Le coran et l'islam, Etude historique et géo-politique > Communauté page 3

A PROPOS DE L’AFGHANISTAN…

L’exemple de l’Afghanistan illustre bien l’immobilisme socio-politique qui découle de l’osmose politico-religieuse imposée par la religion musulmane.

Bien que largement libérés des odieux talibans dont ils subissaient le joug, les Afghans se sont empressés de retourner à leurs « coutumes », autrement dit aux usages imposés par l’islam. Car il ne faut pas se leurrer, les timides « avancées démocratiques » cachent mal la volonté de maintenir la mainmise des « religieux » sur ce pays très en retard sur le plan de l’alphabétisation et du développement.

A ce propos, on lira l’article intitulé « Afghanistan : j’ai peur que l’histoire se répète » que Viviane Bourdon a rédigé pour le compte de l’hebdomadaire « Télépro » (février 2003). On y trouve notamment l’interview du vice-président de l’ association Afghanistan-Europe (44) qui admet le retour en force de l’obscurantisme islamique dans son pays. Un pays où le taux d’analphabètes est maximal (98 % des femmes) mais où la pratique religieuse est obligatoire (islamisation à 100%).

On peut ainsi apprendre que l’actuel gouvernement afghan n’est pas des plus compétents (à peine plus que celui des talibans) et que le président de la « Cour Suprême » afghane, le nommé Fazil Hadi Shinwari, est un homme qui s’y entend fort bien dans la lecture du coran mais qui n’a aucune formation politique, juridique ou administrative (au sens occidental que nous donnons à ces termes, s’entend). C’est cet individu qui vient de décréter que la nouvelle télévision afghane était « haram », autrement dit « pécheresse » (contraire aux « bonnes mœurs » islamiques). Car en Afghanistan, comme dans tous les pays islamiques, l’assassinat est admis par le coran mais pas la diffusion d'images montrant des femmes légèrement vêtues !

Pour les nouveaux dirigeants afghans - comme pour les anciens - les Occidentaux sont tout juste bon pour donner à manger à une population qu'ils sont incapables de nourrir. Mais ces Occidentaux ne doivent, en aucune façon, tenter de modifier les coutumes anachroniques et antidémocratiques qui sont la cause première du sous-développement de l’Afghanistan.

C’est là le genre de marché de dupes que nous devons refuser. Les pays musulmans – qui s’en tiennent strictement à la notion coranique de l’omma et refusent le principe de laïcité dans la vie publique – doivent assumer entièrement leurs responsabilités et cesser de pratiquer une politique qui consiste à solliciter l’aide occidentale tout en refusant de reconsidérer leur système. C’est éminemment regrettable pour les malheureuses populations qui subissent de tels systèmes mais la pratique nous enseigne qu’en aidant économiquement ces pays, nous ne faisons que renforcer le pouvoir des dirigeants. Sans parler des aides qui sont détournées au profit des chefs de bandes qui s’érigent en tyrans locaux.

La population afghane n’est pas victime du « mauvais sort », pas plus qu’elle n’est victime des Russes ou des Occidentaux qui ne sont qu'une parenthèse dans la longue histoire de ce pays. La population afghane est victime de l’islam et du coran !

Certains intellectuels originaires du monde islamique sont parfaitement conscients de ce qui vient d’être énoncés. Mais rares, très rares, sont ceux qui osent le dire. Car les musulmans, s’ils aiment jouer les machos et les fiers-à-bras, ne sont pas particulièrement courageux sur le plan intellectuel. Ils osent rarement braver les interdits religieux et le « qu’en-dira-t-on » communautaire.  Soumis par habitude, ils se plient aux impératifs de la dictature politico-socio-religieuse qui est propre au monde musulman.

