Le coran et l'islam, Etude historique et géo-politique > Pacifique ?
Le Coran,
un livre tolérant et pacifique ?
Le Qoran (80) fut rédigé dans la langue du Hedjaz avec des emprunts à différents dialectes des contrées environnantes. On considère que cest le premier livre en prose de la langue arabe bien que la plupart des versets (« ayet » en Arabe) soient écrits de manière à rimer. On prétend que cest Abou Bakr, le premier khalife, qui décida, en 633, de réunir les « révélations » de Mahomet dans un livre qui deviendra le coran.
Tout porte cependant à croire que cest Omar, le « fidèle compagnon de lutte » de Mahomet, qui eut cette idée. On sait dailleurs que cet ancien esclave avait un sens politique très aigu et quil avait eu une très grande influence sur le « prophète ».
La première « collection » des révélations mahométanes qui ne portait pas encore de nom fut celle dite « de Saïd ibn Thâbit » cependant que la première édition définitive et « officielle » (autorisée par le calife) fit son apparition sous Othmân, le troisième khalîfe. Elle était destinée à simposer vis-à-vis des différentes éditions qui avaient vu le jour au cours des vingt années qui séparaient la première collection de lédition dite « officielle ». En effet, ces éditions primitives différaient toutes entre-elles, ce qui était pour le moins gênant. Othmân imposa « sa » version et fit détruire toutes les autres. Rien ne prouve, cependant, que la version quil avait approuvée était la bonne, dautant quOthmân appartenait à une faction qui était en rivalité ouverte avec les plus proches disciples de Mahomet. Ceci démontre, en tous cas, quil nexiste pas de certitude en ce qui concerne lauthenticité du coran.
Mahomet est mort en 632 et, bien que les premières « collections » aient été réunies dès 633, ce nest que vers 655 que le coran sera diffusé tel que nous le connaissons aujourdhui. Et rien ne permet daffirmer que la version « officielle » est la meilleure. Cest seulement celle qui arrangeait le mieux le calife de lépoque.
Dans lédition dOthmân, les sourates (soûrat = rang ) ont été arbitrairement classées en fonction de leur longueur et non par ordre chronologique. On trouve dabord les plus longues et, à la fin, on trouve les plus courtes. La sourate II comporte 286 versets cependant que les dernières nen comportent que quatre à six. En tête du livre, formant la première sourate, on peut lire une prière qui na rien de strictement musulmane. Cest une invocation en sept versets, une louange à dieu qui se termine par Amen. Les sourates CXII, CXIII et CXIV (112, 113 et 114), tout à la fin du coran, sont aussi des exceptions. La sourate CXII (112) est la profession de foi musulmane et ne comporte que quatre versets : « Dis : dieu est un ; Cest le dieu éternel ; Il na point enfanté et na point été enfanté ; Il na point dégal ».
Ce classement bizarre donne au coran un aspect incohérent et peu attractif. Cest en vain que lon chercherait à rattacher les sourates aux évènements qui ont marqué la vie de Muhammad. Dans le coran « officiel », les sourates de la Mekke au nombre de quatre-vingt-dix et celles de Médine (vingt-quatre) se retrouvent mélangées sans autre ordonnance que le nombre de versets.
![]() Exemplaire manuscrit du coran. Jusquau XIe siècle, il fut écrit en coufique, la plus ancienne des écritures arabes. Ces Ibn Muqha, vizir de Bagdad (846-940), qui imposera lécriture Naski dont lun des développements sera nommé « Rayhani ». Après le XIIIe siècle, on verra apparaître les caractères Thuluth, spécialement étudiés pour le coran et, finalement, lécriture Mahaqqaq. Tous les exemplaires primitifs du coran furent détruits sur ordre du calife Othmân. Cest la version quil fit rédiger qui est, aujourdhui encore, considérée comme « officielle ». |
Dans certains cas, des versets de la période médinoise se retrouvent accolés à dautres, plus anciens (époque mekkoise). Il semble aussi établi que pas mal de « révélations » ne figurent pas dans le coran « officiel », notamment les verset dits « sataniques » (voir louvrage de Salman Rushdie).
Certains historiens ont tenté, en sappuyant sur la tradition, de rétablir lordre chronologique des sourates mais cette méthode, sujette à caution, a été abandonnée au profit dautres (dont celle de Nöldeke) qui se basent sur la langue et le style.
