Le coran et l'islam, Etude historique et géo-politique > Maison cachée

chapitre 14bis
La maison cachée de l’islam

Arnaud de Foucauld, un théologien dont la renommée n’est plus à faire, a rédigé en 2002 un article intitulé :

« L’islam, le coran, l’islamisme ».

Il faisait suite aux attentats du 11 septembre 2001 et l’on y trouve une définition claire, simple et précise de l’islamisme, terme dont nous avons déjà dit qu’il a toujours été synonyme d’islam, de religion mahométane et, pour faire encore plus simple, de « religion musulmane ».

Il nous a paru utile de reproduire cet article qui s'insère parfaitement dans le cadre de la présente étude.

Il était illustré par une carte :

l islam dans le monde

On constate aisément que l’islam ne cesse d’accroître sa sphère d’influence, essentiellement sur le continent euro-asiatique.

Avec l’article d’Arnaud de Foucauld, nous allons aborder l’une des nombreuses « faces cachées » de l’islam, celle que les musulmans nomment « Dar el Sulh ». C’est la « troisième maison de l’islam », celle dont on ne parle jamais, ou si peu. Et pourtant, c’est l’une des clefs du djihad, de la guerre de conquête que les musulmans mènent depuis toujours contre le monde entier.

Nous avons déjà mentionné les deux autres « maisons » (Dar al Islam, maison de l'islam, et Dar al Harb, maison de la guerre) mais il nous faut être particulièrement attentifs à cette « maison cachée » car cette maison…c’est la nôtre !

L’ouvrage dont cet article est extrait s’intitule « Chronique de l’année 2001 ». Il a été rédigé sous la direction de Bruno Larebière avec la collaboration de Michel Marmin. Editions Chronique-Dargaud s.a. Dépôt légal : janvier 2002 – ISBN : 2205-05317-5.

La crise déclenchée par les attentats du 11 septembre réclame une réflexion simple et des prises de position rapides. Quelles que soient ces prises de position, il nous faut suspendre tout jugement, qui serait faussé par l'urgence et la dramatisation. La toute première question qui se pose partout est celle de la guerre sainte, du Djihad. Est-ce une hérésie de fanatiques ? Est-ce un commandement du Coran ? De la réponse à cette question dépendent le caractère du terrorisme et les réponses qu'on peut lui faire. Que dit le Coran? Nous allons citer quelques sourates, selon la traduction de R. Khawan (Editions Maisonneuve et Larose, 1990). Cette traduction est faite sur le texte considéré comme « officiel » par les autorités religieuses du Caire.

« Ceux qui restent chez. eux parmi les croyants -- sauf les malades -- ne sont pas de rang égal avec ceux qui déploient tous leurs efforts sur la voie de Dieu, en utilisant leurs richesses et leur personne dans la guerre sainte... Dieu a réservé une très grande récompense à ceux qui déploient tous leurs efforts pour la guerre sainte. » (Sourate IV, verset 95).

« Dieu a acheté aux croyants leurs personnes et leurs richesses en leur réservant le Paradis en échange. Ils combattent sur la voie de Dieu. Ils tuent les ennemis et sont tués par eux. C'est une promesse vraie, faite par Dieu dans la Thora, l'Evangile et le Coran. » (Sourate IX, verset 111).

« 0 vous qui avez. cru, combattez, ceux des incrédules qui sont dans les contrées adjacentes aux vôtres. Qu'ils trouvent en vous de la rigueur.» (Sourate IX,, verset 123).

Il est intéressant de placer, en face de ces citations, une déclaration de M. Chouraqui dans le Figaro du 19 septembre : «Le mot Djihad signifie " effort ", l'effort pour réaliser l'Alliance. C'est tout à fait le contraire de ce que les islamistes nous proposent. Il n'y a pas et il ne peut y avoir de guerre sainte. Le mot Djihad a été détourné de son sens et l'effort que le croyant doit faire consiste d'abord à intégrer dans sa vie les valeurs d'amour de l'Alliance, celles des dix commandements, pas la guerre ! »