Dans un numéro du « Nouvel Observateur » (octobre 2001), Tariq Ramadan n’avait pas hésité à critiquer ouvertement l’islam, tout comme il l’avait fait dans son livre intitulé « L’islam en question ». Mais nous avons déjà dit que Tariq Ramadan ne doit pas être considéré comme un musulman, au sens strict du terme mais comme une sorte de contestataire issu du monde islamique. C’est un homme qui, de prime abord, semblerait vouloir faire preuve d’une certaine honnêteté intellectuelle [ Rectification : Tareq Ramadan est – en réalité – l’une des figures de proue du néofondamentalisme islamique. Son habileté à manier le double discours lui permet de se cacher derrière le masque d'un modéré tout en distillant subtilement un discours parfaitement fondamentaliste. Il ne faut pas, comme nous l'avions malheureusement fait ici, se baser sur des extraits de ses discours. ]
En octobre 2001, il déclarait notamment : « L’autocritique à laquelle j’appelle commence par une étude sur l’histoire. Car la violence n’est pas récente. Elle est présente très tôt avec le mouvement des kharidjites…Il nous faut ensuite nous pencher sur ce qui est une des grandes faiblesses dans le monde musulman : c’est l’absence de dialogue intracommunautaire. Il y a de nombreux courants mais on ne se parle pas. Je ne crois pas, contrairement à certains, qu’il y ait « des » islams. Nous avons une appartenance commune, définie par le rapport des textes que nous citons tous, le coran et la sunna, mais que nous lisons et interprétons différemment. Donc une multiplicité de tendances, de courants, liés à l’histoire, à l’intelligence des gens,…Je ne suis pas du genre à dire que le radicalisme naît uniquement dans les taudis… »

Dans le même article, Dariush Shayegan, ancien professeur d’études indiennes et de philosophie comparée de l’université de Téhéran, tenait des propos tout aussi accusateurs.

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Dariush Shayegan, qui a publié un ouvrage intitulé « La lumière vient de l’Occident » (Ed. L’Aube), affirmait notamment que « …A la source, il y a l’instrumentalisation de l’islam à des fins politiques…. ». C’est évident pour tous les analystes sérieux mais les musulmans l’admettent rarement. Tareq Ramadan abondait dans le même sens que Shayegan et définissait six grandes catégories de musulmans en fonction de la manière dont ils « lisaient » le coran, à savoir :

1°) La lecture selon le mode « traditionaliste », à la manière des « tablighi ». C’est une approche non politique, cultuelle et rituelle mais, quand se produit une fracture sociale dans son environnement communautaire, le traditionaliste peut devenir « réactif » sur le plan politique.

2°) La lecture « littéraliste » qui aboutit à revendiquer le retour à la présumée « pureté originelle ». Les adeptes de ce mode de lecture n’admettent pas que l’on puisse discuter le texte du coran, de quelque façon que ce soit. En apparence, il ne font pas de politique mais jamais on ne les entendra critiquer l’Arabie Saoudite et le wahhabisme car c’est par cette filière qu’ils reçoivent des subsides et des aides en tous genres. C’est aussi là-bas qu’ils vont se « former » et on leur dit : « En Occident, pas de politique, vous êtes dans le dar el-harb, l’espace de la guerre (46) ».

3°) La lecture « réformiste ». Pour les tenants de cette mouvance, ce qu’il s’agit de retrouver de la « première époque », ce n’est pas « la lettre » mais l’esprit et le dynamisme intellectuel avec lequel on interprétait le texte. C’est la lecture dite « du renouveau », autrement dit du renouveau de l’esprit en fonction du contexte.

4°) La lecture impliquant le radicalisme et l’extrémisme. C’est une lecture « littéraliste » mais politisée à l’extrême. Ici le but est affiché clairement : instaurer une dictature islamique soumise à une interprétation répressive de la charia. C’est ce que prône, par exemple, le « parti de la libération » (dont le siège est à Londres) qui a proclamé que : « Un jour, le drapeau de l’islam flottera sur le 10 Downing Street ». On retrouve cette tendance fasciste au seins de la LIM (Ligue Islamique Mondiale) et de ses nombreuses ramifications (dont la LAE). Pour ces dangereux fanatiques, la règle est simple : n’est pas musulman, « selon les normes », celui qui accepte que le pays dans lequel il vit ne respecte pas les règles de l’islam. Pour eux, l’Occident est « satanique » et constitue une expression de la « jâhiliya », de l’ « ignorance préislamique ». Pour Tariq Ramadan, ces fanatiques sont en posture de conflit et de conquête, leur objectif étant d’imposer le pouvoir islamique au niveau mondial. Ce discours est une incitation à la guerre sainte « intérieure » à mener contre les nations occidentales par les musulmans qui y sont installés. C’est une forme inadmissible de sédition qui devrait être réprimée avec un maximum de sévérité.

5°) La lecture dite « rationaliste » du coran dit : « Le texte est une référence, pas une prison ». Elle introduit la notion de « raison » dans la lecture du coran comme le firent jadis les grands philosophes arabo-musulmans (voir ce qui est dit à leur propos dans le chapitre 13). Elle n’a cependant jamais réussi à s’imposer puisqu’elle aboutit très vite à contester des passages entier du « livre inimitable » (si ce n’est sa totalité comme le fait si courageusement Taslima Nasreen).

