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"L'Occident à la croisée des chemins" a été publié par Marius Baar en 1980 aux éditions Minora Strasbourg.
ISBN : 2-87739-133-8
Depuis plus de 15 ans l'auteur s'efforce d'ouvrir les
yeux de ses contemporains sur les événements qui se
préparent au Proche-Orient et sur leurs conséquences
pour les Occidentaux. Ses prévisions se confirment de
jour en jour, les événements se précipitent. Ce qui hier
passait pour les visions d'un pessimiste est au-
jourd'hui brûlante réalité. |
Note du webmaster : on pourrait reprocher à ce livre de faire référence aux prophéties bibliques. Ce reproche peut facilement être contourné : on peut parfaitment lire cet ouvrage en sautant systématiquement les passages se reférant à la Bible, et l'on s'apercoit alors que cela ne change strictement rien aux constatations historiques faites par l'auteur !
Chapitre I
La crise actuelle -- 25
Une illusion -- Une occasion manquée -- La décadence des pays occidentaux -- Une voie d'égarement dans le
labyrinthe -- L'échiquier -- Pourquoi?
Chapitre II
Mise en place du dénouement -- 41
Le signe -- Accidents prédits depuis des millénaires -- L'opinion de Jésus-Christ sur le rétablissement d'Israël --
L'opinion de l'apôtre Paul -- L'opinion plus récente de personnalités croyantes
Chapitre III
L'humanité à la croisée de deux chemins -- 57
Un choix à faire -- Fausse piste au sein du labyrinthe spirituel -- Israël, une nation comme les autres -- Les
chasseurs pourchassés
Chapitre IV
Jérusalem, siège de l'Antichrist ou de Christ? -- 67
Jérusalem, centre du dernier conflit mondial -- La paix fictive, à quel prix? -- Le temple -- L'abomination de la
désolation -- Morija -- L'esprit ou la chair?
Chapitre V
Le malaise de l'humanité est d'ordre spirituel -- 107
Lutte spirituelle -- Le prince de ce monde -- Notre délivrance approche
Chapitre VI
La trappe se ferme -- 113
Où allons-nous? -- Espoir désespérant -- Captifs -- Sonnette d'alarme -- La renaissance de l'islam
Chapitre VII
Les quatre bêtes selon le prophète Daniel -- 125
La première bête -- La deuxième bête -- La troisième bête -- La quatrième bête, celle avec les dix cornes
Chapitre VIII
Croissance économique et politique des pays islamiques -- 137
Le réveil -- Voici, il y a ici plus que Salomon! -- Les valeurs se déplacent -- La course folle -- Une
communauté économique arabe
Chapitre IX
Décroissance et décadence de l'Occident -- 159
L'Europe n'est plus maîtresse de son destin -- Rome ou Babylone? -- Dépendance fatale -- Monnaie mondiale
-- L'Amérique change de cap -- On croit aux contes de fées -- Boycottage -- La bombe atomique arabe
Chapitre X
Croissance spirituelle de l'Islam -- 18
Echange du trône du paon contre traditions islamiques -- Gifle sur gifle --
Réveille-toi, toi qui dors
Chapitre XI
Le monde devant un choix spirituel -- 191
Paracletos ou periclytos? -- Deux lignes traversent l'histoire de l'humanité -- Abraham, est-il une référence? --
Un autre Evangile -- les ulémas chez nous -- L'anti-Fils -- Un retard de quelque 1350 ans -- L'anti-salut -- Un
monde meilleur pour un milliard et demi d'hommes -- L'oeuf du coucou -- Un Dieu, deux voies? Deux Dieux,
deux voies? Ou bien: Un seul Dieu, un seul chemin? -- Qui est Musulman? -- Modification des lois
Chapitre XII
La guerre sainte -- 245
La chasse à l'athée -- Liban -- Parlons tolérance! -- Un médecin expulsé du Maroc -- Enseignement religieux
interdit -- Stations missionnaires attaquées -- Fanatisme islamique -- Le Proche-Orient est aussi agité intérieurement -- Dernier avertissement -- Mosquées en Europe...
Chapitre XIII
Sommes-nous dans la phase finale? -- 283
Dialogue ou monologue? -- Sursis -- Europa, quo vadis? -- Bénédiction ou malédiction
Chapitre XIV
Le grand dénouement: la venue du Christ -- 293
Chapitre X
CROISSANCE SPIRITUELLE DE L'ISLAM
Nous sommes dans une période de décomposition dans laquelle les valeurs positives sont abandonnées peu à peu, pour faire place à une concentration de valeurs négatives qui provoqueront un déséquilibre mondial.
Echange du trône du paon contre traditions islamiques
Les Mollah demandent un gouvernement 100% islamique. Pas à pas, l'islam prend en main la situation au Proche-Orient; ce qui hier encore paraissait impossible devient réalité. Qui aurait jamais pensé que le puissant Shah, la lumière des Aryens, perdrait si rapidement sa puissance? Ou que l'islam arrêterait le progrès (qui, dit-on, ne peut être arrêté) dans ce pays non arabe, pour introduire le calendrier islamique et les lois coraniques (Daniel 7:25)? Ou est donc la théorie de ceux qui croyaient que l'instruction prendrait le pas sur la religion islamique? C'est méconnaître l'islam.
L'islam est capable de provoquer de grands bouleversements dans cette partie du monde, qui pourraient avoir des répercussions mondiales. Jusqu'à présent c'était l'Iran qui fournissait le pétrole à Israël, mais la situation ayant changé en faveur des Mollah, l'Iran sera du côté de la ligne dure, qui veut la destruction d'Israël. Déjà des slogans anti-israéliens se font entendre. En même temps, l'Iran fera cause commune avec les pays qui boycottent tout pays qui aurait le courage de se ranger du côté d'Israël. Qu'avait donc prédit le Shah: Si cette partie du monde s'écroule, alors l'Europe aussi s'écroulera. Reste à voir....
En septembre 1978, le président Carter assurait au Shah qu'il serait derrière lui dans sa lutte et lui souhaitait de réussir son plan de démocratisation. Carter s'est ainsi mis à dos les Mollah, c'est-à-dire l'Islam. Tandis que nous, en Europe, nous vivons comme si tout se déroulait normalement et que la crise était pratiquement surmontée, la scène mondiale change continuellement au profit de l'Islam. Les puissances négatives prennent le pas sur les puissances positives. Yasser Arafat a reconnu que la puissance spirituelle de l'Islam était plus forte que les armes et la guerre; c'est ainsi qu'en 1978, il effectua un pèlerinage à La Mecque pour gagner les faveurs d'Allah. Ce qu'il ne réussit pas par les armes, il le réussira au nom d'Allah. C'est au nom d'Allah que l'Occident sera mis à genoux, ainsi que tous les gouvernements de la terre, et ceux qui ne participeront pas à la liquidation finale d'Israël, resteront pour le moins muets. L'époque d'un Hitler n'en était qu'un avant-goût.