M. Chouraqui connaît à fond le Coran, mieux que l'auteur de ces lignes, mais le bon sens cher à Descartes est aussi un guide très sûr. Quand on donne au mot « Djihad » le sens premier d'un effort dans l'observation des commandements, on ne peut en faire un argument pour nier la guerre sainte. En fait, dès que le Djihad est proclamé quelque part, en Afghanistan, au Pakistan ou ailleurs, un milliard de musulmans comprennent aussitôt qu'il s'agit de la guerre sainte. Certes, le Coran contient beaucoup d'affirmations brèves et dépourvues d'explication. Ainsi, pour la guerre sainte, il n'est pas précisé s'il s'agit d'attaque ou de légitime défense. On peut seulement se souvenir des guerres de conquêtes des califes et des sultans. On peut aussi se souvenir que Mahomet lui-même a été chef de guerre autant que prophète, légitimant l'un par l'autre. On peut se souvenir enfin du massacre des juifs à Médine, vers 627.

Relisons encore le Coran. « II y a pour vous un modèle parfait en la personne d'Abraham et dans ceux qui étaient avec lui, lorsqu'ils dirent aux gens de son peuple : nous sommes innocents de la manière dont vous vous conduisez et de ce que vous adorez, en dehors de Dieu. Nous vous avons reniés. Sont apparues entre vous et nous l'hostilité et l'aversion pour toujours, à moins que vous ne croyiez en Dieu seul. » (Sourate LX, verset 4). Il est bien possible que le Coran envisage une vie paisible, fraternelle et charitable à l'intérieur de la communauté musulmane. Mais, aux frontières de cette communauté, il en va tout autrement.

Première partie de l’article d’Arnaud de Foucauld.

Arnaud de Foucauld attire l’attention, à juste titre sur les versets du coran qui font clairement mention de la « guerre sainte » (Djihad). Ce sont d’authentiques « appels au carnage » avec promesses de paradis à la clef, un paradis que personne n’a jamais vu et que personne ne verra jamais !

Arnaud de Foucauld relève aussi les « astuces de langage » auxquelles les musulmans ont recours pour tenter de faire croire que le Djihad… n’est pas le Djihad :

Nous ne partageons cependant pas l’avis de l’auteur lorsqu’il dit que l’islam « envisage une vie paisible, fraternelle et charitable » à l’intérieur de la communauté musulmane. Encore qu’il ait cru bon de faire précéder ses propos par la mention « il est bien possible que… ».
Car, dans la réalité concrètement historique, l’islam n’a jamais été paisible pour personne, pas même pour les musulmans !

C’est d’ailleurs ce que dit l’auteur un peu plus loin, lorsqu’il mentionne, fort à propos, les échecs politiques des pays islamisés. L’islam ne peut mener à rien de bon, même dans les pays où Allah est censé régner en maître absolu.

Tout cela n'est pas clair... aux yeux d'un Occidental. Mais cela correspond fort bien à l'aspect a-dogmatique de l'islam, qui ne connaît guère d'affirmations très nettes en dehors de l'adoration du Dieu unique dont Mahomet est le prophète : le reste est prescriptions rituelles. Les tendances actuelles qui se font jour dans les pays musulmans ne nous éclairent pas davantage. On prétend à la fois retourner aux racines séculaires d'un islam inchangeable, détruire la position dominante de la civilisation « européenne », dont la capacité d'évolution est un élément essentiel, et enfin, assimiler les progrès scientifiques de cette même civilisation en les dépouillant de leur contexte culturel et social. Cet effort aboutit pour l'instant à une série d'échecs. Maîtres de leurs destinées politiques depuis quarante ou cinquante ans, les musulmans ne parviennent pas à créer des Etats paisibles et prospères et ils demeurent largement tributaires des puissances occidentales, dont on ne peut dire qu'elles se conduisent toujours de façon bien honnête... Rien d'étonnant si le résultat est un chaos incompréhensible.

La suite n’est pas moins intéressante.

Ce que nous devons admettre, c'est que, pour nous, le Coran est un prodige historique. C'est un texte un peu confus, comme beaucoup d'anciens textes sacrés, dicté au hasard des événements par un seul homme, et un homme peu instruit. Ce livre est constitué en grande partie d'emprunts faits sans exactitude à la Bible juive et à l'enseignement d'une secte chrétienne hérétique que l'on a du mal à identifier. Treize siècles plus tard, ce texte bien fragile devant la critique la plus bienveillante est toujours le livre saint et le guide absolu d'un milliard d'hommes, habitant des contrées bien différentes. Il y a là une énigme qui échappe à nos catégories de pensée : c'est le premier fait que nous devons admettre si nous voulons essayer de comprendre l'islam en évitant les condamnations méprisantes et les bienveillances faciles.