6°) Le dernier mode de lecture s’inspire de la tradition soufie. C’est celle qui veut que le coran impose une analyse ésotérique et non exotérique. Il est considéré comme hérétique par la plupart des musulmans.


La classification analytique de Tariq Ramadan permet de situer les différents « courants » islamiques et leur importance. La plupart sont « piétistes » mais peuvent basculer du jour au lendemain dans la guerre sainte du fait d’évènements sociaux ou politiques et surtout du fait des manipulations qui s’opèrent à l’intérieur même des communautés musulmanes. Il suffit parfois qu’un individu s’érige en leader et se mette à clamer : « J’ai fais un rêve…le prophète m’a dit… etc… » pour que des jeunes désoeuvrés et toutes sortes de mécontents se mettent à le suivre dans ses élucubrations ou dans ses manœuvres de manipulation.

Concrètement, et comme le relevait Shayegan, les quatre premières « lectures » se ressemblent beaucoup et toutes résultent des échecs de l’islam, d’un islam qui s’est volontairement tenu à l’écart des grandes mutations historiques, d’un islam qui s’est condamné lui-même à l’anachronisme. Pour le philosophe iranien, « …au lieu de chercher ce qui n’allait pas à l’intérieur (de l’islam), on a cherché des boucs émissaires. Cela fait cent ans que le monde islamique se raconte les mêmes histoires, ressasse les mêmes thèmes. On n’avance pas. Pis, on régresse… Et voilà qu’à la fin du XXe siècle, on voit des barbus venir nous raconter des histoires et nous dire : Il faut lire le coran comme ça et pas autrement. Comme si avant eux il n’y avait rien… Dans ces quatre lectures dont vous parlez, Tariq Ramadan, ce que je vois, moi, c’est une résurgence des structures fortes du sacré. Qui sont aussi les structures fortes de la violence. Car le sacré est violent. Et cette violence existe dans le coran, que vous le vouliez ou non. Cette grande culture, qui s’est formée depuis 1400 ans, a essayé de sublimer cette violence qui était à l’origine de la religion pour en faire une culture d’amour : c’est ce qu’on trouve chez nos mystiques – finalement assez proches des mystiques chrétiens, d’une certaine façon. Lorsque vous faites sauter le vernis, vous revenez à un islam complètement utopique, qu’on appelle « islam de l’âge d’or » mais dont on sait qu’il n’a duré que trente ans et qu’il fut semé d’assassinats. L’islam n’est devenu une civilisation que plus tard, avec les Omeyyades et les Abbassides ! Les mouvements islamistes actuels, qui prétendent revenir aux sources, ne sont que des réactions, des rejets. Des pôles de ressentiment. C’est très dangereux de jouer avec la croyance des gens et d’en faire un instrument de combat. Dans le coran, on peut tout trouver. Il y a la violence, il y a la guerre sainte… ».

Tareq Ramadan reconnaît, pour sa part, que le prétendu « âge d’or de l’islam » n’est qu’une chimère. Il dit notamment : « …je suis critique à l’endroit de l’idéalisation que les musulmans font de leur histoire et même de l’idéalisation qu’il font de l’époque du prophète. « Ils étaient unis, c’était merveilleux, c’est l’âge d’or » : cela, il faut le déconstruire. Il faut dire : il y avait des divisions, des luttes, c’était difficile. Mais face à des gens qui sont dans cette posture-là, et souvent dans une attitude de rejet de l’Occident, je dois, si je veux être entendu, utiliser la même terminologie qu’eux, les mêmes références… ».


Finalement, il résulte de cet échange de vue Ramadan-Shayegan qu’il existe essentiellement deux formes de lecture du coran. Celle qui regroupe les quatre lectures impliquant une réelle soumission au texte pris dans son acceptation littérale et celle qui fait intervenir la raison ou une analyse ésotérique.


Dans le premier groupe, « réelle soumission au texte », on trouve les « traditionalistes-littéralistes » qui sont, soit politisés dès le départ, soit susceptibles de se politiser plus ou moins radicalement selon les circonstances. C’est là que se situe la toute grande majorité des musulmans, des hommes et des femmes qui acceptent de se soumettre sans discuter aux principes énoncés dans le coran. Ce sont les adeptes d’un islam despotique (dictature d’inspiration divine) et résolument antidémocratique, donc incompatible avec les principes fondamentaux du droit européen.