Le plus ancien exemplaire connu du Qoran dOthmân date de 776 (il sest donc écoulé 136 ans entre la mort de Mahomet et la réalisation de ce livre). Il est rédigé en Arabe primitif, langue écrite qui ignore les signes des voyelles brèves, les signes diacritiques et est incapable de préciser si les verbes sont conjugués à la seconde ou à la troisième personne, à lactif ou au passif. Aux VIIIe et IXe siècles, les califes préconisèrent davoir recours à des « lectures » du coran qui se fondaient sur la tradition orale et non plus sur le texte écrit. Au IXe siècle, il y avait déjà sept lectures différentes du coran. Elles conservèrent longtemps une certaine primauté car elles ne divergeaient que sur des aspects jugés « secondaires » par les califes. Par la suite, il y en eu dix, puis douze, puis quatorze. Certaines de ces lectures « ultérieures » présentent des divergences importantes par rapport à linterprétation officielle. Comme quoi, la « parole de dieu » est bien loin dêtre perçue de la même façon par tous les musulmans. Ceci remet évidemment en cause la notion de « communauté unique ». Il ny a pas « un » islam mais « des » islams.
Dans les sourates dites « de la Mekke » (premier groupe dans lordre chronologique) - les plus anciennes - on trouve surtout la volonté de faire adhérer les Arabes polythéistes à lidée dun dieu unique. Elle sont écrites dans un style enflammé. Brèves, incisives, violentes, elles prédisent la résurrection des morts et le jugement dernier. Elles sinspirent directement des textes hébraïques. Mahomet sadresse aux « païens ». Il les fustige, il condamne leur idolâtrie et il les menace de la damnation éternelle. On distingue parfois trois sous-groupes dans les sourates de la Mekke. Le premier correspond à la toute première période des révélations mahométanes, celle de la passion, de lenthousiasme et des images grandiloquentes. Ces sourates sont relativement courtes. Sur quarante-huit de ces sourates, on en dénombre vingt-trois qui comportent moins de vingt versets et quatorze qui en ont moins de cinquante.
Le second sous-groupe indique que la passion a fait place à la méditation. Le style poétique sefface pour une prose plus réaliste. Le langage se fait plus contemporain (si lon considère le VIIe siècle, bien sûr) avec abandon des formulations « à lancienne ». Ces sourates sont au nombre de vingt et une.
Le troisième sous-groupe est marqué par un style encore plus prosaïque. Les sourates de cette troisième époque annoncent déjà celles de Médine. Le style est négligé et les redites de plus en plus nombreuses. Le verset 24 de la sourate XXXIX (39) dit dailleurs : « Dieu tas révélé la plus belle parole, un livre dont les paroles se ressemblent et se répètent. A leur lecture, le corps de ceux qui craignent le Seigneur est saisi de frissons, ». Il nest pas impossible que ce verset soit apocryphe et destiné à justifier, à posteriori, les nombreuses répétitions qui émaillent le coran.
Les sourates du second groupe, celles de Médine, sont au nombre de vingt-quatre. Ce ne sont plus que des énoncés de règles sociales et juridiques, parfois rituelles. Longues, fastidieuses à la lecture, elles nont rien à voir avec les « révélations divines ». Ce nest quune sorte de « code » que Mahomet tente de faire avaliser par son dieu unique.
Parfois regardé comme « libéral » à lépoque où il fut édicté (81), ce code de vie est devenu totalement anachronique. Il na plus aujourdhui la moindre valeur, sauf pour des peuples analphabètes (ou presque) à qui lon peut encore faire avaler des couleuvres grosses comme des poteaux téléphoniques !
Ces sourates tentent dendiguer la consommation des boissons alcoolisées et de la viande de porc (copiant en cela le Talmud des Juifs) ainsi que le penchant immodéré des Arabes pour les jeux de hasard.
On y trouve des ordonnances fiscales et militaires mais aussi et surtout des appels à la guerre et tout un fatras de lois civiles régissant lhomicide, le vol, lusure, le mariage, ladultère, les héritages et la pratique de lesclavage. Ces lois sinspiraient très visiblement de celles qui étaient imposées par la théocratie juive, tout comme la plupart des rites musulmans (comme le jeûne du Ramadan qui copie celui des Juifs ou encore les rituels relatifs à labattage des animaux destinés à être consommés). Cest sans nul doute sous cet aspect que le coran apparaît le plus nettement comme un mauvais plagiat des textes religieux propres au judaïsme.