A l'avenir, l'économie du monde industrialisé et sa survie dépendront de son attitude envers Israël. Ce temps s'approche à grands pas. Il sera là quand l'exécutant, l'Antichrist, entrera sur la scène mondiale.
Gifle sur gifle
L'Occident reçoit gifle sur gifle et n'en tire apparemment aucune leçon. Sans doute les choses sont-elles arrivées à un point où il n'est déjà plus question de réagir ou d'essayer de réagir.
L'Ayatollah Khomeiny répond par le mépris aux appels de son ancien pays d'exil, la France. L'ancien président de l'Assemblée Nationale avait fait appel au gouvernement de l'Iran ainsi qu'à l'Ayatollah Khomeiny Ruhallah (Esprit d'Allah) pour essayer de sauver l'ancien premier ministre Hoveyda. Le président Giscard d'Estaing mit son avion à la disposition d'Edgar Faure pour permettre à ce dernier de participer au procès comme défenseur d'Hoveyda. Mais avant que n'arrive la réponse de l'Iran et avant que l'avion ait pris son départ, le jugement avait été prononcé sur Hoveyda et tout de suite mis à exécution. La cour de justice de l'islam condamne sans relâche pour exécuter une demi-heure plus tard la peine capitale. Avant chaque exécution les bourreaux crient: "Bismillahi" (au nom d'Allah).
L'Ayatollah, impitoyable, a fait exécuter le général auquel il doit la vie: Celui-ci avait pris sa défense auprès du Shah. Le commandant en chef de l'armée de l'air, le premier à se rallier à la révolution islamique, a été lui aussi exécuté. L'élite de l'Iran est écartée, le pays rejeté dans les coutumes du Moyen-Age.
Ces dames féministes et simplistes européennes qui sont parties à la conquête du comité révolutionnaire islamique de l'Iran sont revenues sans avoir pu faire changer d'avis, tant au comité révolutionnaire qu'aux femmes de l'Iran. La jeunesse islamique refuse de singer l'émancipation féminine occidentale. Quand comprendra-t-on que deux mondes nous séparent, que ce monde du Proche-Orient qui se réveille refuse toute la culture, la civilisation et la religion de l'Occident?
Les leaders politico-religieux ainsi que les adeptes de ces pays sont convaincus que le temps de l'Occident est révolu et que l'Islam sera la puissance dominante des jours à venir. Ce que, me semble-t-il, l'Occident n'a pas encore réalisé; le réalisera-t-il jamais?
Les événements en Iran montrent dans quel esprit travaille l'islam: Les lois islamiques sont impitoyables.
Allah est sans pitié, il détruit ce qui essaie de lui barrer la route. Le monde comprendra-t-il cet avertissement qui, une fois de plus, lui vient du Proche-Orient? Il semble que non. Pourtant, ce qui se joue dans ces pays nous concerne tous, aujourd'hui sur la base du pétrole, demain dans le domaine spirituel. De même que nous nous sommes acheminés graduellement vers la dépendance matérielle, nous nous laissons prendre spirituellement au piège.
Puissance mondiale du pétrole = puissance mondiale de l'islam. La quatrième Bête dans Daniel chap. 7 est identique à celle de l'Apocalypse chap. 13 et 19et au dernier royaume représenté par les pieds d'argile et de fer du colosse de Daniel chap. 2.
La durée du règne de la Bête sera courte (Apocalypse 12:12). Mais sa colère se déchaînera contre tout ce qui lui barre la voie (Daniel 7:23-25).
Réveille-toi, toi qui dors
J'espère que vous n'allez pas imaginer que je veux jouer au croquemitaine! Il s'agit simplement de constater ce qui se passe dans le monde. Mon but est de vous ouvrir les yeux afin que vous vous réveilliez de votre sommeil.
(...)
Chapitre XII
LA GUERRE SAINTE
"Si les Arabes n'arrivent pas à vaincre deux millions de Juifs, c'est qu'ils n'ont pas confiance en Allah." Ayatollah Khomeiny
Pour introduire ce chapitre, j'aimerais donner la parole à un Père jésuite qui me semble connaître l'esprit islamique:
II y a des musulmans encore plus fidèles aux prescriptions du Coran qu'on ne pense. Malheureusement tout ce qu'on y trouve d'hostile aux Juifs n'a rien perdu de sa virulence. En septembre 1968, un an seulement après la guerre des Six Jours, l'Académie de Recherches Islamiques tenait sa quatrième conférence, à l'Université Al-Azhar, au Caire. Elle avait pris pour thème la signification spirituelle et théologique du conflit israélo-arabe. Soixante-dix-sept ulémas et invités musulmans y prirent part. On vit alors resurgir tout ce que le Coran et la tradition islamique peuvent receler de rancoeurs, de mépris et de haine à l'égard des Juifs. C'est M. Muhammas Taha Yahia de Djakarta qui, de ses études, tire la conclusion définitive que l'avarice, la prétention obstinée et la cruauté sont profondément ancrées dans la substance même de ces Juifs qui essaient de réaliser leurs ambitions individuelles et sociales par des moyens inavouables. Ils sont si obstinés qu'ils rejettent même les enseignements des prophètes et des apôtres d'Allah, si cruels qu'ils foulent aux pieds toutes les lois positives et religieuses et tous les sentiments humains. Pour eux la fin justifie les moyens, car l'arrogance et la malfaisance sont des traits inhérents à leur nature.
C'est le Dr. Abdoul-Halim Mahmoud, secrétaire général de l'Académie, qui considère les Israéliens comme un étrange ramassis de gens rassemblés depuis tous les points de la terre, répandant une loi totalement étrangère à Dieu et carrément hostile à l'humanité en général.
