Le coran et l'islam, Etude historique et géo-politique > Communauté page 3
A PROPOS DE LAFGHANISTAN
Lexemple de lAfghanistan illustre bien limmobilisme socio-politique qui découle de losmose politico-religieuse imposée par la religion musulmane.
Bien que largement libérés des odieux talibans dont ils subissaient le joug, les Afghans se sont empressés de retourner à leurs « coutumes », autrement dit aux usages imposés par lislam. Car il ne faut pas se leurrer, les timides « avancées démocratiques » cachent mal la volonté de maintenir la mainmise des « religieux » sur ce pays très en retard sur le plan de lalphabétisation et du développement.
A ce propos, on lira larticle intitulé « Afghanistan : jai peur que lhistoire se répète » que Viviane Bourdon a rédigé pour le compte de lhebdomadaire « Télépro » (février 2003). On y trouve notamment linterview du vice-président de l association Afghanistan-Europe (44) qui admet le retour en force de lobscurantisme islamique dans son pays. Un pays où le taux danalphabètes est maximal (98 % des femmes) mais où la pratique religieuse est obligatoire (islamisation à 100%).
On peut ainsi apprendre que lactuel gouvernement afghan nest pas des plus compétents (à peine plus que celui des talibans) et que le président de la « Cour Suprême » afghane, le nommé Fazil Hadi Shinwari, est un homme qui sy entend fort bien dans la lecture du coran mais qui na aucune formation politique, juridique ou administrative (au sens occidental que nous donnons à ces termes, sentend). Cest cet individu qui vient de décréter que la nouvelle télévision afghane était « haram », autrement dit « pécheresse » (contraire aux « bonnes murs » islamiques). Car en Afghanistan, comme dans tous les pays islamiques, lassassinat est admis par le coran mais pas la diffusion d'images montrant des femmes légèrement vêtues !
Pour les nouveaux dirigeants afghans - comme pour les anciens - les Occidentaux sont tout juste bon pour donner à manger à une population qu'ils sont incapables de nourrir. Mais ces Occidentaux ne doivent, en aucune façon, tenter de modifier les coutumes anachroniques et antidémocratiques qui sont la cause première du sous-développement de lAfghanistan.
Cest là le genre de marché de dupes que nous devons refuser. Les pays musulmans qui sen tiennent strictement à la notion coranique de lomma et refusent le principe de laïcité dans la vie publique doivent assumer entièrement leurs responsabilités et cesser de pratiquer une politique qui consiste à solliciter laide occidentale tout en refusant de reconsidérer leur système. Cest éminemment regrettable pour les malheureuses populations qui subissent de tels systèmes mais la pratique nous enseigne quen aidant économiquement ces pays, nous ne faisons que renforcer le pouvoir des dirigeants. Sans parler des aides qui sont détournées au profit des chefs de bandes qui sérigent en tyrans locaux.
La population afghane nest pas victime du « mauvais sort », pas plus quelle nest victime des Russes ou des Occidentaux qui ne sont qu'une parenthèse dans la longue histoire de ce pays. La population afghane est victime de lislam et du coran !
Certains intellectuels originaires du monde islamique sont parfaitement conscients de ce qui vient dêtre énoncés. Mais rares, très rares, sont ceux qui osent le dire. Car les musulmans, sils aiment jouer les machos et les fiers-à-bras, ne sont pas particulièrement courageux sur le plan intellectuel. Ils osent rarement braver les interdits religieux et le « quen-dira-t-on » communautaire. Soumis par habitude, ils se plient aux impératifs de la dictature politico-socio-religieuse qui est propre au monde musulman.
Dans un numéro du « Nouvel
Observateur » (octobre 2001), Tariq Ramadan navait
pas hésité à critiquer ouvertement lislam,
tout comme il lavait fait dans son livre intitulé
« Lislam en question ». Mais nous
avons déjà dit que Tariq Ramadan ne doit pas être
considéré comme un musulman, au sens strict du terme
mais comme une sorte de contestataire issu du monde islamique. Cest
un homme qui, de prime abord, semblerait vouloir faire preuve
dune certaine honnêteté intellectuelle [ Rectification : Tareq Ramadan est en réalité
lune des figures de proue du néofondamentalisme
islamique. Son habileté à manier le double discours lui permet de se cacher derrière le masque d'un modéré tout en distillant subtilement un discours parfaitement fondamentaliste. Il ne faut pas, comme nous l'avions malheureusement fait ici, se baser sur des extraits de ses discours. ]
En octobre 2001, il déclarait notamment :
« Lautocritique à
laquelle jappelle commence par une étude sur lhistoire.