Le second groupe, « raison ou analyse ésotérique » est très minoritaire. Il ne représente même pas 5 % de l’ensemble des personnes issues du monde arabo-musulman. Il ne pèse rien dans la balance de l’opinion islamique.

Dans son dossier du 25 octobre 2001, le Nouvel Observateur publiait d’ailleurs l’avis émis par Nadia Yacine, une musulmane qui n’est autre que la fille du cheikh Yacine, leader du mouvement islamiste radical « Justice et Spiritualité » (Maroc) qui se prétend « modéré ». Elle dit notamment, à propos des attentats du 11 septembre : « …Lire le coran pour comprendre est, je pense, une mauvaise piste. Le coran est une réponse à une attente située dans l’absolu quand elle est spirituelle, mais soumise à des règles d’exégèse sophistiquées quand il s’agit de faits contingents. Pour comprendre vraiment, il faudrait plus qu’une lecture fiévreuse de versets souvent mal traduits, il faudrait une vocation, un sacerdoce. La seule issue à la crise structurelle actuelle qui touche le monde, en général, mais aussi le monde musulman, c’est que l’Occident laisse s’exprimer et se mouvoir librement les musulmans. Des équilibres constructifs et bénéfiques se dessineront alors très vite. La réélection de Khatami, en Iran, nous certifie que l’islam trouve vite la voie de la modération. En revanche, la volonté de puissance américaine ne connaît aucune modération et, tant qu’elle persiste dans ce sens, il se trouvera toujours des Brigades rouges ou vertes ou jaunes qui rêveront de la faire sauter, et le coran n’a rien à voir là-dedans. »

Ca, c’est « la voix de son maître », c’est la voix de la soumission, c’est la voix d’un islam qui se prétend modéré !

On en revient à la vieille tactique de la diabolisation des autres et aux vieux fantasmes de la victimisation. Cette tactique qui faisait dire à D. Shayegan : …Arrive un moment où il faut prendre du recul. Se demander : d’où viennent les blocages ? Pourquoi faisons-nous toujours les mêmes erreurs ? Et cesser de dire : c’est la faute des Américains, des Russes, des Anglais,… ». Mais voilà, les « traditionnalistes-littéralistes » sont incapables de se poser ces questions. Ils en sont incapables ou ils n’ont pas le courage de le faire !

Et ils essayent de faire croire que c’est l’Occident qui « opprime les pauvres musulmans », qui les empêche de s’exprimer et de se mouvoir librement !

C’est le monde à l’envers si l’on sait que les dits musulmans ont mille fois plus de possibilité d’expression et de mouvement dans les pays occidentaux que dans les pays régis par la loi islamique et qu’ils se comportent, dans ces pays occidentaux, comme jamais ils n’oseraient le faire en Arabie ou au Maghreb !

Quant à considérer l’Iran des ayatollahs comme un exemple d’islam qui « trouve vite la voie de la modération », c’est pour le moins surréaliste ! La révolution Iranienne a eu lieu en 1979, il y a plus de vint ans, et si Khatami est certes moins pervers que Khomeyni et quelques autres de son acabit, il est loin, très loin, d’être maître en son village. A peine est-il toléré par les chiites radicaux qui persistent à imposer la charia comme seule et unique forme de législation. Et s’il est vrai que la justice iranienne a condamné à mort (en octobre 2001) un triste individu qui avait assassiné 16 femmes « au nom de dieu » (voir chapitre sept), une partie non négligeable de la population - ainsi qu’une partie du clergé chiite – a manifesté sa sympathie envers ce « serial killer ». Pour pas mal de musulmans fanatiques, ce sadique est devenu une sorte de « chevalier de dieu » tandis que sa famille est fière d’ « honorer sa mémoire ». Est-ce cela un « islam en voie de modération » ?


Cette Nadia Yacine devrait avoir honte de ses propos et ne plus jamais mettre les pieds sur le sol européen. Son discours de valet servile démontre, en tous cas, que la notion d’ « islamisme modéré » n’est que pure foutaise et poudre aux yeux !