C'est le Professeur Kamal Ahmad Oxn, vice-recteur de l'Institut Tanfa (R.A.U.) qui conclut de son étude de la Bible que la nature pernicieuse des Juifs et le caractère criminel qui leur est propre expliquent les désastres, les afflictions et les persécutions qu'ils ont subies au cours de leur histoire. Après avoir souligné que la justice islamique refuse de faire porter les péchés des pères par les fils, c'est-à-dire de faire porter par les Juifs d'aujourd'hui les péchés de leurs ancêtres, il lui oppose le sionisme qui veut faire porter par les musulmans les péchés de tous ceux qui ont persécuté les Juifs au cours de leur histoire, veut venger les monstrueuses calamités qu'ont supportées les Israélites et donner libre cours à leur haine refoulée de l'humanité en persécutant les Arabes qui furent les seuls peuples de la terre à les tolérer. Les sionistes répètent maintenant les actions barbares et les crimes horribles de leurs ancêtres en Palestine, soutenus par l'impérialisme, massacrant femmes et enfants et éventrant les femmes enceintes.
La résolution finale de ce congrès des ulémas fut un appel à la Guerre Sainte, le Djihad, contre l'Etat d'Israël et le sionisme. Elle déclare que les musulmans, où qu'ils soient, ne demeureront pas spectateurs face à la convoitise sioniste raciste envers le monde arabe et musulman et n'hésiteront pas à donner leur vie en défense de leur pays et sanctuaires et pour recouvrer leur terre usurpée.
Après cela devra-t-on s'étonner que les détournements d'avions, les prises d'otages et les massacres de pèlerins, de femmes et d'enfants dans les écoles, les hôpitaux ou les marchés, apparaissent aux terroristes musulmans comme des actions saintes et méritoires de la vie éternelle?
Mais les propos des ulémas n'inspirent pas seulement les desperados palestiniens. On les retrouve dans les discours, non seulement d'un colonel Kadhafi, mais également dans celui que le raisonnable président Anouar al-Sadate prononçait en la Mosquée El Hussein du Caire, le 25 avril 1972, pour l'anniversaire de la naissance du prophète Mahomet:
Personne ne pourra jamais décider du destin de Jérusalem. Avec l'aide de Dieu, nous la reprendrons des mains de ceux dont le Coran a dit: Il est écrit qu'ils seront humiliés et misérables. Depuis quand ces gens ont-ils une vertu? Seulement depuis que les forces de l'impérialisme se sont mises derrière eux. Mais les forces de l'impérialisme ne seront pas capables de défier la volonté de Dieu. Nous nous apprêtons à les affronter, ô Frères! (...) La plus belle chose qu'ait faite le prophète Mahomet a été de les chasser de l'ensemble de la péninsule arabique (...). C'est une nation de menteurs et de traîtres, d'ourdisseurs de complots, un peuple né pour les actes de perfidie (...). Je leur dis, aujourd'hui en ce lieu, que nous ne céderons pas un seul pouce de notre sol, que nous ne négocierons pas avec Israël, quelles que soient les circonstances, et que nous nç marchanderons pas avec eux un seul des droits du peuple palestinien.
L'agression du 6 octobre 1973, alors qu'Israël célébrait le Yom-Kippour, accomplit la promesse d'Anouar al-Sadate à son peuple. Peut-on douter que les dictateurs du pétrole arabe aient, eux aussi, puisé dans le Coran la froide résolution de bouleverser l'équilibre économique du monde pour aboutir à la ruine de l'Etat d'Israël en même temps qu'à une éclatante revanche de la croisade, de la reconquista, de Lépante et de la conquête de l'Algérie? Ne sont-ils pas convaincus d'être une nation au-dessus de toutes les nations? Face à ces manifestations et proclamations violemment hostiles à Israël, mais également à ce que le monde arabe considère comme l'impérialisme et le colonialisme de l'Occident, quelle peut et doit être l'attitude d'un chrétien qui ne peut ni se désolidariser des valeurs et du patrimoine de la chrétienté, ni renier tout ce que représentent pour lui le passé et le présent du peuple Juif, aujourd'hui incarné par l'Etat d'Israël? (1)
(1) Un chrétien face à Israël, Riquet, R. Laffont
Ce qui est visé, c'est toujours et encore la destruction des Juifs et d'Israël. Les mêmes paroles et méthodes sont appliquées que lors du nazisme, et le monde se tait, ou il soutient cet esprit par son attitude et par la reconnaissance de gouvernements et de mouvements qui visent le même but: l'holocauste d'Israël.
Le Front Populaire des Jeunes Musulmans se représente la solution finale des Juifs persiques comme suit, si seulement on les laisse faire: Chaque génération a besoin de son Hitler qui arrache l'herbe juive. Quittez notre pays, sinon nous allons vous massacrer, que vous soyez jeunes ou vieux. (2)
(2)Weltwoche,7.2.1979
Cette haine meurtrière ne s'arrêtera pas à Israël; elle entraînera toute la terre dans le conflit. Cette haine et cette fureur sont finalement dirigées contre tout ce qui reste encore sur le fondement biblique, contre les Juifs et les chrétiens. Dans son livre, Le Gouvernement islamique, un Ayatollah Khomeiny prêche la résistance résolue contre la conspiration anti-islamique des Juifs et des chrétiens.
Puisque les musulmans sont le Peuple Elu (Coran, Sourate 3:106, citée à la page 231), aucun autre peuple n'a droit à ce titre. Tout ce qui ne professe pas l'islam est ressenti comme un corps étranger et sera combattu. C'est en fin de compte un combat entre Jéhovah et Allah. Tous ceux qui considèrent le retour du peuple juif comme un accident historique et non comme un accomplissement prophétique, soutiennent les agissements de l'Antichrist, même s'ils ne s'en rendent pas compte.
Il n'existe pas d'autre alternative:
Celui qui n'est pas avec moi, dit Jésus, est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse
(Luc 11:23).
La chasse à l'athée
Je vous ai dit ces choses, afin qu'elles ne soient pas pour vous une occasion de chute ... l'heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu (Elohim). Et ils agiront ainsi parce qu'ils n'ont connu ni le Père ni moi (comme Fils) (Jean 16:1-3).
N'oublions pas que finalement quiconque n'est pas musulman est considéré comme athée, aussi bien le Juif que le chrétien. S'il est vrai que même dans le Coran les limites entre croyants et non-croyants s'estompent quand il est question de ceux qui sont en possession du Livre, qu'ils soient Juifs ou chrétiens, ces derniers ne sont pas considérés à part entière, car les écrits de l'Ancien et du Nouveau Testament sont considérés comme faux, étant incompatibles avec ceux du Coran. Et pour le musulman, le Coran est la plus haute et dernière révélation faite par Allah à l'humanité; c'est lui qui conduit l'homme à la vérité et à Allah. Qui ne se soumet pas à cette autorité suprême est considéré comme athée.