Le coran, sous cet aspect-là est un texte totalement désuet, un simple témoignage des coutumes et des lois en usage au VIIe siècle dans la péninsule arabique. Le coran laissait subsister des coutumes anciennes telles que lesclavage (toujours pratiqué de nos jours dans certains pays musulmans), la polygamie et la loi du talion, des coutumes qui ne peuvent plus être admises par des nations véritablement évoluées. Le coran avait surtout un effet pervers, celui qui déniait aux hommes le droit dinstaurer des lois autres que celles voulues par « allah ». Cétait la porte ouverte à tous les abus, à tous les crimes, notamment celui du « caillassage » des femmes adultères ou simplement supposées avoir commis ladultère. Cest ce qui permet, au XXIe siècle, de « caillasser » (lapider) à mort de très nombreuses femmes dans les pays qui nont pas compris que le coran nest rien dautre quun très vieux livre, rédigé par un homme brutal, arrogant, agressif et ambitieux, un livre qui, sur le plan social, politique et juridique, na plus aucune valeur. |
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Sur le plan théologique, le seul qui mérite encore un minimum dintérêt, le coran sinspire, comme il a été dit précédemment, des textes juifs et chrétiens. Mahomet a inscrit lislam dans la filiation dAbraham et dIsmaël mais il na pas cessé, tout au long de ses « révélations » de traiter les Juifs et les chrétiens de menteurs. Malgré ses appels à la « concorde », il semble avoir voué une haine sournoise vis-à-vis des Juifs. Cest cette haine que lon retrouve dans le conflit israélo-arabe, un conflit qui dure depuis plus de deux mille ans et qui empoisonne la terre entière. Dordre territorial autant que religieux, cest une haine quasiment fratricide qui oppose de lointains parents. Cest une « vendetta » à la manière des bédouins du désert, violente, implacable et menée au nom de dieu. Le même dieu unique et « miséricordieux » qui sert de prétexte aux massacres les plus horribles !
Et dire que lon ose prétendre que ce dieu existe ! Et dire que lon ose prétendre que les hommes et les femmes doivent respecter des règles et de lois surannées que ce dieu invisible auraient dictées à un berger presquillettré (mais pas sot du tout) né dans un trou perdu de la péninsule arabique !
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Calligraphie du nom de Mahomet.
Lorthodoxie musulmane interdit, du moins en principe, de représenter dieu et son prophète. Cependant, comme nous lavons vu dans la première partie de cet opuscule, il existe bon nombre de miniatures et denluminures représentant Muhammad. |
Quant aux peuples « convertis » à lislam, ils lont été par la force des armes, par la violence. Dans toutes les régions du monde qui eurent à subir la domination arabo-musulmane, la tactique fut la même : la conversion ou la mort ! Il y a dailleurs un net contraste entre ce qui sest passé en Arabie et dans les territoires conquis hors Arabie. En Arabie, les musulmans firent, dans les premiers temps de lislam, preuve dune certaine « souplesse ». Ils toléraient la pratique des autres « religions du livre » (judaïsme et christianisme) moyennant le paiement par les Juifs et les Chrétiens dune sorte de redevance, la « dhimma », et l'acceptation du statut de « dhimmi »
Dès que les conquêtes musulmanes eurent franchi les
limites du monde arabe (Afrique, Asie mineure, Inde, Europe
centrale,
) lattitude des vainqueurs changea radicalement.
Ils se lancèrent dans les conversions massives et forcées,
tout autre culte que lislam étant interdit ou fort mal toléré. Cest à
présent la règle dans tous les pays islamisés et
cela pose, dailleurs, la question de la non-réciprocité.
Les pays non musulmans nont aucune raison daccorder un
caractère « officiel » à lislam
puisque, dans les pays musulmans, les autres cultes ne sont que
tolérés ou interdits.
Cela a d'ailleurs un effet pervers qui est aux antipodes de ce que l'on pourrait attendre : reconnaitre l'islam démontre aux ressortissants des pays qui ne reconnaissent rien en dehors de l'islam que c'est effectivement l'islam qui est supérieur à toutes les religions puisque l'islam est reconnu partout alors que ce n'est PAS le cas des autres religions. Par voie de simple conséquence, aux yeux des musulmans, les adeptes des religions autres que l'islam sont effectivement concrètement inférieurs aux musulmans puisque incapables de se faire reconnaître et contraints de reconnaître l'islam. Il n'y a que les ânes pour être incapables de comprendre une chose aussi simple et pour s'obstiner à imaginer que la tolérance entrainera la réciprocité, alors même que la réalité de l'expansion de l'islam en Europe et le recul du christianisme en pays musulmans démontre le contraire depuis des années !
