au meurtre.
Les versets contiennent de la haine, des negajudaïsmes, du forbanseïde et du sens criminogène La vente, la diffusion et l'enseignement du coran, dans sa rédaction actuelle, doit être interdite sur l’ensemble du territoire de l’Union Européenne. Ce livre, lorsqu’il est lu par des esprits faibles, par des personnes n’ayant pas la capacité nécessaire pour en faire une analyse objective, par des personnes à qui l'on interdit d'en faire l'analyse ou pire, par des enfants que l'on contraint à l'apprendre par coeur en arabe phonétique dans de prétendues « écoles » coraniques, ce livre est de nature à nuire gravement à la santé mentale et à induire des comportements agressifs violents.
Le coran est non seulement anachronique mais il est malsain sous bien des aspects, bien plus malsain que tous les autres livres prétendument dictés par un quelconque dieu.

Nous devons revendiquer l'abrogation du coran pour des impératifs majeurs de salubrité publique et de paix sociale mais nous devons expliquer clairement les raisons qui motivent cette revendication.
Nous devons citer les sourates et les versets qui constituent des atteintes graves vis-à-vis de la personne humaine et de la tranquillité des populations.
Nous devons montrer du doigt les versets qui sont carrément criminogènes.
Ce sera l'objet de l’étude analytique du coran qui complète la présente étude historique et géo-politique.

Notre travail s’adresse aux hommes et aux femmes responsables et authentiquement libres. Cela exclu, hélas, les islamistes et la majorité des autorités musulmanes puisqu’ils ont, depuis fort longtemps, adopté la tactique préconisée par le coran et qui consiste à rejeter toute forme de dialogue. Discuter dans ces conditions serait entrer dans un jeu absurde de palabres stériles, ce serait perdre son temps et son énergie pour rien.


Nicolas Chamfort (1740 – 1794) a, pour sa part, écrit ce qui suit :

« Peu de personnes peuvent aimer un philosophe. C’est presque un ennemi public qu’un homme qui, dans les différentes prétentions des hommes, et dans le mensonge des choses, dit à chaque homme et à chaque chose : " Je ne te prends que pour ce que tu es, je ne t’apprécies que pour ce que tu vaux. " Et ce n’est pas une petite entreprise de se faire aimer et estimer avec l’annonce de ce ferme propos ».

Les théocrates - et autres « hommes de dieu » - n’ont jamais aimé les philosophes, ces « raisonneurs » qui savent si bien apprécier ce que sont et valent les personnes et les choses. C’est la raison pour laquelle la philosophie n’a jamais fait bon ménage avec l’islam. On peut pourtant citer quelques noms d’illustres penseurs musulmans qui tentèrent de concilier coran et philosophie. Ils furent tous, in fine, dénoncés comme « hérétiques » par les « gardiens de la foi ».


Nous serons, sans nul doute, l’objet d’accusations identiques si pas pires.

Mais, comme le disait si bien Jean Jaurès, lui même professeur de philosophie avant de devenir le célèbre tribun socialiste que l’on sait : « Le courage, c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille ; c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ; c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni même s’il lui réserve une récompense.  Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire, c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains, aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques ».

Ca, c’est le vrai courage, celui des hommes de cœur, pas celui des fanatiques qui se font sauter avec leur bombe en tuant des dizaines, des centaines ou des milliers d’innocents. C’est le courage des hommes libres, pas des « larbins de dieu » !

Jean
Jaurès, apôtre de la paix et de la tolérance

Jean Jaurès, apôtre de la paix et de la tolérance, ne se laissa jamais aveugler par un humanisme béat comme pas mal de « gens de gauche » (ou de personnes qui se présentent comme telles). Il était profondément pacifiste mais il n’était pas idiot !

Nous serons critiqués, c’est certain. Sans doute même serons nous désavoués ou poursuivis par ceux-là même qui devraient montrer l’exemple, à savoir nos « décideurs » politiques. Là encore, nous avons trouvé la réponse qui convient chez Nicolas Chamfort, cet excellent « raisonneur » que presque plus personne, aujourd’hui, ne prend la peine de lire. Ne disait-il pas, à son époque que : « En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu, et on persécute ceux qui sonnent le tocsin » !