Or, dans les pays islamiques, la guerre est déclarée aux athées. A l'heure actuelle, l'islam pousse toujours de l'avant vers l'Extrême-Orient et les grands espaces du Pacifique Sud, où il atteint la Nouvelle-Guinée. En même temps, il consolide sa domination là où il est le maître. L'état afghan, par exemple, a banni de son territoire, en 1926, les chrétiens arméniens et les Juifs qui avaient réussi à s'y infiltrer. Il a d'autre part achevé l'islamisation des hindouistes du Pamir dont il a changé le nom de Kafiristan (pays des blasphémateurs) en Nourestan (pays de la lumière).
Le Tibet lui-même, où les chrétiens se comptent sur les doigts de la main, où les missionnaires chrétiens, soit Moraves, soit moines du Grand-Saint-Bernard, n'ont pas pu tenir, où le Sadhou Sundar Singh a trouvé le martyr, compte déjà 25.000 musulmans. (1)
(1) Dialogue avec l'Islam, Henri Nussié, Delachaux et Niestlé
En Afrique, au cours des dernières décades, des tribus et des villages entiers ont adopté l'islam, et cela même avant le réveil du bloc islamique. Aujourd'hui, alors que le bloc arabe devient une puissance mondiale capable de paralyser la vie des Occidentaux, tout en assurant la survie et le bien-être aux états d'Afrique, le nombre de ceux qui adhèrent à l'islam grandit de façon alarmante.
En tout cas, cette religion, que l'on prétendait naguère en pleine déconfiture, manifeste au contraire une vitalité croissante, dont le bruit commence enfin à réveiller une chrétienté assoupie. (1) Le monde chrétien se laisse séduire et éconduire parce qu'il applique ses propres critères, ce qui est absurde, car il n'est pas possible de tenir tète à un fanatisme comme celui que l'islam affiche.
Fanatisme musulman. L'islam est sectaire; non seulement il refuse la liberté religieuse aux non-musulmans, mais il ne conçoit pas même cette liberté. On ne permet à personne de dire que 2 et 2 font 3; c'est de la folie. Le musulman ne permet pas davantage de contester que l'islam est la seule religion valable. Un Dieu, une religion; il ne sort pas de là. Il identifie Dieu avec la représentation qu'il s'en fait; il érige en absolu ce qui n'est, dans le cas le plus favorable, qu'une approximation très relative de la vérité. Il n'a jamais admis, au fond, l'existence d'une Eglise chrétienne, et s'il la tolère, c'est par nécessité, mais du moins se refuse-t-il catégoriquement à sanctionner légalement la conversion d'un mahométan à Jésus-Christ. (1)
(1) Dialogue avec l'Islam, Henri Nussié, Delachaux et Niestlé
C'est là l'intolérance de la part des pays où l'islam a été décrété religion d'état et qui pratiquent l'islamisation et l'arabisation.
Il est pénible de constater que l'Egypte, le pays musulman qui se trouve à l'avant-garde dans le combat pour l'émancipation nationale et l'indépendance économique, le pays auquel tous les peuples musulmans regardent avec fierté, est aussi celui où la communauté chrétienne autochtone et la mission subissent les plus grandes épreuves et vivent de la façon la plus précaire. Ainsi les chrétiens coptes, dont l'Eglise remonte au temps des apôtres, ne sont pas considérés comme Egyptiens par le gouvernement. La nouvelle législation impose aux entreprises étrangères 80% de personnel indigène. Les chrétiens non seulement ne sont pas compris dans ce nombre, mais on les a récemment privés de travail sous prétexte d'être des étrangers; ils ont été remplacés par de purs Egyptiens, c'est-à-dire des musulmans. Bien d'autres tracasseries, brimades, sinon menaces de mort imposent à nos frères de la vallée du Nil une épreuve incessante. Quelques-uns succombent. On parle d'un millier de conversions forcées par an. Si nos informations sont exactes, l'extermination générale de la chrétienté égyptienne, la destruction systématique des églises, l'anéantissement d'un patrimoine spirituel de dix-neuf siècles, ont failli être consommés en automne 1948, à la faveur de la guerre de Palestine, par l'association terroriste des Frères musulmans. Le fait est, en tout cas, que les lois égyptiennes sont celles d'un régime totalitaire, qui n'admet d'autre idéologie que celle de la religion d'Etat. Ce qui n'empêche pas les musulmans de vanter leur incomparable tolérance. (1)
(1) Dialogue avec l'Islam, Henri Nussié, Delachaux et Niestlé
Cela n'est pas seulement vrai pour le passé, mais aussi pour le présent. Le 21.5.1978, les citoyens d'Egypte étaient appelés à ratifier, par référendum, les nouveaux pouvoirs par lesquels le chef de l'Etat pourrait dorénavant priver de leurs droits civiques tous ceux contre lesquels il serait retenue l'une des charges suivantes: athéisme, servilité à l'égard d'une puissance étrangère, appartenance à l'ancien régime ou abus de pouvoir durant la période nassérienne.... Mais il y a de plus troublant encore:
Ce n'est pas seulement le délit d'opinion qui est ainsi établi, mais une notion sans précédent, dans l'histoire d'un état moderne, celle du délit par défaut de conviction religieuse!
Il faudra en effet prouver, à l'avenir, que l'on est effectivement croyant pour avoir le droit d'écrire, de se faire élire, ou d'occuper un poste de responsabilité.
Passée sous silence, c'est là, pourtant, la disposition du référendum lourd de conséquences. Dans une région du monde où la religion occupe une place aussi importante, déclarer la guerre à l'athéisme revient à rouvrir des plaies centenaires, à raviver des préjugés d'un autre âge, à approfondir des divisions qui échappent à toutes les prévisions. Si l'on dresse, aujourd'hui les croyants contre les athées, qui peut assurer que, demain, les musulmans ne se dresseront pas contre les chrétiens? (1)
(1) Nouvel Observateur, 5.6.1978
Nous imaginons facilement à quel point la vie devient intenable sur les bords du Nil pour les chrétiens qui vivent continuellement sous pression, parfois sous menace de mort. Celui qui ne peut fuir finira peut-être par renier sa foi.
Tout cela n'empêche pas les musulmans de prôner une tolérance absolue. Cette réputation est malheureusement répandue par des théologiens chrétiens pour éconduire ceux qui ne sont pas initiés au problème, au grand dépit de tous ceux qui, n'étant pas musulmans, vivent dans ce pays.
La raison pour laquelle aussi bien des Juifs que des chrétiens se trouvent évincés sous le prétexte de la religion, s'explique par le fait que ce régime religieux ne reconnaît ni le Père, le Jéhovah de l'Ancien Testament, ni le Fils du Nouveau Testament.