Que le coran soit une sorte de « prodige » historique, là nous sommes pleinement d’accord.

Ce « prodige » s’explique cependant assez facilement quand on connaît le mode de fonctionnement des sociétés islamisées : enseignement coranique et dictature religieuse. L’islam est, en fait, la seule dictature qui soit parvenue à persister, et même à accroître son influence, depuis près de 1.500 ans. Ca, c’est un « prodige ».

Un « prodige » incompréhensible pour ceux qui habitent dans un monde qui prétend se référer aux valeurs fondamentales de la démocratie !

Où sont les « droits de l’homme » en terre d’islam ? Où sont les droits de la femme et de l’enfant ? Où est la liberté de pensée au pays de Mahomet ?

Ces droits élémentaires sont niés par l’islam, une (pseudo) religion qui, par contre, enseigne l’intolérance et le mépris d’autrui. Une (pseudo) religion dont le « livre saint » regorge d’appels au meurtre !

Tel est le coran, tel est l’islam, tel est l’islamisme.

Mais dans le « prodige » de l'expansion des zones sous influence du coran il n'y a toutefois aucun miracle ni aucune intervention d'Allah Legrand : la seule combinaison d'un lavage de cerveau systématique à grande échelle, dès le plus jeune âge, avec la tendance naturelle de l'âme humaine pour l'irrationnel (surtout au VIIème siècle dans une société archaïque quand on sait le succés de l'astrologie en ce XXIème siècle dans une société qui se prétend rationnelle...), le tout dans une ambiance perpétuelle de brutalité (mise à mort par caillassage, amputation, fouet etc...) et de peur (l'épouvantable enfer de Mahomet, l'arbitraire des chef spirituels etc...) mais avec une « soupape de sécurité » permettant de défouler son agressivité ainsi exacerbée (la guerre sainte, la violence conjugale, les brimades envers les dhimmis...), ses penchants les plus animaux (polygamie et pédophilie à l'exemple du « beau modèle » du prophète) et son intelligence la plus vile (fourberie, mensonge, trahison...) suffit à entretenir le cercle infernal de la perpétuation de l'abrutissement et de la violence. La violence entrainant l'abrutissement par contagion de proche en proche, le processus de mahométisation ne fait pas que s'auto-entretenir : il se propage naturellement.
La seule réelle difficulté, c'est de démarrer le processus d'abrutissememnt par la violence à une échelle suffisamment vaste en un temps suffisamment court pour que la mayonnaise prenne mais tout en réussissant à entretenir cette dictature ainsi créée durant suffisamment longtemps pour qu'elle commence son procecssus d'auto-entretien et d'exportation. C'est sur ce point que Mahomet a réussi avec le plus parfait brio : il a su manipuler l'irrationnel à grande échelle, se montrer brutal, inspirer la terreur et pousser les gens ainsi opprimés à se défouler par le meurtre, la polygamie, la fourberie, le mensonge, la trahison et, in fine, la propagation de sa doctrine. Il mérite sans conteste la Médaille d'or du plus grand gourou de tous les temps !
Dans nos sociétés occidentales, il existe aussi des candidats au titre de Grand Gourou. Les lois les empèchent cependant de nuire au-delà du cercle des sectes, plus ou moins grandes, qu'ils arrivent à fonder pour peu qu'ils bénéficient, comme Mahomet, d'un peu de chance et d'une bonne dose de ruse ou d'ambition, voire d'une crise de la quarantaine. Les exemples, entre autres, des prophètes Claude Vorilhon « Raël » et de Michel Potay « frère Michel » sont là pour le prouver

Mais revenons à l'article d'Arnaud de Foucauld.

Il devient très intéressant lorsqu'est donnée la définition des « trois états distincts » de la communauté islamique dans le monde. Ce sont les fameuses « maisons ».