Nous sonnons le tocsin et nous serons sans doute persécutés d’une manière ou d’une autre. Mais à la différence des musulmans – qui ne sont persécutés que dans leur imagination - nous ne nous poserons pas en victimes. Nous assumerons nos responsabilités jusqu’au bout, sans peur, sans appréhension, en hommes libres et responsables.

Eh oui ! Au pays de Voltaire et de Rousseau, on n’aime pas les philosophes trop pertinents, pas plus que les « sonneurs de tocsin » !

Mais, fi donc de l’avis des veules et des sots !

Donnons, une dernière fois la parole à Nicolas Chamfort. Car ses maximes et pensées sont infiniment plus riches d’enseignements que les affabulations d’un Mahomet. Ce dernier est certes bien plus connu que le pauvre Chamfort mais, comme dit la sagesse populaire de chez nous : « le nom d’un fou s’écrit partout » !

Méditons sur cette courte pensée de Chamfort : « Il n’y a d’histoire digne d’attention que celle des Peuples libres. L’histoire des Peuples soumis au despotisme n’est qu’un recueil d’anecdotes ».

Comme celle des musulmans dont l’histoire n’est qu’une suite d’anecdotes sordides et sanglantes !

Dans un article publié le 25 octobre 2001 par l’hebdomadaire français « Le Nouvel Observateur » ( n°1929), Jean Daniel écrivait : « … Il faut revenir sur cette opposition que l’on croit pouvoir ressusciter entre un Occident coupable et un tiers-monde innocent. Nous sommes ici dans une sémantique archaïque et pernicieuse.

D’abord, comme le disait Leila Chahid, déléguée à Paris de l’autorité palestinienne, « on n’est pas forcément pro-américain lorsque l’on décide de lutter contre le terrorisme islamique ». Personne n’a le droit de baptiser « occidentales » les valeurs qui sont universelles. Ce n’est pas une conception plus ou moins néocolonialiste qui nous fait souhaiter la modernisation des traditions de certains pays, c’est au contraire l’idée qu’ils en sont dignes et le constat qu’une grande partie d’entre eux le veulent.

Le problème de l’islamisme radical n’oppose donc pas riches et pauvres, puissants et faibles, cyniques et innocents. Il est devenu – et c’est cela que les anciens tenants du tiers-mondisme n’arrivent pas à comprendre – celui de l’opposition entre ceux qui sont partisans de respecter certaines valeurs ravivées par la modernité et ceux qui, au nom de la tradition ou de Dieu, considèrent ces valeurs comme sacrilèges. Mais les uns et les autres appartiennent indifféremment à l’Occident ou au tiers-monde…

Démolir les statues qui font partie du patrimoine international, frapper ou cloîtrer trois ou quatre épouses, imposer le mariage forcé aux filles, considérer comme ennemis ceux que l’on appelle des « infidèles », désirer imposer à tout un peuple (et à la terre entière, ndlr) une religion particulière, ne pas respecter les souhaits du plus grand nombre, ce n’est pas être antioccidental, c’est être barbare. La chrétienté occidentale et la révolution française n’ont pas manqué de se livrer à des guerres de religion ou de piller les trésors des églises. Elles n’étaient en cela ni occidentales ni quoi que ce soit d’autre, mais simplement barbares… ».

Le journaliste du Nouvel Observateur a bien résumé l’un des aspects fondamentaux du problème. Lorsque les athées et les laïques s’attaquent à l’islam – comme ils le firent jadis pour le christianisme – ils ne se posent pas en « croisés modernes » repartant à l’assaut de l’Orient. Ils le font en tant que femmes et hommes libres qui veulent affranchir le monde de ses démons barbares. Et les démons de l’islam sont sans nul doute ceux qui nous préoccupent le plus en ce début du XXIe siècle.