Car la violence nest pas récente. Elle est présente
très tôt avec le mouvement des kharidjites
Il nous
faut ensuite nous pencher sur ce qui est une des grandes faiblesses
dans le monde musulman : cest labsence de dialogue
intracommunautaire. Il y a de nombreux courants mais on ne se parle
pas. Je ne crois pas, contrairement à certains, quil y
ait « des » islams. Nous avons une appartenance
commune, définie par le rapport des textes que nous citons
tous, le coran et la sunna, mais que nous lisons et interprétons
différemment. Donc une multiplicité de tendances, de
courants, liés à lhistoire, à
lintelligence des gens,
Je ne suis pas du genre à
dire que le radicalisme naît uniquement dans les taudis
»
Dans le même article, Dariush Shayegan, ancien professeur détudes indiennes et de philosophie comparée de luniversité de Téhéran, tenait des propos tout aussi accusateurs.
Dariush Shayegan, qui a publié un ouvrage intitulé « La lumière vient de lOccident » (Ed. LAube), affirmait notamment que « A la source, il y a linstrumentalisation de lislam à des fins politiques . ». Cest évident pour tous les analystes sérieux mais les musulmans ladmettent rarement. Tareq Ramadan abondait dans le même sens que Shayegan et définissait six grandes catégories de musulmans en fonction de la manière dont ils « lisaient » le coran, à savoir :
1°) La lecture selon le mode « traditionaliste », à la manière des « tablighi ». Cest une approche non politique, cultuelle et rituelle mais, quand se produit une fracture sociale dans son environnement communautaire, le traditionaliste peut devenir « réactif » sur le plan politique.
2°) La lecture « littéraliste » qui aboutit à revendiquer le retour à la présumée « pureté originelle ». Les adeptes de ce mode de lecture nadmettent pas que lon puisse discuter le texte du coran, de quelque façon que ce soit. En apparence, il ne font pas de politique mais jamais on ne les entendra critiquer lArabie Saoudite et le wahhabisme car cest par cette filière quils reçoivent des subsides et des aides en tous genres. Cest aussi là-bas quils vont se « former » et on leur dit : « En Occident, pas de politique, vous êtes dans le dar el-harb, lespace de la guerre (46) ».
3°) La lecture « réformiste ». Pour les tenants de cette mouvance, ce quil sagit de retrouver de la « première époque », ce nest pas « la lettre » mais lesprit et le dynamisme intellectuel avec lequel on interprétait le texte. Cest la lecture dite « du renouveau », autrement dit du renouveau de lesprit en fonction du contexte.
4°) La lecture impliquant le radicalisme et lextrémisme. Cest une lecture « littéraliste » mais politisée à lextrême. Ici le but est affiché clairement : instaurer une dictature islamique soumise à une interprétation répressive de la charia. Cest ce que prône, par exemple, le « parti de la libération » (dont le siège est à Londres) qui a proclamé que : « Un jour, le drapeau de lislam flottera sur le 10 Downing Street ». On retrouve cette tendance fasciste au seins de la LIM (Ligue Islamique Mondiale) et de ses nombreuses ramifications (dont la LAE). Pour ces dangereux fanatiques, la règle est simple : nest pas musulman, « selon les normes », celui qui accepte que le pays dans lequel il vit ne respecte pas les règles de lislam. Pour eux, lOccident est « satanique » et constitue une expression de la « jâhiliya », de l « ignorance préislamique ». Pour Tariq Ramadan, ces fanatiques sont en posture de conflit et de conquête, leur objectif étant dimposer le pouvoir islamique au niveau mondial. Ce discours est une incitation à la guerre sainte « intérieure » à mener contre les nations occidentales par les musulmans qui y sont installés. Cest une forme inadmissible de sédition qui devrait être réprimée avec un maximum de sévérité.
5°) La lecture dite « rationaliste » du coran dit : « Le texte est une référence, pas une prison ». Elle introduit la notion de « raison » dans la lecture du coran comme le firent jadis les grands philosophes arabo-musulmans (voir ce qui est dit à leur propos dans le chapitre 13). Elle na cependant jamais réussi à simposer puisquelle aboutit très vite à contester des passages entier du « livre inimitable » (si ce nest sa totalité comme le fait si courageusement Taslima Nasreen).