En Arabie proprement dite, il ny a
jamais eu dédifices religieux voués aux autres
religions mais dans dautres secteurs géographiques où
le judaïsme et le christianisme étaient pratiqués
bien avant la création de lislam, chapelles, églises
et synagogues ont été fermées, reconverties en
mosquées (comme léglise Ste Sophie de
Constantinople), parfois mêmes détruites ou affectées
à des usages divers. Cest ainsi que dans la médina
de Tunis, on peut voir une ancienne église catholique qui a
été « convertie » en local du
parti unique au pouvoir. A la place de lautel, se trouve une
immense photo du général ben Ali.
Intransigeants et intolérants chez eux, les musulmans voudraient que les Européens - quils prennent, trop souvent avec raison, pour des c - soient, tout au contraire, pleins de « bienveillance » et de « tolérance » à leur égard. Ben voyons !
Il ne faut, en tous cas, jamais perdre de vue que les musulmans estiment l'islam « sorti de la cuisse de Jupiter », donc supérieur à toutes les autres religions car cest ce quon leur enseigne dans les écoles coraniques. Les « mécréants », les « infidèles » sont des individus qui refusent d'admettre la « vérité », donc de rang inférieur au leur, des « chiens dinfidèles » quil convient de mépriser et, le cas échéant, déliminer. Car telle est la volonté dAllah telle quelle sest exprimée dans le coran par la voix du « prophète » !
Cest ainsi que dans léditorial du bulletin du « Centre islamique de Genève » (n°5 mai 1997), on peut lire que : « Tous ceux qui défendent les valeurs de lislam sont frappés par le contraste qui existe entre la richesse de la culture musulmane et la pauvreté de la perception quen ont un grand nombre doccidentaux ».
Sil est vrai que les Arabo-musulmans de la « grande
époque » furent les promoteurs dun certain
« courant culturel et artistique » (notamment
dans le domaine de larchitecture), on ne peut pas sextasier
sur une prétendue « richesse de la culture
musulmane » puisque cette culture est, par son essence
religieuse rétrograde et théocratique, une culture figée. Dans le domaine
littéraire et dans les arts dits « classiques »
(musique, danse, peinture, théâtre, sculpture
) la pauvreté des contributions islamiques est flagrante. Si les
Occidentaux perçoivent la culture musulmane comme étant
« pauvre », ce nest pas par
méconnaissance de cette culture (comme essayent de le faire
croire les « centres islamiques ») mais par la
réalité de ses lacunes et de son anachronisme.
On cherchera en vain un Mozart ou un Michel-Ange musulman...
Les adeptes de l'islam ne seront jamais des « citoyens du monde » comme les autres aussi longtemps quils ne saffranchiront pas du coran et quils ne reconnaitront pas le caractère pernicieux de ce livre. Mais sils reconnaissaient cette réalité, ils cesseraient dêtre musulmans !
On continue donc à tourner en
rond. Réformer lislam relève de la mission
impossible.
L'ancien vice-Premier
ministre iranien, Abbas Amir-Entezam, qui a osé réclamer un référendum sur l'avenir
politique du pays et les lois islamiques, a été expédié en prison pour cela.
On sait ce quil est advenu à Hachem Aghajari, cet intellectuel iranien qui avait osé
affirmer que les musulmans nétaient pas des singes qui
devaient suivre aveuglément un chef religieux et qui plaidait
pour un « protestantisme islamique ». Il fut
immédiatement condamné à mort (le 6 novembre
2002) par les ayatollahs, lesquels nont accepté une
révision en appel de la sentence coranique que pour des
raisons relevant de la diplomatie internationale. Notons, en passant,
quavant dêtre mis à mort, Aghajari aurait dû
subir une « peine annexe » de 74 coups de
fouet !
Voilà bien la « grande richesse culturelle » de lIslam, nen déplaise aux propagandistes du Centre islamique de Genève !