A la fin de son article précité, Jean Daniel écrivait encore : « …aujourd’hui, nous trouvons dans l’obligation de riposter à une menace islamique qui, encore une fois, a fait beaucoup plus de morts musulmans qu’il n’y en a eu dans les tours de Manhattan. Et nous savons en même temps qu’une guerre de ce genre ne peut pas être gagnée par les seuls moyens militaires, pour la simple raison que l’on ne peut pas infliger plus que la mort à ceux qui la désirent et s’en servent. Alors il faut bien, dans une lucidité crispée, se résigner à cette « opération de police, nécessaire, dégradante ». Sans illusions, sans panache. Mais sans démission ».

Il est vrai que cette « riposte » nous est imposée par des individus sans foi ni loi qui se servent de l’alibi religieux pour régler toutes sortes de comptes. Mais nous pensons cependant que cette « opération de police, nécessaire et dégradante », nous ne devons pas la confier à n’importe qui et la mener n’importe comment. Et s’il est vrai que nous avons, en face de nous, des individus qui ne craignent pas la mort, qui s’en servent et qui la désirent, sachons que nous pouvons leur infliger « plus que la mort », à savoir… la vie (Voir à ce propos comment Salman Rushdie décrit ce qu'est l'« enfer » de vivre libre dans le passage du roman « les versets sataniques » décrivant un dignitaire musulman inspiré par l'ayatollah Komeini).

La réunion
du Grand Sanhédrin des Juifs en 1807, à Paris
La réunion du Grand Sanhédrin des Juifs en 1807, à Paris.

Un peu d’histoire.

En 1807, le général Napoleon Bonaparte – qui s’était autoproclamé empereur des Français, Roi d’Italie, Protecteur de la Confédération du Rhin, … - obligea les Juifs a réunir leur Grand Sanhédrin, lequel ne s’était plus réuni depuis… la prise de Jérusalem par les Arabes ! L’administration impériale – qui s’inquiétait de l’emprise des israélites sur les départements de l’Est de la France - voulait obliger les Juifs à se mouler dans le système en adoptant des noms de famille et en renonçant à différentes pratiques (dont l’usure). Le Sanhédrin (formé de 45 rabbins et 26 laïques selon la tradition dite « des 71 ») eut à se réunir pour la première fois le 26 juillet 1807 dans la grande salle St Jean (Paris – illustration ci-dessus). A cette époque, il y avait environ 40.000 Juifs en France (dont plus de 30.000 dans les seules régions d’Alsace et de Lorraine). A paris, leur nombre était de l’ordre de 500 en 1789 mais était déjà passé à 3.000 en 1808.

Sans être antisémite au sens classique du terme, Bonaparte détestait les Juifs pour des raisons tenant plus à la politique et à l’économie qu’à la religion ou à la race. C’est ainsi que Pelet de la Lozère a consigné des propos tels que : «… Les deux beaux départements d’Alsace à la merci de la nation la plus vile… des villages entiers ont été expropriés par les Juifs…ils ont remplacé la féodalité…ce sont de véritables corbeaux, des chenilles, des sauterelles… ils ravagent la France ! ». C’est Regnauld de Saint Jean D’Angély qui fut chargé de préparer une loi visant à « franciser » les Juifs et ce, selon les instruction de Bonaparte qui voulait « arrêter le mal en l’empêchant, en changeant les Juifs ».

C’est ainsi que naîtront les décrets du 17 mars 1808 - que les Juifs nommèrent « décrets infâmes » - ainsi que la loi du 3 septembre 1807 relative contre les pratiques usuraires. Citons encore le décret du 20 juillet 1808 imposant aux Juifs d’adopter un nom de famille.

Un régime politique de type « napoléonien » adopterait sans nul doute le même genre de démarche vis-à-vis des musulmans d’aujourd’hui. Il leur imposerait de s’assimiler à la communauté européenne ou leur refuserait tout accès à la nationalité et aux avantages qui en découlent. A la limite, il prendrait des mesures draconiennes à l’encontre des éléments subversifs et des indésirables.

Mais le régime napoléonien était une dictature militaire, pas une démocratie ! Est-ce de cela dont nous rêvons ? Allons-nous attendre que les militaires prennent le pouvoir ?