Car nous trouvons ici la définition précise de la « maison cachée », celle qui correspond aux régions du monde où les musulmans s’estiment trop faibles pour imposer leurs volontés et composent avec les pouvoirs en place en attendant de pouvoir passer à l’offensive.

Pratiquement, comment éclairer le problème, sans entrer en des critiques historiques ou théologiques, dont la durée indéfinie ne correspond nullement à la situation actuelle ? L'Atlas des religions, édité par Perrin-Mame en 1999, nous propose une piste (p. 93). Notons que cet ouvrage, signé entre autres par Khattar abou Diab, du Centre de l'Orient contemporain, et par Sari Ali Hajjedine, de l'Institut musulman de Paris, ne peut être considéré ni comme hostile ni comme étranger à l'esprit de l'islam.

Au-delà des frontières, les musulmans ont conscience de former une seule communauté, l'Oumma, que rappelle ce verset du Coran : « Vous êtes la communauté la meilleure qui ait surgi parmi les hommes. Vous commandez, le bien, vous interdisez, le mal, vous croyez en Dieu» (Sourate III, verset 10. Bel exemple d'intégrisme ?) Or, nous dit l'Atlas des religions, cette communauté unique connaît trois états distincts :

1. La Maison de l'Islam (Dar al Islam). Dans ces régions, l'islam est majoritaire, détient le pouvoir politique et applique les règles et les lois du Coran. Exemple : l'Arabie Saoudite. Ici, aucune critique de l'enseignement de Mahomet n'est tolérée, aucune autre conception philosophique ou religieuse ne peut s'exprimer.

2. La Maison de la Guerre (Dar al Harb). Il s'agit des pays dans lesquels l'islam s'estime assez fort pour partir à la conquête du pouvoir. Exemples : le Soudan ou Mindanao aux Philippines. Dans ces pays, la guerre sainte est à l'ordre du jour, proclamée ou non.

3. La Maison de la Trêve (Dar el Sulh). Dans une région de ce genre, les musulmans, trop faibles, composent avec les pouvoirs en place et observent leurs lois.

Normalement, les modérés se mettent en avant dans la Maison de la Trêve (Dar el Sulh) et les intégristes dirigent la Maison de la Guerre (Dar al Harb). Dans la Maison de l'Islam (Dar al Islam), les autorités religieuses deviennent gardiennes de l'unité de la communauté, paisibles et intransigeantes. Cette distinction des Trois Maisons peut nous faire comprendre que les intégristes laissent la parole aux modérés en situation de faiblesse ou en cas de défaite, tandis que l'Arabie Saoudite peut à la fois se démarquer officiellement du terrorisme et financer discrètement Ben Laden. De même, Yasser Arafat peut prétendre chercher la paix et faire distribuer aux écoliers des manuels de géographie qui nient l'existence de l'Etat d'Israël. Tous, modérés, intégristes, terroristes, se retrouvent au pèlerinage de La Mecque et restent fondamentalement d'accord. Et tout le monde est parfaitement sincère, au moins autant que nos diplomates .

Le mot « trêve » dit bien ce qu’il veut dire. Une trêve, c’est une pause dans les hostilités. Pour les Occidentaux c'est une pause qui permet de se remettre sur pied afin de chercher une solution pacifique. Pour les mahométans, c'est surtout une pause qui permet de se réorganiser afin de vaincre. Il suffit de se référer à l’histoire, bien réelle, du « prophète » pour savoir qu’il n’a jamais respecté une seule trêve. C'est même en fait grâce à une « trêve » (hudna) conclue à un moment où il était en position de faiblesse qu'il a réussi à écraser, deux ans plus tard, la ville de La Mecque dès qu'il eut fini de se réorganiser et d'être devenu le plus fort ! Bel exemple de ce à quoi il faut s'attendre de la part de personnes qui reconnaissent ouvertement Mahomet comme leur « beau modèle »...
N'oublions pas que le coran ordonne :
Sourate XLVII (47), verset 37 : n'appelez point les infidèles à la paix quand vous leur êtes supérieurs, et que Dieu est avec vous

Pour le reste, l’analyse d’Arnaud de Foucauld est excellente. Il nous démontre comment les « modérés » font le jeu des intégristes en endormant les autorités politiques et religieuses des territoires convoités.