Cest par lintolérance, la violence et lignorance que lislam parvient à maintenir sous sa férule des millions dêtre humains. Telle est la « Trinité islamique ». Sans cette triste constante, cette religion naurait déjà plus beaucoup dinfluence dans le monde. Elle en aurait sans doute bien moins que le christianisme ou le judaïsme. Née dans un contrée aride aux murs violentes, la religion musulmane ne peut pas concevoir que lon puisse remettre ses principes en question. Car elle sait que la remise en question de ces principes archaïques et inhumains aurait pour effet dentraîner sa perte à plus ou moins brève échéance. Pour survivre, lislam est condamné à la violence et à lintolérance. Il nest donc pas « réformable » et lidée même de « protestantisme musulman » est incongrue. Autant vouloir inventer l'eau déshydratée !
De même, lislam ne peut accepter le principe de lcuménisme. La religion musulmane sest toujours posée en concurrente directe des autres religions. Lislam ne peut pas « composer » avec les autres religions, hormis temporairement en attendant d'avoir la supériorité qui permettra à l'islam d'« éliminer », d'« éradiquer » les autres religions, par tous les moyens et notamment par le djihad. Et il n'y a pas de "petit" ou de "grand" djihad contrairement à ce que l'on tente de nous faire avaler. Il n'y a qu'un seul et unique le djihad : l'expansion de l'islam et l'élimination des non-musulmans.
Dans le cas des chrétiens, vis-à-vis desquels il ne nourrissait pas une haine aussi profonde que vis-à-vis des Juifs, Mahomet a voulu se montrer relativement « compréhensif », tout en ravalant Josuah (Jésus), fils de Myriam (Marie), au rang de simple apôtre puisque, selon sa profession de foi, le dieu unique navait pas enfanté. Il rejeta également la thèse de la crucifixion en affirmant que les Juifs avaient fait crucifier un homme qui ressemblait à Jésus, non Jésus lui-même ! Il mettra ainsi pas mal dacharnement à nier les dogmes qui voulaient faire de Jésus le fils de dieu. En cela, il ne faisait que perpétuer la vieille polémique qui opposait Juifs et chrétiens. Il cherchait même à lenvenimer pour en tirer avantage. Pour Mahomet, qui avait reçu des rudiments denseignement religieux basés sur lAncien testament, Jésus était un concurrent. Il fallait donc le faire passer pour un imposteur.
Les similitudes qui existent entre lAncien testament et le coran sont nombreuses. Mais elles ne peuvent
apparaître quaprès avoir lu les deux textes, ce
que les musulmans ne font jamais puisque être musulman c'est admettre que le coran est le seul livre qu'il faut connaître...
Sils prenaient la peine de le
faire, ils sapercevraient que Mahomet na pas inventé
grand-chose et que son « livre sacré »
na rien dune révélation divine mais tout d'une mauvaise copie.
Lislam, religion de la soumission, doit dailleurs son
nom à un épisode de la Bible. Cest la
soumission inconditionnelle dAbraham qui accepte de
sacrifier son fils Isaac à la volonté divine qui
a inspiré à Mahomet le nom de sa nouvelle doctrine
religieuse. Il se considérait comme le dernier héritier
des patriarches bibliques et des prophètes.
(Depuis, d'autres ont affirmé, ou affirment encore, comme Michel Potay d'Arès, en Gironde, la même chose. Fort heureusement, les lois modernes ne leur permettent pas de fonder autre chose que des sectes à la nocivité réduite.)
Mahomet sest
dailleurs exprimé sur un ton très proche des patriarches bibliques et des prophètes,
un ton qui, hormis celui des toutes premières sourates, est
peu mystique. Cest le ton dun législateur, dun
« politique », bien plus que dun
« illuminé ».
A ce fond hérité de lAncien testament, Mahomet a superposé toute une série de coutumes préislamiques comme le pèlerinage à la Mekke, le culte de la pierre noire, la croyance aux « Génies » (ou « Djinns », une croyance toujours vivace chez certains arabo-musulmans) ainsi que les traditions des populations dAd et de Thamoud. Il a assaisonné le tout de quelques considérations propres à son clan ou strictement personnelles. Ainsi naquit la doctrine islamique.
Cette doctrine, bien que nayant rien de « divine », sest imposée au monde arabe qui la ensuite imposée ou « revendue » à dautres peuples. Car les Sémites ont toujours été d'excellents commerçants capables de vendre nimporte quelle camelote comme sil sagissait de lor du Pérou !