Prophètes et prophéties

Muhammad Mottalib se prétendait prophète comme bien d‘autres avant lui et bien d’autres après lui. L’histoire de l’humanité ne compte plus les hurluberlus en tous genres qui prétendirent annoncer l’avenir en vertu de « révélations » plus ou moins divines.

Rien qu'en France, nous en avons actuellement plusieurs, dont deux particulièrement folkloriques :

L’ennui, c’est que les « prophéties » se complaisent habituellement dans un « flou artistique » très commode. Quant à celles qui avaient le mérite d’être relativement claires (et surtout précises au niveau des dates), elles se sont toutes révélées fausses !

Parmi les prophéties, les plus populaires sont les centuries de Michel de Nostre-Dame (dit Nostradamus), médecin-astrologue juif converti au christianisme. Ce sont aussi les plus ambiguës. En fait, on peut leur faire prédire n’importe quoi. Il suffit d'aller chez un bouquiniste pour trouver quantité d'interprétations divergentes, les plus savoureuses étant celles qui faisaient des prévisions pour les dix ou vingt années passées... et qui ne se sont jamais produites ! Cela ne gêne d'ailleurs nullement les exégètes de Nostradamus qui, imperturbables, ressortent régulièrement un livre ré-interprétant les prophéties pour les dix ans à venir puis passent ces dix ans à préparer la version qui sortira de nouveau dix ans plus tard pour les dix ans suivants. Et ainsi de suite...

Nostradamus est un personnage complexe. Il est donc normal que ses « prophéties » le soient également. Son style rédactionnel permet des interprétations très différentes d’un même quatrain, surtout dans le temps. Cela vaut pour les quatrains à propos de l’islam, des guerres menées contre des nations islamiques et d'une invasion de l’Europe par les musulmans. Nous n’en avons fait mention qu’à titre anecdotique et il ne faut pas se troubler outre mesure des concordances « prophétiques » que l'on croit y déceler. Par exemple, le fait que Marseille soit indiqué comme point d'entrée de l'invasion mahométane n'a rien de « prophétique » dès que l'on sait que Marseille est un port majeur de la méditerranée depuis les Romains... En fait, le génie de Nostradamus a été surtout non d'avoir un quelconque don de prophétie, mais d'avoir su aussi magistralement rédiger, probablement de façon délibérée, un texte où l'on peut trouver tout et son contraire du moment qu'on l'y cherche.

Remarquons, soit dit en passant, que les centuries de Nostradamus sont en vers et que le style en est proprement « inimitable » : le coran n'a donc absolument pas l'apanage d'être le seul livre « inimitable » qui puisse « envouter » celui qui l'écoute !

D’autres « prophètes » firent aussi allusion à une invasion musulmane. C’est le cas pour l’auteur inconnu des « Conjectures sur la fin prochaine du monde » (ouvrage paru en 1828 chez Sénac à Toulouse et à la librairie Leclerc de Paris). Cet ouvrage fut suivi des « Nouvelles conjectures pour confirmer la prochaine fin du monde » (à Toulouse chez Augustin Manavit, imprimeur – 1831). On trouvera, dans cet ouvrage, l’annonce de la création « certaine » d’une nation juive en Palestine. L’auteur dit ne pas savoir comment cela se fera et il écrit : « …Il peut bien être dans les desseins de Dieu que leur aveuglement même contribue à faire rentrer les Juifs dans la Palestine, à leur faire relever les ruines de Jérusalem en donnant à la ville l’enceinte et l’importance des grandes cités » (p.26).
(On notera le schéma de retournement de la réalité qui est utilisé. La causalité mystique opère toujours sur l'un des deux schémas suivants : Retournement de la Réalité ou Coïncidence des Contraires

L’auteur de ce curieux document prévoyait la création de cet Etat juif de Palestine pour l’année 1860 et là, il s’est royalement trompé. Mais sur le fond, il avait vu juste. Par ailleurs, il ne s’est pas trompé en calculant - selon l’Apocalypse de Jean – la date de la prochaine grande persécution des Juifs. Il la situait entre 1912 et 1957 mais sans prévoir qu’elle précéderait l’installation des Juifs en Palestine, ni même qu’elle serait à l’origine de cette installation. Toujours selon l’Apocalypse, cet auteur inconnu prévoyait une seconde persécution débutant en 1999. Pour le nombre des victimes, il se réfère encore au texte biblique : 146.000 .