En Suisse, nous avons visité une maison dans laquelle un jeune Turc a pu trouver du travail. Dans son pays, il lui a été impossible de survivre, étant donné qu'il était chrétien. Les derniers chrétiens en Turquie sont obligés de quitter leur pays; c'est une tragédie de laquelle on ne parle pas, mais elle n'est pas moins douloureuse que celle du Liban.
Depuis novembre 1978, 600 chrétiens, parmi lesquels des étrangers, sont emprisonnés en Irak: 4% de la population de l'Irak fait partie de l'Eglise chrétienne.
Tous les membres des Missions évangéliques ont dû quitter le Yemen au début de l'année 1979, après s'être engagés par écrit à ne plus parler de Jésus-Christ, ou distribuer des écrits le concernant.
Si le Christ était semblable à celui décrit par le Coran, il n'y aurait aucune raison de défendre aux missionnaires de parler de lui ou de répandre de la littérature chrétienne; ce serait même insensé de chasser les missionnaires du pays. Notons qu'en Europe les missionnaires de l'islam ne sont molestés d'aucune manière, et moins encore expulsés. Qu'en dites-vous?
Il n'est pas non plus défendu en Europe de répandre de la littérature islamique et de répandre le Coran.
En Arabie Saoudite, comme dans d'autres pays musulmans, il est interdit d'importer des Bibles, des médailles chrétiennes et des croix.
Au cri de Turquie musulmane, l'islam massacre femmes et enfants et émascule les hommes avant de les tuer (1).
(1) Méthode employée en général par les soldats de la guerre sainte, pour empêcher les victimes de jouir du plaisir sexuel dans l'au-delà.
D'après le président du conseil, Bulent Ecevit, il s'agit d'un véritable génocide. En Turquie, il y a eu plus de victimes qu'en Iran, cependant la presse internationale passe ce fait sous silence. Pourtant cette tragédie n'est pas moins douloureuse que celle du Liban.
Liban
Ne perdons pas de vue que les conflits au Liban, qui ressemblent fort à une guerre civile, sont dus à des tendances inconciliables, et motivés avant tout par des tendances religieuses. Le Liban est le seul état du Proche-Orient où, selon la constitution, les chrétiens participent au gouvernement. Cette participation des chrétiens à la direction des affaires est une écharde dans l'oeil de l'islam. L'état juif d'Israël, ou un état Israël-Palestine qui serait éventuellement établi au Proche-Orient et dans lequel Juifs et musulmans, égaux en droits, gouverneraient côte à côte, est une impossibilité aux yeux de l'islam. (1)
(1) Naher Osten in die Entscheidung gestellt, K. Meyer
D'après la brochure écrite et parue en 1975, Der Nahe Osten in die Entscheidung gestellt, le problème Liban est en définitive un problème spirituel: Le monde arabo-musulman en a décidé ainsi. En 1978 nous constatons que tous les événements vont dans cette direction: Ce corps étranger doit être rayé du Proche-Orient. L'Occident est impuissant. Pourquoi l'est-il? Un article paru dans les Dernières Nouvelles d'Alsace du 5.9.1978 nous en donne la raison:
La conscience du monde est encore tourmentée par les séquelles des souffrances atroces du peuple juif. Il ne nous est pas permis d'assister indifférents au destin tragique qui menace deux millions de chrétiens libanais. Nous vivons à une époque absurde, où la morale des états est subordonnée à des préoccupations économiques, et où l'humanité commet chaque jour des péchés d'omission: L'Occident peut-il tolérer sans réagir qu'un peuple soit anéanti et qu'un état souverain soit sacrifié au nom d'intérêts économiques subordonnés au pétrole arabe?
Ne nous y trompons pas, le programme du bloc islamo-arabe n'est pas seulement la conquête et la soumission des pays du Proche-Orient, mais aussi celle du monde entier.
Nous pouvons être sûrs d'une chose: Lorsque le petit doigt (le Liban) sera pris (dans l'engrenage), le reste (de la main) suivra. Le cancer continue de gagner, parce que nous n'avons pas décelé la maladie et que nous n'avons pas procédé à l'ablation. Cette erreur mènera le monde entier à la mort.
Depuis l'affaire du Liban, l'islam a déjà fait son chemin à travers la Turquie, le Tchad, l'Iran, et on peut craindre que l'Europe n'y échappera guère.
Fin mars 1979, les Anglais ont pour la dernière fois ramené leur Union-Jack sur l'île de Malte, depuis laquelle ils ont pu surveiller pendant 180 ans la route du Canal de Suez. Le porte-avion Invincible, comme l'a nommé Winston Churchill, a échappé à l'Occident. Pour fêter le départ des Anglais, le colonel Muammar El Kadhafi s'est déplacé avec des sultans libyens qui, pour cette occasion, sont venus avec leurs chevaux. Pour préparer le chemin de Kadhafi, 800 Libyens ont débarqué sur l'île pour distribuer la bible verte du colonel. Les Anglais partent et les Arabes viennent; la Libye veut compenser le vide financier que va provoquer le départ des Anglais. Ce n'est pas un secret que le colonel Kadhafi place son argent au nom d'Allah. Est-ce que l'Islam a remporté sa première victoire dans la conquête de l'Europe? Le cercle de l'Islam s'élargit de plus en plus et le noyau est de plus en plus purifié de toute impureté qui s'oppose à l'esprit de l'islam.
Parlons tolérance!
A ce sujet, j'aimerais donner la parole à quelqu'un qui semble connaître l'Islam par expérience:
C'est une déformation flagrante de l'histoire que de prétendre: Ce qui frappe dans les conquêtes arabes, c'est qu'ils n'obligèrent jamais les peuples soumis à leur autorité d'accepter l'islam. Voilà qui n'est absolument pas exact, ne répondant pas aux réalités historiques; il m'est absolument incompréhensible comment il a été possible de prétendre pareille chose. Si nous allons aux sources, nous sommes amenés à constater exactement le contraire. Déjà de son vivant, Mahomet a commencé à répandre sa nouvelle religion par la force, et à l'imposer aux autres, ceci surtout vers la fin de sa vie. Dès avant la prise de La Mecque, des hostilités partaient de Médine pour aboutir à la prise de La Mecque. Mahomet attaquait avec une violence sans ménagement et une force cruelle les sites juifs en Arabie. Sans cesse il s'appliquait à trouver des raisons pour exterminer les Juifs ou pour les envoyer en exil. C'est de cette époque que date la guerre sainte (ou plutôt maudite) qui s'est poursuivie des siècles durant jusqu'à nos jours. Le Prophète poursuivait de sa haine et de sa vengeance les impies et ses adversaires, tandis que l'acceptation du Coran faisait de chacun un frère et un ami. Plus tard, nous assistons aux guerres de la persécution des Juifs et des chrétiens en Afrique du Nord et en Espagne. Cette situation s'est poursuivie jusqu'au début de notre siècle. Pour avoir refusé d'accepter le Coran, les vieilles souches, du peuple chrétien d'Arménie furent victimes de persécutions. Les gens étaient renvoyés sans merci de leur pays qu'ils avaient habité depuis des siècles. Les hommes étaient chassés dans le désert, condamnés à la mort par la faim et la soif; les jeunes filles et les femmes furent violées et vendues aux harems. Il y a 60 ans que cela s'est passé.