6°) Le dernier mode de lecture sinspire de la tradition soufie. Cest celle qui veut que le coran impose une analyse ésotérique et non exotérique. Il est considéré comme hérétique par la plupart des musulmans.
La classification analytique de Tariq Ramadan permet de situer les différents « courants » islamiques et leur importance. La plupart sont « piétistes » mais peuvent basculer du jour au lendemain dans la guerre sainte du fait dévènements sociaux ou politiques et surtout du fait des manipulations qui sopèrent à lintérieur même des communautés musulmanes. Il suffit parfois quun individu sérige en leader et se mette à clamer : « Jai fais un rêve le prophète ma dit etc » pour que des jeunes désoeuvrés et toutes sortes de mécontents se mettent à le suivre dans ses élucubrations ou dans ses manuvres de manipulation.
Concrètement, et comme le relevait Shayegan, les quatre premières « lectures » se ressemblent beaucoup et toutes résultent des échecs de lislam, dun islam qui sest volontairement tenu à lécart des grandes mutations historiques, dun islam qui sest condamné lui-même à lanachronisme. Pour le philosophe iranien, « au lieu de chercher ce qui nallait pas à lintérieur (de lislam), on a cherché des boucs émissaires. Cela fait cent ans que le monde islamique se raconte les mêmes histoires, ressasse les mêmes thèmes. On navance pas. Pis, on régresse Et voilà quà la fin du XXe siècle, on voit des barbus venir nous raconter des histoires et nous dire : Il faut lire le coran comme ça et pas autrement. Comme si avant eux il ny avait rien Dans ces quatre lectures dont vous parlez, Tariq Ramadan, ce que je vois, moi, cest une résurgence des structures fortes du sacré. Qui sont aussi les structures fortes de la violence. Car le sacré est violent. Et cette violence existe dans le coran, que vous le vouliez ou non. Cette grande culture, qui sest formée depuis 1400 ans, a essayé de sublimer cette violence qui était à lorigine de la religion pour en faire une culture damour : cest ce quon trouve chez nos mystiques finalement assez proches des mystiques chrétiens, dune certaine façon. Lorsque vous faites sauter le vernis, vous revenez à un islam complètement utopique, quon appelle « islam de lâge dor » mais dont on sait quil na duré que trente ans et quil fut semé dassassinats. Lislam nest devenu une civilisation que plus tard, avec les Omeyyades et les Abbassides ! Les mouvements islamistes actuels, qui prétendent revenir aux sources, ne sont que des réactions, des rejets. Des pôles de ressentiment. Cest très dangereux de jouer avec la croyance des gens et den faire un instrument de combat. Dans le coran, on peut tout trouver. Il y a la violence, il y a la guerre sainte ».
Tareq Ramadan reconnaît, pour sa part, que le prétendu « âge dor de lislam » nest quune chimère. Il dit notamment : « je suis critique à lendroit de lidéalisation que les musulmans font de leur histoire et même de lidéalisation quil font de lépoque du prophète. « Ils étaient unis, cétait merveilleux, cest lâge dor » : cela, il faut le déconstruire. Il faut dire : il y avait des divisions, des luttes, cétait difficile. Mais face à des gens qui sont dans cette posture-là, et souvent dans une attitude de rejet de lOccident, je dois, si je veux être entendu, utiliser la même terminologie queux, les mêmes références ».
Finalement, il résulte de cet échange de vue Ramadan-Shayegan quil existe essentiellement deux formes de lecture du coran. Celle qui regroupe les quatre lectures impliquant une réelle soumission au texte pris dans son acceptation littérale et celle qui fait intervenir la raison ou une analyse ésotérique.
Dans le premier groupe, « réelle soumission au texte », on trouve les « traditionalistes-littéralistes » qui sont, soit politisés dès le départ, soit susceptibles de se politiser plus ou moins radicalement selon les circonstances. Cest là que se situe la toute grande majorité des musulmans, des hommes et des femmes qui acceptent de se soumettre sans discuter aux principes énoncés dans le coran. Ce sont les adeptes dun islam despotique (dictature dinspiration divine) et résolument antidémocratique, donc incompatible avec les principes fondamentaux du droit européen.