Les colons d’Amérique du Nord avaient jadis coutume de dire : « Un bon indien est un indien mort ». Nous n’irons pas jusqu’à extrapoler purement et simplement cette horrible boutade, d’autant que les Amérindiens étaient infiniment moins dangereux que les islamistes(47), mais nous dirons : « Un bon musulman, c’est un musulman qui a renié l’islam », c’est un musulman qui a compris qu’il a été berné par des religieux retords et par des dirigeants politiques qui ne peuvent se maintenir au pouvoir qu’en opprimant le peuple par coran interposé. Mais comme nous l’avons mentionné par ailleurs, un musulman qui accepte de reconsidérer honnêtement ses conceptions socio-religieuses sera immédiatement considéré comme un renégat par sa famille et sa communauté. Et sa vie sera menacée (voir les exemples de Taslima Nasreen, de Salman Rushdie, d'Isioma Daniel et de quelques autres victimes notoires de l’intolérance islamique). On ne doit donc pas s’attendre à ce que les musulmans renient massivement l’islam, même s’ils sont parfaitement conscients de la réalité des faits.

C'est pourquoi nous devons aussi dénoncer le discours fallacieux de ceux et de celles qui tentent de faire croire en la possibilité d’un « islam laïc, pacifique et respectueux des droits de l’homme ». Car un tel « islam »…ne serait plus l’islam ! L’islam sans l’oumma n’aurait plus aucun sens pour les musulmans puisque l’islam a précisément été inventé de toutes pièces pour donner une « conscience politique et religieuse » aux tribus arabes. Ceux et celles qui tentent de nous faire croire que l’on peut dissocier la religion musulmane de la politique sont des menteurs. Les preuves de ce mensonge grossiers sont d’ailleurs si nombreuses que l’on se demande comment il est encore possible de mentir de la sorte.

On trouvera évidemment les preuves « fondamentales » dans les prétendues « révélations » de Mahomet mais on les trouve également, bien plus près de nous, dans des livres et des revues qui émanent des milieux musulmans comme, par exemple, la revue « Arabies ». On pouvait notamment y lire, dans son numéro 3 de mars 1987, un article intitulé « OCI : le pouvoir de l’Oumma » avec, pour sous-titre : « 45 ans après l’abolition du califat, l’Organisation de la Conférence Islamique est née. Les pays membre y témoignent de leur solidarité politique et religieuse ». Et l’article commence par ces mots : « L’originalité des l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), c’est d’être une institution ayant à la fois un caractère politique et une dimension religieuse. Plus loin, on nous dit que : « …cette organisation est aussi religieuse puisque le lien qui unit ses membres n’est autre que leur foi en dieu, en la révélation coranique, et leur appartenance à la communauté musulmane. Dans les pays occidentaux, plus ou moins laïcisés, on a de la peine à concevoir – et parfois même à comprendre – ce double caractère d’une organisation internationale… » . Et encore : « …en cette fin du XXe siècle, l’Organisation de la Conférence Islamique constitue, de par sa dimension et son rôle sur la scène internationale, un cas assez exceptionnel, qui témoigne à la fois de la vitalité de l’islam et de sa spécificité dans le monde contemporain… ».

L’auteur de cet article « pro islamique » n’est pourtant pas un musulman mais un prêtre catholique, Michel Lelong. Un catholique qui s’est toujours comporté en parfait «  collabo » et en chantre du fascisme islamique !

Ses articles ne sont toutefois pas sans intérêt car ce propagandiste occidental de l’islamisme a souvent dit bien haut ce que les arabo-musulmans tentaient de dissimuler. Il nous apprend notamment que c’est en août 1954 que le chef de la « bande à Saoud » (voir chapitre six) et le président égyptien Nasser élaborèrent un projet de pacte constitutif d’une organisation panislamique qui deviendra l’OCI. L’idée fut reprises dix ans plus tard lors d’une réunion qui se tint à Mogadiscio, sans trop de succès, et sera finalement relancée par Fayçal d’Arabie après l’incendie de la mosquée Al-Aqsa (Jérusalem).

C’est lors du 3e sommet des chefs d’Etat de l’OCI (Taef, Arabie Saoudite - janvier 1981) que fut élaboré la « Déclaration de La Mecque » où l’on peut notamment lire ce qui suit : « L’appartenance sincère des musulmans à l’islam et leur attachement indéfectible à ses principes et à ses valeurs – en tant que mode de vie – constituent pour eux un bouclier contre les dangers qui les entourent, un facteur de dignité et de prospérité, un instrument adéquat pour l’organisation de leur avenir et un garant de l’authenticité de l’Oumma, la préservant de l’emprise matérielle, la stimulant de manière à motiver ses dirigeants et à sensibiliser ses enfants, pour la libération des ses Lieux saints, la récupération de ses droits et de son rang, afin de contribuer, avec les autres nations du monde, à l’instauration de la paix et de la prospérité pour toute l’humanité ».