Si exceptionnellement - en général pour des raisons politiques ou commerciales - des Juifs ou des chrétiens étaient tolérés dans des pays musulmans, ils appartenaient à une classe politique hors la loi et n'étaient pas admis à des postes .-de direction. On les opprimait en leur faisant payer des impôts spéciaux et en les exploitant. Leur vie se passait dans l'effacement et une entière soumission sans perspective d'avenir.
Il est donc inexact de prétendre que le monde islamique a été pour les adeptes d'autres religions d'une tolérance telle qu'elle ne se trouve pas dans le monde chrétien. L'auteur de cet article n'a-t-il jamais entendu parler des Mennonites, dans la région de Berne, des membres des Frères moraves, d'un baron Zinzendorf, des Vaudois, des Albigeois et de tant d'autres? C'étaient tous des chrétiens qui, de leur temps, exerçaient une tolérance qui aujourd'hui encore nous rend confus. Qui a lu le Coran à fond sait que l'essence même de l'islam est l'intolérance.
Voici quelques Sourates du Coran: 0 vous les croyants, ne faites pas des Juifs et des chrétiens vos amis! Tuez les idolâtres partout où vous les trouvez, faites-en vos prisonniers, assiégez-les, guettez-les. Si vous rencontrez des incrédules, coupez-leur la tète jusqu'à ce que vous ayez fait un grand bain de sang parmi eux. Que ces quelques exemples de la Sourate Al Tauba nous suffisent. Il est vrai qu'il y eut en certains pays et à certains moments des périodes de prospérité islamique. Mais cela ne s'est précisément produit que dans les pays où l'islam avait rencontré une culture supérieure dejà existante, qu'il s'était appropriée par la suite. Ce n'est pas l'Orient arabe qui a produit des prunes, des abricots, des épinards, etc., mais la Perse, bien des siècles avant même qu'existât l'islam. De là, par exemple, le nom botanique de la prune: Malum persicum. Au temps de l'ancien empire romain, ces fruits étaient connus et répandus.
Dans sa structure ancienne sévère, l'islam tel que l'enseigne le Coran et tel que Kadhafi s'efforce à le faire revivre en Libye, est plutôt l'ennemi du progrès. Des siècles durant la parole disait vrai: Là où le musulman pose son pied, l'herbe ne pousse plus. Ceci se confirme pour l'Afrique du Nord, le grenier à blé de Rome il y a 2000 ans, un pays encore fertile du temps des chrétiens. Après l'invasion des hordes arabes, ces régions sont devenues désertes et sablonneuses, telles que nous les connaissons aujourd'hui. Il en est de même pour la Palestine qui, au courant des siècles de domination arabe, fut entièrement transformée en désert. Aujourd'hui encore nous observons en Afrique occidentale à quel point les Arabes et les musulmans exploitent le pays. J'écris ceci, parce que je connais l'Islam de très près et que j'ai eu à faire avec lui pendant 40 ans.(1)
(1) Brûckenbauer, Pasteur H. BUchner, Bienne
Aba Eban dit au sujet du Liban:
Ceci confirme notre thèse; le nationalisme arabe se fait le devoir de neutraliser tout ce qui dans le monde arabe n'est pas musulman. Si nous, nous n'étions pas forts, nous subirions le même destin que les chrétiens du Liban. (2)
(2) Dernières Nouvelles d'Alsace 23.4.1976
Même Rome n'a plus le pouvoir d'arrêter les tueries au Liban. Et si l'opinion publique réagit encore contre toute autre tuerie, nous avons pu constater que ce qui s'est passé comme atrocité au Liban n'a pas pénétré dans notre monde. Là encore, nous voyons que le pétrole et l'argent sont un moyen pour acheter le silence et pour faire pression dans le sens d'une soumission à l'islam.
Quant à la tolérance de l'islam, j'estime qu'il faudrait juger les choses sur place, car entre la théorie et la pratique, il y a une très grande marge. Nous avons dit plus haut, au sujet de la visite des ulémas à Strasbourg, que les ulémas ont rappelé, devant des experts en matière de droits de l'homme, les nombreux passages tirés du Coran qui peuvent, à juste titre, s'assimiler à des textes relatifs aux droits de l'homme. Ils citèrent le Coran pour montrer qu'il n'imposerait pas de contrainte en matière de religion. C'est ainsi que l'on nous jette de la poudre aux yeux ici en Europe, car la réalité prouve que ce que les ulémas ont dit à Strasbourg n'est qu'hypocrisie.
Nous pouvons lire dans Actes No 12 de 1977:
Egypte: Tout prosélytisme est interdit! On attire notre attention sur le renouveau de l'islam en tant que religion d'état, renouveau soutenu par les pétrodollars du Moyen-Orient. Le conseil d'état égyptien vient de proposer une nouvelle loi, punissant de la peine de mort tout musulman âgé de plus de 18 ans qui renonce à sa foi. Or, ce n'est pas une nouvelle loi, c'est tout simplement la loi de l'islam qui a toujours existé. Si cette loi est acceptée, c'en sera fait de la liberté religieuse en Egypte. Cette liberté est déjà inexistante dans la plupart des pays musulmans. Ainsi on peut constater qu'un état islamique est capable de persécuter les chrétiens plus sévèrement qu'un état communiste (C.S.E.M.).
Dans Aimer et Servir, 1er trim. 1978, on peut lire ce qui suit:
Fin d'un hôpital missionnaire en Arabie. Il avait été ouvert par l'Eglise évangélique presbytérienne réformée américaine en 1959. Son installation avait été acceptée favorablement par les autorités gouvernementales, mais l'accroissement des revenus de l'industrie pétrolière ayant donné au gouvernement plus de ressources à consacrer aux dépenses de la santé,... il a été décidé d'apporter progressivement des restrictions au témoignage chrétien et finalement de le faire cesser (The Church Around the Worid).