Se fondant sur les lois de l’analogie qui régissent la Forme du Fatidique, il estimait que le rappel des Juifs en Palestine devait être l’œuvre de l’Antéchrist. Il écrit à ce propos : « …Ce sur-homme favorisera la réédification de Jérusalem et celle du Temple ; il fera donner à la ville une si vaste enceinte qu’il y établira le siège de son empire universel…Il fera du temple le lieu principal où il se fera adorer comme le Dieu suprême… ».

Nombreuses sont les « prophéties » judéo-chrétiennes qui se fondent sur l’interprétation du seul texte prophétique que contient la bible : l’Apocalypse (la « Révélation »). Elle révèle que l’Antéchrist (celui qui vient avant le Christ ressuscité) disposera d’une armée forte de 200 millions de combattants. Ce chiffre a paru tellement extraordinaire aux commentateurs d’autrefois qu’ils ont longtemps supposé qu’il s’agissait d’une armée de démons. La prophétie toulousaine de 1828 ne s’égare pas dans ce genre d’interprétation facile. On y lit que « …Si Jean n’avait voulu indiquer qu’un nombre indéfini, il se serait servi, dans cette circonstance, de l’expression qu’il a employée ailleurs en parlant d’une réunion autant et plus considérable des mêmes peuples (les « peuples de l’Orient ») sous les ordres de l’Antéchrist et du faux prophète… Jean affecte de répéter deux fois, au verset 16 du chapitre 9, le nombre de 200 millions (« J’en ai ouï le nombre »), prévoyant sans doute l’étonnement qu’il causerait en les consignant dans son Apocalypse ».

Le commentateur inconnu de 1828 se disait convaincu qu’à la fin du XXe siècle, les armées de l’Orient ravageraient l’Europe. C’était aussi les conclusions que tirait l’abbé Bigou dans son ouvrage intitulé « L’avenir ou le règne de Satan et du monde prochainement remplacé sur toute la terre par un règne indéfini de Jésus-Christ et de l’Eglise » (Paris – 1887). Cet autre commentateur de l’Apocalypse affirmait, lui aussi, que les Juifs retourneraient en Palestine. Et il précisait que « …Les nouveaux maîtres de la Palestine réussiront parfaitement à éviter les griffes de tout conquérant, y compris même le colosse du Nord ( ? ), en se procurant à pris d’or de nombreux et puissants alliés… ».

Les prophéties valent ce qu’elles valent : pas grand-chose en dehors des coïncidences dues au simple hasard ou à une bonne intuition, coïncidences d'ailleurs fort rares par rapport à la quantité énorme des prophéties qui ne se sont jamais réalisées. Et c'est d'ailleurs ce qui rend « miraculeuses » les prophéties qui se réalisent... pour qui n'a pas été initié aux calculs élémentaires de probabilités. On peut ainsi constater que des auteurs inconnus (ou presque) du XIXe siècle ont pu faire preuve d'une excellente intuition ou d'une bonne dose de chance (voire des deux). Car en 1828, la notion de « sionisme » (celle qui prônait le retour des Juifs en Palestine » était encore à peu près inexistante. Elle ne commencera à être énoncé qu’en 1882 et sera largement diffusée à partir de 1896, après la parution du livre de Théodore Herzl (L’Etat juif) .