Le second groupe, « raison ou analyse ésotérique » est très minoritaire. Il ne représente même pas 5 % de lensemble des personnes issues du monde arabo-musulman. Il ne pèse rien dans la balance de lopinion islamique.
Dans son dossier du 25 octobre 2001, le Nouvel Observateur publiait dailleurs lavis émis par Nadia Yacine, une musulmane qui nest autre que la fille du cheikh Yacine, leader du mouvement islamiste radical « Justice et Spiritualité » (Maroc) qui se prétend « modéré ». Elle dit notamment, à propos des attentats du 11 septembre : « Lire le coran pour comprendre est, je pense, une mauvaise piste. Le coran est une réponse à une attente située dans labsolu quand elle est spirituelle, mais soumise à des règles dexégèse sophistiquées quand il sagit de faits contingents. Pour comprendre vraiment, il faudrait plus quune lecture fiévreuse de versets souvent mal traduits, il faudrait une vocation, un sacerdoce. La seule issue à la crise structurelle actuelle qui touche le monde, en général, mais aussi le monde musulman, cest que lOccident laisse sexprimer et se mouvoir librement les musulmans. Des équilibres constructifs et bénéfiques se dessineront alors très vite. La réélection de Khatami, en Iran, nous certifie que lislam trouve vite la voie de la modération. En revanche, la volonté de puissance américaine ne connaît aucune modération et, tant quelle persiste dans ce sens, il se trouvera toujours des Brigades rouges ou vertes ou jaunes qui rêveront de la faire sauter, et le coran na rien à voir là-dedans. »
Ca, cest « la voix de son maître », cest la voix de la soumission, cest la voix dun islam qui se prétend modéré !
On en revient à la vieille tactique de la diabolisation des autres et aux vieux fantasmes de la victimisation. Cette tactique qui faisait dire à D. Shayegan : Arrive un moment où il faut prendre du recul. Se demander : doù viennent les blocages ? Pourquoi faisons-nous toujours les mêmes erreurs ? Et cesser de dire : cest la faute des Américains, des Russes, des Anglais, ». Mais voilà, les « traditionnalistes-littéralistes » sont incapables de se poser ces questions. Ils en sont incapables ou ils nont pas le courage de le faire !
Et ils essayent de faire croire que cest lOccident qui « opprime les pauvres musulmans », qui les empêche de sexprimer et de se mouvoir librement !
Cest le monde à lenvers si lon sait que les dits musulmans ont mille fois plus de possibilité dexpression et de mouvement dans les pays occidentaux que dans les pays régis par la loi islamique et quils se comportent, dans ces pays occidentaux, comme jamais ils noseraient le faire en Arabie ou au Maghreb !
Quant à considérer lIran des ayatollahs comme un exemple dislam qui « trouve vite la voie de la modération », cest pour le moins surréaliste ! La révolution Iranienne a eu lieu en 1979, il y a plus de vint ans, et si Khatami est certes moins pervers que Khomeyni et quelques autres de son acabit, il est loin, très loin, dêtre maître en son village. A peine est-il toléré par les chiites radicaux qui persistent à imposer la charia comme seule et unique forme de législation. Et sil est vrai que la justice iranienne a condamné à mort (en octobre 2001) un triste individu qui avait assassiné 16 femmes « au nom de dieu » (voir chapitre sept), une partie non négligeable de la population - ainsi quune partie du clergé chiite a manifesté sa sympathie envers ce « serial killer ». Pour pas mal de musulmans fanatiques, ce sadique est devenu une sorte de « chevalier de dieu » tandis que sa famille est fière d « honorer sa mémoire ». Est-ce cela un « islam en voie de modération » ?
Cette Nadia Yacine devrait avoir honte de ses propos et ne plus jamais mettre les pieds sur le sol européen. Son discours de valet servile démontre, en tous cas, que la notion d « islamisme modéré » nest que pure foutaise et poudre aux yeux !