Dans le même journal, nous pouvons lire: La fin d'une mission évangélique en Afrique du Nord. Après 60 ans d'une activité bénie en Algérie, les missionnaires de la mission Roland ont dû remettre les bâtiments entre les mains du gouvernement. Le dernier culte a été célébré à Tisi Ousou le 15 juillet 1977.
A Safi, ville située sur l'Atlantique, un médecin, le Dr. Campell, travailla durant 5 ans dans une clinique. Il eut de si bons contacts avec la population qu'il avait gagné à la foi six à sept musulmans, lorsqu'il fut accusé de menées missionnaires illégales et de vente de cassettes. Après convocation devant le tribunal il fut, non pas mis en prison, mais expulsé du Maroc sans délai. Un groupe de musulmans baptisé demeura sur place; ceux-ci avaient déjà travaillé avec nous à Beyrouth. A présent notre frère S. les visite assez fréquemment. Bien que sous la pression des autorités les réunions ne puissent avoir lieu pour le moment, les croyants se connaissent et se retrouvent. Nous espérons que les livres que nous leur envoyons seront pour eux un réconfort. Enseignement religieux interdit:
II y a deux écoles allemandes et une anglaise en Arabie Saoudite. Il y a un an environ, le gouvernement a interdit dans ces écoles l'enseignement de la religion chrétienne. Il ne s'agit pas d'enfants arabes, mais d'Allemands dont des écoles sont financées par des entreprises de construction, mais le gouvernement prétend avoir là son mot à dire! (1)
(1) Mission in der Welt des Islam, mai-juin 1978
Ne l'oublions pas: il existe un Dar al Islam (Terre d'Islam) dans lequel il n'y a pas de place pour une autre religion, évidemment même pas pour les ouvriers étrangers.
N'étaient-ce pas les ulémas qui, lors de leur visite à Strasbourg, ont prisé bien haut la tolérance de l'islam?
Nous tâchons d'accueillir les ouvriers musulmans et allons jusqu'à mettre nos bâtiments d'église à leur disposition. Mais ce dialogue reste à sens unique.
Soyons donc objectifs, véridiques et honnêtes; il s'agit là de deux poids, deux mesures. Il y a un abîme entre la théorie et la pratique. Mais voilà que de nos jours on ne se base plus sur la réalité, la pratique et l'expérience, mais sur la théorie et l'utopie. Ne nous faisons pas d'illusions; un bâtiment construit sur un tel fondement ne tiendra pas longtemps debout. Et tandis qu'on vient nous raconter qu'en pays musulmans la permission de construire des églises est officiellement accordée, nous nous demandons qui construira ces églises. Seraient-ce les missionnaires expulsés ou les chrétiens persécutés?
En contre-partie, voici ce que nous lisons concernant l'Egypte:
On procède en ce moment à la démolition de la plus grande église d'Orient, la cathédrale anglicane. Cet édifice magnifique des anciens seigneurs coloniaux anglais sur le bord du Nil irritait depuis longtemps les musulmans. La cathédrale doit céder la place au nouveau pont sur le Nil, Lassar eI Nil. Pourtant, les calculs d'un professeur de l'Université Technique du Caire ont prouvé que le coût du pont serait de 3 millions et demi de DM, soit environ 7 millions de francs français, de moins si on le faisait déboucher à côté de l'église. A l'autre extrémité du pont, on construit une grande mosquée destinée à camoufler une église édifiée à cet endroit. (1)
(1) Mitternachtsruf, mai 1978
II nous faut évidemment convenir que le développement d'un islam généralisé - dans le plan de la ré-islamisation - aura pour conséquence que le Soudan sera sous pression, qu'il y aura des persécutions. Car à partir de l'Arabie Saoudite et des autres pays riches en pétrole, il se fait une avance systématique de l'islam, et cela non comme religion à côté d'autres religions, mais dans le but de faire de l'islam la religion d'état et de l'octroyer à toute la population ...(2)
(2) Mission in der Welt des Islam, février 1978
Lorsque les rebelles s'attaquèrent en 1968 aux stations missionnaires au centre du Tchad, ils dirent aux chrétiens qu'il n'y aurait plus de chrétiens au Tchad, une fois qu'ils auraient pris en main le pouvoir. Dans une station du centre du Tchad, les rebelles ont mis le couteau sur la gorge du missionnaire et lui ont dit que s'il ne partait pas, ils regorgeraient, lui et toute sa famille, lors de leur prochaine visite. Je pense que les gens qui ont connu de près le fanatisme musulman, parlent autrement que ceux qui connaissent l'Islam d'une façon théorique. Un employé du gouvernement me disait que le Tchad allait devenir une république islamique en cas de victoire des rebelles du Nord sur le gouvernement actuel (ceci au début de 1977).
En 1978, donc dix ans après le début de la rébellion:
Kadhafi a dit à Boumedienne qu'il avait lancé un appel à la guerre sainte au Tchad car, explique-t-il, les révolutionnaires tchadiens sont pourchassés parce qu'ils sont du Nord, et les musulmans et les populations du Sud, animistes ou chrétiennes, leur ont toujours infligé des brimades. (1)
(1) Paris-Match, 23.6.1978
Nous voyons que Kadhafi n'invente rien, il dit ce qui est, il est honnête. Le malaise ne vient pas de ce que la population du Sud du Tchad, animiste ou chrétienne, ait infligé des brimades aux gens du Nord, mais de ce que les musulmans du Nord ne veulent pas se soumettre à une autorité autre qu'islamique.
Depuis toujours, la population arabe islamique a résisté à l'occupation des puissances coloniales et n'a jamais accepté leur culture, leur civilisation et leur religion. Ceci n'est pas un reproche, mais une preuve que l'islam est ancré dans le coeur arabe, et cela depuis des siècles. Or si, comme on le pense, les expériences acquises par les ancêtres sont transmises aux descendants par les chromosomes, les hommes sont donc programmés jusqu'à un certain point. Mais cette programmation peut être bousculée par l'action de l'Esprit de Dieu, qui peut opérer une régénération totale (l'apôtre Paul parle de nouvelles créatures), Ceux qui ont été ainsi transformés sont cependant rejetés par la société (que Jésus appelle le monde), qui les ressent comme des éléments étrangers, voire hostiles.