La déclaration Balfour de 1917 avait promis la création d’un « Foyer national juif » en Palestine et ce, dans le cadre du mandat accordé à la Grande-Bretagne. Les premières implantations de colons juifs se firent dès la fin de la première guerre mondiale et, en 1920, ils étaient au nombre de 154.000. Cependant, Tel-Aviv avait été fondée dès 1909 par un groupe de sionistes et, en 1927, cette ville comptait déjà 37.000 habitants. Dès cette époque, des heurts opposèrent les colons juifs aux populations arabes (dont l’affaire du Mur des Lamentations), causant de vifs soucis à l’administration anglaise. Cependant, ce n’est qu’après la seconde guerre mondiale qu’il fut envisagé de créer un véritable Etat juif en Palestine et ce, sans se préoccuper le moins du monde des populations autochtones (Palestiniens chrétiens et musulmans).

Le nouveau conflit de 1999 prophétisé par l’auteur inconnu des « Conjectures sur la fin prochaine du monde » n’est pas non plus une simple vue de l’esprit. C’est en effet en 1999 que se situe un tournant dans le conflit qui oppose les musulmans aux non musulmans. C’est le début de la « mondialisation » du djihad. Quant au nombre de 200 millions, il correspond assez bien aux « troupes potentielles » sur lesquelles les islamistes peuvent compter dans le monde.

Nous n’entendons toutefois pas donner d'importance aux « prophéties », qu’elles soient judéo-chrétiennes ou islamiques. Nous nous sommes contentés de mettre en évidence quelques faits relevant du hasard ou de l'intuition, et probablement d'une combinaison des deux.

A propos du conflit qui a toujours opposé la science à la religion, on trouvera des réflexions intéressantes dans une interview du Pr G.I. Naan (célèbre relativiste soviétique) qui fut publié en 1968 par la revue soviétique « Science et Religion » et reproduit en Français dans la revue « Planète » (Juin 1969). La version française de cet article est assortie de commentaires. Voici le texte de conclusion : « Ce texte nous a bouleversés. D’abord par son courage. Le professeur Naan est soviétique et sa thèse sur la « révolution scientifique permanente » sent furieusement le fagot trotskyste. Il l’émet pourtant. Ensuite par sa simplicité : un savent immense explique, en termes clairs, compréhensibles par chacun, les conclusions les plus subtiles, les plus élaborées de sa recherche. On croyait trouver un scientifique et l’on rencontre un homme… Un homme qui sait le drame fondamental, un homme qui sait que nous courrons toujours après une vérité qui toujours reculera. Un homme aussi, qui excuse d'avance les explications idéalistes qui toujours viendront « boucher les trous » de la recherche scientifique, et pourtant qui sait combien ces explications sont respectées.

Remarquons enfin que le professeur Naan n’envisage le conflit « Recherche scientifique contre Révélation » que pour les chrétiens. Or, il existe dans d’autres religions, à des degrés divers. Pour le bouddhiste et le shintoïste, il n’y a pas de problème : ces religions intègrent sans difficulté toute découverte nouvelle. Pour les Juifs, il y a tant d’explications, de commentaires, de gloses des livres saints, qu’aucune découverte ne peut contredire la Bible : on trouve toujours un commentateur qui l’aura prévue ».

Le problème est plus grave chez les musulmans : la civilisation avait vu naître dans le monde arabe des mouvements modernistes, qui entreprenaient d’interpréter le coran pour y faire entrer la science. Mais un congrès récent, à Kairouan, les a condamnés. En d’autres termes, le conflit « Science contre religion » est là brûlant, aussi douloureux qu’il l’a été pour les chrétiens jusqu’à la dernière époque ».


Le texte que nous venons de lire date, rappelons-le, de juin 1969. Il ne s’agit pas là d’une quelconque « prophétie » bien que les conclusions qui viennent d’être énoncées soient singulièrement « prophétiques » en ce sens où elles prévoyaient clairement le conflit qui ne cesse de s’amplifier entre les nations « modernes » et l’obscurantisme musulman. Il nous démontre très clairement que l’islam, par ses spécificités, est la seule religion qui persiste à mener une guerre, non seulement contre ses ennemis présumés (les « impies » et autres « infidèles ») mais contre le progrès considéré de façon générale.

Il est évident, en effet, que depuis les années 60, les musulmans ont relancé cette double guerre de religion. Mais nous ne nous en apercevons que depuis une dizaine d’années.

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