Les colons dAmérique du Nord avaient jadis coutume de dire : « Un bon indien est un indien mort ». Nous nirons pas jusquà extrapoler purement et simplement cette horrible boutade, dautant que les Amérindiens étaient infiniment moins dangereux que les islamistes(47), mais nous dirons : « Un bon musulman, cest un musulman qui a renié lislam », cest un musulman qui a compris quil a été berné par des religieux retords et par des dirigeants politiques qui ne peuvent se maintenir au pouvoir quen opprimant le peuple par coran interposé. Mais comme nous lavons mentionné par ailleurs, un musulman qui accepte de reconsidérer honnêtement ses conceptions socio-religieuses sera immédiatement considéré comme un renégat par sa famille et sa communauté. Et sa vie sera menacée (voir les exemples de Taslima Nasreen, de Salman Rushdie, d'Isioma Daniel et de quelques autres victimes notoires de lintolérance islamique). On ne doit donc pas sattendre à ce que les musulmans renient massivement lislam, même sils sont parfaitement conscients de la réalité des faits.
C'est pourquoi nous devons aussi dénoncer le discours fallacieux de ceux et de celles qui tentent de faire croire en la possibilité dun « islam laïc, pacifique et respectueux des droits de lhomme ». Car un tel « islam » ne serait plus lislam ! Lislam sans loumma naurait plus aucun sens pour les musulmans puisque lislam a précisément été inventé de toutes pièces pour donner une « conscience politique et religieuse » aux tribus arabes. Ceux et celles qui tentent de nous faire croire que lon peut dissocier la religion musulmane de la politique sont des menteurs. Les preuves de ce mensonge grossiers sont dailleurs si nombreuses que lon se demande comment il est encore possible de mentir de la sorte.
On trouvera évidemment les preuves « fondamentales » dans les prétendues « révélations » de Mahomet mais on les trouve également, bien plus près de nous, dans des livres et des revues qui émanent des milieux musulmans comme, par exemple, la revue « Arabies ». On pouvait notamment y lire, dans son numéro 3 de mars 1987, un article intitulé « OCI : le pouvoir de lOumma » avec, pour sous-titre : « 45 ans après labolition du califat, lOrganisation de la Conférence Islamique est née. Les pays membre y témoignent de leur solidarité politique et religieuse ». Et larticle commence par ces mots : « Loriginalité des lOrganisation de la Conférence Islamique (OCI), cest dêtre une institution ayant à la fois un caractère politique et une dimension religieuse. Plus loin, on nous dit que : « cette organisation est aussi religieuse puisque le lien qui unit ses membres nest autre que leur foi en dieu, en la révélation coranique, et leur appartenance à la communauté musulmane. Dans les pays occidentaux, plus ou moins laïcisés, on a de la peine à concevoir et parfois même à comprendre ce double caractère dune organisation internationale » . Et encore : « en cette fin du XXe siècle, lOrganisation de la Conférence Islamique constitue, de par sa dimension et son rôle sur la scène internationale, un cas assez exceptionnel, qui témoigne à la fois de la vitalité de lislam et de sa spécificité dans le monde contemporain ».
Lauteur de cet article « pro islamique » nest pourtant pas un musulman mais un prêtre catholique, Michel Lelong. Un catholique qui sest toujours comporté en parfait « collabo » et en chantre du fascisme islamique !
Ses articles ne sont toutefois pas sans intérêt car ce propagandiste occidental de lislamisme a souvent dit bien haut ce que les arabo-musulmans tentaient de dissimuler. Il nous apprend notamment que cest en août 1954 que le chef de la « bande à Saoud » (voir chapitre six) et le président égyptien Nasser élaborèrent un projet de pacte constitutif dune organisation panislamique qui deviendra lOCI. Lidée fut reprises dix ans plus tard lors dune réunion qui se tint à Mogadiscio, sans trop de succès, et sera finalement relancée par Fayçal dArabie après lincendie de la mosquée Al-Aqsa (Jérusalem).
Cest lors du 3e sommet des chefs dEtat de lOCI (Taef, Arabie Saoudite - janvier 1981) que fut élaboré la « Déclaration de La Mecque » où lon peut notamment lire ce qui suit : « Lappartenance sincère des musulmans à lislam et leur attachement indéfectible à ses principes et à ses valeurs en tant que mode de vie constituent pour eux un bouclier contre les dangers qui les entourent, un facteur de dignité et de prospérité, un instrument adéquat pour lorganisation de leur avenir et un garant de lauthenticité de lOumma, la préservant de lemprise matérielle, la stimulant de manière à motiver ses dirigeants et à sensibiliser ses enfants, pour la libération des ses Lieux saints, la récupération de ses droits et de son rang, afin de contribuer, avec les autres nations du monde, à linstauration de la paix et de la prospérité pour toute lhumanité ».