Une méthode d'endormissement qu'utilisent les musulmans consiste à ne pas utiliser le terme de maison de la trève, où des non-musulmans peuvent éventuellement déceler les intentions belliqueuses sous-jacentes. Au Dar el Sulh certains propagandistes préfèrent le terme de Dar ad-da'wa, « demeure de la prédication », ou « demeure du témoignage », une expression bien plus anodine que « demeure de la trève ».

Le Sabre et le Coran. Tariq Ramadan et les Frères musulmans à la conquête de l'EuropeC'est notamment le cas de Tariq Ramadan, comme l'explique Paul Landau dans son livre " Le Sabre et le Coran" :
[Tariq Ramadan] emprunte cette expression au cheikh Faysal Maoulaoui, vice-président du Conseil européen pour la fatwa. Ce dernier explique que
nous [les musulmans] sommes dans une «demeure de da'wa» comme le Prophète et les musulmans l'étaient à La Mecque avant l'hégire. La Mecque n'était ni dar al-islam, ni dar al-harb, mais elle était dar ad-da 'wa et toute la péninsule arabe était, aux yeux des musulmans, dar ad-da'wa.
Ce concept renvoie ainsi, comme toujours dans la doctrine islamiste, à la période du Prophète, considérée comme modèle et source d'inspiration pour toute l'histoire de l'humanité. La signification de ce concept est que les musulmans en Occident sont aujourd'hui dans la situation où se trouvait le Prophète à La Mecque : il s'agit pour eux de répandre le message de l'islam par des moyens pacifiques. Cette référence à la période mecquoise se justifie par la situation minoritaire des musulmans : n'étant pas en mesure d'imposer l'islam par la force des armes, ils doivent se contenter de le propager par des moyens non militaires, c'est-à-dire par la da'wa. Toutefois, il ne s'agit pas simplement de faire du prosélytisme religieux : en effet, l'objectif final demeure la conquête du pouvoir, obsession de la mouvance islamiste des Frères musulmans.

L’Europe est un exemple typique de « maison de la trêve ». C’est l’espace territorial que les musulmans convoitent depuis le VIIIe siècle de notre ère et qu’ils n’ont toujours pas renoncé à conquérir. Idem pour la partie de l’Asie qui leur échappe encore.

Et la trêve risque de ne plus durer bien longtemps !

Car il est vrai que le « choc des civilisations » existe bel et bien et ne cesse de causer des ravages.

Nier ce fait, c’est prendre le risque de passer pour… un imbécile !
La réalité est ce qu'elle est : c'est en l'admettant puis en agissant sur ce quelle est vraiment que l'on a des chances de la changer, mais certes pas en se contentant de la récuser !

Propos du ministre Michel Barnier au sujet de l'enlèvement de deux journalistes Français en Irak :
"Cet enlèvement est incompréhensible, compte tenu de ce qu'est la société française (...) Cet enlèvement est également incompréhensible parce que mon pays a toujours récusé le choc entre l'Islam et l'Occident..."
Source : http://www.diplomatie.fr/actu/article.asp?ART=44107

Outre les explications données par Arnaud de Foucauld, on doit admettre que cette forme banale de négationnisme réside, comme nous ne le cessons de le répéter, dans la méconnaissance de la culture arabo-musulmane et de ce livre diabolique qu’est le coran. C’est ce qu’Arnaud de Foucauld finit par dire dans son paragraphe de conclusion, lorsqu’ils parlent de notre « ignorance des autres communautés humaines ».

Car, dans les pays musulmans, on ne peut parler séparément de religion, de culture et de politique. L'Islam est unitaire : un Dieu, un Prophète, un Livre, une Loi tout ensemble religieuse, politique et sociale. Cette unité est pourtant difficile à voir : elle est souple, informelle. Dépourvu de clergé et de dogmes, interdisant les images sacrées, l'islam ne donne pas d'image de lui-même. Dans la crise actuelle, nous ne pourrons Jamais savoir si nous sommes en face d'une minorité, s'il s'agit d'une guerre de religion ou d'une lutte entre pauvres et riches, entre une tradition antique et absolue et un progrès qui doute de lui-même. Ce sera toujours un peu tout cela à la fois. Quand notre ministre des Affaires étrangères souhaite « éviter un choc de civilisations » (Figaro du 17/09), il n'exprime pas un souhait, il nie un fait.