L'islam et le judaïsme sont les seules religions qui, au cours des siècles, ne se sont pas détériorées, qui n'ont rien perdu de leur vigueur, bien au contraire, car les deux semblent vivre un renouveau. Pourquoi? Cela serait-il un hasard? (Voir graphique No 2)
Fanatisme islamique
Pour mieux comprendre le fanatisme de la guerre sainte, donnons la parole à un autre connaisseur de l'islam, déjà cité:
La guerre de religion, la guerre sainte, est une loi d'Allah et un des principes de l'islam. Elle doit être menée partout où l'islam ne domine pas encore entièrement. La paix n'est possible que là où les non-musulmans se soumettent inconditionnellement au régime islamique. Le Coran dit (Sourate 8:60, 61 et 66): Ne laissez pas les incroyants s'imaginer qu'ils nous ont dépassés ... Armez-vous contre eux par tous les moyens possibles, ... afin de semer la panique parmi les ennemis d'Allah et les vôtres ... 0 Prophète, donne aux croyants le feu du combat .... (Les croyants sont les musulmans, les non-croyants les non-musulmans.)
Ceci éclaire les phrases du communiqué radiodiffusé de Beyrouth du côté arabe en 1972, à l'occasion de l'anniversaire de la guerre des Six Jours:
... C'est du point de vue religieux que la situation des Arabes doit être comprise. Sur le drapeau de l'Islam est inscrit l'obligation de répandre l'empire d'Allah dans le monde entier. Jamais les Arabes ne toléreront l'ingérence sioniste au coeur du monde islamique du Proche-Orient. Il sera combattu par tous les moyens. Tandis que le monde civilisé condamne l'attentat du 30 mai 1972 à l'aéroport de Lod, il s'explique pourtant à partir de la perspective islamique; il s'agit de l'extension de l'empire d'Allah ...
Dans la Neue Zùrcher Zeitung du 14 janvier 1975, on lisait à ce même propos:
... La Palestine est le coeur du pays islamique, et selon l'orthodoxie islamique elle ne doit pas passer sous l'autorité d'une autre religion. Du point de vue religieux, on admet difficilement que le pouvoir Saoudite puisse se déclarer prêt à accepter Israël définitivement comme état appartenant aux Juifs. Dans le monde arabe, une ligne de séparation se dessine entre ceux qui rejettent radicalement Israël et ceux qui seraient disposés à une réconciliation. Les Arabes qui seraient prêts à négocier songent au progrès de leur pays et au bien de leur peuple. Dans le camp des adversaires radicalement opposés aux négociations, il y a des musulmans théistes orthodoxes en même temps que des Arabes qui sont des communistes athées. (1)
(1) Naher Osten in die Entscheidung gestellt, K. Meyer
II est parfaitement évident à quel point l'Islam est l'ennemi de l'Eglise du Christ, donc d'inspiration anti-chrétienne, mais aussi l'ennemi d'Israël et du Dieu de l'Ancien Testament. La paix entre Israël et les Arabes est donc impossible. Il pourrait tout au plus y avoir un semblant de paix qui, selon les Ecritures, ne durerait que peu de temps (Voir graphique No 2).
Le Coran prêche la haine. A Rabat, les conducteurs du front du refus ont dit que, pour qu'il y ait paix en Palestine, il faudrait qu'Israël consente à disparaître. L'Islam poursuivra par tous les moyens son but, à savoir la conversion et la soumission du monde entier, non par l'amour, mais par la force.
Le Djihad (la guerre sainte) contre les non-musulmans, s'ils sont des adhérents des Ecritures (ce qui vise Juifs et chrétiens), se termine par la soumission à la puissance islamique. Par contre la luttre contre les païens doit se poursuivre jusqu'à ce que ceux-ci acceptent l'islam. La paix avec des états non-musulmans n'est que provisoire. Le Djihad durera jusqu'à ce que l'islam soit devenu la religion dominante. (1)
(1) Lexikon der islamischen Welt, Kohihammer
Le Coran dit:
Combattez-les jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de sédition eî que la religion soit tout entière celle d' Allah (Sourate 8:40). Et plus loin:
Tuez ceux qui ne croient ni en Allah, ni au dernier jour, et qui n'interdisent pas ce qu'Allah et son apôtre ont interdit, et qui ne pratiquent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre (la Bible), jusqu'à ce qu'ils aient payé le tribut de leur propre main et qu'ils soient humiliés (Sourate 9:29).
Le Coran encourage les musulmans à faire la guerre sainte: 77 n'en est pas de même de ceux d'entre les croyants qui restent assis (chez eux) sans y être contraints et de ceux qui vont faire la guerre dans le sentier d'Allah, avec leurs biens et leurs per-sonnes. Allah a préféré ceux qui font la guerre sainte (exposant leurs biens et leurs personnes), et (il) les a placés de plusieurs degrés au-dessus de ceux qui demeurent assis (Sourate 4:97). Quand vous faites la guerre sur la terre, il n'y a pas de péché pour vous si vous abrégez la prière ...En vérité, les incroyants sont pour vous des ennemis déclarés (Sourate 4:102).
Le Proche-Orient est aussi agité intérieurement
Voici ce qu'écrit le Ministre algérien des Affaires étrangères au Conseil cuménique mondial des Eglises à Genève et au Vatican à Rome, dans une lettre de protestation véhémente:
Les émissions radiophoniques variées et les feuilles missionnaires atteignent jusqu'au dernier village et la tente la plus éloignée. Nous ne l'admettons pas, car dans notre pays, l'islam est religion d'état. Voilà pourquoi nous vous demandons d'exiger des organismes sous vos ordres d'arrêter ces tentatives de perturbation. Sinon, nous sommes en mesure de nous défendre ! (1)
(1) Israel-Nachrichten, Jérusalem, Sehet den Feigenbaum, No 97
En ce moment, les musulmans forment au moins 5000 missionnaires chaque année pour propager l'islam dans d'autres pays. Notre époque, pour les musulmans orthodoxes, est le moment qu'Allah leur a donné, par le pouvoir du pétrole et de l'argent, pour propager l'isla'm à travers le monde. Au cours du Congrès islamique mondial qui s'est tenu en 1976 à Karachi (Pakistan), les dirigeants musulmans de 44 pays ont demandé à leurs gouvernements d'expulser les missionnaires chrétiens de leurs pays respectifs. Bien entendu, il reste encore à savoir dans quelle mesure les gouvernements concernés suivront cette recommandation. Quoi qu'il en soit, le fait que ce congrès ait demandé cette expulsion ne doit pas nous surprendre, car le monde islamique n'a jamais caché son hostilité aux missions chrétiennes.