La doctrine islamique est dangereuse dans le sens où elle ne laisse place à aucune spontanéité dans les rapports que lhomme prétend avoir avec son dieu. Pour les musulmans, imprégnés du fatalisme arabe, les révélations du coran sinterposent entre le « créateur » et sa « créature ». Discuter ces révélations est un blasphème. Les critiquer est un crime. Allah est, en outre, une entité abstraite, non humaine, qui nadmet pas dhypostases. En cela, il est typiquement sémite, inabordable, incompréhensible et tout puissant. Bien plus encore que le Yahvé des Hébreux, Allah est un dieu de colère dont lhomme doit sinterdire de comprendre et de juger les desseins. Cest laboutissement dune vision fataliste du monde qui est propre aux peuples des régions désertiques ou peu favorisées par la nature. Astreints à de dures conditions de vie ou aux calamités naturelles, ces peuples sont naturellement enclins à croire que lhomme na aucun pouvoir réel sur le cours des choses et sur ses propres actions. Cest de ce fond de fatalisme arabe que découle la vieille rengaine des musulmans : Inch'Allah, Si Allah le veut ! Cest une forme de servilité et dincapacité à prendre son destin en main.
Et pourtant, on trouve, dans le verset 27 de la sourate XXX, une phrase qui dit : « Cest ainsi que nous exposons nos enseignements aux hommes doués d intelligence ». Cette phrase, isolée de son contexte, a fait dire à daucuns que la doctrine coranique nest pas aussi fataliste quon ne voudrait le dire. Il existe même différentes traductions de cette phrase qui permettent daccentuer cette impression. Lune delles dit « Ainsi nous exposons intelligiblement nos signes (cest-à-dire les révélations de Mahomet) à un peuple capable de raisonnement ». Toutefois, si lon resitue cette phrase dans le contexte du verset 27 et de la sourate XXX, on ne lui trouve aucune signification indiquant que Mahomet a voulu permettre à ses disciples de « raisonner ». Lislam est bel et bien une religion de soumission totale à des dictats religieux. Cest une religion qui correspond au tempérament sémite et qui na donc strictement rien duniverselle.
Conçu pour des esprits simples et frustres, traditionnellement fatalistes, le coran était destiné à les persuader du fait que les choses de ce monde sont secondaires, quil faut se soumettre aux ordres et aux lois dici-bas tout en se préparant à accéder à un paradis doré sur tranche mais purement virtuel, aussi virtuel que nos très modernes jeux vidéos.
Comme il est facile de promettre quand on sait que lon ne devra pas tenir ses promesses !
On retrouve dailleurs des tendances au fatalisme dans lAncien testament et même dans le nouveau. Cest normal puisque le judaïsme et le christianisme ont vu le jour dans des régions à peine plus accueillantes que le désert dArabie. Mais cette tendance très contestable à la non-détermination sest surtout affirmée dans le coran. Elle ne conditionne plus guère le comportement des chrétiens. Seuls les Juifs ultra-orthodoxes et les musulmans se complaisent encore dans ce fatalisme religieux aux effets pervers.
De tous les courants spirituels, les religions qui imposent une « soumission totale » sont incontestablement les plus nocifs. Le fait, pour un être humain, de renoncer à son libre arbitre au profit de prétendues « lois divines » (dont il ne peut pas vérifier la valeur et la pertinence) est une attitude indigne. Si elle peut se comprendre chez les peuples peu évolués et peu éduqués, elle est inadmissible dans les sociétés dites « évoluées ». |
Certaines sectes musulmanes prirent conscience très tôt de ce problème. Ils tentèrent de restreindre la toute puissance dAllah quils estimaient incompatible avec sa justice.
La notion de « libre arbitre » étant contradictoire avec celle de la « toute puissance divine », des musulmans se regroupèrent pour élaborer une doctrine qui avait pour effet de limiter le « décret divin » ou « qadar » (application dans le temps du décret divin). Ils furent, de ce fait, nommés « qadarites ». A lopposé, les partisans de la contrainte divine absolue furent baptisés « jabirites ». Sous la dynastie des Omayyades, les qadarites se joignirent au groupe des « motazilites » (ceux qui sécartent) qui prônaient une doctrine intermédiaire. Ce troisième groupe fut à lorigine de la première école du « kalam » qui se donna pour mission de défendre les articles de la foi islamique contre les théories des philosophes grecs et ce, en leur appliquant une argumentation présumée rationnelle.
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