On se trouve ici en présence dun exemple typique de « double langage », de « langue de bois » à la manière arabe. Le texte commence par faire lapologie de lislam (donc du coran) et de ses « principes » (la loi coranique) avant de parler de paix et de prospérité pour toute lhumanité. Or, compte tenu de la nature des « principes coraniques », il est évident que les arabo-musulmans nont jamais eu lintention de vivre en paix avec les non musulmans. Car, si tel était réellement le cas, ils renieraient le coran et ses appels incessants à la « guerre sainte » contre les « Infidèles ». Et du coup, ils ne seraient plus musulmans !
Dailleurs, si lon continue la lecture de la fameuse « Déclaration de La Mecque », on retrouve le « ton coranique », celui des « donneurs de leçons » et des « redresseurs de torts » qui se croient investis dune « mission divine » : imposer lislam à la terre entière. Juges par vous-même : « Nous relevons avec regret létat actuel auquel lhumanité est réduite. En dépit de tous les signes de progrès matériel, et des acquis scientifiques et techniques, elle est restée caractérisée par un vide spirituel, le relâchement des croyances et des valeurs morales. Il en est résulté la généralisation dinjustice sociale, laccentuation des crises économiques et linstabilité politique ( ) Nous considérons que notre Oumma dispose de ses propres moyens pour renforcer sa solidarité et promouvoir son progrès. Elle trouve dans le coran et la tradition du prophète des règles de vie parfaite qui la guident vers la justice, le bien et le salut ».
Le langage est clair. Cette déclaration est un appel à peine larvé à la relance du djihad, à la guerre contre lOccident qui est ici dénoncé pour son « vide spirituel et le relâchement des croyances et des valeurs morales ». Et que dire de ce « monde musulman », grand donneur de leçons, qui parle de « généralisation de linjustice sociale et dinstabilité politique », alors même que les pays islamisés nont jamais brillé par leurs aptitudes à instaurer une justice sociale digne de ce nom (les autocraties arabes étant parmi les plus inégalitaires au monde) pas plus que par leur stabilité politique, constamment menacée par des luttes intestines !
Quant au bla-bla relatif au coran et à la « la tradition du prophète » (sunna), nous savons à quoi nous en tenir !
Relevons encore que, par son appel de 1981, lOCI apportait « son appui au peuple afghan dans sa lutte pour sa liberté et la préservation de ses valeurs islamiques ». Cétait un appui sans réserve aux sinistres « talibans » et un nouvel appel à la « guerre sainte ». Et pourtant, les spécialistes du double langage qui avaient rédigé ce document inique concluront en exhortant « tous les Etats et tous les peuples à instaurer dans le monde un climat de bonne volonté et de coopération propice à la paix et qui permette de mettre fin aux conflits et aux guerres, en réglant les différents par des voies pacifiques ». ! ! !
Notons,
en passant, que lauteur de larticle dont nous avons
retenu les extraits qui viennent dêtre commentés
et dont nous avons déjà dit quil se comportait en
propagandiste de lislam - a cru utile de citer les quelques
versets du coran qui constituent des appels à la paix et à
la concorde entre « croyants » mais en oubliant
de rappeler que dans la bouche de Mahomet, et dans tout le coran, le terme « croyants »
ne désigne que les seuls musulmans ! Les versets 9-10, tout comme le verset 11, de
la sourate 49, ou
le verset 98 de la sourate 3 ne concernent en rien la paix entre les
religions et les peuples de confessions différentes.
Le fait
davoir détourné ces versets de leur sens réel,
prouve à quel point l'abbé Michel Lelong était
intellectuellement malhonnête.
Cest ce genre dindividu qui contribue à fausser gravement limage que certains Occidentaux peuvent avoir de la religion musulmane, notamment au sein des milieux chrétiens.
Tout le problème se trouve dans le blocage socioculturel et politique découlant de la nature profondément archaïque, conservatrice et antidémocratique de lislam. Islam et démocratie sont des notions résolument incompatibles. Nous devons en être conscients une fois pour toutes et tirer, de ce constat, les leçons qui en découlent. Et lune de ces leçons est claire et précise : lislam ne peut pas et ne doit pas avoir voix au chapitre dans une Union Européenne qui a été fondée sur les principes de la démocratie et sur le respect des droits inaliénables des hommes, des femmes et des enfants (y compris le droit de ne croire en aucun dieu et de le dire haut et fort). |
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