Pourquoi cette négation si répandue chez nous, soutenue pêle-mêle par des religieux, des intellectuels, des hommes politiques ? C'est qu'il est bien possible qu'admettre l'autre tel qu'il est soit plus difficile qu'on ne le dit. Dans L'Illusion économique, Emmanuel Todd écrit : «Nous devons admettre l'existence, au cur de l'être humain, d'un programme de négation de la réalité capable de générer l'illusion nécessaire à la vie » (p. 380,). Et la confrontation avec l'Islam nous oblige à penser aux choix que nous faisons nous-mêmes, sans les formuler ni les exprimer. E. Todd souligne ici, après Freud, que l'inconscient ignore sa propre mort. L'ignorance volontaire est-elle un refuge dans l'inconscient que nous utilisons trop facilement pour notre confort et nos plaisirs ? La force des croyants de l'Islam est de regarder la mort en face, comme jadis nos ancêtres chrétiens. « La vie dans le monde d'ici-bas n'est qu'un jeu et un divertissement. Pour ceux qui sont pieux, elle est un bien en vue de la demeure des Fins Dernières. Ne comprenez-vous pas cela ? » (Sourate VI, verset 32).

Telle est une des conclusions du Coran. Les terroristes nous en offrent des exemples qui nous révoltent. Mais sommes-nous capables d'y réfléchir sans crier au fanatisme ? Sinon, jamais nous ne comprendrons l'islam, et tous nos appels à la tolérance ne seront que des baratins, des boniments de voyageurs de commerce. Les peuples de l'Islam méritent mieux que cela.

Quant à nous, les « Occidentaux », notre inconscience de ce que nous sommes conditionne notre ignorance des autres communautés humaines et le tout risque de détruire totalement notre civilisation, malgré les apparences d'un triomphe mondial.

Arnaud de Foucauld

Théologien

« ignorance des autres communautés humaines »... C’est bien là que le bât blesse en Occident.

Riches de leur passé, les Occidentaux se sont enfermés dans une tour d’ivoire et refusent de voir le monde autrement qu’au travers de leur lorgnette. De la carte de Mercator aux livres d’histoire, ils se sont forgés un monde centrés sur l’Europe (et l’Amérique du Nord).

Et ils persistent dans cette navrante attitude, dans ce nombrilisme infantile.

Errare humanum est… sed perseverare diabolicum 
L'erreur est humaine… mais persévérer est diabolique

Quant à Arnaud de Foucauld, il nous a quelque peu réconciliés avec la théologie. Rien à voir avec un Michel Lelong !

L’ouvrage dont nous avons extrait cet article d’Arnaud de Foucauld comportait aussi de très intéressants articles relatif au terrorisme et au réseau al Qaïda.

L’article relatif au terrorisme (Le terrorisme à travers les âges) était signé par le général Jean-Louis Esquiévé, de l’Institut d’études et de recherches pour la sécurité des Entreprises (IERSE).

Il attirait très justement l’attention sur le fait que la recrudescence du terrorisme musulman est le résultat d’une alliance, pour le moins paradoxale (à première vue) entre l’internationale marxiste et les islamistes palestiniens.

Il écrivait notamment : « …Ce monde de l’islam est malade devant ce qu’il considère comme un effacement de son droit légitime à participer à l’élaboration des règles qui gouvernent le monde moderne. Il y eut le nationalisme arabe dont le héraut a été Nasser, qui inventa le concept de République arabe unie (1958). Puis vint le problème palestinien, qui mêla deux causes : la légitime revendication d’un peuple à retrouver sa terre et le principe religieux de combattre l’incroyant installé sur une terre arabe. Le passage à l’acte est accompli en 1969 avec le détournement du vol Rome-Tel Aviv.