On se trouve ici en présence d’un exemple typique de « double langage », de « langue de bois » à la manière arabe. Le texte commence par faire l’apologie de l’islam (donc du coran) et de ses « principes » (la loi coranique) avant de parler de paix et de prospérité pour toute l’humanité. Or, compte tenu de la nature des « principes coraniques », il est évident que les arabo-musulmans n’ont jamais eu l’intention de vivre en paix avec les non musulmans. Car, si tel était réellement le cas, ils renieraient le coran et ses appels incessants à la « guerre sainte » contre les « Infidèles ». Et du coup, ils ne seraient plus musulmans !

D’ailleurs, si l’on continue la lecture de la fameuse « Déclaration de La Mecque », on retrouve le « ton coranique », celui des « donneurs de leçons » et des « redresseurs de torts » qui se croient investis d’une « mission divine » : imposer l’islam à la terre entière. Juges par vous-même : « …Nous relevons avec regret l’état actuel auquel l’humanité est réduite. En dépit de tous les signes de progrès matériel, et des acquis scientifiques et techniques, elle est restée caractérisée par un vide spirituel, le relâchement des croyances et des valeurs morales. Il en est résulté la généralisation d’injustice sociale, l’accentuation des crises économiques et l’instabilité politique (…) Nous considérons que notre Oumma dispose de ses propres moyens pour renforcer sa solidarité et promouvoir son progrès. Elle trouve dans le coran et la tradition du prophète des règles de vie parfaite qui la guident vers la justice, le bien et le salut ».

Le langage est clair. Cette déclaration est un appel à peine larvé à la relance du djihad, à la guerre contre l’Occident qui est ici dénoncé pour son « vide spirituel et le relâchement des croyances et des valeurs morales ». Et que dire de ce « monde musulman », grand donneur de leçons, qui parle de « généralisation de l’injustice sociale et d’instabilité politique », alors même que les pays islamisés n’ont jamais brillé par leurs aptitudes à instaurer une justice sociale digne de ce nom (les autocraties arabes étant parmi les plus inégalitaires au monde) pas plus que par leur stabilité politique, constamment menacée par des luttes intestines !

Quant au bla-bla relatif au coran et à la « la tradition du prophète » (sunna), nous savons à quoi nous en tenir !

Relevons encore que, par son appel de 1981, l’OCI apportait « son appui au peuple afghan dans sa lutte pour sa liberté et la préservation de ses valeurs islamiques ». C’était un appui sans réserve aux sinistres « talibans » et un nouvel appel à la « guerre sainte ». Et pourtant, les spécialistes du double langage qui avaient rédigé ce document inique concluront en exhortant « … tous les Etats et tous les peuples à instaurer dans le monde un climat de bonne volonté et de coopération propice à la paix et qui permette de mettre fin aux conflits et aux guerres, en réglant les différents par des voies pacifiques ». ! ! !

Notons, en passant, que l’auteur de l’article dont nous avons retenu les extraits qui viennent d’être commentés – et dont nous avons déjà dit qu’il se comportait en propagandiste de l’islam - a cru utile de citer les quelques versets du coran qui constituent des appels à la paix et à la concorde entre « croyants » mais en oubliant de rappeler que dans la bouche de Mahomet, et dans tout le coran, le terme « croyants » ne désigne que les seuls musulmans ! Les versets 9-10, tout comme le verset 11, de la sourate 49, ou le verset 98 de la sourate 3 ne concernent en rien la paix entre les religions et les peuples de confessions différentes.
Le fait d’avoir détourné ces versets de leur sens réel, prouve à quel point l'abbé Michel Lelong était intellectuellement malhonnête.

C’est ce genre d’individu qui contribue à fausser gravement l’image que certains Occidentaux peuvent avoir de la religion musulmane, notamment au sein des milieux chrétiens.

Tout le problème se trouve dans le blocage socioculturel et politique découlant de la nature profondément archaïque, conservatrice et antidémocratique de l’islam. Islam et démocratie sont des notions résolument incompatibles. Nous devons en être conscients une fois pour toutes et tirer, de ce constat, les leçons qui en découlent. Et l’une de ces leçons est claire et précise : l’islam ne peut pas et ne doit pas avoir voix au chapitre dans une Union Européenne qui a été fondée sur les principes de la démocratie et sur le respect des droits inaliénables des hommes, des femmes et des enfants (y compris le droit de ne croire en aucun dieu et de le dire haut et fort).

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