Les décennies 70 et 80 sont le temps du passage de témoin entre le terrorisme instrumentalisé pour les besoins de la cause marxiste et le terrorisme, arme de guerre, motivé par le drame palestinien, puis à nouveau instrumentalisé pour soutenir une lutte de contestation des deux dominances, et enfin de la seule restante, l’Occident. cette transition est assurée par des hommes qui répondent parfaitement à l’appellation de marxo-islamistes. Le plus célèbre d’entre eux est Carlos. Issu d’une famille aisée et cultivée, il adhère dans sa jeunesse au parti communiste. Formé à l’action violente, il donne quelques exemples sanglants et percutants. En 1966 (Tricontinentale), il est « prêté » par l’internationale marxiste pour défendre la cause palestinienne. La suite est exemplaire : il se convertira à l’islam, passant ainsi du Capital au coran… ».


Cet extrait nous ramène à ce que nous avons dit par ailleurs à propos des « liaisons dangereuses » qui existent entre l’islamisme et une gauche extrême à la dérive. C’est l’alliance de la carpe et du lapin mais c’est surtout l’alliance de ceux qui rejettent la démocratie et prônent la violence.

Illitch Ramirez SANCHEZ, dit Carlos

Illitch Ramirez SANCHEZ, dit Carlos, est né le 12 octobre 1949 à Caracas (Vénézuela). Il fut soupçonné d’avoir été l’instigateur de plusieurs dizaines d’attentats.

Le 30 décembre 1973, il tire sur Edward Josef Sieff, président de Mark and Spencer et n°2 de la fédération sioniste de Grande-Bretagne. Le 25 janvier 1974, à Londres, il lance une valise bourrée d’explosif dans une filiale de la banque israélienne Hapoalim.

Le 3 août, à Paris, il organise les attentats à la voiture piégée contre le journaux l’Aurore, Minute et l’Arche. Le 13 septembre, à La Haye, Il fait enlever Jacques Senard, ambassadeur de France, et 10 autres personnes. Carlos prétendra avoir agi de la sorte pour faire libérer un dirigeant de l’Armée rouge japonaise (Yutaka Furuya) détenu à Paris. Le 15 septembre, attentat contre le drugstore Publicis St Germain (Paris).

Les 13 et 19 janvier 1975, il tire des roquettes contre des avions d’El Al. Le 27 juin, il abat deux inspecteurs de police ainsi que son complice, le libanais Moukharbal, qui avait accompagné la police jusqu’à sa planque de la rue Toullier.

Le 21 décembre, à Vienne, il dirige un commando de l’organisation « Bras de la révolution arabe » qui prend 70 otages (dont 11 ministres) lors d’une réunion de l’ OPEP. Il est autorisé à quitter l’Autriche pour Alger où les otages sont libérés (l’opération a quand même fait 3 morts).

Le 29 mars 1982, il organise l’attentat contre le train de nuit qui relie Paris à Toulouse en « représailles » à l’arrestation de Bruno Bréguet et de Magdalena Kopp (5 morts, 27 blessés). Le 22 avril, attentat, à Paris, contre le siège de la revue « Al Watan Al Arabi » (1 mort, 63 blessés).

Le 25 août 1983, attentat contre la « Maison de France » à Berlin Ouest (1 mort, 23 blessés). Le 31 décembre, attentat de la gare St Charles, à Marseille (4 morts).

Le 1er janvier 1984, à Tripoli, attentat contre le centre culturel français (revendiqué par Carlos au nom de l’organisation de la lutte armée arabe, fondée en 1975 par Moukharbal).

Condamné à la réclusion à perpétuité (par contumace), le 1er janvier 1992, Carlos sera arrêté à Khartoum le 14 août 1994 et extradé vers la France après de longues tractations. Il sera à nouveau condamné à la perpétuité le 24 décembre 1997, uniquement pour le triple meurtre du 27 juin 1975.

Ramirez SANCHEZ est un parfait exemple de fou furieux qui se cherche des excuses pour assouvir ses tendance meurtrières. Il n’est donc pas étonnant du tout qu’il se soit senti proche de l’islam, comme le sinistre Idi Amin Dada. Le coran est un alibi commode pour les assassins en puissance.

Il a été dit, par ailleurs, que l’on retrouve pas mal d’anciens gauchistes parmi les « néo islamistes » (entendez par là, les « convertis » de la dernière heure). On les retrouve notamment au sein de la secte musulmane qui est à l’origine de la construction de la nouvelle mosquée de Cordoue. Il y côtoient des néo fascistes bon teint. Qui se ressemble, s’assemble dit le dicton.

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